lundi 1 mars 2010

Ces enfants espagnols qui n'aiment ni Israël ni les Juifs

"L’institut Pew Research Center de Chicago révèle qu’en Europe c’est en Espagne que les préjugés antisémites ont le plus progressé depuis 2005, passant de 21% à 46%. Un autre sondage réalisé par l’Observatorio Español de Convivencia Escolar qui a mis en lumière que plus de la moitié des élèves espagnols de l’enseignement secondaire préfèrent ne pas s’asseoir en classe à côté d’un jeune juif." (Enrique Krauze, El énfasis sospechoso, El País, 04/02/2009)

Lettre non signée envoyée par un écolier espagnol à l'Ambassadeur d'Israël en Espagne (Ministère des Affaires étrangères et Ynet)

"Israël vexé par des lettres d'enfants (Le Figaro, AFP) (Véxé ?)

Israël a protesté auprès de l'ambassadeur d'Espagne à Tel-Aviv contre l'envoi de centaines de lettres anti-israéliennes d'élèves espagnols adressées à l'ambassade de l'Etat hébreu à Madrid, a indiqué un responsable israélien.

"Le directeur général adjoint chargé de l'Europe Naor Gilon a téléphoné à l'ambassadeur d'Espagne Alvaro Iranzo pour protester contre l'envoi de ces lettres écrites par des enfants de cinq à dix ans", a précisé à l'AFP ce responsable des Affaires étrangères.



"Dans ces lettres, les enfants demandent par exemple à notre ambassadeur:  "combien d'enfants palestiniens as-tu tués aujourd'hui?" ou affirment: "arrête de tuer pour de l'argent". Tout cela relève du bourrage de crâne", a ajouté ce responsable, qui a requis l'anonymat.

"L'ambassadeur d'Espagne a répondu que le ministère espagnol de l'Education n'avait rien à voir avec l'envoi de ces lettres d'enfants", a-t-il poursuivi.
Ce responsable a toutefois souligné que ces enfants avaient rédigé ces lettres "dans le cadre de l'école publique" et que le ministère de l'Education "doit tout faire pour empêcher ce genre d'initiative très dangereuse qui influe directement sur l'esprit des enfants"."
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Selon Ynet, les écoliers ne sont pas les seuls à invectiver Israël, Amnesty International se fait aussi un devoir d'écrire à l'ambassade ...

- Réflexions d'Enrique Krauze sur Gaza
- Un hamassi de cerveaux espagnols

3 commentaires :

Anonyme a dit…

En revanche ils sont mûr pour la ré-islamisation de leur pays ces imbéciles.

Gilles_Michel DEHARBE a dit…

* À lire :

La participation des enfants et des jeunes dans les écoles espagnoles : expériences à Séville.


Francisco F. García/ Pérez Nicolás de Alba Fernández/ Pilar Estada Aceña/ Trinidad Herrero Campos

* En Espagne l’éducation civique n'a jusqu'à ce jour presque pas eu de présence dans les plans d'études scolaire. La dictature franquiste (1929-1975) a tronqué la riche tradition pédagogique espagnole et elle a propulsé l'endoctrinement politique sous la forme d'une matière appelée Formation de l'Esprit National. En conséquence, ce développement a généré un refus à l'égard des contenus d'enseignements liés à la formation politique qui a même persisté pendant l'étape démocratique postérieure au franquisme. Ces antécédents ont rendu difficile l'enracinement actuel et le développement de ce domaine éducatif, de façon qu'en dépit des tentatives légales des dernières décennies, les contenus en rapport avec l'éducation civique ou avec l'éducation à la citoyenneté ne sont arrivés à se consolider ni comme aire disciplinaire ni comme axe transversal.

