mercredi 21 avril 2010

Ecoles norvégiennes: l'étude de l'islam obligatoire du judaïsme facultatif


Le quotidien Aftenposten a publié la lettre (capture d'écran ci-dessus) d'une enseignante qui fait les remarques suivantes concernant la situation qui prévaut dans les écoles norvégiennes:

a) Jusqu'en 1996 l'étude du judaïsme et de la Shoah faisaient obligatoirement partie du programme scolaire. Tous les élèves acquerraient un minimum de connaissances sur le judaïsme en tant que religion, sur les Juifs en tant que peuple et sur l'Holocauste.

b) Aujourd'hui, l'étude du christianisme et de l'islam sont des matières obligatoires. Le judaïsme, le bouddhisme et l'hindouisme sont facultatifs.

c) Comme beaucoup d'élèves sont attirés par des sujets "exotiques" et sont convaincus qu'ils connaissent suffisamment le judaïsme en vertu de leur connaissance du christianisme, beaucoup optent pour le bouddhisme ou l'hindouisme, plutôt que pour le judaïsme.

d) De nos jours, il est possible d'obtenir les meilleures notes pour un travail sur le thème "Religion et l'éthique" sans avoir la moindre connaissance sur la plus ancienne des religions monothéistes, le judaïsme, ou sur le pire crime jamais commis dans l'histoire européenne, l'Holocauste.

L'auteur de la lettre suggère que, si nous voulons lutter contre l'antisémitisme, qui s'avère être un problème persistant dans les écoles norvégiennes, il serait utile que les écoles ajoutent au programme le judaïsme, l'histoire des Juifs, l'antisémitisme et l'Holocauste.

Source: Norway, Israel and the Jews (Schools: Judaism optional, Islam compulsory)

3 commentaires :

eliker a dit…

et le christianisme interdit ?

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

« Là où l’on brûle les livres, on finit par brûler des hommes. ».

C’est par cette citation de Heinrich Heine que débute l’enquête de Fernando Bàez, sur l’histoire de la destruction des livres, de l’Antiquité à nos jours :

Histoire universelle de la destruction des livres - Des tablettes sumériennes à la guerre d’Irak, traduit par Nelly Lhermillier et paru en mars 2008 chez Fayard (527 pages).

Traduit en douze langues, cet ouvrage démontre que, loin d’être détruits par ignorance, les livres sont anéantis par volonté d’effacement de la mémoire et de l’histoire, c’est-à-dire de l’identité des peuples.

Anonyme a dit…

Pour ma part, je ne vois pas pourquoi certaines religions devraient obligatoirement être étudiées et pas d'autres. Dans un système logique et vraiment égalitaire, soit toutes les grandes religions devraient être étudiées, du judaisme au taoïsme en passant par la religion romaine et scandinave (ce qui irait de soi pour des Suédois d'ailleurs), soit aucune. Si l'on rend l'étude de certaines religions obligatoires, et pas d'autres, on entre forcément dans un système inégalitaire.