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dimanche 23 août 2015

Le Pape approuve l'accord sur le nucléaire iranien

Ce serait intéressant de connaître la position des catholiques en Europe au sujet de l'accord sur le nucléaire iranien.  Le Vatican est pour.  Comme le fait remarquer Benjamin Weinthal, il n'y a pas eu de débat sur l'accord en Europe.  Et certainement pas en Allemagne, comme l'a si fièrement dit le diplomate allemand basé à Washington Philipp Ackermann: “In Germany there is no debate on this deal. Not in parliament and not in civil society.”

@ Gatestone Institute

[...] The ink was barely dry on the 150-page final agreement when the Vatican [...] released a statement in favor of the Iran deal, pronouncing it an "important step" and calling for a "commitment to make it bear fruit," basically affirming the Pope's wish for peace in our time. [...]

According to a statement released by the Vatican on July 14, just as the deal was made public, Jesuit Father Federico Lombardi said in response to reporters' questions that
"The agreement on the Iranian nuclear program is viewed in a positive light by the Holy See. It constitutes an important outcome of the negotiations carried out so far, although continued efforts and commitment on the part of all involved will be necessary in order for it to bear fruit. It is hoped that those fruits will not be limited to the field of nuclear programme, but may indeed extend further."
Pope Francis communicated his support of initial framework of the Iran deal in his Easter message, one month after Israel's Prime Minister Benjamin Netanyahu spoke out strongly against it in an attempt to convince both Houses of Congress that the deal was not only not going to provide peace but was instead a pathway to war. [...]

jeudi 21 mai 2015

La seule innovation des Nazis fut la chambre à gaz d'Auschwitz et l'Église catholique avait préparé le terrain


Auschwitz: juifs prêts à être gazés.
L'étoile jaune a été empruntée par les nazis à l'Église catholique.
L'Eglise catholique (évidemment pas les fidèles) reste pareille à elle-même dans son hostilité envers les juifs depuis des siècles... comme le rappelle Imre Kertész en s'adressant à un "cher ami catholique":
"[...]  Ne connaîtriez-vous pas l'histoire de votre Église, l'Église catholique? Ne connaîtriez-vous pas les pénitences, les exclusions, les persécutions, les inquisitions physiques et abstraites dont le résultat fut la destruction des juifs d'Europe?

Ne sauriez-vous pas que toutes les étapes de ce processus, toutes ses lois et ordonnances, depuis l'étoile jaune jusqu'à l'exclusion et l'isolement sociaux organisés (cela s'appelle un ghetto, mon ami), ont été empruntées par les nazis à l'Église catholique, leur innovation "se limitant" à la chambre à gaz d'Auschwitz (au lieu du bûcher et du pogrome).  [...]

Ne sauriez-vous pas que cet "homme fragile" ce corps astral, votre pape a, pour ainsi dire, demandé pardon pour "l'Holocauste", mais que l'Agneau de Dieu n'a pas endossé le péché?"
Sauvegarde, Journal 2001-2003, Actes Sud, (p. 28)

Voir également:
- Les Juifs sont prêts à mourir pour Jérusalem. Combien de Chrétiens sont prêts à mourir pour Jérusalem?, Spengler
- Des canonisations palestiniennes à forte odeur politique, Menahem Macina
- Le Pape François ou l'art de s'asseoir sur les droits des Juifs et des Chrétiens de la région… , Blog Extrême Centre
- Le Pape reçoit l’«ange de la paix», Shmuel Trigano
- John LaFarge, le Jésuite américain qui voulait que le Pape dénonce le régime nazi

mercredi 20 mai 2015

Les Juifs sont prêts à mourir pour Jérusalem. Combien de Chrétiens sont prêts à mourir pour Jérusalem?

"Le christianisme survit en Judée et Samarie parce que les Juifs sont prêts à mourir pour Jérusalem. Mais combien de Chrétiens sont prêts à mourir pour Jérusalem? Le Vatican devrait réfléchir à cette question."

J.P. Goldman (Spengler) writes @ Pajamas Media:
[...] While the government of Egypt stands siege against the Muslim Brotherhood in Egypt, the Palestine branch of the Muslim Brotherhood, namely Hamas, got a boost from the Vatican May 13 when the Vatican announced that it would recognize a Palestinian State. Although the titular president of the Palestine Authority Mahmoud Abbas sat in the Vatican garden with Pope Francis for the announcement, Hamas has a margin of support over Abbas’ feckless Fatah party of 2:1 by most estimates. Abbas is in the eleventh year of a five-year term, and cannot call elections because Hamas would win. He holds office because the Israeli Army props him up in power against the radical majority.  [...]
Judging from the opinion polls, a State of Palestine today would have a Hamas majority of about two-thirds, with substantial representation from elements of ISIS. Why would the Vatican wish this plague upon itself? If a Palestnian State rules the Old City of Jerusalem, the Christian holy sites will be razed by Muslim radicals, just as they were in Iraq. Christianity survives in Judea and Samaria because Jews are willing to die for Jerusalem. How many Christians are willing to die for Jerusalem? The Vatican should ponder this question.

There are two answers. The first is that for the most part, Arab Christians are Arabs first and Christians second, just as French and German Christians in 1914 were French and Germans first, and Christians second.  The leadership of the Arab churches in confession with Rome has always tried to prove its loyalty tot he Arab cause by taking an especially vociferous stand against Israel, for example, during the 2010 Synod of Middle East Bishops. I reviewed the sad history of Levantine Christianity in a 2009 essay for Asia Times. It is impossible to exaggerate the anguish of a Church on the verge of extinction in his historic cradle.

