On connaît l'obsession d'Amnesty International (et également d'Oxfam, de Human Rights Watch, de Christian Aid etc) contre Israël. NGO Monitor et de nombreux sites anglophones dénoncent régulièrement, preuves à l'appui, cet incroyable acharnement contre Israël. Et ça ne date pas d'hier : Amnesty International a abandonné les Juifs à la conférence de Durban.
Or Amnesty est également épinglée pour ses associations avec des jihadistes. Un des hauts cadres d'Amnesty, Gita Sahgal, s'est elevée contre les liens que l'ONG de défense des droits de l'homme entretien avec un ancien prisonnier de Guantanamo Moazzam Begg et Cageprisoners, l'association "jihadiste" qu'il dirige. Or Moazzam Begg serait le "supporter de plus célèbre des Talibans en Grande-Bretagne".
L'affaire prend de telles proportions que le Sunday Times lui a consacré un éditorial : "Amnesty International is ‘damaged’ by Taliban link" (La réputation d'Amnesty International est 'endommagée' en raison de ses liens avec les Talibans"). La réaction d'Amnesty à cette tribune ne se fit pas attendre - quelques heures après la publication de l'éditorial, Mme Sahgal fut purement et simplement suspendue de ses fonctions. Elle n'est pourtant pas la seule à avoir tiré la sonnette d'alarme - Sam Zarifi, directeur de la zone Asie Pacifique l'a également fait.
On attend que les médias francophones (français, belges et suisses) nous parlent de cette affaire. Pour le moment on n'a rien vu rien entendu.
"A senior official at Amnesty International has accused the charity of putting the human rights of Al-Qaeda terror suspects above those of their victims. Gita Sahgal, head of the gender unit at Amnesty’s international secretariat, believes that collaborating with Moazzam Begg, a former British inmate at Guantanamo Bay, "fundamentally damages" the organisation’s reputation.
In an email sent to Amnesty’s top bosses, she suggests the charity has mistakenly allied itself with Begg and his “jihadi” group, Cageprisoners, out of fear of being branded racist and Islamophobic.
Sahgal describes Begg as "Britain’s most famous supporter of the Taliban". He has championed the rights of jailed Al-Qaeda members and hate preachers, including Anwar al-Awlaki, the alleged spiritual mentor of the Christmas Day Detroit plane bomber. [...]
Begg, 42, from Birmingham, was held at Guantanamo for three years until 2005 under suspicion of links to Al-Qaeda, which he denies. Prior to his arrest, Begg lived with his family in Kabul and praised the Taliban in his memoirs as "better than anything Afghanistan has had in 20 years". After his release Begg became the figurehead for Cageprisoners, which describes itself as "a human rights organisation that exists solely to raise awareness of the plight of prisoners ... held as part of the War On Terror".
Among the Muslim inmates it highlights are Khalid Sheikh Mohammed, alleged mastermind of the 9/11 attacks, Abu Hamza, the hook-handed cleric facing extradition from Britain to America on terror charges, and Abu Qatada, a preacher described as Osama Bin Laden’s "European ambassador"."
Lire également l'article du Professeur Tom Gallagher de l'Université de Bradford : Amnesty’s Flight from Universalism et A Letter from Denis MacShane MP to Kate Allen of Amnesty.
- Israël aide Haïti - Amnesty International accuse Israël : un timing parfait
- Amnesty International et Omar Barghouti - soif de diffamation d'Israël
- Nouvelles accusations contre Israël de l'ONG européenne Amnesty International (rapport sur l'eau)
- NGO Monitor: l'ONG européenne Amnesty International est systématiquement contre Israël
- Amnesty International a abandonné les Juifs à la Conférence de Durban
- L'ONG européenne Amnesty Internationale attaque Israël ... à nouveau
- Retrait d'Amnesty International du concert de Leonard Cohen en Israël
- Amnesty’s obsession with Israel
- European NGO Amnesty International: relentless and disproportionate focus on Israeli "violations"
- Amnesty International: Abolishing Israel's Right to Self Defense
- Amnesty International invite les détracteurs d'Israël Kathleen et Bill Christison
Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.
