"Grâce à ses longs tentacules dans ce pays, Israël finance les campagnes électorales et injecte de l'argent dans le système politique britannique. [...] vous devez faire prendre conscience aux électeurs des tentatives des Israéliens et des pro-Israéliens d'influencer le scrutin. " (Discours de Martin Linton, Labour, à la Chambre des Commununes, 23/03/2010)
Source: Douglas Murray (The Labour MP and Israel's 'tentacles')
M. Linton a fini par présenter ses excuses
"[...] Martin Linton MP is the chairman of Labour Friends of Palestine (LFP). Nothing wrong in that. There are very good reasons to wish both the Israeli and Palestinian peoples well for the future.
But let us say you are Martin Linton MP, the chair of LFP and you want to make a criticism of alleged Israeli influence on the Conservative party. Which words would you use to talk about this? Would you perhaps say “There is too much Israeli influence on the Tory party”? Or would you try to get in some good old fashioned Labour class war stuff and say, “Too much pro-Israeli money goes to Tory toffs,” for instance. You certainly could.
What you would be unlikely to say, though Martin Linton did, is: “There are long tentacles of Israel in this country who are funding election campaigns and putting money into the British political system.” “Tentacles”. Tentacles. Hmmmnn.
I am always intrigued when something like that slips out. There seem to me only two possible explanations:
a) Mr Linton has at some point read a little too much anti-Semitic conspiracy theory and can’t help speaking in the same register as it when he comes to discussing the Jewish state.
b) Mr Linton deliberately indulges in the language of anti-Semitic conspiracy theory.
I am genuinely torn over this. Which of the two do you think it can be?"
Ci-dessus: caricature antisémite de l'époque nazie (1938)
- Douglas Murray revient sur une émmission de la BBC: 'Un million de Juifs aident le Mossad'
Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.
lundi 5 avril 2010
Un parlementaire dénonce les "longs tentacules" d'Israël en Grande-Bretagne
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* Souvenirs de Londres.
40 % des musulmans vivant en Grande Bretagne souhaitent l'application de la Charia dans certaines parties du pays. 32 % pensent que les musulmans devraient s'engager pour mettre fin à la civilisation occidentale, décadente et amorale . 20 % disent comprendre les motivations des responsables des attentats du métro de Londres le 7 juillet 2005. Dans le même temps, seuls 17 % des non-musulmans pensent que musulmans et non-musulmans peuvent vivrent ensemble pacifiquement de façon durable. Et un quart de l'électorat peut s'imaginer votant un jour pour un parti d'extrême droite ; bienvenue en Grande Bretagne, dans une société qualifiée par le British Council de -riche d'une grande diversité, ouverte, multiculturelle-.
Alors que les autorités persistent à diffuser des messages glorieux, les attentats de Londres ont crûment révélé une réalité qui n'avait pu échapper, auparavant déjà, à tout observateur attentif : le vaste échec du multiculturalisme britannique, du moins en ce qui concerne l'intégration des musulmans. Le pays est confronté aux dégâts d'une politique qui voulait l'intégration non pas via l'adaptation à la culture britannique mais via la proclamation et l'affirmation actives, encouragées par l'Etat, des différences culturelles et religieuses propres aux populations immigrées.
Même en faisant abstraction du désastre absolu, en matière interculturelle, que représente le terrorisme islamiste, les résultats de cette politique sont tout sauf convaincants : la Grande Bretagne évolue insidieusement vers une société où règne la ségrégation, déclarait ainsi Trevor Philips, président de la Commission for Racial Equity, commission nationale de lutte contre les discriminations.
Aucun autre pays d'Europe n'a de problème comparable avec le terrorisme islamique. Les attentats des 7 et 21 juillet 2005 n'ont rien été d'autre que le paroxysme d'une longue chaîne d'actes et de menaces terroristes. Les forces de sécurité britanniques disent avoir déjoué plusieurs tentatives d'attentats de même nature ces dernières années. Le Gouvernement est convaincu de devoir s'attendre - de la part de musulmans britanniques toujours - à d'autres attaques comparables à celles du 7 juillet 2005.
Les services de sécurité britanniques ont refusé pendant des années d'agir contre ces structures - baptisées -Londonistan- par des responsables de la sécurité français et américains. Certains experts américains des questions de sécurité reprochent aux dirigeants britanniques d'avoir négligé la lutte contre le terrorisme islamiste par égard pour la population musulmane de Grande Bretagne et d'avoir laissé le pays devenir l'un des grands carrefours du terrorisme islamiste mondial.
