Source: texte de Pierre Raiman repris du site de l'auteur 'Autour de la Liberté'
"De la sinistre histoire des calomnies antisémites, on croyait avoir tout essayé !
On connaissait le délire chrétien du juif perfide et déicide, liqueur d’alambic concoctée au Moyen Age et alors ingurgitée hebdomadairement au cours des messes dominicales.
On avait subi la mauvaise vodka russe du Complot des Sages de Sion. Une recette préparée par la police tsariste qui colle la gueule de bois d’une conspiration juive planétaire et fut rapidement adoptée par tous les boutiquiers de l’antisémitisme mondial. Plus tard des millions ont trinqué avec le mauvais schnaps de l’oncle Adolphe qui affinait la précédente en y ajoutant le parfum d’une finance juive, le goût d’une menace judéo-bolchévique et un zeste de lubricité youpine à faire frémir. Ce schnaps fut un vrai poison !
Depuis le monde "civilisé" s’était acheté une conduite et proclamait une abstinence à tous crins quant à la gnôle de la calomnie antisémite. Certes du monde arabe et musulman, d’imbuvables breuvages continuaient à émerger. Des tord-boyaux hallucinatoires attaquent sec les faits avérés. La Shoah, un mythe et une cabale juive assène l’un, tandis que d’autres, assommants spiritueux, vous réveillent convaincus que le 11 septembre n’était qu’un complot du Mossad.
Mais peut-être avait-on oublié un peu vite le goût amer et presque suranné de l’eau-de-vie de crime rituel. Elle insinuait en Europe même, avec le mystère qui convient aux alcools forts, que les Juifs chaque année pour la Pâque, trempaient leurs pains azymes dans le sang d’enfants chrétiens. En matière de calomnie, les vieilles recettes ont juste besoin de petits changements !
Voici donc revenu le temps des bouilleurs de crus infâmes. Ils sont suédois, jeunes, modernes et journalistes. L’Aftonbladet, principal quotidien suédois, journal de gauche et propriété des syndicats a publié un article qui laisse entendre que l’armée israélienne se livre au trafic d’organes à partir des corps de Palestiniens tués et ce depuis au moins les années 90.
Visons un peu le cocktail :
* Une vieille recette éprouvée, les Juifs convoitent le sang ou les organes des non-Juifs ; recette juste modernisée par un aspect social. Les Palestiniens pauvres servent à "réparer" les riches Juifs (une subtile dose de social qui peut plaire!).
* Un esprit résolument antisioniste et non antisémite, (moderne quoi !).
* Un mélange prenant de trafic international et de médecine avec de crapuleux rabbins du New-Jersey. (Ah l’antiaméricanisme et l’antisémitisme ensemble !)
* Un soupçon de crime crapuleux avec le corps d’un terroriste palestinien tué par Tsahal en 1992 et portant une cicatrice d’autopsie. (Donc dans cette guerre, les Juifs tuent aussi pour de l’argent.)
* Un zeste d’implication gouvernementale. Olmert aurait exhorté les Israéliens à donner des organes. (A supposer qu’aucun autre gouvernement au monde n’encourage le don d’organes.)
* Un panachage pseudo journalistique qui développe l’exigence d’une commission d’enquête internationale. (Organisée sans doute par la commission des Droits de l’homme de l’O.N.U dirigée par Kadhafi.)
* Un arrière gout qui feint la liberté de la presse.
* Un marketing résolument à gauche sur l’étiquette de cette gnôle nordique.
* Une touche finale, la publication dans la rubrique "Culture"!
Donc un total redoutable qui peut tuer ! Il y aurait de quoi rire et il y aurait de quoi pleurer ! Il vaut mieux comprendre ! En matière de calomnie, plus le mensonge est gros, plus il se justifie de lui-même. Encore faut-il un terrain prédisposé.
Depuis 9 ans l’affaire Mohamed Al-Dura a accrédité l’idée que les Israéliens tiraient volontairement sur des enfants Palestiniens. Or ce pastis frelaté, non-prouvé a été diffusé ad nauseam sur les télévisions européennes.
Certes l’affaire Al-Dura prend l’eau, mais elle constitue toujours, sinon la vérité du moins, la version officielle et médiatique. Elle rend crédible un mensonge encore plus énorme, qui n’a besoin que des relais à sa propagation. Or il se développe en Europe une alliance entre une partie de la gauche et les extrémistes musulmans. Contents les uns et les autres de se trouver, ils lèvent en effet leurs verres de concert dans les assommoirs de la Liberté. Et même s’ils ne trinquent pas à des lendemains identiques, c’est bien la détestation d’Israël qui préside à leurs beuveries.
