"Aujourd’hui, le Portugal est un pays sans Juifs."
Texte repris du site de la Fraternité Judéo Noire de France
Aujourd’hui, le Portugal est un pays sans Juifs. Ni la construction d’une synagogue à Belmonte [photo], ni la restauration d’une autre synagogue à Castelo de Vide ou le musée juif à Tomar ne peuvent dissimuler cette réalité. Néanmoins, les indications de judiarias (quartiers juifs), de rues qui portent les noms de Juifs portugais importants à Guarda, Trancoso, Évora, Castelo de Vide, Covilhã, Porto ou Lisbonne, la fondation d’une chaire d’histoire juive à Lisbonne (Cátedra de Estudos Sefarditas Alberto Benveniste) et d’un Centre d’études juives à Évora (Centro de Estudos Judaicos), la fondation d’une Société d’études juives (Associação de Estudos Judaicos) ainsi que de nombreuses expositions, colloques de spécialistes et publications sur l’Inquisition ou les marranes montrent que, dans ces dernières années, le Portugal se souvient de son passé juif. Un passé qui se termine de façon abrupte avec le baptême forcé des Juifs en 1497 et l’introduction de l’Inquisition en 1537. Les publications au sujet du passé juif qui, pour la plupart, ont une orientation historique, sont nombreuses et sérieuses ; néanmoins, les chercheurs portugais évitent la réflexion sur l’histoire récente. Ils ne s’intéressent pas à la fondation des communautés juives au 19e siècle, ils craignent la réflexion sur l’antisémitisme politique et religieux des années vingt ainsi que le réflexion sur l’attitude du Portugal fasciste vis-à-vis des Juifs durant la dictature de Salazar. Tandis que la traduction de Mein Kampf a suscité, il y a quelques années seulement, la critique d’une grande partie du public, la réimpression non commentée de l’ouvrage antisémite A invasão dos Judeus (L’invasion des Juifs) de Mário Sáa [(1893-1971) qui a été vendu en 1998 dans les librairies de Lisbonne n’a pas causé beaucoup de protestations. Qui veut travailler aujourd’hui au Portugal sur les Juifs portugais et des anciennes colonies portugaises ne peut effectuer ses recherches qu’avec beaucoup de difficultés : les bibliothèques, dans un état catastrophique sont incapables de se procurer la littérature scientifique étrangère, ce qui rend impossible toute recherche sérieuse.
Aujourd’hui, les quelques Juifs du Portugal sont organisés en quatre communautés : Lisbonne, Porto, Belmonte et Portimão. Le nombre de ses membres s’élevant seulement à quatre-cents, cette communauté juive est parmi les plus petites en Europe. À ces membres déclarés s’ajoutent des milliers de nouveaux Chrétiens (cristãos-novos) qui, dans leurs familles, ont gardé un souvenir vivant de leurs origines juives, les crypto-Juifs (marranos) qui vivent surtout dans les provinces au nord ainsi que les nombreux Juifs anglais et américains qui séjournent longtemps au Portugal.
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Des enfants juifs réfugiés au Portugal partent pour la Palestine, 1944 (Pendant la Shoah le Portugal ne voulut pas importer "le problème juif")
Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.
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