lundi 25 octobre 2010

Grand Rabbin d’Israël : "Le Vatican n’a pas à nous apprendre la Bible"

"Le prêtre n’a rien à nous apprendre sur l’interprétation de la Bible. Nous ne leur enseignons pas comment interpréter le Nouveau Testament." (Yona Metzger, Grand Rabbin d'Israël)

Avec EJPress – Adaptation et analyse, Jonathan-Simon SellemJSSNews

Le grand rabbin d’Israël, Yona Metzger, est furieux des déclarations du Synode du Vatican. Il vient ainsi de déclarer que le Vatican "n’a pas à nous apprendre comment interpréter la Bible", répondant ainsi au commentaire de l’archevêque Bustros qui disait, entre autre, que la "Terre Promise» ne peut être utiliser pour «justifier de retour des juifs en Israël".

"Pour les chrétiens, on ne peut plus parler de la terre promise au peuple juif", avait ensuite continué l’archevêque Cyrille Salim Bustros, d’origine libanaise [1].

"Le prêtre n’a rien à nous apprendre sur l’interprétation de la Bible. Nous ne leur enseignons pas comment interpréter le Nouveau Testament" a répliqué le Rabbin Metzger à l’European Jewish Press.


Il a toutefois exprimé l’espoir que cette affaire ne crée pas un incident diplomatique avec le Vatican.

Le dimanche, le vice-ministre israélien Danny Ayalon avait déclarer que "le synode s’était transformé en forum de propagande arabe". Un autre diplomate israélien avait déclaré à JSSNews que ce synode n’était qu’une "boule puante".

Pour l’heure, le Pape n’a toujours pas réagit aux commentaires de son archevêque, ni à ceux d’Israël.

[1] L'AFP s'est fait un plaisir de relayer les propos du saint homme:

"Israël ne peut pas s'appuyer sur le terme de "Terre promise" figurant dans la Bible pour "justifier le retour des juifs en Israël et l'expatriation des Palestiniens", a déclaré samedi au Vatican l'archevêque de Newton (Etats-Unis) Mgr Cyrille Salim Bustros.
"On ne peut pas se baser sur le thème de la Terre promise pour justifier le retour des juifs en Israël et l'expatriation des Palestiniens", a dit le président grec-melkite de la commission pour le message du synode pour le Moyen-Orient lors d'une conférence de presse.

Dans ce message, rendu public samedi, les évêques et patriarches orientaux affirment qu'il "n'est pas permis de recourir à des positions bibliques et théologiques pour en faire un instrument pour justifier les injustices".

"Pour nous, chrétiens, on ne peut plus parler de Terre promise au peuple juif", terme qui figure dans l'Ancien testament, car cette "promesse" a été "abolie par la présence du Christ". Après la venue du Jésus, "nous parlons de Terre promise comme étant le royaume de Dieu", qui couvre la Terre entière, et est un "royaume de paix, d'amour, d'égalité (et) de justice", a-t-il expliqué.

"Il n'y a plus de peuple préféré, de peuple choisi, tous les hommes et toutes les femmes de tous les pays sont devenus le peuple choisi", a ajouté le prélat."

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