"Ainsi le Premier Ministre turc décrit Israël comme "une purulente ébullition au Moyen Orient, qui répand la haine et les conflits." Et son ministre des Affaires étrangères compare le raid israélien de lundi au cours duquel 9 passagers ont été tués aux attaques du 11 septembre. Pour faire bonne mesure la Turquie pointe aussi du doigt l'administration Obama, coupable de ne pas avoir immédiatement dénoncé l'action israélienne."
Repris du site Autour de la Liberté de Pierre Raiman
Un intéressant article paru le 3 juin dans le Wall Street Journal soulève un coin du voile, et ô surprise l'État français aussi était au courant par le biais du juge Bruguière.
"Le glissement radical de la Turquie. L'association de charités islamiques derrière la flottille pour Gaza et ses liens avec le terrorisme. (Turkey's Radical Drift, The Islamic charity behind the Gaza flotilla and its links to terror.)
Ainsi le Premier Ministre turc décrit Israël comme "une purulente ébullition au Moyen Orient, qui répand la haine et les conflits." Et son ministre des Affaires étrangères compare le raid israélien de lundi au cours duquel 9 passagers ont été tués aux attaques du 11 septembre. Pour faire bonne mesure la Turquie pointe aussi du doigt l'administration Obama, coupable de ne pas avoir immédiatement dénoncé l'action israélienne.
Cependant plus la lumière se fait sur la flottille, ses passagers et leurs sponsors, plus il devient clair que c'est le gouvernement turc d'Erdogan, bien plus qu'Israël qui devrait être tenu pour responsable du drame de lundi. Peut-être est un aspect sur lequel le "conseil des droits de l'homme" de l'O.N.U, devrait aussi enquêter lui qui dès mercredi condamnait Israël pour son action "outrageuse" par 32 voix contre 3 et ordonnait la mis en place d'une mission d'enquête sur les faits qui se sont produits (Les États-Unis, les Pays-Bas et l'Italie s'opposant). Mais ne rêvons pas! Le gouvernement turc devrait commencer par expliquer par le détail ses relations avec l'IHH, cette charité islamique basé à Istambul qui a acheté auprès de la municipalité islamiste (de l'AKP), trois des six bateaux de la flottille, y a embarqué des centaines de militants et qui semble-t-il entretient des liens avec l'AKP, le parti au pouvoir du Premier Ministre Erdogan.
L'IHH dont l'acronyme signifie "Fondation pour les droits de l'homme, les libertés et l'action humanitaire", entretient des relations avec le Hamas, le groupe terroriste qui dirige Gaza et menace directement Israël. Qui plus est, lors du procès à Seattle d'Ahmed Ressam, (ci contre) le "terroriste du Millénaire", en 2001, le juge anti-terroriste français Jean-Louis Bruguière témoigna que l'IHH avait joué un rôle important dans la préparation de la tentative d'attentat menée par Ressam afin de faire exploser une bombe à l'aéroport de Los Angeles, le jour de l'an 2000.
Jean-Louis Bruguière ajoutait qu'il existait une relation plutôt étroite entre le terroriste et l'IHH. "Certes l'IHH est une ONG, ajoutait Bruguière, mais c'est aussi une couverture pour différents combattants Moudjahiddin". Interviewé cette semaine par Associated Press, le juge a déclaré qu'il ne savait pas si l'IHH était toujours impliquée dans des activités terroristes, tout en ajoutant qu'ils "étaient clairement impliqués auprès d'Al Kaïda quand Ben Laden commença à préparer ses attentats sur le sol américain."
Dans une étude datant de 2006 et publiée par l'Institut Danois d'Études Internationales, le spécialiste du terrorisme Evan Kohlmannn notait que la Turquie connaissait les liens de l'IHH avec le terrorisme depuis au moins une décennie.
"Les autorités turques ont commencé leur propre enquête criminelle concernant l'IHH, dès décembre 1997, quand des sources révélèrent que des dirigeants de l'IHH achetaient des armes automatiques auprès d'autres groupes islamistes au Moyen-Orient. Les locaux de l'IHH furent fouillés et ses dirigeants locaux arrêtés. Les forces de sécurité mirent à jour une série d'éléments inquiétants, dont des armes à feu, des explosifs, des procédés de fabrication de bombes et un drapeau aux couleurs du Djihad. Après avoir analysé les documents saisis, les autorités turques conclurent que certains des militants arrêtés se préparaient à combattre en Afghanistan, en Bosnie et en Tchétchénie...
"L'examen des appels téléphoniques de membres de l'IHH en 1996 révélait des appels répétés vers une planque d'Al-Kaïda à Milan et vers divers terroristes algériens actifs en Europe, dont le célèbre Abu el-Ma'ali, qui devait être surnommé par les officiels américains, "Osama Ben Laden junior"", concluait l'étude danoise.