7 commentaires :
L’ombre du dawa (promotion de l’idéologie islamiste) plane au-dessus des universités occidentales qui établissent des chaires vouées au dialogue interreligieux et interculturel. L’ignorance et la naïveté des non-musulmans est périlleuse. Grâce à ce cheval de Troie, et à la complaisance des occidentaux, particulièrement du clergé, le dawa pourrait réaliser ce qui se révélerait impossible par la force brute.
LE 5 AOÛT 2007, une annonce paraît dans le journal Zaman d’Istanbul, un appel de candidatures pour un nouveau poste à la Chaire Fethullah Gülen d’études islamiques et de dialogue interconfessionnel au sein d’un Centre de dialogue interreligieux au Fitzroy campus de l’Université catholique australienne à Melbourne. Le poste avait été annoncé en Australie le 8 juin dans le Chronicle of Higher Education et la date limite pour les candidatures était le 7 septembre.
Les objectifs du Centre ont été décrits comme suit : « Promouvoir le développement harmonieux du dialogue interreligieux en Australie et dans la région de l’Asie-Pacifique. » Son objectif est également de « former de futurs chefs de file dans les sciences humaines, les affaires, les sciences de la santé, les sciences sociales et sciences théologiques dans les écrits de l’islam, comme ceux exposés dans les écrits de Fethullah Gülen et en accord avec les enseignements de Saïd Nursi. ».
Comme c’était la première fois que j’entendais parler d’un tel Centre ou d’une telle chaire d’étude (qui avait été mise en place le 31 août 2006), je n’ai pu m’empêcher d’être impressionné par sa profonde détermination à promouvoir une certaine forme d’islam à travers une université catholique et de l’annoncer à tous les professeurs avec la mention « aux futurs dirigeants ». De plus, et surtout, l’université catholique offrait une base à partir de laquelle cette organisation turque relativement peu connue, qui négociait la mise en place du Centre et de la Chaire d’étude - The Australian Intercultural Society (AIS) - pourrait bénéficier d’un rayonnement et d’une certaine crédibilité en Australie et dans toute la région du Pacifique et de l’Asie.
Rappelez-vous un livre qui est pratiquement introuvable aujourd’hui, Moslems in Europe and America (les musulmans en Europe et aux États-Unis) par Ali al-Montasser al-Kattani, publié en Iraq par Dar Idris en 1976. Ce livre appelait à la création de chaires d’études islamiques dans les universités d’Europe, d’Amérique, des Antilles et d’autres pays, et à la mise en place de comités composés de musulmans afin de sélectionner d’autres musulmans pour occuper ces chaires. En même temps, il appelait à la cessation de toute aide, morale ou financière, qui était déjà accordée aux chaires d’études islamiques déjà établies par des chrétiens ou des juifs.
Le 3 novembre 2006, Mgr Denis Hart de Melbourne s’est entretenu avec AIS et a exprimé le souhait « que les catholiques collaborent de toutes les manières possibles avec les musulmans, et donc avec les membres de l’Interculturel Society ».
Il semble maintenant que AIS, qui est rattaché au groupe Fethullah Gülen et Said Nursi, est aussi lié à l’organisation turque au nom à l’apparence inoffensive – Turkish Muslim Affinity Interculturel Federation. Le directeur général de AFFINITY, Mehmet Ozalp, et son vice-président, Zuleyha Keskin, sont régulièrement invités comme conférenciers ou représentants œcuméniques lors d’évènements interreligieux et interculturels/multiculturels. En 2005, le Cardinal George Pell, Archevêque de Sydney, a reçu un prix AFFINITY pour son soutien aux activités interreligieuses.
AFFINITY se décrit souvent comme « une organisation fondée en 2001 par un groupe de jeunes musulmans australiens dont la mission spécifique est de promouvoir la sensibilisation et la compréhension culturelle et religieuse auprès de l’ensemble de la communauté australienne ».