Les uns croient trouver les bataillons d’un nouveau prolétariat à l’anti-impérialisme bien encadré. Les autres discernent les idiots utiles prêts à servir en légitimant les mensonges les plus crasses. Car il s’agit bien de cela ! Et dans toutes les versions possibles !
En effet nous avons :
Soit un trafic organisé, des années durant, par une partie de l’armée en lien avec des rabbins du New-Jersey, dans le dos du commandement militaire, de l’état et du gouvernement Israélien. Sans que jusqu’à ce jour, 17 ans après la photo publié par les scribouillards suédois, aucun Palestinien, (et tous les corps de Palestiniens tués par Tsahal sont rendus aux familles), aucun Palestinien donc n’ait émis aucune plainte, parlé à aucun journaliste, et Dieu sait si les journalistes sont nombreux en Judée Samarie.
Soit, deuxième hypothèse, un trafic mené, directement par le gouvernement, comme une source de financement de l’Etat d’Israël, s’assurant donc de toutes les complicités nécessaires, mais sans que sur une si longue période aucun rouage de l’Etat ou de la société ne se refuse à une telle monstruosité. Pour qui connaît la vivacité de la société israélienne, l’indépendance de sa presse, son absolu absence d’unanimisme, tout cela est aberrant. Mais il y a pire. Tout l’Etat magouillant monstrueusement pour faire aboutir son trafic chez quelques rabbins minables et magouilleurs du New-Jersey, c’est prodigieusement grotesque.
Mais il y a pire encore ! Un pire infect, dont je m’étonne qu’il n’ait pas sauté aux yeux de n’importe quel observateur honnête. Pour que ce trafic existe dans l’un ou l’autre cas, il faut une conspiration de tout un pan de la société israélienne dans la première hypothèse, de presque toute celle-ci dans la seconde, alliée à des rabbins à des milliers de kilomètres et à je ne sais quels autres Juifs dans le monde
Bref, les Juifs tous solidaires pour gagner du fric avec des organes ! Et alors c’est le cliché antisémite le plus lamentable qui ait été répandu. Hitler, et Ahmadinedjad en rêvaient, Aftonbladet l’a fait!
Or le poison se répand dans la torpeur de l’été. Déjà en France, le Monde et ITV, sans avoir l’air d’y toucher en prenant garde d’affirmer, mais en pro de l’insinuation, servent une tournée. Histoire d’informer bien sûr et toujours au nom de la liberté de la presse …., mais sans jamais prendre vraiment leurs distances. Sans dire tout simplement, ceci est dégueulasse ! Ceci appartient a une histoire, celle où figure ce que l’humanité a inventé de plus moche !"
Un tabloïd suédois accuse Tsahal de vols d’organes et exige une enquête internationale
2 commentaires :
N'empêche que la matsa d'antan que mes grands parents faisaient avec le sang d'enfants qu'ils égorgeaient la nuit, avait un autre gout. La matsa industrielle sans sang et sans gout, vendue aujourd'hui, a tué l'artisanat.:)
Les accusations de meurtre rituel à l’encontre des Juifs sont parmi les allégations les plus anciennes de la littérature antisémite. Nées en Egypte dans l’Antiquité, elles réapparaissent au XIIe siècle en Angleterre. D’abord localisés, les procès pour ingestion de chair humaine et actes de sorcelleries rencontrent rapidement un écho européen.
Elles ne furent pas étrangères à la modernité. Bien au contraire, l’Affaire de Damas, en 1840, les voit ressurgir à l’aube de l’époque contemporaine, engendrant la naissance d’une opinion juive mondiale, dans le sillage de laquelle fut conçue l’Alliance israélite universelle. L’accusation de meurtre rituel se fait entendre aujourd’hui à nouveau. Figure omniprésente dans l’opinion antisémite qui se développe dans le monde arabe, elle se reconstitue subrepticement sous nos yeux en Occident sous la forme de l’enfant victime d’Israël, au point d’être devenue le prisme majeur de la délégitimation de l’État d’Israël. La mort de l’enfant Mohammed al-Dura a été érigée dans le monde entier en figure de proue du nouvel antisémitisme des années 2000.
aval lifa'mime, mi lo omérète mila ...
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