lundi 29 mars 2010

L'aversion farouche du Vatican à la création d'Israël dura des décennies

"Le jour de la fondation d'Israël", dit Mordechai Lewy, ambassadeur d'Israël près le Saint-Siège, "L'Osservatore Romano, le quotidien officiel du Vatican a décrit l'événement comme "une nouvelle étape dans le chemin de croix palestinien". "La référence à la passion du Christ n'était pas accidentelle." 

"La fondation de l'État d'Israël a été vue au Vatican comme une menace communiste et athée", déclara Lewi. "Dans un éditorial paru le 12 juin 1948 dans L'Osservatore Romano, on pouvait lire que "La naissance d'Israël offre à Moscou une base au Proche-Orient à partir de laquelle les microbes peuvent se multiplier et se propager."

"Cependant, des comparaisons hostiles et diabolisatrices furent également employées. Le bulletin catholique de la Congrégation de propagation de la foi, à cette époque, alla jusqu'à diffamer le sionisme en le qualifiant d'"un nouveau nazisme", dit Lewy.

L'aversion pour l'Etat d'Israël a perduré pendant des décennies. En 1957, rappelle Lewy, Domenico Tardini, le ministre des Affaires étrangères de Pie XII, écrivait à l'ambassadeur de France: "J'ai toujours pensé qu'il n'y avait aucune raison impérieuse de fonder cet État. Ce fut une erreur des pays occidentaux. Son existence est un facteur immanent de danger de guerre au Proche-Orient. Depuis qu'Israël existe, et bien sûr il n'y a pas de possibilité de le détruire, nous payons le prix de cette erreur chaque jour". [...]
Appeler Israël par son nom était un tabou qui a duré pendant des décennies et eut certains aspects comiques. En 1955, l'Orchestre philharmonique d'Israël s'est produit au Vatican et L'Osservatore Romano fit état d'un concert donné "par les musiciens juifs venus de 14 pays".

La visite en 1964 du Pape Paul VI en Israël fut présentée comme une visite en "Terre Sainte", et il ne rencontra aucun dirigeant israélien."

Why was Pope Pius XII silent on the Holocaust?
par Lisa Palmieri-Billig @ JPost (extraits):

ROME – The creation of the State of Israel in 1948 was viewed by the Vatican “with mixed feelings,” and Pope Pius XII greeted the news by calling for a “crusade of prayer” for “the sacred land” (“terra sacra”), says Mordechay Lewy, Israel’s ambassador to the Holy See.
 

Lewy made the remarks in a speech in Munich, a transcript of which was published in the Frankfurter Allgemeine Zeitung on Friday. [...]

Pius’s attitude reflected the Vatican’s stolid opposition to the founding of a Jewish state, Lewy concludes. According to Lewy the motivations were political, mixed with anti-Judaic theological prejudices common among Catholic society in the pre-war and pre-Vatican Council II era.

“On the day of Israel’s foundation,” says Lewy, “the Osservatore Romano [the official Vatican daily] described the situation as ‘another milestone on the Palestinian Via Cruxis.’ The reference to Christ’s passion was not accidental.”

“The founding of the State of Israel was seen in the Vatican as a Communist-Atheist threat,” says Lewy. “On June 12, 1948, an editorial in the Osservatore Romano stated, ‘The birth of Israel gives Moscow a base in the Near East from which the microbes can multiply and spread.’

“However, opposing demonizing comparisons were also used. The bulletin of the [Catholic] Congregation de Propaganda Fide, at that time, even went so far as to defame Zionism as ‘the new Nazism,’” Lewy said.



Aversion to the Israeli state lasted for decades. As late as 1957, recalls Lewy, Pius’s foreign minister, Domenico Tardini, wrote to the French ambassador, “I always felt that there was no overriding reason to found this state. It was a mistake of the Western countries. Its existence is an immanent factor for the danger of war in the Near East. Since Israel exists, of course there is no possibility for destroying it, but we are paying the price for this mistake day by day.”



This negative attitude, says Lewy, was rooted in a prevailing theology that considered Jews “a deicide people who lost God’s grace and with it their right to the Holy Land. The goal of the Zionist movement was in open contrast to traditional Catholic doctrine.”



A taboo on calling Israel by name lasted for decades, and had some humorous aspects. In 1955, the Israel Philharmonic Orchestra performed at the Vatican and L’Osservatore Romano reported a performance “by Jewish musicians from 14 countries.”



Pope Paul VI’s 1964 visit to Israel was a visit to “the Holy Land,” and he did not meet with Israeli leaders.



The current era of bilateral relations with Israel was ushered in during the 1980s by Pope John Paul II, the first pope to speak openly of “the right of the people of the State of Israel to live in peace and security,” initiating the process that led to diplomatic recognition of Israel in 1994.



Regarding the controversy over Pius XII’s “silence” during the Shoah, which was accompanied, however, by the opening of church institutions to Jewish and political refugees, Lewy echoes the repeated calls by Jewish leaders to suspend historical evaluation until scholars have access to the secret archives of the wartime years of Pius’s papacy.



While Vatican officials foresee the opening of these archives within five years, they note that all the pre-1939 documents referring to Pacelli’s nunciate in Germany and his years as Pius XI’s secretary of state are already available.



Lewy confirms the documents’ historical importance, recalling, for example, Pacelli’s research in Munich on “the relationship between Communists and Jews in the 1919-21 Revolution. The stereotype of a fusion between Bolsheviks and Jews could be particularly devastating,” intimating a possible influence on Pacelli’s attitudes.



To optimize historical research on the vast amount of material already available, Lewy suggests a work strategy involving cross-consultations between Vatican and European archives.

3 commentaires :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Mon aversion farouche à la création de l'Etat du Vatican.