À certaines occasions, l’organisation se définit comme une « une organisation musulmane qui a comme mandat l’éducation religieuse et le dialogue interreligieux ».
Le 11 septembre 2005, AFFINITY et la Fondation Feza ont commandité un sommet sur la sécurité nationale et l’harmonie au Centre Seymour à Sydney, sous le titre : « Les musulmans en Australie ».
AIS et AFFINITY étaient représentés parmi les conférenciers par des membres du conseil.
Irfan Yusuf, un avocat de Sydney, a déclaré en 2005 que AFFINITY était en fait « l’aile interreligieuse » d’une :
« Congrégation religieuse de Turquie (ou ‘cemat’) liée au savant islamique Muhammad Fethullah Gülen. Les intérêts du Cemat sont représentés en Australie par la - Feza Fondation Limited-, qui gère deux écoles, dont le Sule College à Sydney. Ces écoles se disent non confessionnelles même si elles sont calquées sur le modèle d’autres écoles islamiques qui sont dirigées sous les auspices du Cemat lié au Fethullah Gülen. »
Yusuf mentionnait « qu’il agissait au nom de la Feza Foundation Limited et du collège Sule depuis près de cinq ans », et qu’il a « des amis proches de l’université qui sont fortement impliqués » dans la fondation AFFINITY.
COMME SAID NURSI (qui était aussi connu sous le nom de Said Kurdi, « Saïd le Kurde ») et le Fethullah Gülen figurent avec proéminence dans la désignation officielle de la Chaire et dans le matériel qui y réfère, il peut être utile d’examiner leurs antécédents et les enseignements qu’ils diffusent. Il est proposé que « les futurs dirigeants dans les sciences humaines, les affaires, les sciences de la santé, les sciences sociales et les sciences théologiques » à l’ACU seront éduqués selon l’islam tel qu’exposé dans leurs écrits. Comme Saïd Nursi est le maître et Gülen le disciple, je vois un certain avantage à traiter plus en détail des antécédents et des enseignements de Nursi.
Ce qui suit doit être lu en tandem avec un article que j’avais publié dans le Quandrant (juin 2007) : « Ignorer les signes sur la route : Da’wa-Jihad avec un gant de velours » (Ignoring Signposts on the Road : Da‘wa—Jihad with a Velvet Glove). Concernant le Da’wa (Dawa) j’ai écrit :
« L’ombre du dawa, le visage public de la sous-estimée et plus subtile promotion de l’idéologie islamiste… plane au dessus d’une grande partie des renseignements diffusés sur l’islam en Occident par les fondamentalistes et leurs supporters crédules. »
« Lénine et les gouvernements soviétiques qui lui ont succédé parlaient de paix avec les nations capitalistes, tout en encourageant les travailleurs de ces pays, par le biais d’organisations comme l’Internationale communiste, à renverser les gouvernements de ces mêmes pays capitalistes. L’islam radical a ouvert un deuxième front djihadiste. Grâce au dawa il espère réaliser par ce tour de passe-passe ce qui, en fin de compte, se révélerait impossible à atteindre par la force brute ... »
« Certains politiciens occidentaux, des universitaires, des membres du clergé et des médias insoucieux des courants qui émergent à travers les milieux islamistes modernes ... semblent être souvent aveugles à la relation souvent réciproque entre les différents cercles d’ONG islamiques da’wist et les organisations terroristes. Plusieurs autres font simplement semblant que rien ne se passe ou lorsque confrontés à des preuves irréfutables de liens entre les organismes de bienfaisance islamiques da’wist et les attentats suicides et les cellules terroristes, les agendas révolutionnaires, l’enrôlement et l’entraînement des mujahidun (guerriers du djihad), ils vont rarement au-delà des gestes impotents ou des tapes sur la main. Dans le cas particulier de certaines personnes mal informées - entre autres les religieux - ils se mettent en mode déni et accusent les détracteurs de préjugés et même pire. »
La plus importante organisation de Dawa au monde est le Tabligh-i-Jamaat qui est basée au Pakistan. Tabligh, comme Dawa, veut dire « propagation » ou « propagande ». Le Tabligh-i-Jamaat a été fondé en 1927 par un éminent clerc et savant, Maulana Muhammad Ilyas Kandhalawi (1885–1944).
