mercredi 10 novembre 2010

Michael Ignatieff: "mettre fin à la parade des résolutions anti-Israël aux Nations unies"

"Anti-Semitism is not just a threat to the Jews, it’s a threat to every single one of us and to all humanity."

"When we look at the Middle East, we see a democracy under siege as Israel defends itself against terrorism and the Palestinian people suffer under the shadow of extremism. The Middle East conflict both fuels and is fuelled by this vicious, modern anti-Semitism. Too many people use the conflict in the Middle East as an excuse to fuel their hatreds. There is no justification. There is no excuse for this hatred. But it seems to me mere prudence to say that eliminating anti-Semitism does require a commitment to peace." (Michael Ignatieff)

Source: Canoë infos (Mise en garde contre la montée de l'antisémitisme, par David Akin)

OTTAWA - Le premier ministre Stephen Harper et son principal adversaire politique, le chef libéral Michael Ignatieff [photo - il est l'auteur d'une remarquable biographie du philosophe libéral Sir Isaiah Berlin], ont tous deux demandé aux Nations unies d’en faire davantage pour soutenir Israël et lutter contre l'antisémitisme.

Dans un discours prononcé lundi en matinée lors d’une conférence sur la lutte à l’antisémitisme, à Ottawa, M. Harper a assuré que le Canada se tiendra aux côtés d'Israël et luttera contre «la résurgence» de l'antisémitisme, même si cela signifie que le Canada est moins populaire dans les cercles diplomatiques internationaux.

«Tant que je serai premier ministre, que ce soit à l'ONU ou dans la Francophonie ou n'importe où ailleurs, le Canada prendra cette position, quel qu’en soit le coût», a déclaré M. Harper, ce qui lui a valu une ovation de la part des quelque 200 délégués de partout au monde qui participent à Ottawa à la deuxième édition de la Coalition interparlementaire de lutte contre l'antisémitisme.

Le soutien ferme de Stephen Harper à l’endroit d'Israël est considéré comme l’un des facteurs qui ont contribué à l’échec du Canada à obtenir un siège au Conseil de sécurité des Nations unies. Près du tiers des pays qui votent pour choisir les membres non permanents au Conseil de sécurité sont des pays arabes ou musulmans.

Dans les jours qui ont précédé le vote, M. Harper avait également rejeté un rapport de l’ONU sur les droits de la personne qui critiquait vivement Israël. Le rapport avait été publié par le Conseil des droits de la personne de l’ONU, dont les membres comprennent des pays comme la Chine, Cuba, le Pakistan et l'Arabie saoudite.

«Quand Israël, le seul pays au monde dont l'existence même est attaquée, fait l’objet d’une condamnation constante et ouverte, je crois que nous sommes moralement tenus de prendre position», a dit M. Harper.

Dans son discours prononcé devant les mêmes délégués, le chef libéral Michael Ignatieff s’en est également pris à l’ONU face à Israël.

«Nous devons chercher à mettre fin à la parade des résolutions anti-Israël aux Nations unies, a dit M. Ignatieff. Nous devons user de toute notre influence pour rétablir l’équilibre dans le travail des organismes des Nations unies sur les droits de la personne.»

Selon M. Ignatieff, le Canada a raté une occasion d’en faire plus pour aider Israël en omettant de faire campagne avec succès pour obtenir un siège au Conseil de sécurité.

«Prétendre qu’une défaite est une victoire morale me semble être une erreur», de critiquer M. Ignatieff. Perdre un siège au Conseil de sécurité des Nations unies est une défaite, surtout si vous songez et réalisez que c’est par l’entremise du Conseil de sécurité que les sanctions contre l’Iran vont être appliquées. Si le Canada veut défendre Israël contre l'Iran, comme il se doit, il aurait été bien d'être sur le Conseil de sécurité des Nations unies.»

Des délégués de 45 pays provenant de six continents participent à la conférence de deux jours sur l'antisémitisme.

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