lundi 8 novembre 2010

Europe: la diabolisation d'Israël sans frontières, une collaboration parfaite

"Aux journalistes indignés par ce parallèle infamant camp nazi/bande de Gaza et ce parti pris non assumé, Carmignac Gestion se récriait sans argumenter ni convaincre."

Une véritable collaboration sans frontières a vu le jour pour diaboliser Israël et Israël seulement : un Allemand, le grand capital luxembourgeois (la Fondation Carmignac, non ce ne sont pas seulement les gauchistes qui sont anti-israéliens), des Français (festival Visa pour l’image à Perpignan, Musée d’art moderne de la Ville de Paris), des Britanniques (Steidl Publishers), des Suisses (NZZ Libro, Neue Zürcher Zeitung), Hongrois, Danois, Italiens etc.

« Gaza 2010 » par Kai Wiedenhöfer, Véronique Chemla

Le Musée d’art moderne de la Ville de Paris présente l’exposition scandaleuse éponyme du «photojournaliste» allemande Kai Wiedenhöfer. Plus de 80 clichés partiaux, pris en 2009 et 2010, sur des bâtiments détruits à Gaza et des Gazaouis amputés, tous faits dramatiques attribués à l’armée israélienne lors de l’Opération Plomb durci contre le mouvement terroriste Hamas.

Dans le vase espace blanc, immaculé, au sous-sol du prestigieux Musée d’art moderne de la Ville de Paris, cette exposition choquante présente 85 photographies en couleurs «autour de deux thèmes majeurs, les décombres et les portraits : 35 photographies de bâtiments détruits dont 10 panoramiques montrant les stigmates des bombardements et 50 portraits de Gazaouis blessés au cours de l’opération Plomb durci».

Le résultat du travail de Kai Wiedenhöfer, 1er Prix Carmignac Gestion du photojournalisme 2009, dont une partie a été montrée au festival Visa pour l’image à Perpignan.

La Fondation Carmignac
Créée en 2000 «pour promouvoir l’art contemporain», la Fondation Carmignac souhaite «faire partager le goût [du] président-fondateur [de Carmignac Gestion, société de gestion d’actifs], Edouard Carmignac, et de ses équipes, pour l’art contemporain».

Elle organise ce Prix Carmignac Gestion du Photojournalisme 2009 «constitué d’une bourse de 50 000 euros permettant au lauréat la réalisation d’un sujet autour d’un thème imposé ». Cette Fondation veut «contribuer à défendre, non seulement l’indépendance financière de cette profession gravement fragilisée, mais également son indispensable indépendance d’esprit». Un prix richement doté car la Fondation veut «donner les moyens à ces témoins essentiels du monde contemporain de continuer à se rendre dans des zones délaissées par les medias de masse, afin de faire leur travail avec le temps nécessaire à l’approfondissement des questions».

Pourquoi Edouard Carmignac a-t-il choisi Gaza comme thème 2009 ? L’explication a été donnée aux journalistes lors du vernissage presse le 4 novembre 2010 :

«Il est inacceptable de voir les victimes de l’une des plus terribles tragédies du siècle rester pratiquement oubliées et abandonnées de tous. Vu d’Europe, ce n’est pas parce que la réalité effroyable des camps de concentration nazis a vu le jour sur le sol de notre continent que l’on peut accepter aujourd’hui la réalité de ce qui est devenu en 60 ans, avec la radicalisation du conflit israélo-palestinien, un véritable camp d’internement des Palestiniens aux portes d’Israël. Il ne s’agit pas ici de prendre parti pour un camp ou un autre, pour un camp contre un autre, mais de montrer la réalité nue, dans toute son atrocité. Et de contribuer ainsi, non seulement au devoir de témoignage du photojournaliste qu’est Kai Waidenhöfer, mais aussi à la prise de conscience des citoyens que nous sommes tous. Ces photos choqueront sans doute, et c’est aussi leur rôle pour contribuer à faire émerger la vérité. Le prix Carmignac Gestion n’a en effet d’autre vocation que de contribuer à faire la lumière sur un sujet qui nous tient à cœur».

Aux journalistes indignés par ce parallèle infamant camp nazi/bande de Gaza et ce parti pris non assumé, Carmignac Gestion se récriait sans argumenter ni convaincre.

En plus de cette bourse généreuse, Carmignac Gestion «accompagne le lauréat après son reportage en lui offrant une exposition et une monographie, publiée par Steidl Publishers». Un luxueux catalogue The Book of Destruction Gaza – One Year After the 2009 War offert aux journalistes avec… le résumé en français, de 20 pages, du rapport Goldstone.

Quant au dossier de presse bilingue français/anglais, il s’apparente à un opuscule de propagande anti-israélienne.

