mardi 9 février 2010

51% de Palestiniens font confiance à Ben Laden et 65% à Nasrallah

L'institut de sondages Pew Research a publié sa dernière enquête sur le monde musulman Mixed Views of Hamas and Hezbollah in Largely Muslim Nations.  Les résultats sont atterrants et il est presque certain que vous ne les verrez dans vos journaux !

- 51% de Palestiniens font confiance à Oussama Ben Laden - contre 28% de Jordaniens, 24% d'Indonésiens, 23% d'Egyptiens, 18% de Pakistanais, 3% de Turcs et 2% de Libanais. Il n'y a que les Nigériens musulmans qui battent les Palestiniens avec 54% d'avis favorables.

- 65% de Palestiniens font confiance à Hassan Nasrallah - contre 56% de Jordaniens, 37% de Libanais, 34% d'Egyptiens, 26% de d'Indonésiens, 15% de Pakistanais et 3% de Turcs.

- 45% de Palestiniens font confiance à Mahmoud Ahmedinejad - contre 43% d'Indonésiens, 37% de Pakistanais, 32% de Jordaniens et de Libanais, 26% d'Egyptiens et 17% de Turcs.

- 61% de Palestiniens ont un avis favorable sur le Hezbollah - contre 51% de Jordaniens, 43% d'Egyptiens, de 35% de Libanais et 3% de Turcs.

- 44 % de Palestiniens ont un avis favorable sur le Hamas (ils sont 37% à Gaza à exprimer cet avis et 47% en Cisjordanie) - contre 56% en Jordanie, 52% en Egypte, 30% au Liban et 5% en Turquie.



1 commentaire :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Ben Laden, bien qu’étant l’ennemi du nationalisme palestinien, du Hamas et de l’Autorité palestinienne (al-Qaida plaide pour une Oumma islamique sans frontières), Oussama cherche aussi à apparaître depuis trois ans comme le meilleur défenseur du palestinisme, cause suprême des Arabes mais aussi des mouvements d’extrême gauche, des No Global et même des néonazis. Ainsi, le 24 janvier dernier, en revendiquant l’attentat manqué sur un avion de ligne américain le jour de Noël et en menaçant les Etats-Unis de nouvelles attaques s’ils poursuivaient leur soutien à Israël, Ben Laden a voulu faire oublier que son organisation est en guerre contre l’Iran, le Hamas et le Hezbollah, soutiens des terroristes palestiniens les plus dangereux pour Israël.

Entre le Hamas et Al-Qaida, les différences sont grandes.
Contrairement aux partisans du djihad mondial - fondamentalement opposés à l'idée d'Etat-nation, fût-il islamique -, le Hamas est d'abord un mouvement national-terroriste: sa lutte ne concerne que la "Palestine". Il n'a jamais porté d'attaque en dehors du territoire israélien. Il a adopté le recoursaux attentats-suicides en 1994, sept ans après sa création. Il s'agissait, expliqua-t-il, de venger les 29 palestiniens tués à Hébron par un israélien pendant la prière au tombeau des Patriarches. La trêve conclue en juin 2008 avec Israël est inconcevable pour les djihadistes, qui ne pardonnent pas non plus au Hamas ses liens avec l'Iran chiite. Pour l'heure, les actions revendiquées au nom d'Al-Qaida dans la bande de Gaza restent très limitées et un scénario à l'irakienne demeure lointain. Un groupe comme Jaysh Al-Islam, même lié au puissant clan familial Doghmush et rendu célèbre par l'enlèvement du correspondant de la BBC Alan Johnston en 2007, ne dépasse sans doute pas un millier d'hommes. "Le Hamas contrôle Gaza par la force et ces groupes n'ont pas vraiment la capacité de passer à l'action, estime Matti Steinberg, ancien responsable du Shin Bet. Mais cela peut changer si le territoire retombe dans l'anarchie. Le bande de Gaza compte de nombreux camps de réfugiés impossibles à contrôler, pour le Hamas comme pour Israël", ajoute-t-il, jugeant un gouvernement Hamas à Gaza préférable au chaos qui pourrait résulter de sa chute.