Private Eye, le magazine satirique le plus lu du pays, publie régulièrement la «main courante» d'un commissariat londonien de pure fiction, Neasden Central Police Station. C'est surtout le lieu de toutes les moqueries vis-à-vis des excès du «poli-tiquement correct» pratiqué jusqu'à l'absurde par les autorités. On prie par exemple les personnes qui téléphonent alors qu'elles sont sur le point de se faire assassiner de rappeler le lendemain au motif que tout assassinat sans motivation raciste ou homophobe n'a aucun caractère d'urgence. Les mêmes policiers réagissent par contre sans délai en apprenant qu'un livre au titre provocant, 'Noir et Blanc', circule. Peu de temps après - trois libraires qui ont refusé de coopérer sont mortes entre-temps ; le groupe d'intervention du commissariat réussit à retirer l'ouvrage - un manuel d'échecs - de la vente…
L'une des caractéristiques fondamentales du multiculturalisme britannique était et est toujours l'importance du facteur religieux dans la définition de l'identité de groupe. Les services de l'Etat font un usage beaucoup plus marqué de la déterminante religieuse, pour communiquer avec les différentes catégories d'immigrés musulmans, que ne le font par exemple la France ou l'Allemagne. Le prix Nobel d'économie Amartya Sen, qui a passé la moitié de sa vie en Grande Bretagne et qui a dirigé le Trinity College de Cambridge de 1998 à 2004, y voit un aspect particulièrement problématique de la pratique britannique du multiculturalisme. Plaquer, à la façon du multiculturalisme britannique, une méta-identité religieuse sur des gens de langue, de culture et de couleur différentes lui apparaît comme une forme moderne de -tyrannie- qui empêche les croyants de l'islam vivant en Grande Bretagne de décider librement de leur identité au sein de la société britannique. Cette politique lui rappelle l'époque de la domination britannique en Inde qui avait déjà vu la politisation de la religion servir d'instrument de domination - avec des conséquences à long terme désastreuses pour la cohésion sociale et politique du sous-continent.
Il est effectivement intéressant d'observer à quel point les dirigeants locaux et nationaux travaillistes, plus spécifiquement, se sont pliés à une logique de définition essentiellement religieuse de l'identité des groupes de population immigrée et appuyent eux-mêmes cette logique avec leur politique. Le parti travailliste a depuis toujours beaucoup misé sur les chefs traditionnels et religieux des communautés immigrées et a ainsi considérablement renforcé leur rôle. Le multiculturalisme, dit Kenan Malik en revenant sur les années quatre-vingt, a étouffé les tendances progressistes qui existaient au sein de la société musulmane et promu l'influence des chefs religieux.
La principale promesse du multiculturalisme britannique est celle de l'égalité dans l'inégalité : tous les groupes et communautés religieux et culturels sont considérés comme jouissant des mêmes droits et devant bénéficier du même traitement ; il ne peut être fait de différences que pour mettre fin aux traitements défavorables ou discriminatoires subis par un groupe.
Cette promesse d'égalité s'avère de plus en plus comme le sempiternel mensonge le plus problématique du multiculturalisme. Il est tout simplement irréaliste d'imaginer que dans la culture quotidienne d'une nation post-industrielle forte de 1500 ans de tradition chrétienne, dont la population se compose à 80 % d'hédonistes accros de consommation élevés selon des principes vaguement chrétiens, les idées d'un islam se définissant de plus en plus comme anti-occidental et anti-moderniste puissent approcher, ne serait-ce que d'un iota, le statut d'égalité.
Même s'il est difficile, en y regardant de près, de voir en quoi les musulmans de Grande Bretagne seraient spécifiquement exposés à la discrimination, ceux-ci sont de plus en plus convaincus d'être victimes de persécutions systématiques. D'après cette logique, le chômage, l'échec scolaire et la pauvreté ne sont pas la conséquence de déficits de qualification et d'intégration, mais le résultat de discriminations religieuses et culturelles de la part des Britanniques. Les fanatiques religieux du Londonistan ne sont pas les seuls à conforter les musulmans dans ce sentiment de paranoïa ; le vaste courant dominant des institutions religieuses islamiques, une partie du monde politique et les médias libéraux de gauche font de même. Enfin le parti travailliste, discrédité aux yeux de la communauté musulmane par l'engagement de la Grande Bretagne dans la guerre d'Irak, fait tout ce qu'il peut dans ce sens pour regagner du terrain au sein d'un important électorat. Les effets pervers de cet endoctrinement ont été particulièrement nets l'an passé : les musulmans ont tout de même été 28 % à déclarer que les attentats du 7 juillet étaient largement dus à l'attitude raciste et islamophobe des non-musulmans
L'argument massue de l'islamophobie sert aussi à immuniser la communauté islamique contre toute critique relative à ses principes culturels et religieux. Toute allusion à un déficit d'intégration, à une hostilité à l'égard des femmes et à l'extrémisme religieux est reléguée par l'argument de l'islamophobie à un rang proche du racisme et rendue taboue. Il n'est donc pas surprenant que ce soit justement une icône des mouvements anti-racistes de la gauche libérale, l'éditorialiste du Guardian Polly Toynbee, qui ait été désignée en 2004 par le lobby islamiste Islamic Human Rights Commission -la personnalité des médias la plus islamophobe de l'année-. Madame Toynbee n'est pas seulement une fervente adepte de l'ouverture des frontières et du multiculturalisme ; elle a malheureusement encore quelques autres solides convictions telles que l'attachement au caractère séculaire de la société britannique et l'égalité entre les sexes.
