"Ce fut une surprise de constater la sympathie que le Financial Times manifeste envers des régimes despotiques comme le régime d'Arabie Saoudite, alors qu'en revanche ses critiques d'Israël sont tellement dures."
"Ces résultats pourront surprendre les lecteurs du FT, qui ont tendance à considérer que le FT est relativement apolitique comparé aux autres journaux de qualité."
Just Journalism a soumis le rapport pour commentaire au Financial Times mais n'a pas encore reçu de réponse.
Sources: Harry's Place et Just Journalism
Just Journalism ("an independent research organisation focused on how Israel and Middle East issues are reported in the UK media") a analysé 121 éditoriaux (en un an !) du Financial Times consacrés au Moyen-Orient en 2009
Traduction de l'Executive Summary du rapport de Just Journalism Financial Times 2009: A year of Middle East editorials (janvier 2010)
* Le Financial Times considère qu'Israël est le principal responsable de la pérennisation du conflit israélo-palestinien, tout en minimisant les autres facteurs constitutifs du conflit. En particulier, le FT met l'accent, au-dessus de tout autre facteur, sur le rôle des implantations (settlement-building) en Cisjordanie comme ayant une incidence sur le conflit. Dans neuf éditoriaux, les implantations (settlement-building) sont appelées "colonies".
* D'autres facteurs aggravants tels que le terrorisme, les dissensions dans les rangs palestiniens et l'incapacité à accepter Israël comme un Etat juif sont minimisés. Aucun de ces deux derniers (les dissensions dans les rangs palestiniens et l'incapacité à accepter Israël) en tant qu'Etat juif ne sont sont considérés comme des sujets de préoccupation légitime pour Israël. L'évocation de ces deux préoccupations sont plutôt considérées comme des stratagèmes de la part d'Israël pour qu'on "change de sujet".
* La ligne éditoriale de l'année écoulée reflète une évolution progressive de l'idée de départ que les intentions de l'Iran concernant le nucléaire pouvaient être pacifiques vers la conclusion à la fin de 2009 qu'elles ne le sont pas.
* La perspective d'une attaque israélienne contre les installations nucléaires iraniennes fait l'objet de cinq éditoriaux; mais aucun éditorial du Financial Times publié en 2009 ne fait référence à la rhétorique menaçante contre Israël d'Ahmadinejad, le président iranien.
* La publication a soutenu le rapport Goldstone alors que celui-ci décrit l'opération militaire israélienne à Gaza comme "une attaque disproportionnée délibérément conçue pour punir, humilier et terroriser une population civile". Dans quatre éditoriaux, Le Financial Times a qualifé les actions d'Israël dans la bande de Gaza de "disproportionnées".
* Les dirigeants politiques israéliens sont dépeints comme étant "irrédentistes", des " faucons", et "ultra-nationalistes". En revanche, les dirigeants palestiniens sont présentés comme étant "modérés" et "conciliateurs", bien que corrompus.
* Le désengagement militaire et civil total d'Israël de Gaza en août 2005 n'est pas envisagé comme une concession israélienne significative, mais plutôt au mieux comme une concession insuffisante et au pire comme un stratagème cynique.
* Le monde arabe est dépeint comme ayant fait des efforts considérables pour la paix dans la perspective plus large du conflit israélo-arabe. L'initiative de paix saoudienne de 2002 est évoquée dans sept éditoriaux et le journal exprime sa compréhension du refus arabe récent de répondre aux concessions du côté israélien par des concessions du côté arabe.
* Les éditoriaux du FT font montre d'une attitude ambivalente par rapport à la nature des régimes arabes. Le quotidien réserve ses attaques à l'Occident - aux États-Unis en particulier - pour son soutien à un "un ordre sclérosé [...] d'hommes forts arabes", dont l'exmple choisi est le régime de Moubarak en Égypte. Mais le FT épargne l'Arabie saoudite de toute critique sévère, notamment en ce qui concerne la situation des droits de l'homme.
Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.
jeudi 4 février 2010
Le 'Financial Times': très dur avec Israël mais soft avec l'Arabie Saoudite
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