lundi 9 janvier 2012

Polémique: Jacques Vergès défenseur de nazis invité à une conférence à Londres

"Son rôle va bien au-delà de la représentation juridique nécessaire pour garantir à ses clients criminels un procès équitable. Le Home Office peut interdire que des citoyens de l'UE viennent si leur présence n'est pas propice au bien public. Nous pensons que c'est le cas de Jacques Vergès." (Gerry Gable, Searchlight) 

Jacques Vergès est une icône française.  La France en est très fière et il jouit d'une couverture médiatique à la mesure de sa popularité.   Il n'y a pas de Jacques Vergès en Angleterre (ou s'il y en a il ne jouit pas du statut d'icône nationale).  C'est donc le célèbre et sulfureux Jacques Vergès qui a été invité à participer à une conférence à Londres.  Les militants anti-fascistes (des vrais) de Searchlight Magazine s'opposent à la venue de "l'avocat du diable" "défenseur et allié de criminels de guerre, de terroristes et de nazis" et veulent que le Home Office interdise son séjour.

Source: Jewish Chronicle (Nazi defender will visit SOAS)

Un avocat qui a défendu des criminels de guerre nazis, des négationnistes et des terroristes palestiniens, prendra la parole à la School of Oriental and African Studies, attachée à la London University (SOAS), le 3 février, peu après la journée de commémoration de l'Holocauste.

Mike Freer, député de Finchley et Golders Green et vice-président du Groupe parlementaire multipartite contre l'antisémitisme, espère soulever la question de la visite de l'avocat franco-vietnamien Jacques Vergès avec Theresa May, secrétaire d'État à l'Intérieur.

Les militants anti-fascistes de Searchlight ont exhorté le Home Office à interdire sa visite. M. Vergès, 86 ans, compte le nazi Klaus Barbie, le négationniste Roger Gauraudy et le terroriste pro-palestinien Carlos le Chacal parmi ses clients clients.  En 2008, il a dit qu'il aurait bien défendu Adolf Hitler.  La défense de Klaus Barbie a été financé par François Genoud, le nazi suisse exécuteur testamentaire de Joseph Goebbels. Genoud a également payé pour la défense de Carlos le Chacal.

Gerry Gable du magazine Searchlight enquête sur M. Vergès depuis octobre. "Son rôle va bien au-delà de la représentation juridique nécessaire pour garantir à ses clients criminels un procès équitable.  Le Home Office peut interdire que des citoyens de l'UE viennent si leur présence n'est pas propice au bien public. Nous pensons que c'est le cas de Jacques Vergès."

Lors du débat prévu à la SOAS, M. Vergès va parler aux côtés de du professeur de droit international à l'Université d'Helsinki Martti Koskenniemi, à une table ronde présidée par la journaliste franco-algérienne Nabila Ramdani.

Le doctorant Robert Murtfeld, qui organise l'événement, a déclaré: "Jacques Vergès a été invité comme orateur principal avec le professeur Koskenniemi, un diplomate finlandais qui a plus de plus de 20 ans de carrière derrière lui. Dans son article de 2002 sur "L'impunité et les procès pour l'exemple", le professeur Koskenniemi a fait une analyse critique sur l'implication Vergès "dans l'affaire Barbie."


Searchlight lui consacre sa une de décembre: Jacques Vergès: counsel and companion of nazis, terrorists and dictators, par Adam Carter, et Readers' action: Keep London free of this ally of extremists par Gerry Gable.

3 commentaires :

Anonyme a dit…

Vergès a aussi dit qu'il aurait accepté de défendre George W. Bush, mais à condition qu'il plaide coupable. Mais je ne crois pas qu'il aurait accepté de plaider pour Ariel Sharon. Il y a quand mêmes des limites.

Anonyme a dit…

Comme Sartre , bien qu' il n' en ait jamais eu le talent, Vergès c'est montré très conciliant pour les pires dictatures. Ne disait-on pas déjà à l' époque pour le premier: il vaut mieux avoir tort avec Sartre que raison avec Aron. De Vergès, il n' y a rien de bon à espérer.

Franco

Aaron a dit…

Sans surprise.


C'est a la SOAS qu'il y eu un mouvement il y a quelques années en faveur du boycott de conférenciers Israéliens...