mardi 20 juillet 2010

Embargo sur Taguieff ! La nouvelle propagande antijuive, un fantasme ?, Jacques Tarnero

Voilà donc un livre ignoré des gazettes. C’est que ce travail d’enquête rapporte des faits qu’il faut dissimuler. Dormez en paix braves gens ! Gavez-vous de Ribery et d’Anelka, de Woerth et Bettancourt ! L’omerta n’est pas l’apanage des seuls gangs mafieux, corses, calabrais ou siciliens. Elle règne aussi dans notre si vertueuse République des lettres. Des querelles intellectuelles, la vie littéraire en fourmille certes, mais dès lors que la corporation médiatique est mise en cause, celle-ci fait bloc. Reconnaître une erreur de jugement serait admettre que le système est faillible. Ce secret consensus n’est pas idéologique, mais corporatiste : le monde des média n’aime pas la dissidence.

Silence médiatique, boycott complice: le black out ne veut pas dire son nom. Le livre est érudit, très documenté, très argumenté, posant des questions à notre démocratie. L’auteur est un intellectuel reconnu par ses pairs, directeur de recherche au CNRS, auteur de plus de trente livres savants et d’une multitude d’essais ou d’articles. Pourquoi donc ce silence autour du dernier ouvrage de Pierre-André Taguieff ? "La nouvelle propagande anti juive" ! Vous n’y pensez pas ! Après ce qu’Israël a fait à la "flottille de la paix" !


Voilà bien un sujet exemplaire, cette flottille ! La mécanique propagandiste a fonctionné à plein régime et atteint son but. Des innocents humanitaires, les bras chargés de jouets et de bonbons, sauvagement agressés par la soldatesque sioniste ont prouvé au monde la nocivité d’Israël. Cette étonnante fable a eu le succès que l’on sait. Au même moment, près de trois cents Pakistanais musulmans étaient assassinés à Lahore par d’autres musulmans fanatiques sans que cette information n’émeuve aucune rédaction. Comment cette dissymétrie du regard est elle possible ? Quelle mécanique psychologique, idéologique, politique peut-elle produire de tels résultats ?
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1 commentaire :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Ce qui brille attire l’attention mais l’essentiel, ce dont ne parlent pas les médias, se passe ailleurs. Problème : quand on consacre son temps à se préoccuper de ce qui brille, on n’a pas le temps de s’intéresser au reste.

Il est encore délicat aujourd’hui d’avoir des certitudes sur les mutations engendrées par l’utilisation massive de l’internet sur l’opinion public, sur l’information, sur la désinformation, tant il est difficile de prendre du recul par rapport à cette révolution numérique, qui est tout aussi importante que la révolution de l’imprimerie que notre civilisation a connu voici plus de cinq siècles.

Il est également difficile de parler d’internet pour une toute autre raison. Internet n’est pas seulement un média, ou plutôt le support de différents médias, c’est aussi un outil, et un outil qui n’est pas indifférent par rapport au message qu’il véhicule.

Alors que l’on peut être un excellent spécialiste du monde de la presse sans savoir comment fonctionne une presse Heidelberg, il en va différemment avec l’internet, tant la technique conditionne ici non seulement la transmission du message, mais aussi sa forme, et peut être même sa nature.

Dans les médias traditionnels, presse, édition, radio, télévision, etc. la validation de l’information obéit au principe habituel de l’organisation hiérarchique, qui gère tous les aspects du fonctionnement des médias, y compris les aspects juridiques.

Aujourd’hui, un certain nombre de sites web importants fonctionnent en ayant dupliqué ce système traditionnel de validation en utilisant le filtre du comité de lecture, ce qui fait qu’il est parfois plus difficile d’y publier que dans bien des publications papier.

Si nous ne nous contentons pas d’utiliser internet seulement pour y acheter nos vacances, et de demeurer sous perfusion télévisuelle le reste du temps, bref, si nous ne nous contentons pas d’être des consommateurs, mais que nous essayons aussi d’être des citoyens, alors il se peut que l’internet nous permette parfois de débusquer celui qui cherche à nous désinformer, et de constater, comme disait Jean de la Fontaine, que « la queue du rat lui sortait encore de la bouche lorsqu’il jura ne pas l’avoir mangé ».

N'hésitons pas à parcourir les sites des maisons d'édition et prenons le temps d'arpenter les librairies spécialisées. (On peut au passage, boycotter la FNAC).