mercredi 3 mars 2010

Moazzam Begg, les Inquiétantes Affinités d'Amnesty International, Pierre Raiman

"La dérive d'Amnesty International fait écho à celle d'Human Rights Watch. Le fondateur d'H.R.W, Robert L. Bernstein a, il y a peu, dénoncé la perte de repères de l'organisation incapable de distinguer entre la nécessaire critiques des pratiques des pays démocratiques et la nature intrinsèquement néfaste des dictatures."

[Et les "inquiétantes affinités d'Amnesty International" continuent de plus belle : Amnesty UK Promotes Ben White AgainBen White est un grand pourfendeur d'Israël.]

"Gita Saghal, militante de longue date d'Amnesty International et dirigeante de sa branche "Gender Unit" a été suspendue de son poste dans l'organisation pour avoir critiqué dans le Sunday Times les relations établies entre Amnesty International et l'organisation de Moazzam Begg "Cageprisoners" qui défend les prisonniers de Guantanamo et divers détenus extrémistes islamistes.  Gita Saghal considère que Moazzam Begg et son organisation défendent en fait les vues extrémistes des islamistes radicaux, et notamment des Talibans, incompatibles avec la défense des droits humains universels, ce qui ternit et compromet la réputation d'Amnesty.

Parmi les prisonniers défendus par l'organisation de Moazzam Begg figurent en effet Khalid Sheikh Mohammed, accusé d'avoir été l'un des principaux organisateurs des attentats du 11 septembre 2001, Abu Hamza, le célèbre islamiste Egyptien au crochet, incarcéré en Grande Bretagne et réclamé par les États-Unis et le Jordano-Palestinien Abu Qatada, considéré comme un des dirigeants d'Al Kaïda en Europe, ou encore Anwar al-Awlaki qui fut le recruteur d'Umar Farouk Abdulmutallab le terroriste qui a essayé le jour de Noël 2009 de faire exploser le vol Northwest 253 Amsterdam Detroit.

Ce n'est pas le choix d'Amnesty de défendre les détenus de Guantanamo, que critique Gita Saghal mais l'association forgée entre Amnesty et Cageprisoners.  Ce lien permet à Cageprisoners d'usurper une image de défenseur des droits de l'Homme.  Or il existe bien une association entre Amnesty et Cageprisoners sur le dossier de Guantanamo. Le mois dernier une délégation commune s'est même rendue au 10 Downing Street, la résidence des Premiers Ministres britanniques pour réclamer la fermeture de Guantanamo. Moazzam Begg est lui-même engagé dans une tournée en Europe, organisée et payée par Amnesty International, afin d'obtenir l'asile pour des détenus de Guantanamo.
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