Selon Alex Alexiev, l’attitude extrémiste qui caractérise le Déobandisme pénètre la philosophie Tabligh. Ses adhérents sont intolérants des autres musulmans et surtout envers les chiites ainsi que les adhérents des autres religions.
La mauvaise lecture que fait l’Occident pour analyser les actions et les intentions du Tablighi Jamaat a de sérieuses implications sur la guerre contre le terrorisme. Le Tablighi Jamaat a toujours eu une interprétation radicale de l’islam sunnite et depuis les deux dernières décennies, le mouvement s’est radicalisé au point où il est une force directrice de l’extrémisme islamique et une agence de recrutement majeure pour la cause du terrorisme à travers le monde. Pour une majorité de jeunes musulmans extrémistes, se joindre au Tablighi Jamaat est une première étape sur le chemin tracé de l’extrémisme. 80% des extrémistes islamistes en France proviennent probablement des rangs Tablighi. C’est ce qui a incité les services d’intelligence français à nommer le mouvement Tablighi Jamaat : « l’antichambre du fondamentalisme ».
La plus importante organisation de dawa en Turquie et en Asie centrale est le mouvement Nurcu Hareketi (Nur : lumière) qui a été fondé juste avant le Tabligh-i-Jamaat par Bediüz-zaman Said Nursi (1876–1960) en 1926. Nursi est une figure énigmatique, d’une part spiritualiste et d’autre part une éminence grise politique. Dans sa jeunesse, surtout après avoir participé à des séminaires Nakshibendi dans la région Kurde de la Turquie, il s’était dévoué aux enseignements de Mevlana Halid, le leader Sufi Nakshibendi de Saleymaniye au Kurdistan iraquien.
Il faut aussi noter, comme l’était Naskshibendi, Nursi était en compagnie de collègues prestigieux : L’ancien premier ministre et président Turgut Ozal (décédé en 1993) ; l’ancien premier ministre islamiste Necmettin Erbakan (1996-97) ; le présent premier ministre islamiste (depuis 2003) Recep Tayyip Erdogan ; le président parlementaire Bulent Arinc (2002–07) ; l’ancien Ministre des affaires étrangères (2003–07) et actuel président (depuis le 29 août, 2007) Abdullah Gul – Tous proviennent de la secte Sufi Nakshibendi ou ont été fortement influencés par elle.
Un point qui est toutefois rarement soulevé, mais en rapport avec notre enquête, c’est que selon Serif Mardin, l’ordre soufi Nakshibendi est « une variante turque du fondamentalisme islamique moderne ». Ses origines datent du douzième siècle.
Le soufisme est habituellement vu par les journalistes et les politiciens non musulmans comme une forme « mystique » de l’islam qui s’apparenterait plus ou moins à la vie monastique du christianisme – mais c’est ignorer les propres avertissements de Mahomet : « Le monachisme de cette communauté est le djihad » L’historien Christopher Dawson fait ce commentaire : Il n’y a rien de moins mystique que l’enseignement religieux de Mahomet. C’était une religion de la peur plutôt que de l’Amour et le but de ses aspirations n’était pas la vision de Dieu mais plutôt les plaisirs sensuels des jardins ombragés du paradis… Le devoir de l’homme n’était pas la transformation de sa vie intérieure mais l’établissement objectif du règne de dieu sur terre par l’épée et la soumission à la loi de l’islam… C’est du puritanisme militant du même ordre que le mouvement Wahhabisme moderne. Mais ce ne fut jamais un mouvement purement externe. Son puritanisme n’était pas seulement pour le guerrier, il était aussi celui de l’ascète immatériel qui passait son temps dans la prière et le jeûne. »
Le soufisme était un retour à ce puritanisme des débuts, celui des Kharijiites, qui réagissaient contre la montée de l’islam matérialiste. Son fondateur, Abu Sa‘id Hasan, vivait à Basra (643-728 AD). Muhammad Ahmad bin ‘Abd Allah (1844-85) un Mahdi autoproclamé dont l’armée de derviches a tué Gordon et envahi Khartoum en 1885, était un soufi.