Kai Wiedenhöfer
Présidé par le photographe et réalisateur William Klein, le jury de ce Prix était composé de Christian Caujolle, journaliste, écrivain, commissaire d'expositions, fondateur de l'agence et de la galerie VU, Guillaume Herbaut, photographe, membre fondateur de l'agence Œil Public, Fabrice Hergott, directeur du Musée d'art moderne de la Ville de Paris, Jean-Luc Marty, directeur éditorial et rédacteur en chef du magazine Géo, Alain Mingam, photojournaliste, commissaire d'exposition et agent, et Vivienne Walt, correspondant de Time Magazine.
Ce jury a retenu le projet de Kai Wiedenhöfer, tout en attribuant son Prix Spécial à Eman Mohammed pour son travail sur la «condition des femmes palestiniennes». Ses critères de sélection : «l'engagement du photojournaliste, la pertinence du sujet dans le cadre des valeurs du prix et du thème proposé, l'originalité du sujet, la cohérence du reportage et le traitement de l'image ». [Fondation Carmignac a publié sur son site les photos de la plupart des 14 finalistes : William Daniels, France, Tivadar Domaniczky, Hongrie, Balazs Gardi, Hongrie, Jan Grarup, Danemark, Tobias Hitsch, Suisse, Frédérique Jouval, France, Alex Majoli, Italie, Eman Mohammed, Palestine, Gilles Peress, France, Lizzie Sadin, France, Frédéric Sautereau, France, Gabriele Stabile, Italie, Bruno Stevens, Belgique (Alerte Pallywood: Bruno Stevens est à l'oeuvre à Gaza !), Kai Wiedenhöfer, Allemagne.]
Né en 1966 en Allemagne de l’Ouest, Kai Wiedenhöfer a lu son premier livre sur ce conflit au Proche-Orient à 14 ans. Une région où il s’est rendu pour la première fois à l’âge de 23 ans. Depuis 1989, cet Arabophone «réalise un travail documentaire sur le conflit israélo-palestinien qui affecte le Moyen-Orient». C’est d’ailleurs le thème de ses trois livres : Perfect Peace (Paix parfaite) en 2002 et Wall (Mur) en 2007, tous deux publiés par Steidl Publishers, et Checkpoint Huwara avec Karin Wenger. En 2008, l’exposition de Kai Wiedenhöfer Moving Walls s’est tenue à l’Open Society Inst. de la fondation Soros à New York [sur la barrière entre les Etats-Unis et le Mexique]. Ce photographe a aussi été récompensé lors de la Biennale internationale de photographie du monde islamique à Téhéran (Iran).
Au jury du Prix, il présente ainsi son projet. Il impute à «l’occupation qui s’intensifiait » la «détérioration accrue de la vie quotidienne des Palestiniens». Sa stratégie est en «deux temps» : d’abord, «couvrir les séquelles de l’attaque israélienne de janvier 2009 – les décombres -, ensuite je mettrai en scène la vie des Palestiniens après le blocus – le siège. Dans un troisième temps, je photographierai les colonies israéliennes abandonnées». Et de poursuivre : «Aucune reconstruction n’a eu lieu à cause du blocus israélien… En janvier 2006, j’ai photographié les supporters du Hamas à Gaza après leur incroyable victoire aux élections d’un parlement libre et honnête… Les Palestiniens de la bande de Gaza sont coupés du monde par les Israéliens… L’objectif de ce projet est de mettre l’accent sur la violation patente de l’article 33 (châtiment collectif) et de l’article 55 (sécurisation de l’alimentation/ fournitures médicales) de la quatrième Convention de Genève par les Israéliens, avec la complicité presque totale de l’Union Européenne et des Etats-Unis ». Suit la description misérabiliste de la vie quotidienne alléguée des Gazaouis. Est-ce là un projet artistique ? Quid de l'Egypte ? Pourquoi ne pas qualifier le Hamas de mouvement terroriste ?

Ce Prix «m’a donné l’occasion unique de poursuivre un travail de longue haleine dans les territoires occupés et de retourner notamment à Gaza pour une enquête plus approfondie. Je regrettais de ne pas avoir pu photographier une partie du projet en janvier 2009 quand je me trouvais à Gaza. A l’époque, personne n’était prêt à payer même 1000 euros pour témoigner des dégâts causés par la guerre. Pour eux, la guerre était terminée», allègue ce photographe.
Kai Wiedenhöfer «a passé trois mois à Gaza pour réaliser ce nouveau reportage. Ses photographies, récompensées par de nombreux prix internationaux, sont reconnues pour leur écriture originale, audacieuse et leur force de témoignage, portée par une grande connaissance de la région». Dixit le dossier de presse.

