dimanche 17 octobre 2010

Toujours en désaccord, les élites belges s’accordent pour ne jamais manquer de tancer Israël

"Un pays qui n’est d’accord sur rien mais dont les «élites» s’accordent comme sous la baguette d’un chef invisible pour ne jamais manquer de tancer un petit peuple qui a l’indécence millénaire de se prémunir contre ses ennemis et ses faux amis. [...] Un pays où le principal syndicat socialiste demande l’expulsion de la Histadrut de la Confédération syndicale internationale après qu’il ait impudemment exigé des licences d’exportation d’armes à destination de la Libye pour «sauver de l’emploi»."

Source: Primo-Info (Belgique : les vieilles pantoufles, par Isaac Franco). Extraits:

"Un pays où chaque communauté linguistique se rêve victime palestinienne et rhabille l’autre en bourreau israélien, un pays qui fout le camp où les socialistes francophones laissent entendre aux ultranationalistes flamands qu’ils seraient prêts, pour ressusciter un improbable avenir commun, à pardonner aux inciviques leur trahison passée sans les commander de regretter leur égarement.

Un pays où un parti politique «démocratique» invite dans son parlement les représentants d’une organisation terroriste et ceux de la chaîne de télévision qui chante ses louanges, un pays où le président d’un autre parti «progressiste» réclame un procès pour juger ceux qui s’en défendent.

Un pays où, pendant les Fêtes de Gand en juillet, des ONG amusent les enfants en les invitant à tuer des soldats israéliens quand d’autres prônent, devant le siège de la banque Dexia en mai, le boycott d’Israël en exhumant le mythe du crime rituel.

Un pays qui rhabille les terroristes en résistants, activistes ou militants, un pays où les discours enflammés du pape de la laïcité électrisent les drapeaux du Hamas, du Hezbollah et du Djihad islamique et où l’ancien commissaire européen à la Coopération se demande plein d’importance (Le Soir du 2 juin) si, après l’arraisonnement de la Flottille de la Liberté, les relations diplomatiques normales peuvent encore être possibles quand un partenaire se comporte de cette manière pendant que son fils réclame, lui, la déjudaïsation de Jérusalem.


Un pays où le principal syndicat socialiste demande l’expulsion de la Histadrut de la Confédération syndicale internationale après qu’il ait impudemment exigé des licences d’exportation d’armes à destination de la Libye pour «sauver de l’emploi».

Un pays dont le nom évoque dans le désordre les chocolats et le moules frites, la guéguerre communautaire et le surréalisme institutionnel, une plaque tournante du terrorisme international et un havre pour le grand banditisme, une cour de récréation pour les petits délinquants et une aula magna pour célébrer le culte d’un humanisme dévoyé, l’indulgence académique pour les tyrans et la bienveillance d’enseignants «progressistes» et «libre exaministes» pour certain «humoriste» plusieurs fois condamné pour délit d’antisémitisme, une justice paralysée et une police discréditée, l’affaire Dutroux et le scandale des prêtres pédophiles.

Un pays qui parsème ses squares de statues du père de la «glorieuse» colonisation congolaise et dont la Capitale réserve le cœur de sa place royale à celle d’un assassin de mécréants juifs et mahométans pour le nom et la sainteté du Christ.

Un pays qui s’enivre d’«Interculturalité» et d’«accommodements raisonnables» pour apaiser ceux qui ont fait vœu de ne pas s’intégrer pendant qu’il néglige et houspille ceux qui s’y sont le mieux obligés, un pays amnésique dont l’embarrassante docilité pendant les années sombres de l’occupation, largement documentée dans un rapport oublié aussitôt publié (La Belgique docile), ne trouble le sommeil de personne ou presque.

Un pays qui s’interdit un sapin sur ses places et dans ses écoles mais qui commande de s’accommoder d’heures réservées aux filles dans ses piscines, de cuisine halal dans ses cantines scolaires et ses prisons et d’exemptions du cours de biologie pour cause d’allergie au Darwinisme, un pays qui moque ses croyances et questionne le ministère de ses prêtres mais s’abandonne au respect obséquieux de celles et ceux qui lui sont étrangers et hostiles.

Un pays qui familiarise ses citoyens avec l’Aïd el-Fitr, l’Aïd al-Kebir ou le Pèlerinage de La Mecque, mais qui s’exonère désormais d’incommoder leurs oreilles avec Pessah, Rosh Hashana ou Kippour, un pays qui descend ainsi les Cinq Paliers de la bassesse pour mieux enseigner les Cinq Piliers de la sagesse.

Un pays qui n’est d’accord sur rien mais dont les «élites» s’accordent comme sous la baguette d’un chef invisible pour ne jamais manquer de tancer un petit peuple qui a l’indécence millénaire de se prémunir contre ses ennemis et ses faux amis.

Un pays qui donne au collège des commissaires européens un représentant qui s’inquiète publiquement de l’influence du lobby juif à Washington et déplore que les Juifs de la diaspora - pratiquants ou laïcs - sont également pervertis par la croyance qu’ils ont raison, une croyance que l’on peut difficilement contrer avec des arguments rationnels et qu’il n’est donc pas facile, même avec les Juifs modérés, d’avoir une discussion rationnelle sur ce qui se passe au Proche-Orient !  M. De Gucht a donné un point de vue personnel pour lequel il a exprimé ses regrets et il n’y a rien à dire de plus, déclarera un porte-parole de la Commission. Pas de commentaire donc, pas de blâme, moins encore de sanction ! Mais ce même collège de commissaires s’étouffera d’indignation dans l’affaire qui l’oppose à Paris où, quoi qu’on pense de l’expulsion des Roms, il a l’indécence de prendre Roissy pour Drancy, pendant qu’en Allemagne, un membre de la Bundesbank est contraint à la démission et expulsé du SPD, son parti, pour des propos peu amènes sur les immigrés musulmans. Et si ce même commissaire européen avait dit des Musulmans qu’ils sont émotifs, irrationnels, peu objectifs et qu’il est bien difficile, même avec les plus modérés d’entre eux, d’avoir une discussion sereine sur le Proche-Orient ?

On objectera que - Dame ! - on fâche moins volontiers des dizaines de millions de Musulmans résidant en Europe depuis quelques dizaines d’années, que les quelques centaines de milliers de Juifs qui y ont survécu à des siècles de persécutions.

Mais on taira que s’il n’aura pas été sanctionné pour son point de vue personnel sur l’architecture mentale des Juifs, c’est parce que, dans ce pays et dans cette Europe qui, la bouche en cul de poule, proclament que l’antisémitisme est fondamentalement opposé à leurs valeurs, tenir des propos malveillants sur les Juifs est en deçà de l’antisémitisme (Bret Stephens, Wall Street Journal, 14 septembre).


Après tout, s’interrogeait un «quotidien de référence», le commissaire européen au Commerce n’a-t-il pas dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas ?
Ah, qu’il est confortable de fourrer les pieds dans ses vieilles pantoufles !"

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