On comprend qu'Israël n'avait pas l'intention de laisser la flottille briser le blocus de Gaza. Benjamin Netanyahu avait raison de dire que ce bateau, "n'était pas un bateau d'amour" et Israël est entièrement dans son droit en empêchant les militants de l'IHH, suspects de financer des groupes terroristes et de leur procurer des armes, de rejoindre le Hamas.
Et Israël n'a pas ménagé ses efforts pour prévenir la Turquie. Ainsi Al-Jazeera rapporte que le gouvernement israélien a "réuni les ambassadeurs des pays Européens participant à la flottille et l'ambassadeur Turc afin de les prévenir qu'il ne permettrait pas à la flottille de rejoindre Gaza."
Mais le gouvernement turc ne fit aucun effort pour empêcher la flottille de prendre la mer Pire, le gouvernement Erdogan ne semble pas du tout gêné par les liens entre l'IHH et une coordination de groupes islamistes, dont l'association fait partie et qui est connue sous le nom "d'Union de la Bonté", que le Trésor Américain désignait comme organisation terroriste dès novembre 2008. Bien au contraire, Mr Erdogan a toujours clairement appelé le monde à reconnaître le Hamas, tandis que ses relations avec le plus modéré Abbas sont notoirement froides.
Cette attitude est typique de la politique étrangère d'Erdogan. Tandis qu'il ne manque jamais une occasion de dénoncer la brutalité du raid mené par Israël, il fut parmi les premiers à féliciter Mahmoud Ahmadinedjad après le résultat des élections truqués de Juin 2009. Il est aussi devenu un proche du Syrien Bashar al-Assad, malgré l'enquête de l'ONU qui implique la Syrie dans l'assassinat du premier ministre Libanais Rafik Hariri en 2005.
On voit que les accusations d'Erdogan contre Israël responsable d'avoir ruiné l'amitié de la Turquie afin de stopper un simple bateau [ship of fools], ne tiennent pas. Cette "amitié" avait déjà été mise à mal par un gouvernement turc qui a une hostilité profonde envers l'État juif, des sympathies complices avec les régimes extrémistes de la région et une attitude vis-à-vis de l'IHH qui frise la complicité.
Tout ceci devrait alerter l'Administration Obama, autant que les dirigeants israéliens. Le Président Obama n'a pas ménagé ses efforts auprès du gouvernement et de l'opinion publique turque. Le résultat est mince. La diplomatie turque est devenue une source d'obstruction dès qu'il s'agit de l'Iran et de provocation lorsqu'il s'agit d'Israël.
Quels que soient les gains politiques à court terme obtenus par Mr Erdogan, à plus longue échéance ils indiquent une Turquie admirée seulement par les despotes de la région, et qui n'est pas digne de la confiance des pays responsables."
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En attendant l'enquête sur la matérialité des faits, écoutez donc ce dialogue en haute mer quelque temps avant l'abordage, entre la marine israélienne et le Mavi Marmara, qui dérive entre Auschwitz et le 11 septembre 2001, de vrais humanitaires ces passagers on vous dit!
- Historien turc: l’Europe est 'passée' et est'snobée' par la Turquie
Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.
1 commentaire :
Alors que le premier ministre Turc était à Paris en avril dernier, afin de vanter le bilan de son gouvernement "démocrate-conservateur" comme il le définit dans une interview au Figaro, il est bon de relire quelques unes de ses citations :
« La démocratie et ses fondements jusqu’à aujourd’hui peuvent être perçue à la fois comme une fin en soi ou un moyen. Selon nous la démocratie est seulement un moyen. Si vous voulez entrer dans n’importe quel système, l’élection est un moyen. La démocratie est comme un tramway, il va jusqu’où vous voulez aller, et là vous descendez ». R.T Erdogan.
"On ne peut pas être musulman et laïque en même temps (...). Le milliard et demi de musulmans attend que le peuple turc se soulève. Nous allons nous soulever. Avec la permission d'Allah, la rébellion va commencer" Recep Tayyip Erdogan , actuel Premier ministre turc et ex-président, devant une caméra de télévision en 1992.
”L’expression ‘islam modéré’ est laide et offensante, il n’y a pas d’islam modéré. L’Islam est l’Islam.” Erdogan, Kanal D TV, août 2007
« La mondialisation en constituants de grands ensembles régionaux entraîne partout la diminution de l’Etat-Nation. Plus la mondialisation s’accroit, plus l’Islam se propage ». Ömer Dinçer, un proche conseiller politique de Tayip Erdogan
http://www.lefigaro.fr/
international/2010/04/06/01003-20100406ARTFIG00002-erdogan-sarkozy-doit-venir-voir-la-turquie-d-aujourd-hui-.php
À LIRE : La Turquie dans l'Europe.
Alexandre Del Valle - Broché -
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