Des Juifs allemands quittent l'Allemagne dans les années 1930 |
Tuvia Tenenbom en est persuadé: l’antisémitisme est aujourd’hui aussi fort en Allemagne qu’à l’époque de Hitler. La parution lundi de son livre Allein unter Deutschen («Seul parmi les Allemands») suscite un vif débat en République fédérale.
Né en 1957 à Tel-Aviv de parents ayant survécu à l’Holocauste, Tuvia Tenenbom vit depuis trente ans à New York où il dirige le Jewish Theater of New York, un petit théâtre juif en langue anglaise. [Il raconte la "clairvoyance" de son grand-père et son respect pour les Allemands qui était un: "rabbin polonais qui avait refusé de fuir en Israël et accueillit les SS à l'entrée de la ville, les bras chargés de la traditionnelle offrande de pain et de sel. Les bourreaux l'assassinèrent sauvagement, coupèrent son corps en quinze morceaux et firent noyer ses enfants dans le fleuve sous les yeux de leur mère qu'ils abattirent ensuite."]
Six mois durant, au cours de l’été 2010, Tuvia Tenenbom part à la rencontre des Allemands à la demande de l’éditeur Rowohlt Verlag. Il rencontre incognito, un peu à la Borat, des extrémistes de gauche, des néonazis, des musiciens, metteurs en scène, junkies, lycéens, managers et éditeurs, et même l’ancien chancelier Helmut Schmidt. [...]
Ce qui frappe Tuvia Tenenbom au cours de son voyage en Allemagne est «l’obsession» allemande pour le judaïsme, entre culpabilité et ressentiments. Pas un jour au cours de son périple sans que soit évoqué judaïsme et antisémitisme. «Presque chaque discussion en Allemagne se termine de la même façon: 70% de l’argent dans le monde serait aux mains des Juifs. La crise financière? Causée par les Juifs, qui contrôlent Obama», etc.
De fait, de 8 à 10% des Allemands sont considérés comme ouvertement antisémites par les chercheurs; 15 à 20% le seraient de façon latente. Les personnes âgées sont plus antisémites que les jeunes, les chômeurs plus que les actifs. L’idée «les Juifs essaient de tirer des avantages matériels de l’Holocauste» serait surtout répandue chez les diplômés de l’enseignement supérieur, convaincus qu’il «faut dire les choses par leur nom». L’Allemagne compte des antisémites d’extrême gauche, musulmans, russophones ou d’extrême droite. Ces derniers restent de loin les plus dangereux et sont responsables de 90% des violences contre des Juifs, selon les services de sécurité. [...]" Article signalé par JPD)
Note: 52% des Allemands croient que les Juifs sont plus loyaux envers Israël qu'envers l'Allemagne et la moitié que les Juifs israéliens mènent une politique d'extermination des Palestiniens (la question n'a pas pu être posée aux Français...
A lire également: Der Spiegel essay: Our ‘nation of perpetrators’ is still under the spell of its Nazi past
1 commentaire :
* VERS UNE INTERDICTION DU PARTI D’EXTRÊME-DROITE NPD ?
http://gilles-michel-deharbe5.blogspot.fr/2012/12/allemagne_19.html
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