Quand j'ai interrogé, à deux reprises, ce photojournaliste sur sa conception du photojournalisme, Kai Wiedenhöfer a éludé... [...]

2 commentaires :

Miss Caustic a dit…

L'une des plus terribles tragédies du siècle ? Quelle insulte à ceux qui n'intéressent personne et qui meurent chaque jour, tués parce qu'ils sont de telle ou telle ethnie.
Aux femmes assassinées après avoir été torturées et violées, parce qu'une quelquonque religion le permet.
Quelle insulte aux esclaves, aux enfants abusés, à ceux qui vivent dans des taudis, à Paris ou ailleurs.
Quelle insulte à l'Art, cette exposition racoleuse.

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Le 20 avril 2010, Abou Mazen a nommé une rue de Ramallah en l’honneur d’Abou Jihad, l’architecte du terrorisme de l’OLP de 1965 à 1988. Entre autres, Abou Jihad a orchestré le 11 mars 1978, sur une route côtière israélienne, le détournement de deux autobus et le massacre de 38 civils, dont 13 enfants et en blessant 71 autres civils. Il a aussi orchestré en mars 1975 à Tel-Aviv le massa-cre de l’Hôtel Savoy, et tué 7 civils.

Le 11 mars 2010, la TV et les quotidiens (Al-Ayam et Al-Khayat Al-Jadida) contrôlés par Abou Mazen ont élevé en martyr, Dalal Mughrabi qui commanda le massacre de la route côtière. Le 16 janvier 2010, Abou Mazen a annoncé qu’une grande place à El-Bireh serait nommée en l’honneur de Mug-hrabi. L’Autorité palestinienne a également nommé une école de filles d’Hébron, un centre informatique, un camp d’été et un tournoi de sport en l’honneur de Mughrabi.

Abou Mazen et Salam Fayyad ont autorisé le transfert des allocations mensuelles aux familles des martyrs palestiniens. Ils paient des visites de condoléances aux familles des kamikazes, et les acclament comme des héros nationaux.

En 1994, Abou Mazen met en place, en tant qu’adjoint de Yasser Arafat, un système inédit d’éducation à la haine dans les écoles contrôlées par l’AP, ainsi que dans les médias et les mosquées. Depuis janvier 2005 - quand il a remplacé Arafat - Abou Mazen a cultivé l’éducation de la haine anti-juive, anti-israélienne et anti-américaine. Mein Kampf et les Protocoles des Sages de Sion sont les meilleurs ventes. Hitler et les kamikazes sont des héros populaires. C’est la haine de l’enseignement et non un dialogue avec les responsables politiques, les porteurs de l’opinion publique et les décideurs de l’opinion publique que reflète la stratégie idéologique d’Abou Mazen.

L’enseignement de la haine est le ciment de l’identité nationale palestinienne. Il a nourri à la racine du conflit israélo-arabe, la délégitimation de l’existence - et non la taille - de l’État juif. La haine de l’enseignement a été la principale ligne directrice des terroristes en général et des attentats suicides en particulier. L’indifférence occidentale face à l’éducation de la haine hitlérienne a facilité un désastre humain sans précédent.

Le système d’éducation scolaire d’Abou Mazen déshumanise l’État juif ; déclare une guerre religieuse contre lui (Éducation islamique, II, p. 50) ; idolâtre les martyrs kamikazes qui veulent vivre à côté d’Allah et dont le sang est pur (Notre belle langue, pp.26, 31, 36, 70) ; nie les racines au Moyen-Orient de l’État juif ; glorifie la revendication du retour (nom de code pour la destruction d’Israël) et favorise la négation de l’Holocauste. (Histoire du monde moderne, p. 83).

Le 13 août 2009, Abou Mazen a ratifié les résolutions de la 6e Conférence générale du Fatah. Par exemple : [ La lutte armée est une stratégie, pas une tactique... pour l’élimination de la présence sioniste. La lutte ne se terminera que lorsque l’entité sioniste sera éliminée et la Palestine libérée (article 19) ... La révolution armée populaire est le seul moyen de libérer la Palestine ... Contre la reconnaissance d’Israël en tant qu’Etat juif ... ]

Abou Mazen s’est inscrit à des cours du KGB et a présenté à l’Université de Moscou une thèse de doctorat déniant l’Holocauste. Abou Mazen a coordonné les liens de l’OLP avec les pires régimes communistes, il a supervisé la logistique du massacre de Munich en 1972 (11 athlètes israéliens assassinés), a cogéré en mars 1973 l’assassinat de deux ambassadeurs des États-Unis au Soudan, il a été l’un des membre clé des Frères musulmans palestiniens au Caire et a gagné le surnom de " Mr. 20% " en raison de sa corruption.