mercredi 19 septembre 2012

Un journal suisse dénonce "l’œuvre de juifs américains malintentionnés cherchant à semer la pagaille dans le monde musulman"

Un excellent communique de la CICAD - «Innocence of Muslims»: la CICAD dénonce des accusations lourdes de conséquences

Les medias se sont largement fait l’écho des violentes manifestations anti-américaines qui, ce 11 septembre 2012, ont causé la mort en Libye de quatre Américains, dont l’Ambassadeur des Etats-Unis, Christopher Stevens. Quelle serait la raison de cet embrasement qui semble toucher le monde arabe : la diffusion d’un extrait du film Innocence of Muslim, dont l’auteur n’était connu que par son pseudonyme, Sam Bacile.

Des journalistes se sont laissés aller à propager des allégations vraisemblablement mensongères concernant l’identité du réalisateur, en affirmant qu’il s’agissait d’un juif israélo-américain! L’un d’entre eux affirme et dénonce sans ambages dans son éditorial publié dans Le Matin du 13 septembre: «Il est l’œuvre de juifs américains malintentionnés cherchant à semer la pagaille dans le monde musulman.» Les responsables sont ainsi désignés. [Mais que dire quand une association juive belge francophone, JCall/CCLJ, accuse un Juif d'être à l'origine du film anti-islam puis se rétracte? La presse américaine (WSJ et AP) ont dès le départ souligné qu'un certain "Sam Bacile" s'identifiait comme Israélo-Américain - jamais aucun journaliste n'a parlé de certitude. Par contre les médias européens ont immédiatement tiré des conclusions que la CICAD dénonce.]

La CICAD s’insurge contre les graves accusations, lourdes de conséquences contre la communauté juive. La mention systématique de l’appartenance à cette communauté s’agissant de l’auteur ou de ses soutiens relève clairement de la pure stigmatisation.

De récentes informations publiées par des agences de presse montrent que ces affirmations sont fausses. Les soupçons sur l’auteur présumé du film se portent sur un individu n’ayant aucun lien avec la communauté juive. Ce dernier aurait demandé la protection de la police après avoir été identifié par les medias mercredi soir.


De plus, il apparaît que les violences anti-américaines dans ce pays auraient été préméditées, et que ce film était visible sur internet depuis plus d’un an. Pourtant, ce n’est que le 11 septembre, date de commémoration des attentats aux Etats-Unis, que des attaques ont été perpétrées contre des représentations américaines.

La CICAD continuera à dénoncer ceux qui attribuent aux Juifs la responsabilité de tous les maux et à œuvrer avec la même ferveur pour dénoncer sans violence de tels actes. Elle favorisera, comme toujours, la justice et la vérité en mobilisant les consciences.

Source : Communiqué de presse de la CICAD, 14 septembre 2012.

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