L’actuel premier ministre Erdogan a dit, et je le cite : Nous sommes des Charia-istes ; Nous transformerons Istanbul en Médine ; Je suis l’imam d’Istanbul ; Notre but est un État islamique.
(…)
Après avoir mentionné le désir du pape Benoît XVI d’un dialogue avec les musulmans, Mgr Denis Hart de Melbourne, lors de l’événement évoqué au début de cet article, a réaffirmé l’importance de ce dialogue pour tous les catholiques.
Le dialogue a toujours été d’une importance primordiale pour les catholiques. Néanmoins, la bonne volonté à elle seule, non étayée par une connaissance précise et complète de l’islam, n’est manifestement pas suffisante. En fait, le « dialogue » peut fausser de manière fatale le processus pour tous les participants, musulmans et non-musulmans. Les musulmans sentent immédiatement quand des non-musulmans au bon cœur mais naifs et imprudents sont tout à fait ignorants de ce qui est en jeu ou des règles du jeu, ou ne sont pas d’accord avec ces règles.
Malgré nos souhaits qu’il en soit autrement, il s’agit d’une sorte de jeu de l’esprit que nous jouons. Les enjeux sont élevés, et aucun des clichés et du double langage de l’oecuménisme de tables à café ne peut nous servir adéquatement dans ce combat d’esprits futés.
Dans un article récent intitulé « Les pions dans un jeu politique », un reporter senior pour Australian, Hedley Thomas, a avisé les journalistes de ne « jamais tenir pour avérés ce qu’ils sont amenés à croire par les politiciens et leurs agents. » Et ils ne doivent pas sous-estimer la propension des puissants à marquer des points en excitant la peur. Pourquoi s’en prendre aux politiciens et à leurs serviteurs ? Ses arguments, énoncés dans le cadre de la très médiatisée affaire Haneef, sont bien notés. Mais comme tous les truismes, ils s’appliquent à tous les niveaux ; même, et peut-être surtout, aux médias eux-mêmes.
Appliquant ce raisonnement : Le Directeur du Centre arabo-chrétien de documentation et de recherche à Beyrouth, le Père Samir Khalil Samir, SJ, a publié une mise en garde similaire. Il a noté que les chrétiens souffrent souvent de :
« Une fausse compréhension de la notion de tolérance. Tout cela est une erreur et mène à la perte de sa propre identité. N’attaquez jamais en paroles ou en actes, mais cherchez la vérité et signalez toujours l’erreur. Ne dire que la moitié de ce que l’on pense est un mensonge, un silence complice. La vérité ne peut pas coexister avec le mensonge, l’intolérance et l’injustice ».
On se souvient des commentaires de Vladimir Sakharov à propos des soi-disant organisations de l’intelligence américaines dans les années 1960. On rapporte qu’il a constaté avec douleur et consternation que Washington - semblant plutôt croire à la détente qu’à ses propres renseignements de l’intelligence - poursuivait une politique moyen-orientale complaisante, confuse, naïve, incohérente et suicidaire.
La détente figure de moins en moins, en cette ère post-11 septembre, sur la liste des options pour l’actuelle administration américaine. La collecte de renseignements par les Américains est à la traîne par rapport aux terroristes parce que la dépendance à l’égard des satellites espions, des soi-disant armes intelligentes et d’un assortiment de gadgets électroniques a remplacé l’espion irremplaçable sur le terrain. La dangereuse politique du Moyen-Orient « complaisante, confuse, naïve, incohérente et suicidaire » déplorée par Sakharov, en revanche, continue aujourd’hui. En fait, elle a continué à gagner une terrifiante traction, notamment sous la présidence du républicain George W. Bush. Ceci est confirmé par les bulletins d’information quotidiens émanant de sources islamistes dans le monde entier.
