lundi 8 novembre 2010

Affaire Al-Dura : J CALL soutient la thèse de Charles Enderlin

"Mais pourquoi tous ces gens ont-ils pris la peine de bâtir un tel monument de foutaises ? Pas en mémoire du petit mort, bien sûr, et encore moins pour défendre la vérité. Quasi toutes ces gens ont en commun d’être de la droite dure ou de l’ultra-droite juive."

"Si Enderlin avait vraiment menti, bidonné, truqué ce reportage, pourquoi l’Etat d’Israël, pourtant soucieux de son image, n’a-t-il pas jamais réagi ? "(CCLJ

Voir: Affaire Mohammed Al Dura: point de vue officiel adopté par l’Etat d’Israël

Le CCLJ (Centre communautaire laïc juif de Belgique), initiateur du mouvement J CALL ("ce parchemin élaboré rue de l’Hôtel des Monnaies à Bruxelles, local du Centre communautaire laïc juif de la capitale belge, organisme oxymore qui rassemble la gauche juive du pays de Beulemans et du Manneken Pis", J Call, un appel pour rien, Luc Rosenzweig, Le Causeur), est un défenseur passionné de la thèse de Charles Enderlin de la culpabilité d'Israël dans l'affaire du petit Al Dura.  Ceux qui n'adhère pas à la version de Charles Enderlin sont traités de "groupuscules [qui] peuvent lancer une campagne de rumeurs mensongères pour décrédibiliser des reportages sur une réalité douloureuse".

Retour sur l’affaire Al-Dura (07/11/2010, extraits)

"Les autorités israéliennes accordent-elles du crédit à la thèse de la mise en scène ? A l’exception de quelques députés d’extrême droite, personne. Si des diplomates, des hauts fonctionnaires, des ministres ou des députés israéliens ont des doutes sur cette affaire, ils peuvent contacter le Shin Bet (services de sécurité intérieure) et demander s’il y a la moindre trace d’un complot palestinien. Ils découvriront si mon caméraman Talal Abou Rahmeh est un militant palestinien capable de participer à une mise en scène pour le compte d’une organisation terroriste. Ils obtiendront rapidement la réponse. Il n’y a jamais eu la moindre trace de complot pour le Shin Bet. Talal Abou Rahmeh est un des rares Palestiniens à être autorisé encore aujourd’hui à se rendre régulièrement en Europe.


L’affaire Al-Dura est-elle le symptôme d’un mal profond ? Des groupuscules peuvent lancer une campagne de rumeurs mensongères pour décrédibiliser des reportages sur une réalité douloureuse. Cela peut arriver à n’importe qui. Si X ou Y revient d’Afghanistan avec un sujet épouvantable décrivant le meurtre d’un enfant et qu’on vient lui dire que c’est de la mise en scène, il est difficile, voire impossible de prouver le contraire ! Cette tentative de déstabilisation a porté ses fruits. Je discutais avec un sympathique médecin à la retraite dans mon bureau. Il venait d’acheter un livre sur l’histoire du petit Mohamed Al-Dura et m’expliquait qu’il s’agissait d’une mise en scène tournée dans un studio ! En répétant sans cesse la rumeur, on tue la réalité."


Ou ceci: L'exemple Enderlin (extraits)

"Dix ans de mensonges font-ils une vérité ?


Les blessures du père Al Dura ? Fausses, elles aussi, tout comme les rapports médicaux des médecins de l’hôpital de Gaza puis ceux d’Amman où il a été transféré par la suite. Le Roi de Jordanie qui lui a rendu visite ? Trompé ou complice de la falsification. A moins qu’il ne s’agisse d’un sosie ? Bref, on avait affaire de bout en bout à une fiction cautionnée par Enderlin.

Mais pourquoi tous ces gens ont-ils pris la peine de bâtir un tel monument de foutaises ? Pas en mémoire du petit mort, bien sûr, et encore moins pour défendre la vérité. Quasi toutes ces gens ont en commun d’être de la droite dure ou de l’ultra-droite juive. Et d’être obsédés par l’idée de «réinformer» une opinion publique « désinformée » en permanence par la totalité de la presse mondiale, journalistes juifs inclus. L’occasion leur a semblé bonne de montrer à ces derniers les risques qu’ils encourraient s’ils ne faisaient pas leur boulot de Juif : être agressé, couvert d’insultes, de mensonges, de menaces, calomnié, harcelé… Comme l’exemple Enderlin.

Une démonstration d’autant plus forte que Charles Enderlin n’est pas n’importe qui : journaliste à Jérusalem depuis 30 ans.(et, accessoirement, durant de longues années, chef de l’équipe israélienne de notre mensuel Regards), il connaît beaucoup de monde dans tous les camps et la situation de la région mieux que personne. Il a écrit plusieurs livres dont les informations inédites ou méconnues ont brisé nombre de tabous… et fait grincer pas mal de dents. Et il est un de ceux qui « racontent » régulièrement le conflit du Moyen-Orient à la grand messe du 20h.

Reste que dix ans de bêtises mensongères ne font pas une vérité. Même si elle a certainement blessé l’homme, cette opération de démolition a échoué à briser le professionnel et le respect qu’on lui porte. Quant à ceux qui, de bonne foi, seraient tentés d’accorder quelque crédit à ses adversaires, qu’ils se posent cette question fort simple : si Enderlin avait vraiment menti, bidonné, truqué ce reportage, pourquoi l’Etat d’Israël, pourtant soucieux de son image, n’a-t-il pas jamais réagi ?

Depuis dix ans, la classe politique aurait pu exiger une enquête qui aurait déjà rendu ses conclusions. L’armée aurait pu ouvrir la sienne. On aurait dû, à tout le moins, lui ôter sa carte de presse israélienne. Rien. Tant qu’il en sera ainsi, Charles Enderlin restera ce qu’il est : un journaliste chevronné, honnête, soucieux de déontologie, attaché aux faits. Bref, au contraire de ceux qui l’attaquent, un exemple… pour sa profession."

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