Source: Point of no return (The (almost) lost history of the Jews of Sudan)
Peu de gens le savent, mais une communauté juive a existé au Soudan. Comme la plupart des communautés juives des pays arabes, elle s'est éteinte au cours des 50 dernières années et ses descendants se sont dispersés en Israël, en France, en Suisse et aux USA. Mais une autre communauté, antérieure à l'arrivée des Britanniques, fut décimée quand les Juifs furent convertis de force à l'islam.
La communauté a grandi et prospéré après la conquête du Soudan par Lord Kitchener en 1898. Le pays tomba sous la domination anglo-égyptienne. Certains convertis retournèrent au judaïsme.
Un des rares livres sur les Juifs du Soudan à l'époque contemporaine a été écrit par Eli S. Malka, qui, à l'âge de 87 ans, s'est rendu compte que l'histoire des Juifs du Soudan serait perdue à moins qu'il ne l'écrive. Eli Malka, le fils de Salomon Malka, grand rabbin de 1906 à 1949, a été secrétaire, président honoraire et membre du Comité exécutif de la Communauté juive du Soudan pendant 30 ans jusqu'à son départ définitif en 1964.
La communauté a subi des persécutions à la suite des guerres israélo-arabe. Un Juif soudanais que j'ai rencontré, membre de la famille Tammam, m'a raconté comment dans les années 1970 son oncle avait été incarcéré pendant deux ans. Les Américains versèrent une rançon élevée pour sa libération, et lui et sa famille ont été admis en France en tant que réfugiés.
La communauté produit des dirigeants de la communauté juive particulièrement riches, comme Nissim Gaon, président de la Fédération Sépharade Mondiale, et Leon Tamman, l'un des fondateurs de l'Organisation mondiale des Juifs des pays arabes. Tamman est décédé en 1995. En 1975, par crainte de vandalisme, quelques-unes des tombes du cimetière juif du centre-ville de Khartoum (qui remonte au 19ème siècle), y compris celles de la famille d'Eli Malka, furent transférées au cimetière de Givat Shaul à Jérusalem. A la fin des années 1980, la famille Gaon et d'autres procédèrent à l'exhumation des tombes de leurs proches et à leur réinhumation à Genève.
Depuis lors, le cimetière juif, bien qu'étant un lieu bien connu, est devenu un dépotoir et une toilette publique. Lors d'une visite à Khartoum en 2004, le journaliste Tim Judah a rencontré deux frères qui voulaient lever des fonds pour protéger le cimetière en construisant un mur. Vraisemblablement, le plan n'a pas abouti, comme le montre cette vidéo.
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Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.
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