"Mais les Belges continuent d’affirmer qu’ils ne paieront [le loyer] que le jour où la question de Jérusalem aura été définitivement réglée par un accord international et lorsque tous les Palestiniens ayant été spoliés depuis soixante ans auront été indemnisés."
Repris du site de l'UPJF
Un curieux imbroglio juridique et diplomatique va-t-il provoquer une nouvelle crise entre Israël et la Belgique ?
Lorsque vous vous promenez dans Jérusalem, allez donc voir, au 21 rue Balfour, dans le quartier de Talpioth, la Villa Salameh, un magnifique hôtel particulier des années 30, peut-être, selon les connaisseurs, le plus bel immeuble de la Jérusalem moderne.
Cette villa appartenait, avant la création d’Israël, à un riche homme d’affaires palestinien, Constantin Salameh. Lors de la Guerre d’Indépendance de 1948, Salameh avait quitté Israël pour aller se réfugier au Liban. Quelques années plus tard, il avait décidé de louer sa villa au Consulat général de Belgique, qui lui a régulièrement versé des loyers.
Mais, dans les années 2000, à la suite d’une longue négociation, Constantin Salameh a vendu sa villa à un autre homme d’affaires, israélien, David Sofer. Depuis, les autorités Belges ont arrêté de payer tout loyer au nouveau propriétaire, au motif que la présence israélienne à Jérusalem serait illégale au regard du droit international. On croit rêver : on pense avoir à faire à une mauvaise histoire Belge, mais, depuis, l’affaire n’a fait que s’envenimer.
Pourtant, ce litige ne relève que du droit civil. Mais les Belges continuent d’affirmer qu’ils ne paieront que le jour où la question de Jérusalem aura été définitivement réglée par un accord international et lorsque tous les Palestiniens ayant été spoliés depuis soixante ans auront été indemnisés. Le nouveau propriétaire, David Sofer, réclame maintenant plus de deux millions et demi d’euros d’arriérés. Un tribunal israélien doit, dans quinze jours, statuer sur cette demande. Mais le ministre belge des Affaires étrangères lui-même a fait savoir qu’aucun représentant Belge ne se présenterait devant la justice israélienne.
Cette attitude très ferme, très courageuse des autorités belges est, en outre, très économique, puisque depuis maintenant des années, le consul de Belgique a Jérusalem est logé gratuitement. Il ne paye plus de loyer ni à l’ancien propriétaire, ni au nouveau. Léo Peeters, le consul général, est probablement le seul squatter diplomate de toute la planète.
© Clément Weill-Raynal
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mardi 26 mai 2009
Léo Peeters consul de Belgique à Jérusalem, seul 'diplomate squatter' de la planète, C. Weill-Raynal
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Belgique
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