The second answer lies in the peculiar theology of Pope Francis himself, who has a pronounced millennarian streak, as I wrote in this space last year. [...]  Francis is a pope for people who want the warm feeling of Catholicism without its obligations, and that is what makes him so popular.

It is one thing to forgive one’s enemies, and quite another to encourage them. That is what Pope Francis has done by recognizing the fiction of a Palestinian State. When the pope visited the Holy Land last year I warned, “ear that the Church, the founding institution of the West, its pillar and mainstay, has lost its moorings. The State of Israel will do quite well without it; it was founded in 1947 against the opposition of the Church then immeasurably more influential, and does not require the blessing of the Church to flourish today. But Bergoglio’s behavior in the Holy Land bespeaks a dilution of the Church’s self-understanding and a deviation from its mission.”

Benedict XVI emphasized God’s particular love for Israel; Francis hopes that all will be saved. Except for the good offices of the Egyptian Army and the Israel Defense Force, his hope will be vain where Middle Eastern Christians are concerned.  More.

mardi 19 mai 2015

Des canonisations palestiniennes à forte odeur politique

"À défaut d’avoir leur État, les Palestiniens ont désormais leurs saintes."
 
Menahem Macina @ Times of Israel

À défaut d’avoir leur État – ce qui, au train où vont les choses, ne saurait tarder – les Palestiniens ont désormais leurs saintes. En effet, le Vatican va canoniser, le 18 mai 2015, trois religieuses dites « palestiniennes » (bonjour l’anachronisme!), nées et ayant vécu en Palestine ottomane, et qui, selon l’agence de Presse Belga, «seront les premières Palestiniennes de l’ère contemporaine à accéder à la sainteté.»

Plus surprenant encore, toujours selon Belga, l’une d’elles, Mariam Bawardi (1846-1878), «née […] dans le village d’Ibillin en Galilée, près de Nazareth», est la «sainte patronne des prisonniers»

N’est-on pas fondé à se demander d’où provient ce label inattendu? Il faut croire (pieusement) que cette religieuse s’est illustrée en ce domaine durant sa vie? À défaut de le savoir, il est difficile de ne pas voir, dans cette titulature orientée, la grosse main de la propagande palestinienne, qui a très probablement rédigé tout ou partie de la dépêche de Belga, et introduit son information sur ce point en ces termes:
« Et, rappellent les Palestiniens qui comptent plus de 6.000 détenus dans les prisons israéliennes, elle est la « sainte patronne des prisonniers» . »
Mais ce qui, dans cette affaire, est le plus significatif – et probablement le plus inquiétant –, c’est la politisation évidente de cette canonisation qui, ce n’est pas un hasard, intervient dans une conjoncture où le «méchant» Netanyahou refuse obstinément un État au peuple palestinien, dont les dirigeants ont déjà fait la preuve qu’ils ne reculeront devant aucun chantage ni aucun subterfuge pour l’obtenir de force, faute d’être capables de négocier.

Plus révulsif encore : il est patent que le Vatican s’est prêté avec complaisance à cette manœuvre diplomatico-religieuse, visiblement destinée à faire pression, au moins indirectement, sur Israël, dans les négociations palestino-israéliennes. En effet, quand on connaît la lenteur proverbiale des processus de canonisation, on est fondé à s’étonner du «calendrier» de cette élévation sur les autels, en mai 2015, de religieuses décédées dans la seconde moitié du 19ème siècle, étrangement concomitante de l’enlisement des négociations entre l’Autorité Palestinienne et l’exécutif israélien.

On ne s’étonnera donc pas d’apprendre, de la bouche même du porte-parole de la présidence, Nabil Abou Roudeina, relayé par l’AFP, que Mahmoud Abbas assistera à la cérémonie en l’honneur de Mariam Bawardi (1846-1878), originaire de Galilée, et Marie-Alphonsine Ghattas (1843-1927), originaire de Jérusalem.

mercredi 10 juillet 2013

En 2007 le roi d'Arabie Saoudite en visite au Vatican offre une épée au Pape Benoît XVI...

"[...] [Pope] Benedict, however, seemed to know that this Europe is fatally flawed: the continent has endured two spirit-killing global wars, the depredations of two totalitarian juggernauts, and Satan's finest hour, the Holocaust."

Tout un symbole...

The Vatican and Islam par Lawrence A. Franklin @ Gatestone Institute.  Extraits:

[...] on 6 November 2007, Protector of the Two Holy Sites, Mecca and Medina, King Abdulaziz became the first Saudi King to visit a Pope. Abdulaziz was on European tour visiting the UK, Switzerland, Italy, Germany, and Turkey to accelerate the phenomenal growth of Islam in West Europe, once the heart of Christendom, and to distribute gifts. The leader of Sunni Islam's most extreme sect, Wahhabism, was in Europe to distribute financial gifts to Saudi-controlled Islamic institutes, and might have felt pressured by protocol to seek a papal audience.

The king presented Benedict XVI with a bejeweled sword [Voir cette vidéo à 3 minutes]. There is little doubt that the Benedict immediately grasped the implied meaning of the gift. Benedict is said to have rubbed the fingers of his right hand down the blade, without comment, before placing the sword aside. Popes have been artful practitioners of diplomacy and theocratic statecraft for many centuries. Benedict undoubtedly knows that the historical struggle between Islam and Christianity continues, that this contest is timeless and universal, and that it is about supersession, and disagreement on the divine revelation of the fullness of truth. The Holy See is fully cognizant that Muslim triumphalism guarantees future acrimonious relations on a grand scale. However, Vatican spokesmen are loath to utter such sentiments in public.

