"On a tenté, ici, à Bruxelles, le renversement de l'histoire le plus grotesque mais aussi le plus pernicieux - poursuivre le chef de l'Etat juif dans la capitale de l'Europe, théâtre de la Shoah, pour crimes contre l'humanité !" (Daniel Saada)
"Dessaisissement de la justice belge pour les plaintes déposées contre le Premier ministre Ariel Sharon et les officiels israéliens
La décision de la Cour de Cassation du 24 septembre [2003] qui prononce le dessaisissement de la Justice belge pour les plaintes déposées contre les officiels israéliens, au premier rang desquels le Premier Ministre Ariel Sharon, est une source de soulagement et de satisfaction, en même temps qu'elle est, enfin oeuvre de justice. [...]
Oeuvre de justice enfin, car la symbolique de cette affaire ne peut laisser indifférent les observateurs attentifs et inquiets de ce qui se trame sur ce vieux continent européen : comme à Durban, où l'on a tenté de délégitimer le fondement moral de l'idéologie sioniste, en voulant l'assimiler au racisme, on a tenté, ici, à Bruxelles, le renversement de l'histoire le plus grotesque mais aussi le plus pernicieux - poursuivre le chef de l'Etat juif dans la capitale de l'Europe, théâtre de la Shoah, pour crimes contre l'humanité !
C'est aussi cette perversion qui a pris fin le 24 septembre à la Cour de Cassation à Bruxelles.
Daniel Saada,
Ambassade d'Israël à Bruxelles"
Source: Contact J, 168
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Ambassade d'Israël à Bruxelles"
Source: Contact J, 168
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"L'Affaire Sharon, quant à elle, illustre de manière significative un des problèmes essentiels posés par la loi, celui des poursuites discriminatoires. Il y a ainsi une réalité évidente que les enfants connaissent dès la cour de récréation: justice sélective égale pas de justice. Mais mise dans l'incapacité de résister formellement à une sollicitation formulée dans les règles, la justice belge, une fois saisie, n'a pu qu'appliquer à la lettre la loi de compétence universelle et poursuivre Ariel Sharon de "génocide" envers et contre toute vraisemblance. Cette mise en accusation du seul Ariel Sharon (et de ses officiers) intervient alors que les auteurs directs de crimes aussi graves commis dans la même région à la même époque ne sont absolument pas inquiétés. Des sénateurs belges ont même poussé à ce que l'auteur direct des tueries, Elie Hobeika, chef de milice, vienne témoigner à Bruxelles mais entretemps il a été assassiné.
On voit ainsi le principe de la compétence universelle entériner la logique répugnante du bouc émissaire. Alors que le drame de Sabra et Chatila s'inscrit dans une guerre marquée par une terrible série de massacres inter-communautaires comme Damour, Tal el Zaatar, le deuxième massacre de Sabra et Chatila commis par les milices chiites en 1985, aucun de ces drames n'est pris en considération. La justice belge est amenée à ignorer les responsabilités de ces tueries impunies et à procéder à l'inculpation du seul Ariel Sharon, ce qui contribue évidemment à le désigner publiquement comme l'ultime et donc seul vrai coupable de la guerre du Liban. En remplaçant ainsi, au nom même de la loi, le principe d'égalité devant la loi par le principe d'opportunité des poursuites, on a opéré une perversion au sens strict."
Source: extrait d'une opinion, Les dégâts d'une non-loi, de Eric Dachy et Michel Wajs parue dans La Libre Belgique
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Pour en savoir plus lire: Compétence Universelle. Une loi contre la justice, Erich Dachy et Michel Wajs, Filipson Editions, 2004
Pour en savoir plus lire: Compétence Universelle. Une loi contre la justice, Erich Dachy et Michel Wajs, Filipson Editions, 2004
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