"Avigdor Lieberman a réussi à attirer tacitement l’attention sur - bingo ! - l’Holocauste [...] L’homologue suédois de Lieberman, Carl Bildt, refuse mordicus de s’écraser [...] Mais ces soupçons sont loin d’être quelque chose de nouveau ; il en est fait état depuis des décennies."
Source: article (L'affaire du vol d'organes) de Kristoffer Larsson (étudiant en théologie suédois, collabore à l'International Middle East Media Center basé à Bethlehem et est directeur de Deir Yassin Remembered) paru dans le site Tlaxcala.
Tlaxcala est un site espagnol dédié en grande partie à la diffamation d'Israël. L'éditeur du texte de Larsson Fausto Giudice qui a composé avec Ben Heine une infâme devise en allemand pour Israël et le traducteur est Marcel Charbonnier [Qui se cache donc derrière Marcel Charbonnier animateur du site Tlaxcala] .
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"Le photoreporter suédois Donald Boström a véritablement rendu fous furieux les Israéliens et leurs supporters. Le 17 août, le quotidien suédois à plus fort tirage, Aftonbladet, a publié un article de Boström intitulé : Palestine : "On pille les organes de nos fils".
Les suspects habituels ont immédiatement poussé les hauts cris à l’"antisémitisme", prétendant que l’ancestrale accusation de crime rituel aurait été remise au goût du jour. Les Israéliens ont même menacé le journaliste d’un procès. Ces réactions étaient à prévoir, toutefois. Des courriers haineux innombrables ont atterri dans la boîte aux lettres de M. Boström depuis la publication de son article, dont des menaces de mort. Ce qui est plus surprenant, c’est le fait que l’ambassadrice de Suède en Israël, Elisabet Borsiin Bonnier, se soit fendue d’un communiqué condamnant l’article. Il aurait été "aussi choquant et horrifiant pour nous, les Suédois, que pour les Israéliens", affirmait l’ambassadrice dans un communiqué de presse qui fut ensuite retiré, après s’être attiré les foudres du ministre suédois des Affaires étrangères, ainsi que de l’ensemble du gouvernement.
Par-dessus le marché, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exigé du gouvernement suédois qu’il récuse l’article, chose qui serait contraire à la Constitution, en Suède. Une déclaration du ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a réussi à attirer tacitement l’attention sur – bingo ! – l’Holocauste. "Il est regrettable que le ministre suédois des Affaires étrangères n’intervienne pas dès lors qu’il s’agit d’une accusation de meurtre rituel contre les juifs, qui rappelle le comportement de la Suède durant la Seconde guerre mondiale, en des temps où, là déjà, elle était restée les bras croisés." (Je ne puis que recommander à Lieberman, qui est lui-même un raciste invétéré, de lire l’excellent ouvrage de Lenni Brenner : 51 Documents: Zionist Collaboration with the Nazis (51 documents: La collaboration des sionistes avec les nazis).
L’homologue suédois de Lieberman, Carl Bildt, refuse mordicus de s’écraser : "En tant que membre du gouvernement suédois, et conformément à la Constitution suédoise, je me dois de respecter la liberté d’expression, quelles que puissent être, par ailleurs, mes opinions personnelles." Son patron, le Premier ministre Fredrik Reinfeldt, rejette aussi toute idée de commenter cet article. Bildt est attendu en Israël d’ici environ une semaine, mais les Israéliens menacent d’annuler sa visite.
Tout ce remue-ménage mis à part, ce n’est pas la première fois que Donald Boström émet publiquement ses soupçons au sujet de vols d’organes de Palestiniens par des Israéliens. Un chapitre de son ouvrage Inshallah: konflikten mellan Israel och Palestina [Inshallah : Le conflit entre Israël et la Palestine], publié en 2001 [ Notre note: l'ouvrage fut publié avec le soutien du gouvernement et les syndicats suédois], était un récit de ce qui est arrivé à un garçon palestinien âgé de dix-neuf ans. L’ouvrage comprend la photo que vient de publier Aftonbladet. Donald Boström a décidé d’apporter un éclairage nouveau à cette affaire, à la suite de l’arrestation, dans le New Jersey, de plusieurs personnes impliquées dans un réseau de trafic illégal d’organes, qui comprenait un nombre étonnamment élevé de rabbins. [...]