When the sacred months are past, then slay the Mushrikin (idolators) wherever you find them and besiege them, and wait for them in every ambush. If they repent, perform salat (public prayer), pay zakat (alms), leave their way free to them.[9]

A year later, Abdulaziz was back in Europe, this time in Spain. He was to be keynote speaker at a July 2008 conference in Madrid on religious tolerance [!] – an event made possible by Riyadh's substantial financial support. While in Spain, Abdul-Aziz visited the first mosque built in that country in over five centuries. The edifice, the Great Mosque of Granada, was inaugurated on 19 July 2003. Symbolically, it stands close to the Alhambra, the focal point of the last bastion of Muslim power in Spain. It was here in Granada that the Catholic re-conquest of Spain was made complete. It was from here that the last Caliph of Muslim Spain, Boabdil, departed in tears. The Saudi monarchy has placed high value on reviving Islam on the Iberian Peninsula. This is what that visit actually concerned. The al-Saud house has given generously to increase the influence Islam in Spanish society. Some, like Popular Front for the Liberation of Palestine - General Command leader Ahmad Jibril, will not be satisfied until al-Andalus returns to the Islamic world.[10]

dimanche 7 juillet 2013

Le Pape François reçoit son ami le rabbin Abraham Skorka et le journaliste juif portugais Henrique Cymerman

Le correspondant de la SIC (chaîne de télévision portugaise généraliste et privée) Henrique Cymerman est probablement le premier journaliste à avoir été reçu par un Pape dans sa résidence, dans son intimité et de surcroît avec des caméras de télévision. Henrique Cymerman qui est le correspondant de la SIC au Moyen-Orient a été reçu en compagnie du rabbin et écrivain argentin Abraham Skorka qui est un grand ami de longue date du Souverain Pontife. Durant sa visite, le Résidence Sainte-Marthe où il vit (voir la vidéo).

Abraham Skorka et l'archevêque de Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio - devenu en 2013 le Pape François - ont mené une série de discussions inter-religieuses sur des sujets tels que Dieu, le fondamentalisme, les athées, la mort, la Shoah, l'homosexualité et le capitalisme. Ils ont mené des dialogues en alternance au siège de l'évêque et la communauté juive Benei Tikva. Le résultat de ces échanges est partiellement repris dans un livre intitulé Sobre el Cielo y Tierra (Entre Ciel et Terre).
Le Pape François et le journaliste portugais Henrique Cymerman (13/06/2013)

Voir également: Le Pape François: "on ne peut pas être un vrai chrétien et être antisémite!"

samedi 30 mars 2013

John LaFarge, le Jésuite américain qui voulait que le Pape dénonce le régime nazi

Le massacre de six millions de Juifs, dont un million et demi d'enfants, pendant la Shoah est l'un des épisodes les plus sombres de l'histoire de l'humanité. Dans un ouvrage, The Pope’s Last CrusadePeter Eisner défend la thèse que si le Pape Pie XII, comme Pie XI avait eu l'intention de le faire, avait condamné le racisme et la nature criminelle du régime nazi, des millions de vies auraient pu être sauvées - rappelons que les Juifs et les Tziganes, qui étaient chrétiens, furent exterminés sans pitié par d'autres chrétiens en raison de leur "race". En effet, si la mort en 1939 n'avait pas empêché Pie XI de publier l'encyclique qu'il avait conçue avec l'aide du Jésuite américain John LaFarge, le feu vert à Hitler aurait viré au rouge. L'Eglise catholique en Allemagne aurait été obligée de se prononcer contre la persécution des Juifs. Beaucoup de protestants auraient été susceptibles de suivre son exemple.  Selon le politicien irlandais et auteur de The Siege: The Saga of Israel and Zionism (1989), une histoire du sionisme et de l'État d'Israël, Conor Cruise O'Brien, Hitler savait parfaitement qu'il pouvait faire ce qu'il voulait avec les Juifs car il avait compris que l'Eglise ne l'attaquerait pas sur cette question.  Si Pie XII a gardé le silence pendant la guerre, il l'a également gardé après la guerre!

Daily Mail: The slaughter of six million Jews during the Holocaust remains among the darkest periods of human history but one author is exploring what could have been, had the Vatican used its platform to speak out in condemnation of the Nazi regime.

Though Pope Pius XII has been labeled Hilter’s Pope for his failure to denounce the Third Reich, author Peter Eisner points to his predecessor, Pius XI, and his attempts to build a church campaign to stand in opposition to oppressive regimes sweeping across Europe.  Pius XI, branded a fearless leader wise to the dangers of Hitler’s ideology, enlisted the help of an American Jesuit civil right's activist and was in the midst of composing a Catholic encyclical to denounce the Holocaust but his message was muted due to his untimely death in 1939.

In his book The Pope’s Last Crusade, Eisner paints of picture of a divided church in the lead up to World War II, with many seeking to thwart the strong willed pontiff resolved to use his position to speak on behalf of the oppressed and the marginalized.

