Ce qui s'est passé au Musée juif de Berlin montre une fois de plus que la communauté juive européenne ne doit pas s'attendre à ce que nécessairement les élites et les dirigeants juifs européens aient des positions qui font honneur aux non-Juifs et aux Juifs. Chaque individu doit prendre individuellement ses responsabilités et faire ses propres choix. Il semblerait que tout le monde au Musée juif de Berlin n'était pas d'accord - mais les opposants au sein de la structure ont choisi le silence et de ne pas démissionner. Cet événement nous rappelle également que les mouvements anti-israéliens sont très bien structurés et sont systématiquement internationalisés (comme le mouvement de boycott, le pseudo Tribunal sur la Palestine etc), alors que la défense d'Israël est très timide, très fragmentée et ne s'opère fait jamais au niveau européen. Faut-il le regretter? Sans doute, mais cette réalité ne peut tout simplement pas être changée. Nous ne sommes pas aux Etats-Unis et le poids de l'histoire se fait sentir.
Berlin Jewish Museum event calls for Israel boycott par Benjamin Weinthal @ Jerusalem Post (16/09/2012)
Le Musée Juif de Berlin de renommée internationale a organisé ce mois une conférence avec l'universitaire américaine Judith Butler, qui a renouvelé ses appels au boycott d'Israël. Il semble qu'il s'agit du premier événement anti-Israël qui s'est tenu dans le Musée Juif depuis son ouverture en 2001 et qui retrace la présence juive vieille de 2.000 ans en Allemagne. Au moins 700 personnes ont assisté à l'événement.
La décision du musée, qui est financé par le contribuable allemand, d'offrir une tribune à Judith Butler dans la capitale, d'où, pendant la période nazie, a été lancé le mouvement de boycott des entreprises de Juifs allemands, fait débat sur les orientations de la direction du musée.
Dans un email adressé au Jerusalem Post, le Professeur Gerald Steinberg, qui dirige l'association NGO Monitor basée à Jérusalem, a qualifié l'institution culturelle de "Musée anti-Juif de Berlin".
Butler est professeur de rhétorique et de littérature comparée à l'Université de Californie, Berkeley. Elle a déclaré devant 700 personnes qu'elle soutenait le boycott contre Israël et a souligné que le mouvement Boycott, Sanctions et Désinvestissement (BDS) est une forme de "résistance non-violente" contre Israël et que "1.000 groupes juifs" sont d'accord avec elle.
Le public, en grande partie allemand, a fréquemment applaudi Butler pendant les deux heures qu'a duré la conférence intitulée "Le sionisme fait-il partie intégrante du judaïsme?". Le panel de discussion a suscité la controverse incitant le modérateur prévu Jacques Schuster, journaliste au quotidien Die Welt, à ne pas y participer au motif qu'un "débat équilibré" avec Butler n'est pas possible et que ses vues sur Israël sont plus que "bizarres".
Gerald Steinberg a expliqué que "Butler soutient des causes comme la campagne BDS, mais passe sous silence la terreur de masse (c'est sa conception de la non-violence) qui comme le Hamas et le Hezbollah visent explicitement la destruction d'Israël. Cette conférence incarne l'antithèse des principes universels des droits de l'homme adoptée après l'Holocauste."
Cilly Kugelmann, la directrice du musée, a écrit au Post: "Nous nous considérons [...] comme un forum de discussion et de débat sur des sujets historiques pertinents." Et que la mission du musée consiste à s'intéresser "à la vie des Juifs dans le pays et à l'étranger, ainsi que les relations entre Juifs et non-Juifs".
Interrogée par le Post sur le soutien de Butler au boycott contre Israël et ses paroles apparemment bienveillantes au sujet du Hamas et du Hezbollah, Cilly Kugelmann a répondu que "dans notre équipe, il y a incontestablement beaucoup d'attitudes et d'opinions différentes." Elle a néanmoins refusé de répondre à des appels téléphonique et courriels l'interrogeant sur les membres de l'équipe qui partagent les vues pro-boycott de Judith Butler et sa description du Hamas et du Hezbollah comme étant des groupes progressistes de gauche. [...]
Butler a provoqué beaucoup de critiques en Allemagne, en Israël et aux Etats-Unis car elle avait dit en 2006 lors d'une manifestation "Teach-in Against War": "Considérer le Hamas/le Hezbollah comme des mouvements sociaux qui sont progressifs, qui sont à gauche, qui font partie de la gauche mondiale, est extrêmement important." Dans un mail envoyé au Post en août, elle a adouci son propos et a prétendu qu'elle ne soutenait ni le Hamas ni le Hezbollah et qu'elle rejette les mouvements violents. "Je n'ai jamais pris position sur aucune de ces organisations," a-t-elle écrit. Elle a décliné néanmoins de répondre aux questions du Post concernant son point de vue exact sur ces deux mouvements islamistes radicaus.
Une universitaire juive allemande qui était présente a fait part de sa désolation de ce qui s'est passé au musée. Elle a confié au Post que “l'antisionisme en Allemagne est énorme", et que le contexte politique et historique en Allemagne est particulier.
Ca fait longtemps que des voix critiques s'élèvent en Allemagne contre le fait que des associations non-juives et des politiciens accordent des prix honorifiques à des Juifs antisionistes et anti-israéliens qui expriment leurs préjugés contre l'Etat juif, et qui de ce fait échappent aux accusations d'antisémitisme et d'avoir des préjugés.
Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.
jeudi 20 septembre 2012
Le Musée Juif de Berlin ou plutôt le 'Musée Anti-Juif de Berlin'?
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