Des sources palestiniennes affirment désormais détenir des preuves irréfutables de ces vols d’organes. Resta à savoir si leurs allégations sont exactes. Mais ces soupçons sont loin d’être quelque chose de nouveau ; il en est fait état depuis des décennies. Quand Boström écrivit au sujet de Bilal et des soupçons concernant ce qui lui était arrivé, dans son livre, voici de cela huit ans, la réponse fut le silence. De plus, il ne dit pas qu’il y ait un lien direct entre les Palestiniens assassinés et les rabbins diaboliques du New Jersey (il n’y en a probablement aucun, étant donné le décalages dans le temps). Toutefois, à la suite de cette arrestation collective, les gens sont devenus plus ouverts à l’idée que les Israéliens pourraient fort bien être en train de voler des organes à des Palestiniens, après tout. Boström espérait qu’un minimum de justice serait rendu à Bilal, même après toutes ces années.
Ostensiblement, Israël se sert de cet article pour faire passer le message que la Suède serait un pays antisémite. Les Israéliens semblent déterminés à faire pression sur le gouvernement suédois jusqu’à ce que celui-ci condamne "l’accusation de crime rituel". Tout d’un coup, tout le monde se retrouve en train de débattre du bon vieil antisémitisme de grand-papa, au lieu de parler du terrorisme d’Etat d’Israël et de sa politique d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien.
Une pétition en ligne est en train de circuler en Israël, afin d’appeler au boycott d’IKEA. Dix-mille Israéliens l’ont d’ores et déjà signée. Inutile de préciser qu’IKEA n’a strictement rien à voir dans cette histoire. Mais y a-t-il quelque chose de plus suédois qu’IKEA ? A court terme, Israël sera peut-être en mesure de détourner l’attention des véritables problèmes, des problèmes graves. Mais à long terme, Israël ne fait pas autre chose que se créer des ennemis. Il fut un temps où le monde occidental dans son entièreté soutenait Israël. Ce temps est révolu depuis longtemps.
Notes ajoutées par Tlaxcala :
- N’oubliez pas non plus la vieille accusation antisémite selon laquelle les juifs empoisonneraient les puits, qui est désormais une réalité, en Palestine.
- Les détrousseurs de cadavres d’Israël
Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.
lundi 21 septembre 2009
Un théologien suédois défend la thèse des vols d'organes par Israël
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5 commentaires :
"Il fut un temps où le monde occidental dans son entièreté soutenait Israël. Ce temps est révolu depuis longtemps."
Ce temps est révolu depuis que nous avons eu l'idée saugrenue de faire d'un mensonge une vérité, au nom de la paix ; depuis que nous avons accepté de croire que les arabes avaient des droits sur nos terres ; depuis que nous avons voulu avaler la couleuvre d'un 'peuple palestinien' dans le but de faire plaisir à ce monde occidental.
Puisque nous-meme avons accepté la falsification de l'histoire, alors rien ne pouvait empecher le monde occidental de l'accepter aussi et de défendre celui qui lui apparait à présent spolié.
C'est lorsque nous n'avions aucun doute en ce qui concerne notre légitimité sur cette terre que le monde occidental nous appuyait. La conviction a changé de camp et avec elle le soutien de ce monde occidental.
Un peuple qui promet depuis 2000 ans de ne jamais oublier Jérusalem, ne peut pas envisager un seul instant la division de la ville retrouvée, ou laisser qui que ce soit y exercer une autorité. Un peuple qui relit régulièrement les circonstances de sa naissance, les commente à l'infini et les vénère, ne peut pas abandonner le berceau de son histoire.
Nous récoltons ce que nous avons semé. Nous devons savoir et ne pas oublier pourquoi nous sommes ici et pas ailleurs. Si nous le savons et ne l'oublions pas, alors il n'y a rien qui puisse justifier que nous abandonnions un seul cm2 ; si nous ne voulons pas le savoir ou si nous voulons l'oublier, alors nous offrons un boulevard aux shlomo sand. Que nous soyons ici, ailleurs ou nulle part n'a de ce fait, plus aucune importance. Dans ce cas notre sort est théoriquement scellé et nos sages expliqueront un jour aux juifs rescapés, les raisons qui ont conduit notre Peuple à un nouvel exil.
Tout ça s'inscrit dans une logique humaine implacable.
Mais nous ne serions pas là si notre histoire était à la seule dimension humaine.