La pratique du multiculturalisme britannique n'a en fin de compte produit aucun effet intégrateur et a au contraire produit une fracture. Tous les sondages montrent que les jeunes musulmans ne sont guère plus positifs et sont même souvent plus distants que les immigrés de la 1ère génération envers le pays où le plupart d'entre eux sont nés et sont allés à l'école. Pour Kenan Malik, la politique du multiculturalisme britannique a produit un -pays tribal, sans centre moral ou politique-.
Amartya Sen pousse la critique plus loin en parlant de l'émergence non pas d'une société multiculturelle, mais d'un -mono-culturalisme pluriel- dans lequel les cultures n'interagissent pas de façon positive mais restent ancrées à l'intérieur des murailles des identités culturelles et religieuses traditionnelles (ou y sont renvoyées). Cette façon de plaquer sur la tête de chacun une identité de groupe culturelle et religieuse pré-moderne est d'ailleurs ce que Sen reproche le plus au multiculturalisme britannique. Cette politique anéantit les possibilités d'épanouissement et d'émancipation individuels que l'émigration vers les sociétés occidentales offre plus particulièrement aux migrants venus de sociétés traditionalistes autoritaires. «Les horizons limités de cette pensée réductrice ont un impact direct sur le mode de vie des différents groupes de population et des effets limitatifs particulièrement lourds sur la vie des migrants et de leurs familles. Et ce n'est pas tout : le regard que citoyens et habitants d'un pays portent sur eux-mêmes peut aussi affecter la vie d'autrui, comme l'ont montré les attentats.
Les tentacules d'Israël ???
La prise en tenaille par les islamistes et les apparatchiks du multiculturalisme ne menace ainsi pas seulement la perspective d'une véritable intégration des immigrés à la société majoritaire britannique. Elle s'oriente aussi de plus en plus vers les acquis du monde moderne occidental tels que la liberté d'opinion, la liberté de la presse et la primauté de l'Etat sur la religion. Mais elle détruit surtout les chances des jeunes musulmans britanniques de pouvoir vraiment jouir des avantages qu'offre la vie dans l'un des pays les plus libres, les plus riches et les plus tolérants du monde : une vie dans laquelle chacun, indépendamment de son sexe, de sa religion ou de sa vision du monde, peut trouver (ou ne pas trouver) le bonheur à sa propre façon.
D'un autre côté, l'expérience britannique fournit aussi un exemple clair à l'attention de ce que René Cuperus a appelé le «stage intensif d'apprentissage des élites européennes» en matière de multi-culturalisme - un «éloignement patent et dangereux» du monde politique par rapport aux réalités de l'existence d'une large majorité de la population, avec des conséquences fatales pour la cohésion sociale et politique des sociétés d'Europe occidentale . Dans plusieurs sondages réalisés il y a quelques semaines auprès de panels sélectionnés par l'institut YouGov, jusqu'à 80 % des personnes interrogées se sont déclarées d'accord avec certaines positions défendues à l'extrême droite par le British National Party . Quand dans l'une des démocraties les plus stables, les plus libérales et les plus anciennes du monde, un parti nationaliste d'extrême droite connaît un tel écho, c'est que le monde politique a commis une erreur fondamentale.
ICM Muslim poll (sondage ICM auprès de la population musulmane), février 2006, http://www.icmresearch.co.uk/
reviews/2006/Sunday%20Telegraph%20-%20Mulims%20Feb/Muslim-Poll-Final.pdf.
Times, 12/2/2006, http://www.timesonline.co.uk/
article/0,, 2087-2036533,00.html,, 2087-2036533,00.html.
Sondage ICM de février 2006. www.icmresearch.co.uk/reviews/
2006/Sunday%20Telegraph%20-%20Muslims%20Feb/Muslim-Poll-Final.pdf.
19/ Kenan Malik, Islamophobia myth («Le mythe de l'islamophobie») in Prospect, février 2005.
http://image.guardian.co.uk/sys-files/Politics/documents
/2005/07/26/Muslim-Poll.pdf.
http://www.yougov.com/archives
/pdf/omi060101069_1.pdf.
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