jeudi 20 août 2009

Retrait d'Amnesty International du concert de Leonard Cohen en Israël

200 raisons qui plaident contre le boycott d'Israël

Omar Barghouti de la Campagne Palestinienne pour le Boycott Universitaire et Culturel d’Israël félicite Amnesty et insulte Leonard Cohen : "Nous nous félicitons du retrait d’Amnesty International de ce projet mal conçu, qui est clairement destiné à blanchir les violations par Israël du droit international et des droits de l’Homme. En abandonnant le projet de Leonard Cohen à Tel Aviv, Amnesty International a infligé un coup sévère à Cohen et à son équipe de relations publiques, en les privant de la couverture du prestige et de respectabilité de l’organisation".

Source: repris et adapté d'un texte paru sur le blog Elder or Ziyon (Amnesty International caves to Israel boycotters)

Il est prévu que Leonard Cohen donnera un concert le 24 septembre en Israël. Les 47.000 tickets furent vendus en un jour à des prix allant de $90 to $315.

L'intendion de Leonard Cohen est de verser la recette du concert à des associations qui oeuvrent pour la paix. A cette fin, il s’est allié à Amnesty International pour créer un fonds spécial. Les bénéficiaires du fonds étaient l’association Parents Circle-Family Forum qui aide les parents israéliens et palestiniens dont les enfants ont été tués, une association d’assistance médicale pour enfants gérée par le Centre Pères pour la Paix de Tel Aviv, une organisation qui met en contact des anciens militaires israéliens et d’anciens combattants palestiniens, ainsi qu’un centre qui vient en aide à des enfants ayant des difficultés scolaires à Ramallah.

Leonard Cohen voulait donner un concert à Ramallah, mais les Arabes palestiniens ont rejeté sa proposition.

Le concert n’aura pas lieu à Jérusalem - c’est à Tel Aviv qu’il aura lieu. Ce choix ne peut faire l’objet d’aucune controverse pour autant qu’on accepte qu’Israël a le droit d’exister.

Des organisations "pour la paix" qui ne partagent pas cette conviction ont fait pression pour qu’Amnesty International se retire d’un projet qui permet de verser des millions des dollars à des associations dont le but est de promouvoir la coexistence harmonieuse entre Arabes et Israéliens. Ces groupes ont mis Amnesty en demeure de cesser toute collaboration.

Amnesty, ce parangon de vertu et de langue de bois, a cédé à ceux qui prônent le boycott d’Israël :

"Amnesty International USA (AIUSA) was approached by representatives of Leonard Cohen for advice on setting up a fund (the Fund for Reconciliation, Tolerance and Peace) to receive and distribute proceeds from a planned concert in Tel Aviv to benefit the Parents Forum: Bereaved Parents for Peace and Reconciliation and other Israeli and Palestinian NGOs. AIUSA was pleased to offer what help it could. Given the different requirements of AI's work and that of the Fund both have agreed that at this point AIUSA will withdraw from active involvement with the Fund. AIUSA will not be part of the Fund nor benefit financially from the proceeds of the concert in Tel Aviv.
AIUSA is impressed by Leonard Cohen's commitment to use his talent to benefit directly those working for human rights and continues to hope that this wish will be realized.
Amnesty International has taken no position on boycotts anywhere in the world. AIUSA's participation in discussions related to this project was based firmly on the belief that setting up such a fund could be beneficial to Israeli and Palestinian efforts on behalf of human rights."


Dans son communiqué, Amnesty déclare ne pas prendre de position sur le boycott. Ce n’est manifestement pas vrai. Si tel était le cas, l’ONG n’aurait jamais envisagé de collaborer avec Leonard Cohen. Les boycotteurs félicitent Amnesty pour sa bonne décision et proclament bruyamment leur victoire :

"Omar Barghouti de la Campagne Palestinienne pour le Boycott Universitaire et Culturel d’Israël (PACBI) a commenté : "Nous nous félicitons du retrait d’Amnesty International de ce projet mal conçu, qui est clairement destiné à blanchir les violations par Israël du droit international et des droits de l’Homme. En abandonnant le projet de Leonard Cohen à Tel Aviv, Amnesty International a infligé un coup sévère à Cohen et à son équipe de relations publiques, en les privant de la couverture du prestige et de respectabilité de l’organisation".

Malgré ses dénégations, le retrait du projet prouve qu’effectivement Amnesty International soutient le boycott d’Israël. Si Amnesty ne peut pas participer à cet événement – un événement entièrement consacré à la promotion de la paix - cela veut dire qu'elle refuse d’avoir quoi que ce soit à faire avec Israël et sa démarche pourrait être interprétée comme rien d’autre que la condamnation abjecte de l’existence d’Israël.

Le peu de crédit qui restait à Amesty International au sujet de son objectivité concernant Israël vient de s’effondrer.

- Leonard Cohen va en Israël: les boycotteurs se mobilisent
-
Omar Barghouti s'inscrit à l'Université de Tel Aviv tout en prônant son boycott
-
Omar Barghouti - Go Figure !, Richard Zrehen
- Amnesty International a abandonné les Juifs à la Conférence de Durban
- Des ONG humanitaires anti-israéliennes se substituent à la diplomatie internationale
- Boycott: campagne de diffamation contre un médecin israélien

Anti Boycott Israel blog

1 commentaire :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Le Centre Peres pour la Paix, a été décrit par le quotidien israélien Ha’aretz comme un organisme "paternaliste et raciste" qui travaille à pousser la population palestinienne à accepter son infériorité (…) pour assurer la supériorité ethnique des Juifs." (!!!)

Parmi les pressions, on trouve : PACBI (Campagne palestinienne pour le boycott universitaire et culturel d’Israël) ou la Campagne Palestine Solidarité Royaume-Uni, en passant par le Réseau International Juif Anti-Sioniste.

Ceci dit, "les pressions" sont des termes pompeux, pour donner de l'importance à ceux qui les ont exercées.

Pour mémoire, au même titre que HRW, Amnesty n'est pas un modèle de partialité.

* A lire : Amnesty International toujours égale à elle-même, par David Ruzié, professeur émérite des universités, spécialiste de droit international.

http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=5630