Pie XI
As Hitler and Mussolini ruled with terror across Europe, the pope used increasingly damning language to denounce their regimes but many Catholic leaders feared retaliation for the statements. He sought to take a more formal stand with the composition of an encyclical, an edict sent to Catholics worldwide, to formally call for the end of the atrocities. With the help of an American Jesuit, Fr. John LaFarge [photo], the Holy See was moving toward announcing a definitive Catholic campaign against the racist ideology and religion of nationalism that was being preached.  LaFarge had worked among the impoverished African American community in southern Maryland and then moved to New York to report for the Catholic magazine, America. In this role, he wrote extensively of the evil of the myth of racial superiority and caught the attention of the activist pope. Fr. LaFarge was summoned to the Vatican to meet with the pope and he spent time in Paris drafting a document and sent a draft to the pope for his consideration.

mardi 26 mars 2013

Le calamiteux 'dialogue' islamo-chrétien sous le Pape Paul VI

La récente élection du cardinal Jorge Mario Bergoglio (le Pape François) à la fonction pontificale a créé la surprise chez les experts chevronnés du Vatican.  Or il y a un précédent. En 1978, le cardinal Sergio Pignedoli [photo] était le favori des médias et des experts pour succéder à Paul VI, mais les cardinaux lui préférèrent Jean-Paul 1er.  Les raisons de son échec se trouvent vraisemblablement dans le fiasco de ses tentatives pour instaurer un dialogue avec l'islam.  Son cas, peu connu, est intéressant et est décrit par l'intellectuel américain Martin Kramer (If not for Qadhafi, he might have been pope) - il nous démontre que les mentalités du côté arabe ont peu évolué en tout cas en ce qui concerne Israël et les Juifs et même leur hostilité envers les chrétiens (un autre exemple ICI).

Dès qu'il est nommé cardinal en 1973, le Pape Paul VI lui confie le Secrétariat pour les relations avec les non-chrétiens - qui n'incluait pas les Juifs, car une question aussi sensible était traitée par une commission distincte. En raison de ses nombreux voyages et contacts, on avait surnommé le cardinal le "Kissinger du pape" et son choix semblait parfait.

Rapidement, l'énergique cardinal Pignedoli prit l'initiative d'améliorer les relations entre le Vatican et le monde de l'islam. L'Eglise catholique était consciente de la résurgence islamique et Pignedoli était convaincu que le Vatican pouvait faire baisser les tensions entre musulmans et chrétiens (et  protéger ses intérêts propres en terre d'islam) grâce à un dialogue conciliatoire avec un partenaire musulman réputé.

Mais comment choisir ce partenaire? Qui était le pape musulman? L'impossibilité de répondre à ces questions fit apparaître l'une des distinctions fondamentales entre le christianisme et l'islam. Bernard Lewis l'explique clairement et brièvement: Il n'y a pas d'église dans l'islam. Il n'y a pas de clergé dans le sens d'une ordination et d'une fonction sacrée. Il n'y a pas de Vatican, pas de pape, pas de cardinaux, pas d'évêques, pas de conciles; il n'y a pas de hiérarchie comme celle qui existe dans la chrétienté.

Pour les non-musulmans, il est souvent tentant de considérer l'Arabie Saoudite, qui abrite des lieux les plus saints de l'islam, comme une sorte de "centre" de la foi islamique. Ce raisonnement amena le cardinal Pignedoli, muni d'une lettre du Saint Père, à s'y rendre en avril 1974 . Le roi Faiçal lui accorda une audience et l'écouta attentivement. Mais, surprise, le roi Faiçal n'avait qu'une idée en tête: les Juifs. Les Juifs n'avaient pas de lieux saints à Jérusalem, insista-t-il. Seuls les musulmans et les chrétiens avaient des droits incontestables sur les lieux saints de la ville.  Fayçal éleva la voix pour déclarer (à tort) que, sous l'islam "les Juifs n'avaient jamais été autorisés à vivre en Palestine et en particulier à Jérusalem". Le dessein du roi était clair: il voulait que l'Eglise catholique soutienne sa demande de souveraineté musulmane sur la ville sainte.  Pignedoli ne s'attendait pas à ce genre de proposition.

jeudi 14 mars 2013

Le Pape veut resserrer les relations avec les Juifs et écrit au Grand Rabbin de Rome

Espérons que le Pape argentin contribuera à lutter contre l'antisémitisme en Europe qui déshonore et fait tant de tort à l'Eglise.

Daily Telegraph: Pope pledges 'renewed collaboration with Jews'

Pope Francis has promised "renewed collaboration" with Jews in a letter to Rome's chief rabbi. Referring to a landmark council from the 1960s, Pope Francis said:

"I sincerely hope I can contribute to the progress there has been in relations between Jews and Catholics since the Second Vatican Council in a spirit of renewed collaboration."

mardi 22 janvier 2013

Le Vatican a bâti un empire immobilier avec l'argent fasciste (Guardian)

Sans commentaires...  Tout ça dans le plus grand secret.

Le Vatican a acheté des biens immobiliers au Royaume-Uni, en France et en Suisse grâce à l'argent du régime de Mussolini, écrit mardi le journal britannique Guardian. (How the Vatican built a secret property empire using Mussolini's millions - Papacy used offshore tax havens to create £500m international portfolio, featuring real estate in UK, France and Switzerland)

Ainsi, selon le quotidien, le Saint-Siège possède, via un réseau de sociétés fictives, des immeubles de bureaux sur la place Saint-James à Londres, acquis en 2006 pour un montant total de 15 millions de livres, soit 23,8 millions de dollars. Ces sites sont gérés par la société suisse Profima SA détenue par le Vatican, soupçonnée dans les années 1940 d'avoir été impliquée "dans des opérations contraires aux intérêts des Alliés".  D'après les informations obtenues par le Guardian, les biens en question ont été achetés par le Vatican avec l'argent reçu de Mussolini en échange de la reconnaissance papale du régime fasciste italien en 1929. Selon le journal, les investissements des fonds versés par les fascistes ont rapporté près de 800 millions de dollars au Saint-Siège à ce jour.