Un sous-produit toxique de cette concoction de rectitude politique - la peur et l’ignorance - est l’insistance mise par les experts occidentaux et les politiciens que l’islam est une religion tolérante et pacifique ; on nous rappelle constamment que les musulmans qui sont infidèles à la vraie signification du Coran sont le « problème ». Ceci doit être considéré en conjonction avec des stratégies comme celle des Frères musulmans qui ont été dévoilées récemment au cours d’un procès à Dallas, au Texas, contre la « Holy Land Foundation », un prétendue couverture pour le Hamas. Un document secret (pièce n ° 003-0085) décrit une véritable conspiration par les principaux groupes musulmans en Amérique qui sont considérés comme « mainstream » par les médias :
« Les Ikwhan [sic !] doivent comprendre que tout leur travail en Amérique est une sorte de grand djihad visant l’élimination et la destruction de la civilisation occidentale de l’intérieur et à saboter leur misérable maison par les mains des croyants, afin qu’elle soit détruite et que la religion d’Allah soit victorieuse sur toutes les autres religions. »
Les organisations incluses dans le périmètre des plans stratégiques de cette Fraternité sont les suivantes : les écoles islamiques, les jardins d’enfants, les organisations de femmes, les banques islamiques, les maisons d’édition et les médias, les groupes de dialogue interreligieux, les tribunaux islamiques, les groupes d’action politique, les centres de recherche, un organisme de formation pour femmes prédicatrices, une association d’avocats musulmans, et beaucoup d’autres.
La même critique de la naïveté occidentale et de sa complaisance « suicidaire » était articulée récemment par Salim Mansour, chroniqueur au Toronto Sun. Mansour est un musulman et la pertinence de ses idées ne se limite pas au Canada. Il décrit ce qu’il appelle la « mentalité d’apaisement » des médias mainstream de la gauche libérale, des politiciens à la recherche du vote ethnique, et des « bureaucrates qui gèrent les institutions publiques » en Occident. Il cite Theodore Dalrymple, médecin à la retraite et écrivain prolifique, qui a écrit dans le City Journal de New York :
« Dans un effort visant à s’assurer qu’aucun médecin musulman n’essaie jamais de bombarder l’aéroport de Glasgow, les bureaucrates dans les hôpitaux publics de Glasgow ont décrété que, dorénavant, le personnel ne peut pas manger à leur pupitre ou dans leur bureau pendant le mois sacré du Ramadan, de sorte que les musulmans qui jeûnent ne soient offensés par la vue ou l’odeur de leur nourriture. Les distributrices vont aussi disparaître des lieux de travail pendant cette période ».
« Imaginez le tumulte », commente Mansour, qui accueillerait « toute suggestion selon laquelle les grands médias libéraux de gauche, au moins en apparence, font preuve d’une complicité traître avec les plus récents ennemis de la liberté et de la démocratie ».
À la lumière de ce qui précède, est-on trop circonspects en recommandant la prudence aux organismes catholiques et chrétiens, juifs et non-musulmans en général, quand ils sont invités à donner un appui moral, et à s’engager officiellement et publiquement dans un « dialogue » avec des groupes soufis Nakshibendi qui font la promotion des enseignements de Saïd Nursi et de son disciple Fethullah Gülen ?
La prudence est particulièrement de mise lorsqu’il est question de la création d’une chaire universitaire par une institution catholique avec le soutien financier d’un groupe dont on a une connaissance imprécise et qui est voué ex professo à la promotion d’une idéologie islamiste. Les efforts pour identifier la source et le montant du financement que la Chaire Fethullah Gülen recevra ont frappé un mur de briques, au moment de la rédaction du présent article, dressé par les autorités de l’ACU.
Source : Point de bascule
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