En fait, la formation politique commence à avoir présence curriculaire qu'à partir de l'approbation de la Constitution de 1978 et, plus concrètement, avec l'implantation en 1990 de la Loi Organique Générale du Système Éducatif (LOGSE), qui donnait un important rôle éducatif aux matières transversales. L'actuelle Loi Organique d'Éducation (LOE) – approuvée en 2006 et en attente encore d'une régulation de la part des Communautés Autonomes de l'État pour pouvoir être enseignée à partir du cours 2007-2008 – incorpore l'éducation à la citoyenneté dans la formation scolaire. La LOE prévoit pour la période de l'einseignement primaire une matière d'Éducation à la Citoyenneté et aux Droits de l'Homme dans un des cours du troisième cycle de cette étape (c'est-à-dire, en 5è ou 6è, avec des élèves de 10 à 12 ans); dans l'Éducation Secondaire Obligatoire (entre 12 et 16 ans) l'éducation à la citoyenneté se distribue en deux matières: l'une avec le même nom qu'en Primaire, qui sera enseignée dans un des trois premiers cours de Secondaire, et l'autre matière, de tradition plus académique, avec le nom d'Éducation Ethique-civique, dans le 4è cours de l’étape. Cette dernière sera enseignée par le professorat du domaine de la Philosophie, tandis que l'Éducation à la Citoyenneté et aux Droits de l'Homme, en principe, correspondra au professorat du domaine des Sciences Sociales; en Primaire, d'autre part, cette matière sera enseignée par les maîtres d'école de Primaire (avec une formation non spécialisée dans des domaines disciplinaires). Le nombre d'heures de ces matières sera, en tout cas, très faible: 50 heures annuelles pour la matière d'Éducation Primaire; et, dans la Secondaire, 35 heures annuelles pour l'Éducation à la Citoyenneté et aux Droits de l’Homme et d’autres 35 pour l'Éducation Ethique-civique. Dans le Baccalauréat (entre 16 à 18 ans) l'Éducation à la citoyenneté fera partie de la Philosophie dans une matière avec le nom Philosophie et Citoyenneté.

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Quant aux contenus curriculaires, dans la matière de l'Éducation Primaire, il y a trois blocs formatifs: le 1, Les personnes et les relations interpersonnelles et sociales, traite sur les aspects personnels; le 2, La vie en communauté, traite sur la coexistence, les conflits dans la coexistence et les valeurs civiques; le 3, Vivre en société, traite sur les normes et les principes de coexistence établis par la Constitution, ainsi que sur les services publics et les biens communs. Pour la matière enseignée dans un des trois premiers cours de l'Éducation Secondaire Obligatoire, les contenus sont organisés dans cinq blocs: le 1 considère des contenus communs en rapport avec des habiletés et des attitudes; le 2, Relations interpersonnelles et participation, traite des aspects relatifs aux relations humaines, aux droits individuels, le rejet aux discriminations, la participation...; le 3, Devoirs et droits des citoyens, approfondit dans les droits humains; le 4, Les sociétés démocratiques du XXIè siècle, traite sur la diversité sociale et le fonctionnement des états démocratiques, spécialement le cas espagnol; le 5, La citoyenneté dans un monde global, aborde certains caractéristiques et conflits de la société actuelle. Dans l’Éducation Ethique-civique de 4è cours de Secondaire il y a 6 blocs de contenus: le 1 considère aussi des contenus communs en rapport avec des habiletés et des attitudes, et les autres traitent sur: 2 : L'identité et l'altérité. L'éducation affective-émotionnelle; 3: Les théories ethiques, les droits humains; 4: Ethique et politique. La démocratie. Les valeurs constitutionnelles; 5: Des problèmes sociaux du monde actuel; 6: L'égalité entre les hommes et les femmes.

** La résistance publique la plus visible se manifeste dans la dure campagne d'attaque de la part de la hiérarchie catholique et de secteurs sociaux conservateurs contre cette nouvelle matière, considérée comme «un endoctrinement laïciste» promu par le gouvernement socialiste. Au fond de ces attaques se trouve la crainte de la possible concurrence de la nouvelle matière – obligatoire – face à la traditionnelle matière – optative, mais, dans la pratique, très généralisée – de Religion Catholique, qui continue à être enseignée dans les écoles espagnoles sur la base des Accords de 1979 entre l'état espagnol et le Saint-Siège (accords qui sont un héritage du Concordat existant pendant l'époque franquiste), une situation que beaucoup de secteurs considèrent de douteuse constitutionnalité, en étant l'Espagne un état laïque.