Le représentant officiel du Vatican à Londres, l'archevêque Antonio Mennini, a refusé de commenter les conclusions du quotidien. (Source)

lundi 26 novembre 2012

Antisémitisme au Vatican: mise au point du cardinal Ravasi

"Did Ravasi intend to sound anti-Semitic? Why would he bring up the innocent children being killed in the crossfire in Gaza, but not mention the Israeli children who are victims of daily bombings by Hamas? There are always two sides to war. It’s incendiary to omit one side’s casualties when making public statements about a complex battle between a state like Israel and terrorists." (Ann Kane)

Suite à cet article de Menahem Macina Vatican: Israël, comme Hérode, massacre les enfants palestiniens - une analogie chrétienne meurtrière, , nous avons reçu cette mise au point du Conseil pontifical pour la culture.

"Clarification Note

In reference to the article by Giulio Meotti under the title “The Vatican on Gaza: Israel is a Baby-Killer”, Cardinal Gianfranco Ravasi categorically denies having said or implied this assertion.  In presenting Pope Benedict’s most recent book, Cardinal Gianfranco Ravasi, President of the Pontifical Council for Culture, did comment on the following phrase “In our own day, the mothers’ cry to God continues unabated” (The Infancy Narratives, p.113). In doing so, he elaborated with humanitarian concern and in light of the news of recent days: “This cry of the mothers who have lost dramatically their children has returned again and again throughout history, and has done so again in these days in Gaza.” [Les mères du Congo pleurent beaucoup également et envers elles il y a hélas très peu de compassion.]

Obviously, the Cardinal’s concern extends to all those who live under the clouds of suffering, fear and violence. Hence he has repeatedly expressed his solidarity also with Jewish victims [!] and does so again, particularly with those who have had cause to weep during the latest cycles of escalation.

His Eminence intends to retain his strong links with the Jewish world. He has repeatedly visited and often resided in Israel, including in moments of tension. He is engaged in multiple collaborations and friendship with Jewish culture and communities, especially the Italian Jewish community. His prayers are for peace and for the stability of the current ceasefire.

Pontifical Council for Culture, 23 November 2012"

The Vatican on Gaza: Israel is a Baby-Killer”, Not a word was heard from the Vatican all the years Sderot babies were in mortal danger. They began noticing the violence last week.

vendredi 23 novembre 2012

Vatican: Israël, comme Hérode, massacre les enfants palestiniens - une analogie chrétienne meurtrière

Israël, comme Hérode, massacre les enfants palestiniens. Une analogie chrétienne meurtrière au plus haut niveau du Vatican, M. Macina

Endoctrinement d'enfant palestinien
Je dois à mon ami Guy Millière d'avoir eu l'attention attirée sur une nouvelle aberration langagière aux dépens d'Israël, en provenance des hautes sphères du Vatican. Dans une chronique publiée aujourd'hui sur le site Dreuz-Info et que j'ai reprise sur mon site (1), Millière dit avoir découvert, grâce à un article récent du journaliste italien Giulio Meotti (2), que le cardinal Gianfranco Ravasi, Président du Conseil pour la culture du Vatican, venait de déclarer qu'Israël pratiquait à Gaza le «massacre des innocents» et avait comparé les «assassinats» perpétrés par Israël à Gaza au massacre des bébés par le roi Hérode narré dans le Nouveau Testament.

Echo de ce qui figure dans une chronique parue dans l'influente et très bien informée Agence catholique de Presse Zenit, de Rome (3), qui rapporte les propos suivants du même cardinal, selon lesquels: "les évangiles de l'enfance n'étaient pas seulement un texte «informatif», mais «performatif»: il s'agit en effet d'un livre qui implique le lecteur parce qu'il témoigne d'une histoire toujours actuelle."

Et le cardinal Ravasi de donner, pour illustrer ses dires, "l'exemple du «cri des mères dans le massacre des innocents», qui est un cri «éternel, perpétuel»: «c'est un cri universel, qui résonne encore de nos jours. Les enfants meurent à Gaza et le cri des mères est le cri continuel..."

Et le prélat d'enfoncer le clou, en ajoutant: "Voyez, le récit ne se termine pas là, dans ce contexte historique".

dimanche 1 juillet 2012

Les Chrétiens perdent le lieu de naissance de Jésus au profit des Musulmans palestiniens et personne ne proteste…, par Marc Brzustowski

Etonnant: "Les Églises chrétiennes gardiennes du lieu, Grecs orthodoxes, latins (catholiques) et Arméniens, n'avaient pas non plus appuyé la procédure, craignant que la basilique devienne un symbole politique."

Lessakele: Le comble de la lâcheté est atteint, de la part du Vatican, toujours prompt à requérir «l’Internationalisation» de Jérusalem, capitale indivisible du Peuple Juif, lorsqu’il consent à ce que l’UNESCO classe la Basilique de la Nativité, édifiée sur les lieux supposés de la naissance de Jésus, parmi les «Sites en danger du Patrimoine mondial», au profit des revendications politiques des Palestiniens.

