vendredi 5 juin 2009

Boycott d'Israël: le rôle de Diakonia, ONG chrétienne suédoise

"Si ces ennemis irréductibles d'Israël parviennent à leurs fins, la face du monde risque d'en être changée. Je prévois une véritable déstabilisation des économies par voie "idéojuridique". Alors allons-y, lançons nos analystes et investigateurs sur les traces de toutes les entreprises qui, dans le monde, commercent avec des Etats-voyous, et attaquons leurs contrats en justice. Imaginez ce qui se passerait, dans un monde idéal, si la prétendue "société civile" (en réalité des militants déterminés, agissant au sein de puissantes ONG, souvent financées par l'Union Européenne) s'en prenait à toutes les entreprises qui font des affaires avec, par exemple, la Chine, un pays totalitaire qui occupe indûment, depuis des décennies, tout un pays et tout un peuple - le Tibet et les Tibétains. On peut toujours rêver!" (Menahem Macina)

On peut envisager un scénario plus optimiste: les entreprises américaines ne manqueront pas de profiter avec plaisir de ces boycotts européens promus et financés par leurs ONG, par leurs églises, par leurs gouvernements et par la Commission européenne ...

"Dans les rues de la Ville sainte, les pressions s'accentuent sur Veolia et Alstom, les deux entreprises françaises impliquées dans ce projet controversé. Le 15 avril, le tribunal de grande instance de Nanterre s'est déclaré compétent sur la procédure de l'Association France-Palestine Solidarité (AFPS), qui demande l'annulation de ce contrat "hors la loi" parce qu'il vise à relier au centre de Jérusalem des colonies juives implantées dans des quartiers palestiniens occupés par Israël. L'AFPS base sa démarche sur la IVe Convention de Genève, qui considère comme illégale toute colonie de peuplement en territoire occupé.

Alstom et Veolia sont respectivement responsables de la fourniture des rames du tramway et de sa future exploitation. Sur son site Internet, Veolia déplore que l'Autorité palestinienne n'ait formulé son opposition au chantier qu'en 2006, quatre ans après l'attribution du marché. Le tribunal a estimé qu'Israël, en tant qu'Etat étranger, ne bénéficierait pas d'une immunité de juridiction, "puisqu'il est en réalité puissance occupante de la partie de la Cisjordanie où sera exploité le tramway litigieux". Alstom et Veolia ont fait appel.

Cette décision de justice, potentiellement lourde de conséquences, intervient alors que le mouvement de boycottage [lire boycott] d'Alstom et Veolia prend de l'ampleur, sous l'impulsion d'une coalition de mouvements pro-palestiniens. Veolia, qui est aussi impliquée en Cisjordanie dans l'exploitation d'une ligne de bus et d'une décharge à ordures - deux investissements qui profitent aux colonies juives -, est devenue la tête de Turc des activistes, qui ont lancé le mot d'ordre "Derail Veolia" ("Faisons dérailler Veolia"). En début d'année, la multinationale française a perdu la gestion du métro de Stockholm, en Suède, un juteux contrat de 1,9 milliard d'euros, qu'elle détenait jusque-là. Même si les élus assurent que leur décision est le produit de considérations commerciales, le travail de lobbying de l'ONG suédoise Diakonia ["A Christian development organization working together with local partners for a sustainable change for the most exposed people of the world" (NGO Monitor)] a indéniablement pesé."
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Source: Le Monde et UPJF

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