"Pourquoi donc Melbourne et pas Cannes ? Peut-être parce que Cannes est un grand festival dont les enjeux médiatiques et économiques sont trop importants, même pour un cinéaste engagé comme Ken Loach, alors que Melbourne est un petit festival où l'on peut faire son numéro de cinéaste militant donneur de leçons."
Nous en avions parlé regrettant en qu'en Europe, contrairement à ce qui se passe en Australie, on soit souvent prêt à capituler devant le chantage des anti-israéliens : Le festival de cinéma de Melbourne tient tête à Ken Loach
Source: extrait d'un article de Ariel Schweitzer paru dans Le Monde
"On a appris cet été que le cinéaste Ken Loach, qui devait présenter son dernier film, Looking for Eric, au Festival de Melbourne, en Australie, a décidé de le retirer du programme. Loach a voulu ainsi protester contre la participation à cette manifestation d'un film israélien, Le Sens de la vie pour 9,99 dollars, dont les frais de voyage de l'auteur, Tatia Rosenthal, ont été payés par une institution publique israélienne. Auparavant, Loach avait demandé au directeur du festival, Richard Moore, de refuser la contribution financière israélienne. Devant le refus de ce dernier, qui a qualifié l'exigence de Loach de "chantage", le cinéaste anglais a choisi de boycotter l'événement.
Ce n'est pas la première fois que Loach applique la même méthode. Au mois de mai dernier, il a même réussi à convaincre la direction du Festival d'Edimbourg, en Ecosse, de refuser la venue d'une autre cinéaste israélienne, Tali Shalom-Ezer, dont le voyage devait être payé par l'ambassade israélienne. Au terme d'un long débat, la cinéaste est arrivée au festival qui a fini par assumer lui-même ces dépenses.
C'est le droit de Ken Loach d'envoyer son film où bon lui semble. C'est aussi son droit de protester contre l'Etat d'Israël et sa politique d'occupation. Le problème est la méthode choisie. Car si l'on suit la logique de Loach, on est en droit de questionner la décision du cinéaste de boycotter le Festival de Melbourne et non pas, par exemple, le dernier Festival de Cannes où il est venu présenter le même film, Looking for Eric, en compétition. En effet, cinq films israéliens (trois longs et deux courts métrages) furent présentés à Cannes cette année. Tous financés par des fonds publics israéliens et dont la venue au festival a été soutenue par des institutions du même pays.
Pourquoi donc Melbourne et pas Cannes ? Peut-être parce que Cannes est un grand festival dont les enjeux médiatiques et économiques sont trop importants, même pour un cinéaste engagé comme Ken Loach, alors que Melbourne est un petit festival où l'on peut faire son numéro de cinéaste militant donneur de leçons."
Pour le réalisateur Ken Loach l'antisémitisme est "compréhensible" : Ken Loach est venu à Bruxelles soutenir le pseudo tribunal créé par le belge Pierre Galand contre Israël)
et a déclaré: "Ca ne me surprend pas qu'il y ait une montée de l'antisémitisme. En fait, c'est parfaitement compréhensible car Israël nourrit des sentiments d'antisémitisme."
Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.
mercredi 16 septembre 2009
Pourquoi Ken Loach ne boycotte pas le festival de cinéma de Cannes ...
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1 commentaire :
C'est dans l'air du temps; il fallait trouver la bonne vague et surfer dessus !
L’Etat hébreu jouit dans le monde d’une image globalement très négative. Considéré par beaucoup comme un abscès purulent défigurant la face du globe, source d’insécurité mondiale, il est le seul Etat dont l’existence même, géographique ou spirituelle, est encore remise en question. Une partie des élites européennes le considèrent comme l’avatar des péchés passés du Vieux continent que sont le colonialisme, le nationalisme et le militarisme, dont le sionisme apparaît comme la réincarnation combinée. Au travers de la critique unilatérale d’Israël, c’est en quelque sorte une expiation, une véritable catharsis, qui est opérée.
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