lundi 29 novembre 2010

Pierre Piccinin: la haute trahison de "l’avionneur Serge Dassault (de son vrai nom Serge Bloch)"

"Des ingénieurs et officiers français d’origine juive choisirent alors de transmettre les plans du Mirage aux services de renseignements israéliens et Israël put entreprendre elle-même sa construction. Cette affaire de haute trahison, rapidement étouffée car elle rappelait trop le cas Dreyfus et impliquait l’avionneur Serge Dassault (de son vrai nom Serge Bloch), braqua d’avantage encore le Général de Gaulle à l’encontre de l’Etat israélien."

 Voir également : Prof de l'Ecole européenne dénonce le pouvoir des Juifs aux États-Unis

Pierre Piccinin,  "professeur d'histoire et de sciences politiques (Ecole européenne de Bruxelles I) et Maître de stages (Université Libre de Bruxelles)" : France - Nicolas Sarkozy ou «le gaullisme en miettes» (L'Orient-Le Jour).  Extraits :
Cette caricature a été reprise du blog de l'auteur.

"Particulièrement, ce réalignement est sensible dans le cadre des nouvelles relations mises en place entre la France et l’Etat d’Israël. La France gaulliste, en effet, a généralement soutenu les causes arabe et palestinienne. En Février 2000 encore, Lionel Jospin, alors premier ministre, au terme de sa visite dans les Territoires palestiniens qu’il avait dû quitter sous des jets de pierres, s’était fait publiquement réprimander par le président Chirac, pour avoir qualifié de «terroristes» les attaques du Hezbollah contre Israël.

Charles de Gaulle lui-même s’était catégoriquement opposé à l’expansionnisme israélien, dont il avait dénoncé la politique de conquête et de domination en Palestine, dans un discours resté célèbre. C’est ainsi que, en 1969, à la suite d’une attaque israélienne sur le Liban (et deux ans après la Guerre des six jours et l’annexion par Israël du Sinaï égyptien, de la Cisjordanie et du Golan syrien), il refusa la livraison d’avions de combat commandés à la France par Israël, les Mirages 5.


Des ingénieurs et officiers français d’origine juive choisirent alors de transmettre les plans du Mirage aux services de renseignements israéliens et Israël put entreprendre elle-même sa construction. Cette affaire de haute trahison, rapidement étouffée car elle rappelait trop le cas Dreyfus et impliquait l’avionneur Serge Dassault (de son vrai nom Serge Bloch), braqua d’avantage encore le Général de Gaulle à l’encontre de l’Etat israélien.

Tout au contraire, depuis son accession à la présidence, Nicolas Sarkozy a systématiquement apporté son soutien au gouvernement israélien.

Point d’orgue de cette politique, en juin 2008, il s’illustrait devant la Knesset, le parlement israélien : il a rappelé que son grand-père était juif et s’est présenté comme un ami et partisan de l’Etat hébreux. Il a ensuite longuement fait l’apologie du sionisme qui avait permis, selon lui, «la fondation d’un Etat juif dans le pays d’Israël» (sic) et qui, au terme de dix-neuf siècles d’errance, avait réalisé «l’accomplissement d’une promesse faite au peuple juif». Enfin, Nicolas Sarkozy a déclaré son «admiration» pour une «des plus authentiques démocraties du monde», avant de condamner le terrorisme palestinien, contre lequel Israël, dans sa lutte, pourrait toujours compter sur la France.

Et de conclure ainsi son interminable dithyrambe : «Et l’éternel dit à Moïse : monte sur cette montagne et regarde le pays que je donne aux enfants d’Israël» ...

Sans aucun doute, après bientôt quatre années de Sarkozysme, le bilan est sans appel et l’on peut affirmer, sans risque de se tromper, que le Gaullisme, en France, est bel et bien un souvenir du passé."

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