Que l’on se souvienne, la dernière fois que cette église a été «mise en danger», c’était en avril-mai 2002, lorsqu’environ 200 terroristes d’Arafat et du Hamas, entrés par la force des armes, s’étaient retranchés avec des otages, un prêtre et sept religieuses, dans cet édifice. Il fallut alors des tractations qui durèrent 39 jours pour les en déloger et qu’une solution «pacifique», consistant à expulser 13 d’entre eux en Europe et 26 à Gaza, ne finisse par être trouvée.

Les 13 Palestiniens expulsés alors en Europe ont, pour la majeure partie d’entre eux, été impliqués dans des attentats sanglants contre des civils israéliens. Ibrahim Abayat du Fatah est soupçonné d’avoir commandité l’assassinat de l’officier israélien Yaakov Edery et du civil américain Avi Boaz. Jihad Haara également du Fatah a participé aux tirs sur le quartier de Guilo en 2002 à Jérusalem. Ismaël Hamdan est soupçonné d’être impliqué dans le meurtre de trois Israéliens. Nidal Abou Glarif et Mohamed Salem sont impliqués dans deux attentats suicides à Jérusalem. Bassam Hamoud, quant à lui, est l’un des «ingénieurs» de la machine terroriste. Ce sont plusieurs bombes humaines que ce membre du Hamas aurait préparées. [Note concernant celui qui avait été accueilli en Belgique (Le Soir, 18/12/2003): "Khalil Mouhammad Abdallah Nawawreh, l'un des combattants palestiniens qui s'étaient retranchés dans la basilique de la Nativité de Bethléem entre avril et mai 2002 et qui avait été expulsé vers la Belgique, a été placé mercredi sous mandat d'arrêt par le juge d'instruction d'Audenarde dans le cadre d'attaques à l'explosif menées contre le bureau de poste de Brakel, en décembre 2002. Butin : 213.000 euros."  Le parcours de M. Nawareh: "Nawawreh was involved in the February 2001 murder of Tzahi Sasson in a series of shootings at cars on the Jerusalem-Gush Etzion (tunnel) road. Before he and his friends were deported, Nawawreh served as an aide to Ibrahim Abayat, the head of the Aksa Martyrs Brigades in Bethlehem."  Rien que du beau monde!]

lundi 25 juin 2012

Shoah: 81 évêques français n'ont pas signé la 'déclaration de repentance', lue à Drancy le 30.9.1997

Source: Gilles-Michel Deharbe (Mettre les pendules à l'heure sans arrondir les angles)

La Conférence Episcopale de France a rédigé une "déclaration de repentance", lue à Drancy le 30.9.1997, concernant l'attitude de l'église catholique française sous Vichy, son "silence" sur les déportations de juifs, et l'antisémitisme qui a trop longtemps imprégné son enseignement ("la perfidie des juifs, le peuple déicide").

1. Le Monde et autres journaux cléricaux ont admiré béatement, en "oubliant" de préciser que seuls 30 évêques sur 111 ont accepté de la signer. On aimerait bien savoir pourquoi les 81 autres n'ont pas signé.

2. Dans Courrier International du 13.11.1997, on peut lire:

"Demander pardon est une simple formalité, une opération marketing. Ça fait bonne impression, et puis rien n'empêche, le cas échéant, de commettre à nouveau les actes pour lesquels on demande aujourd'hui pardon." (La Vanguardia, Barcelone) ainsi que:

"Mais ce qui ne convainc pas dans cette autoflagellation générale, c'est qu'elle n'a pas grand-chose à voir avec l'Histoire et que ce qui est présenté comme historique relève en fait de la morale et du politiquement correct de ce temps. [...] Ce fut [l'antisémitisme] un phénomène lié à un moment précis de l'Histoire, et chercher des responsabilités morales n'a aucun sens. Il appartient à l'histoire de la diaspora [...] Réduire toutes ces réflexions historiques à l'horreur des camps d'extermination nazis est sans doute une manière de se libérer des remords, mais n'aide pas à comprendre ce qui s'est passé ni pourquoi." (La Repubblica, Rome).

3. Le Monde a commencé à préparer "l'événement" dès le 21.9: L.M. Billé, président de la conférene épiscopale: "Il est temps que l'Eglise prenne en charge le péché de ses enfants." Jean-Paul II: "La considération des circonstances atténuantes ne dispense pas l'Eglise du devoir de regretter profondément les faiblesses de tant de ses fils." L'Eglise rejette la responsabilité sur "ses fils". Ce n'est donc pas le "Saint-Esprit" qui a inspiré pendant des siècles les traditionnelles prières contre le "peuple déicide" modifiées seulement vers 1965!

