Congo: 'Médecins sans frontières' à la limite du boycott de médecins israéliens

"C’est avec un peu d’appréhension que ces médecins et infirmiers israéliens arrivent avec leur équipement ultra moderne dans cette contrée reculée de l’Afrique, se doutant un peu que l’accueil d’une délégation israélienne, fut-elle médicale et humanitaire, puisse générer quelques problèmes, en raison de la sale réputation que les médias ont collé à tout ce qui a un lien avec l’Etat d’Israël."

- Israeli doctors in Congo to aid burn victims get slammed for occupation (Haaretz)
- Doctors without scruples (JPost)
- La dérive des humanitaires (Richard Rossin, Ancien secrétaire général de MSF, Co-fondateur de MDM, La Règle du Jeu)

Source: Israël francophone

Cela dépasse l’entendement, mais il en va ainsi lorsque les hommes perdent toute notion de leur rôle en laissant la basse politique prendre le dessus sur la réalité du terrain. Comment une organisation humanitaire comme Médecins sans frontières peut-elle se laisser aller à bouder une délégation médicale de haut niveau, venue à la demande du gouvernement Congolais, sauver des vies humaines, sous prétexte qu’elle soit composée de médecins israéliens ?

Revenons sur les faits : le 2 juillet dernier, dans la ville de Sange, province du Sud-Kivu au Congo, un camion-citerne se renverse. Alors que le chauffeur blessé, a pu s’extirper de sa cabine, les gens, en dépit du danger, tentent de récupérer le précieux carburant qui s’écoule du camion. L’explosion du camion accidenté n’épargnera pratiquement personne et ce sont 230 habitants de cette ville qui périssent. Des centaines de blessés, victimes de brûlures graves, sont entre la vie et la mort dans les hôpitaux de la région, qui sont démunis pour traiter ce genre de traumatisme. Devant l’étendue du désastre le gouvernement de la République Congolaise fait appel à l’aide médicale internationale, malgré la présence sur place de Médecins sans frontières. L’Etat d’Israël répond à cet appel et envoie une équipe médicale de spécialistes des traitements de brûlures et de chirurgie plastique de l’hôpital Sheba de Tell-Hashomer à Tel-Aviv. Le Président congolais, Joseph Kabila, a d’ailleurs salué la réponse positive israélienne.


C’est avec un peu d’appréhension que ces médecins et infirmiers israéliens arrivent avec leur équipement ultra moderne dans cette contrée reculée de l’Afrique, se doutant un peu que l’accueil d’une délégation israélienne, fut-elle médicale et humanitaire, puisse générer quelques problèmes, en raison de la sale réputation que les médias ont collé à tout ce qui a un lien avec l’Etat d’Israël. Mais ils arrivent tout de même à bon port, accompagné de David Saada, Ambassadeur d’Israël au Congo. Quelle n’est pas alors leur surprise de constater qu’une partie des membres de la délégation de médecins sans frontières, arrivée la semaine précédente depuis la Hollande, ne veut pas travailler "sous la responsabilité" de l’équipe israélienne.

Selon le responsable de la délégation israélienne, ils ont été reçus comme des envahisseurs venant coloniser l’hôpital en ayant l’intention d’en prendre la direction. Malgré les reproches politiques adressés aux médecins israéliens, le chirurgien de l’équipe de Médecins sans frontières a participé aux opérations et aidé l’équipe de Tell-Hashomer dans ses contacts avec les malades. Le travail en commun jouant le rôle de ciment entre les différents médecins, les relations se sont par la suite, nettement détendues.

Il n’en reste pas moins que l’approche négative de tous les ONG par rapport à Israël rejaillit sur leurs rapports avec les délégations humanitaires israéliennes. Ce qui est une situation inadmissible, dans le cas présent, où la solidarité et le travail en commun pour sauver des vies humaines doivent être les seules priorités du moment. Les problèmes politiques mis de côté pendant cette période, pourront toujours être abordés après, tout en remarquant que la politique d’un gouvernement ne doit pas pouvoir empêcher un médecin de sauver des vies humaines, quelle que soit sa nationalité.

L'association "Médecins sans frontières", plus que toute autre organisation humanitaire, devrait s’en souvenir ou alors changer de nom, pour devenir "Médecins selon les frontières" et laisser place à la ségrégation.

Les médecins israéliens ont néanmoins accompli un formidable travail, comme ils savent seuls le faire dans ces situations (dernier exemple : Haïti), en pratiquant notamment des greffes de peau, qui ont sauvé la vie de nombreux patients. La technique a d’ailleurs été enseignée aux médecins locaux, au nom de la médecine universelle et de la préservation de la vie des malades. Des enseignements peut-être oubliés un peu vite par les médecins étrangers venus faire avant tout de la politique pro palestinienne au Congo…

NGO Monitor: Medecins Sans Frontieres: The MFA and NORAD both provide substantial funding to Medecins Sans Frontiers (MSF). The MFA donated €6,096,000 to MSF in 2004 (US$7,825,650). €1,012,000 of MFA’s funds went specifically to MSF’s programs in the PA, comprising 83% of MSF’s total budget for this region. In 2004, NORAD also gave €913,000. MSF is active in the Palestinian territories and works with children affected by traumatic stress. However, MSF sometimes departs from its humanitarian aid mandate. For example, in May 2006, MSF criticized the suspension of aid to the Hamas-led PA. MSF's statement did not call for an end to Palestinian violence nor for the dismantling of terrorist organizations. MSF issued a press release on May 12, 2005, stating that “the direct violence (incursions, shootings, bombings) and indirect violence (occupation, closure, control) have affected the mental health status of the Palestinian population.” The release failed to mention, however, intra-Palestinian violence as a possible cause and misrepresents the Separation Barrier as a "high concrete security wall."