mercredi 17 novembre 2010

Le Protocole d’Ottawa contre l’antisémitisme et le "nouvel antisémitisme"

"La coalition a déjà appelé "nouvel antisémitisme" ce qui consiste à attaquer les Juifs par le biais d’Israël. Dans son préambule cette déclaration fait une distinction entre les critiques de l’État d’Israël, qui semblent demeurer légales, et ce qui est appelé "la haine la plus tenace de tous les temps"."

A notre connaissance les médias européens se sont distingués par leur silence sur cette importante conférence sur la lutte l'antisémitisme qui s'est tenue à Ottawa.

Cliquer sur ce lien pour avoir accès au texte intégral du Protocole d 'Ottawa (pas encore traduit en français)

Source: Altermedia Info (Le Protocole d’Ottawa contre l’antisémitisme)

"Une conférence de 3 jours à Ottawa accueilli des parlementaires et des experts de 40 pays différents, dans le cadre de la lutte contre l’antisémitisme. Elle fait suite à la conférence de Londres en 2009, dont nous avons parlé préalablement. Elle fut tenue par la Coalition interparlementaire de lutte contre l’antisémitisme et publia mardi dernier une déclaration intitulée le protocole d’Ottawa.

Ses rédacteurs se disent consternés par l’augmentation de l’antisémitisme depuis leur dernière rencontre et par la résurgence d’accusations portées contre les juifs, telles que:

- L’accusation selon laquelle les Juifs utiliseraient le sang d’enfants lors de sacrifices rituels.
- Les Juifs comme empoisonneurs de puits, responsables de tout le mal dans le monde.
- Le mythe des Protocoles des sages de Sion.
- La négation de l’Holocauste et la "nazification" du Juif et du peuple juif.

Cherchant à criminaliser l’antisémitisme, elle en donne des exemples:

- Y aller d’allégations sur ce que la déclaration appelle des "stéréotypes" déshumanisant et "diabolisant", comme la puissance collective des Juifs, le mythe d’une conspiration juive, le contrôle juif des médias, de l’économie, des gouvernements et d’institutions sociétales.
- Accuser les Juifs en tant que collectivité pour les agissements réels ou imaginaires d’une personne juive et d’un groupe.
- Nier la réalité, l’ampleur ou les mécanismes (les chambres à gaz) ou l’intention du génocide du peuple juif aux mains du national socialisme en Allemagne.
- Accuser les Juifs comme peuple, ou Israël comme état, d’avoir inventé ou exagéré l’Holocauste.
- Accuser les Juifs d’être plus loyaux envers Israël et envers les priorités des Juifs dans le monde qu’envers leur propre nation.

La coalition a déjà appelé "nouvel antisémitisme" ce qui consiste à attaquer les Juifs par le biais d’Israël. Dans son préambule cette déclaration fait une distinction entre les critiques de l’État d’Israël, qui semblent demeurer légales, et ce qui est appelé "la haine la plus tenace de tous les temps". Des exemples d’antisémitismes par la critique d’Israël comprennent ceux-ci :

- Appliquer un double standard en exigeant d’Israël un comportement qui n’est pas exigé aux autres nations démocratiques.
- Faire des comparaisons entre le comportement d’Israël et celui des Nazis.

La déclaration prévoit plusieurs angles d’attaque contre l’antisémitisme, visant particulièrement les campus universitaires pour enrayer la propagation de l’antisémitisme grâce à un partenariat avec diverses universités, ainsi qu’un travail conjoint avec les forces de police.

La déclaration est aussi alarmée de l’explosion de la haine sur Internet. Elle se dit aussi concernée par l’antisémitisme sur les campus universitaires, sous la forme d’actes violents, d’abus verbaux, d’intolérance et d’assauts contre les gens "consacrés à la libre investigation, attaquant ainsi les valeurs académiques fondamentales".(sic)

Elle appelle donc les gouvernements nationaux, les institutions internationales, les leaders politiques et les ONG à combattre l’antisémitisme et toutes formes de discrimination, au nom de la démocratie, des valeurs humaines, du respect (enfin bref tout le baratin…).

Les participants de la conférence font le vœu d’en appeler à leurs gouvernements et aux Nations Unies à combattre l’antisémitisme à travers le monde.

Ils désirent aussi encourager les pays à surveiller l’antisémitisme et d’en rapporter les actes et appeler les chefs de toutes les religions à tout faire pour combattre l’antisémitisme et "toute forme de haine et de discrimination".

Le protocole affirme la nécessité de travailler avec les universités pour encourager le combat contre l’antisémitisme "avec le même sérieux que les autres formes de haine". Elles devraient définir l’antisémitisme de façon claire, en fournissant des exemples, et établir des codes de conduite.

Il vise à établir un groupe de travail de spécialistes d’Internet, incluant des parlementaires, pour surveiller l’antisémitisme en ligne et faire des recommandations aux gouvernements pour le combattre.

Jason Kenney, ministre de l’immigration et de la citoyenneté, a salué cette déclaration. Stephen Harper a profité de l’occasion pour assurer que le Canada resterait un allié d’Israël, "même si cela portait atteinte à son prestige sur la scène internationale".

Il fit aussi le lien entre la critique d’Israël et l’attaque du peuple juif en ayant "recourt, de façon perverse, à la rhétorique des droits de l’Homme". "Nous devons mener un combat acharné pour exposer la véritable nature de ce nouvel antisémitisme", a-t-il dit."

Articles connexes:
- Michael Ignatieff: "mettre fin à la parade des résolutions anti-Israël aux Nations unies"

- Stephen Harper dénonce l’antisémitisme des institutions internationales ("Que ce soit à l’Organisation des Nations Unies, ou au sein de toute autre instance internationale, il est facile de suivre ces discours anti-israéliens, sous prétexte d’impartialité et en se targuant d’être un « courtier honnête ». Après tout, cela rapporte beaucoup plus de votes d’être anti-israélien que de prendre position.")

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