Le thème des meurtres rituels est particulièrement intéressant à étudier car il cristallise autour de lui des positions pour le moins ambiguës dans lesquelles la rumeur jouait un rôle essentiel. Ainsi en est-il du récit de meurtres d’enfants, ensuite canonisés par l’Eglise comme martyrs ou de celui du Père Tommaso, un capucin vivant à Damas, tué en 1840. Cet événement mobilisa les plus hautes autorités civiles et religieuses, y compris le pape Grégoire XVI. Ces accusations revinrent dans les années 1880 " au moment de la résurgence plus générale de l’intérêt pour le vampirisme ", puis en 1913 à propos d’un procès pour meurtre rituel à Kiev.
L’avènement de Pie IX en 1846 laisse augurer un changement mais les mouvements révolutionnaires de 1848 et son exil confortèrent le pape dans le maintien de la tradition de l’Eglise. L’affaire Mortara, illustra la continuité de la pratique du Saint-Siège. Edgardo Mortara, âgé de six ans en juin 1858 et résidant à Bologne, fut enlevé par la police sur ordre de l’inquisiteur de la ville au prétexte qu’une jeune domestique catholique l’aurait baptisé secrètement quelques années plus tôt. Il reçut une éducation chrétienne et refusa de rejoindre sa famille et fut ordonné prêtre. Son ministère de prédicateur dans toute l’Europe le fit œuvrer sa vie entière à la conversion des juifs. Cette affaire, souvent amplifiée et déformée, connut un retentissement exceptionnel dans l’opinion publique grâce à la presse catholique. En fait l’enjeu dépassait largement le cadre des relations judéo-chrétiennes. Les tenants de l’unité italienne y trouvèrent des arguments de choix pour montrer le caractère rétrograde du gouvernement du pape : le rapt de l’enfant renforça la conviction, en Italie comme en Europe, que le régime pontifical n’était jamais que le vestige d’une époque révolue, un véritable anachronisme en cette seconde moitié du XIXème siècle.
Après le démantèlement des Etats pontificaux, le Saint-Siège n’a plus de réels moyens de contrainte. Il se voit donc obligé d’utiliser un outil dont l’efficacité a été étudiée et démontrée par plusieurs historiens : la presse, et plus particulièrement la Civiltà cattolica, fondée en 1850, organe officieux de la papauté, et l’Osservatore romano, organe officiel. Tous deux développent une argumentation antisémite -terme qui n’est forgé qu’en 1879 - avec des arguments jouant subtilement sur les notions d’antijudaïsme et d’antisémitisme. Les textes, bien que souvent violents, ne vont jamais jusqu’à prôner l’extermination des juifs ; les organes de presse évoquent plutôt un retour aux lois du Moyen-Age.
En Italie, l’unité s’est faite en opposition avec l’Eglise. La situation est tout à fait différente en France ou dans l’empire austro-hongrois : " la combinaison explosive d’une tradition antisémite latente encouragée par l’Eglise et d’un mouvement nationaliste s’identifiant au catholicisme donna naissance à une nouvelle forme d’antisémitisme ".
Le journal La Croix se fit le propagateur des idées d’identification des juifs avec le capitalisme d’une part et la révolution d’autre part, et l’assimilation à la franc-maçonnerie.
Pie X, élu en 1903, se démarque de ses prédécesseurs par les liens qu’il entretenait avec des juifs, notamment Romanin Jacur, un ingénieur juif de Padoue, élu député conservateur. Il accorda en outre une audience à Théodor Herzl. Il n’est guère contestable que Pie X nourrissait plus de sympathie que ses prédécesseurs. Mais on aurait vite fait d’exagérer la portée de cette différence d’attitude, car il faut savoir à quel point les papes étaient de leur temps.
Grégoire XV, élu en 1914, est préoccupé essentiellement par la guerre. Mais il envoya le futur Pie XI en Pologne comme visiteur apostolique. Benoît XV n’aurait pas chargé cet ecclésiastique érudit d’exercer des fonctions diplomatiques à Varsovie en 1918, que toute l’histoire de l’Eglise au XXème siècle eût peut-être été changé. Achille Ratti enquêta sur la situation religieuse, sociale et politique de la Pologne et conclut à l’influence néfaste des juifs, adversaires de la chrétienté. L’encyclique " Mit brenender Sorge " de 1937 ne contenait aucune mention explicite de la persécution des juifs mais n’en était pas moins une condamnation du régime allemand.