L’apologie qui nuit à l’Église - quand l’Eglise se taisait

«J’ai longtemps attendu, pendant ces années épouvantables, qu’une grande voix s’élevât à Rome. Moi, incroyant? Justement. Car je savais que l’esprit se perdrait s’il ne poussait pas devant la force, le cri de la condamnation. Il paraît que la voix s’est élevée. Mais je vous jure que des millions d’hommes avec moi ne l’avons pas entendue et qu’il y avait alors dans tous les cœurs, croyants ou incroyants, une solitude qui n’a pas cessé de s’étendre à mesure que les jours passaient et que les bourreaux se multipliaient. […] Ce que le monde attend des chrétiens est que les chrétiens parlent, à haute et claire voix, et qu’ils portent leur condamnation de telle façon que jamais le doute, jamais un seul doute, ne puisse se lever dans le cœur de l’homme le plus simple.» (Albert Camus)

Source: La Règle du Jeu (Quand l’Eglise se taisait, par Michaël de Saint-Cheron)

Panneau consacré à Pie XII à Yad Vashem 
Sous le titre L’apologie qui nuit à l’Église. Révisions hagiographiques de l’attitude de Pie XII envers les Juifs[1] de Menahem Macina, suivi de deux contributions signées Michaël R. Marrus et Martin Rhonheimer, l’historien juif spécialiste des doctrines messianiques autant que des rapports entre les religions juive et chrétiennes, revient sur la question qui n’a cessé de diviser juifs et catholiques depuis la sortie du livre de Rolf Hochhuth, Le Vicaire (1963).

Passionnante étude scripturaire, historique, historiographique aussi mais également talmudique (au sens propre) sur la révision hagiographique de Pie XII pendant la guerre. On connaissait les principales critiques émanant d’historiens ou de personnalités juives depuis cinquante ans, comme on connaissait les thèses très favorables au pape de l’écrivain juif israélien Pinchas Lapide, qui fut l’un des rares parmi les juifs à avoir défendu jusqu’à sa mort la mémoire de Pie XII.

mardi 17 avril 2012

Un Cardinal prétend que les Allemands ont souffert plus que les Juifs pendant la Shoah

Le cardinal George Pell a également affirmé que "le petit peuple juif" était composé de bergers moralement et intellectuellement inférieurs aux Égyptiens de l'antiquité.  Son éminence s'est empressée (ça fait partie du script) de présenter ses excuses et d'affirmer sa grande amitié pour le peuple juif.  Il est vrai que l'abbé Pierre diffamait allègrement les Juifs et ne s'est jamais excusé. On aimerait savoir si le cardinal pensent que les Gitans (que les catholiques oublient toujours de mentionner) ont aussi moins souffert que les Allemands.

(JTA) -- The head of Australia’s Catholic Church apologized for what Jewish leaders described as "deeply problematical" comments he made about Jews on a TV show.

Cardinal George Pell had said during an April 10 debate with the British atheist Richard Dawkins on "Q&A," a highly regarded current affairs talk show on the Australian Broadcasting Corp., that Germans suffered more than Jews during the Holocaust.

Rabbin français qui prône la fin d'Israël enseigne à l'Université Pontificale de Rome...

"L’année dernière, j’ai donné un cours de Talmud à la Grégorienne [...].  Il s’agissait d’une lecture talmudique assez critique sur le principe du respect de la vie dans la tradition juive. [...]  Je pense que l’Eglise aurait un rôle fondamental à jouer dans le dialogue judéo musulman parce qu’elle a montré une capacité d’autocritique que ni le judaïsme, ni l’islam ne sont capables d’avoir aujourd’hui." 

"Un État [Israël] qui est capable de faire des choses complètement fausses, complètement épouvantables." (Rabbin David Meyer)

Comme nous l'avions signalé, le rabbin français David Meyer  qui prédit la fin d'Israël fut honoré par la communauté juive belge.  Ses positions très hostiles à Israël sont bien connues, néanmoins la communauté juive belge l'a nommé "Mensch" de l'année 2011, lors d'une cérémonie organisée par le CCLJ/JCALL (Centre communautaire laïc juif).  Dans un article récent, Meyer prédisait (voire appelait de ses voeux) la fin d'Israël: "L’état binational, de par sa nature, ne serait-il pas alors l’une des grandes chances du Judaïsme de demain? Oui, une chance et non pas une crainte! Car une telle réalité, ne diminuerait en rien le lien du peuple juif à sa terre historique, et rendrait difficile les dérives idolâtres et fanatiques si catastrophiques aujourd’hui."

Le rabbin David Meyer, qui vit à Bruxelles et comme l'indique sa maison d'édition Lessius fondée par les Jésuites belges, est professeur de "littérature rabbinique et de pensée juive contemporaine à l'Université grégorienne pontificale de Rome". L'Université pontificale grégorienne est une université romaine dirigée par les jésuites, et dépendant du Saint-Siège.  Plus de 1.500 élèves y étudient la théologie, la philosophie, le droit canon, et les sciences sociales. Elle abrite également le Centro Cardinal Bea, destiné aux études sur le judaïsme qui regroupe les archives et la bibliothèque de l'ancien SIDIC de Rome.  Selon Meyer "On ne peut pas être plus papal que l’Université pontificale."

L'université pontificale a chaleureusement félicité le rabbin à l'occasion de cette distinction: "We are happy to announce that our teacher Rabbi David Meyer has been given the Mensch of the Year 2011” award by the Centre Communautaire Laïc Juif (CCLJ) of Belgium. Our best wishes to Rabbi Meyer!" et en italien "Siamo felici di comunicare che il nostro docente Rav David Meyer è stato insignito, in Belgio, del premio Mensch de l’Année 2011 conferitogli dal Centre Communautaire Laïc Juif (CCLJ). I nostri migliori auguri al Rabbino Meyer!"

jeudi 14 avril 2011

La 'Shoah' des migrants qui ont péri en mer, un amalgame malheureux, Menahem Macina

"En plaquant sur un événement, certes dramatique mais sans commune mesure avec la tragédie de millions d'hommes, cet extrait d'un discours du pape Benoît XVI, consacré à la mémoire de l'Extermination, vous faites, comme tant d'autres, de la Shoah, une référence mémorielle universelle qui s'applique automatiquement à toutes les catastrophes."