Parce que Constantin percevait le christianisme comme une religion capable d’unir l’Empire romain qui commençait, à cette période, à se fragmenter et à se diviser , il convoqua le concile de Nicée en 325, qui réunissait tous les évêques afin d’établir une entente entre toute les fractions.

Ce concile arrangeait d’un coté aussi les évêques déjà gagnés par l’idée de trinité et de divinité du christ, parce qu’ils voulaient éliminer Arius, et les quelques évêques qui le soutenaient dans sa lutte contre la divinisation de jésus .

Mais en vue de difficultés, Constantin prie la décision de trancher lui même, alors que lui même était païen , il vénérait le dieu soleil, il faisait partie d’un culte appelé « sol in victis », il fera d’ailleurs frapper sur les monnaies la légende "Soli Invicto Comiti ", (Au Soleil Invaincu qui m'accompagne ) . C'est lui qui, par une loi du 7 mars 321, fera du
"Jour du Soleil" (sun day en anglais = le jour du soleil) (c’est-à-dire le dimanche) le jour du repos hebdomadaire (Code Justinien 3.12.2). Il a donc établi le "shabbat" des chrétiens.

Ce fut l'empereur Aurélien (270-275) avant cela qui assura à ce culte idolâtre, "sol in victis", une place officielle à Rome en proclamant que le Soleil invaincu était le patron principal de l’Empire romain et en faisant du 25 décembre (jour suivant le solstice d'hiver) une fête officielle (dies natalis solis inuicti). Le 25 décembre correspond en effet à la renaissance du soleil.

La nouvelle religion chrétienne de Paul , officialisée par Constantin, récupéra ensuite ce culte et l'absorba en faisant du 25 décembre la fête de Noël, la naissance de Jésus . Pour submerger le paganisme, les chrétiens au pouvoir firent coïncider leur fête religieuse avec celle des païens, pour s’y substituer et les faire oublier. Ainsi on décréta l’anniversaire de jésus en pleine hiver. Noël, et la date du 25 décembre sont donc d’origine païenne.

Les Evêques trinitaristes l’emportèrent avec le consentement de Constantin pour qui la politique semblait primer sur le religieux.

Tout comme Constantin a refusé d’embrasser totalement la foi chrétienne, mais a conservé plusieurs de ses croyances et pratiques païennes, de même l’église qu’il a promue était un mélange de la vraie chrétienté et du paganisme.

En effet, Constantin converti entre temps pourtant au christianisme arianisme (ceux qui rejettent la divinité de Jésus), était un néophyte naïf, en matière de religion, doublé d’un politicien classique
Constantin a donc décidé que la mystique de Paul était la véritable, et depuis ce jour Jésus est officiellement, considéré par les chrétiens, comme étant divin.
A la fin du concile , la profession de foi chrétienne (credo) est établie. La divinité de Jésus fut donc établie par un païen, Constantin 1er, se disant nouvellement christianisé, qui obligera par la suite son peuple à adhérer à cette doctrine sous peine de mort.

Arius et ses disciples furent tous persécutés jusqu’à leur éradication, par tous les moyens, y compris la guerre dite "sainte" (comme celle de Clovis dans le sud de la France, lui même néophyte catholique ) et bien sûr, les conversions forcées ou la mort qui assurèrent l’expansion, à l’ombre des armes, du catholicisme .

Les chrétiens oublièrent les enseignements de Jésus et Constantin 1er s’ingéra dans l’Eglise et en fit une alliée et un soutien officiel du Pouvoir temporel .

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Les innovateurs de la secte de Paul, ont donc été officialisés par le concile de Nicée en 325 . Puis en 381, c’est la consécration de l’hérésie trinitariste, qui donna à l’église catholique sa forme dogmatique définitive et encore plus tard par le concile de Calcédoine en 451.

Plus tard, un autre concile connu, celui de Constantinople, en 680, déclarera l’anathème, (ordre de détruite), contre les musulmans.
La suprématie de l’évêque romain (la papauté) a été créée avec le soutien des empereurs romains. Elle est donc aussi d’origine païenne.

La ville de Rome étant le centre du gouvernement de l’empire romain, et étant donné que les empereurs romains résidaient à Rome, cette ville s’est hissée au premier rang dans toutes les facettes de la vie. Constantin et ses successeurs soutenaient l’évêque de Rome en tant que dirigeant suprême de l’église. Bien évidemment, il était mieux, pour l’unité de l’empire romain, que le gouvernement et la religion d’Etat soient basés dans le même endroit. Bien que la plupart des autres évêques (et chrétiens) aient résisté à l’idée de suprématie de l’évêque de Rome, celui-ci a fini par atteindre la suprématie, grâce au pouvoir et à l’influence des empereurs romains. Après la chute de l’empire romain, les papes on récupéré le titre qui appartenait auparavant aux empereurs romains – Pontificus Maximus.

L’Eglise Catholique tire donc son origine du compromis entre le christianisme et les religions païennes qui l’entouraient. Au lieu de proclamer l’Evangile et de convertir les païens, elle a "christianisé" les religions païennes et "paganisé" le christianisme. En brouillant les différences et effaçant les distinctions, elle s’est rendue attirante pour le peuple de l’empire romain.

Etienne Metenier a dit…

L'article ne diversifie pas franchement ses sources, et le commentaire est un amas de clichés complètement fumeux. Vous vous trompez d'adversaire. Je suis prêtre et soutient à fond l'Etat d'Israël, là vous ruinez le travail que j'essaie de faire auprès de mes confrères et des Chrétiens. Essayez de connaître un peu de l'intérieur les Ecritures et la tradition chrétiennes (par exemple la primauté de Pierre en Matthieu 16) avant d'accuser hâtivement l'Eglise, en reproduisant envers elle ce dont le peuple Juif a lui-même tant souffert.