Que ce soit en Allemagne, en Autriche ou en Italie, ni le pape ni aucune autorité religieuse ne s’opposèrent aux manœuvres nazies ou fascistes.
On dit qu’elle court, qu’elle court, la rumeur. Elle navigue aussi, sur le réseau des réseaux, c’est une évidence. La désinformation est l’une des plus anciennes activités de l’homme, peut être même un métier pour certains, le second le plus vieux du monde. Mais la rumeur dit aussi que la Loi serait impuissante à la faire taire sur Internet. Est ce seulement vrai ?
la Loi n’est aucunement en cause dans cette perception d’impunité face à la rumeur on line.
Diffamation, injures, plus simplement dénigrement sont des délits civils ou pénaux contenus dans la Loi en vigueur, qui trouvent sans difficultés à s’appliquer devant les Tribunaux dans les cas de rumeurs on line. Les Tribunaux français se déclarent d’ailleurs compétents pour en connaître de manière extensive. Un juge français acceptera de sanctionner l’auteur d’une rumeur quel que soit son lieu d’établissement dans le monde, dès l’instant où il est démontré que cette fausse information était destinée à causer un préjudice au justiciable français . Aussi, la Loi est applicable et ... en théorie, s’applique.
Une rumeur peut naître par génération quasi spontanée, du fait de l’interprétation erronée d’un fait observé ou d’une information entendue. Dans tous les cas cependant, pour que la rumeur existe et se répande, il faut que le contexte s’y prête. En d’autres termes, il faut que l’opinion soit en quelque sorte en attente d’information. Ce n’est pas pour rien que les rumeurs les plus folles courent en période de crise grave (pendant les guerres par exemple).
Par ailleurs, la rumeur joue, dans un registre proche, avec la théorie du complot : il existe des causes cachées, des faits sciemment dissimulés ... On est en plein irrationnel. Mais c’est à cet irrationnel que fait appel la rumeur ! La rumeur court d’autant plus vite et d’autant plus loin qu’elle a trouvé dans la presse, sa courroie de transmission idéale. Et depuis l’essor des médias et d’Internet, elle se nourrit des nouveaux moyens de communication, tout comme ceux-ci se nourrissent des rumeurs. N’est-ce pas ainsi que l’avion qui s’est écrasé sur le Pentagone n’a jamais existé ?
S'il y a bien un domaine que la rumeur bouscule, il s'agit bien de l'information. Car finalement qu'est la rumeur, sinon une information amplifiée, modifée, déformée, voire falsifiée ? De fait, on peut distinguer deux rumeurs: la rumeur qui se veut revendiquée comme telle, ce fameux bruit de fond qui finalement nous attire, parce qu'il éveille en nous des sortes de peurs primales, notre goût inextinguible de l'irationnel. L'autre rumeur, au caractère plus vicieux, et plus dangereux, est la rumeur qui se veut information, qui tend constamment à nous faire croire qu'elle est vraie.
En conséquence, la profession la plus touchée par la rumeur est sans conteste le journalisme. Et ceci vaut tout aussi bien pour le jouranlisme en-dehors du cyber-espace.
Là où Internet pose encore plus de problèmes que les médias traditionnels, c'est dans la vérification de l'information. Et ce d'autant plus que les journaux deviennent eux-mêmes la cible des lanceurs de rumeurs. Ceux-ci savent en effet que sur le Net, il suffit quasiment de divulguer une information pour qu'un journal la reprenne à son compte. On assiste ainsi à un phénomène étonnant: un très grand nombre de journaux se mettent à citer des rumeurs.
Le cyber-magazine Slate décrit bien ce cheminement: "Les policiers de l'éthique ne peuvent pas contrôler les rumeurs et histoires sans substance que les gens placent sur le web... si le web le diffuse et que la télévision le répète, le journal est obligé de suivre."
Ce temps est révolu depuis que nous avons eu l'idée saugrenue de faire d'un mensonge une vérité, au nom de la paix
Je suis d'accord avec toi, ce foutu mythe aura la peau dure encore longtemps, parce que tout le monde y croit.
Mais il me semble aussi, que la réalité est bien plus forte, on pourra créer tous les enièmes états arabes que l'on veut, devant l'histoire cela ne tient pas.
Merci Gilles-Michel pour ces précisions
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