Source: Debriefing

Dans un éditorial du 11 avril, dont se fait l'écho l'Agence catholique de Presse Zenit, de Rome, le directeur de la Salle de Presse du Vatican invite à prier pour les migrants qui ont péri en mer récemment. Une telle démarche est en soi légitime, mais pourquoi le P. Lombardi se croit-il obligé de faire un amalgame aussi déplacé entre cette tragédie humanitaire et l'horreur unique de la Shoah ?

Ils [les migrants] sont morts dans leur fuite pour échapper à la faim, à la pauvreté inhumaine, à l'oppression, à la violence, à la guerre [...] prenant le risque de mourir dans les flots sans laisser de trace, ni même le souvenir de leur nom,

commente Lombardi, qui poursuit :

La compassion nous oblige à «ne pas oublier, à faire mémoire - comme cela se fait pour toute autre tragédie indicible de l'humanité -, d'une histoire qui est la nôtre, par solidarité envers les pauvres de la terre».

Et soudain, voici le glissement, l'insupportable comparaison :

Le peuple juif, en élevant le mémorial de Yad Vashem, le «mémorial des noms», l'a parfaitement compris […] Dans ce lieu, Benoît XVI avait prononcé une méditation qui, ces jours-ci, a tout son sens face à la mort de tant de victimes innocentes et inconnues. «Ils ont perdu leurs vies mais ne perdront jamais leurs noms», avait dit le Pape […], «car ces noms sont profondément gravés dans le cœur de ceux qui les aiment, de leurs compagnons de détention qui ont survécu et de tous ceux qui sont déterminés à ne plus jamais permettre qu'une telle atrocité déshonore à nouveau l'humanité. Plus que tout, leurs noms sont à jamais inscrits dans la mémoire du Dieu Tout-Puissant. Que leur souffrance ne soit jamais niée, discréditée ou oubliée ! Et que toutes les personnes de bonne volonté demeurent attentives à déraciner du cœur de l'homme tout ce qui peut conduire à de telles tragédies!», avait-il ajouté.

lundi 25 octobre 2010

Grand Rabbin d’Israël : "Le Vatican n’a pas à nous apprendre la Bible"

"Le prêtre n’a rien à nous apprendre sur l’interprétation de la Bible. Nous ne leur enseignons pas comment interpréter le Nouveau Testament." (Yona Metzger, Grand Rabbin d'Israël)

Avec EJPress – Adaptation et analyse, Jonathan-Simon SellemJSSNews

Le grand rabbin d’Israël, Yona Metzger, est furieux des déclarations du Synode du Vatican. Il vient ainsi de déclarer que le Vatican "n’a pas à nous apprendre comment interpréter la Bible", répondant ainsi au commentaire de l’archevêque Bustros qui disait, entre autre, que la "Terre Promise» ne peut être utiliser pour «justifier de retour des juifs en Israël".

"Pour les chrétiens, on ne peut plus parler de la terre promise au peuple juif", avait ensuite continué l’archevêque Cyrille Salim Bustros, d’origine libanaise [1].

"Le prêtre n’a rien à nous apprendre sur l’interprétation de la Bible. Nous ne leur enseignons pas comment interpréter le Nouveau Testament" a répliqué le Rabbin Metzger à l’European Jewish Press.

lundi 11 octobre 2010

Le Pape et Sarkozy parlent de "l'injustice faite au peuple palestinien"

Lors de la visite du Président français au Vatican, les deux hommes, en bons Européens, ne pouvaient pas ne pas rappeler au monde "l'injustice faite au peuple palestinien" et relayer leur souci à la presse et au monde entier.

Source: Le Figaro (Au Vatican, Sarkozy lève les malentendus avec Benoît XVI)

"Et de dérouler une série de dossiers : contre «un monde uniquement gouverné par la rente, la spéculation, l'appât du gain à court terme et, disons-le, l'égoïsme et le cynisme» ; pour «l'impératif moral» de «réparer l'injustice faite au peuple palestinien» et la garantie de «sécurité au peuple juif» ; pour «la présence des chrétiens en Terre sainte», qui sont «un pont entre les communautés» mais aussi «une garantie de la paix», à condition qu'ils bénéficient du «respect de la diversité» ; pour la «réforme de la gouvernance mondiale». Et enfin, dernier «impératif moral» : «Lutter contre l'immigration illégale qui produit tant de détresse et de drames, qui prive les pays les plus pauvres de leurs forces vives.»"
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La France en pointe dans le soutien à la cause palestinienne

Le Quai d’Orsay poursuit sa tradition de soutien au monde arabe et à la cause palestinienne en particulier. Après avoir déclaré «que la construction juive en Judée-Samarie mettait en danger tout le processus de paix», le ministre français des Affaires Etrangères, Bernard Kouchner arrive au Proche-Orient pour discuter avec ses amis palestiniens à Ramallah, et pour exiger des concessions de la part Israéliens.

Et dès avant son arrivée, il a annoncé la couleur. Dans une interview qu’il a accordée au journal palestinien «Al Ayyam», il déclare notamment : «La France n’exclut pas de reconnaître unilatéralement un Etat palestinien à l’ONU au cas où les , dixit Kouchner, «est la garantie d’un avenir de paix (sic), mais il est préférable qu’il voie le jour lors de négociations bilatérales».