mardi 3 novembre 2009

Suède: un parti antisioniste inspiré par Dieudonné ?

"Nous allons fonder un parti, qui verra la jour vraisemblablement très bientôt. Ce ne sera pas un parti islamiste, ce sera un parti antisioniste." (Mohamed Omar)

Bien qu'il soit entouré d'antisémites notoires et de négationnistes, Mohamed Omar se défend d'être antisémite. "Nous sommes tout simplement contre leurs idées [des sionistes]. Par exemple, ils ont un état qui pratique une politique raciste contre les Arabes et ils persécutent les Arabes etc", a-t-il déclaré à SR. Mais sur le site Internet de Mohamed Omar, le message est que le Holocauste est une escroquerie et que les Juifs sont des malades mentaux.

Gene de Harry's Place ajoute : Pour la radio publique suédoise le mouvement antisioniste d'Omar rappelle la campagne ratée du "comique" français Dieudonné à l'occasion des élections européennes de 2009.
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Source: Stockholm News via Harry's Place (Une alliance rouge-brun-vert en Suède)

"A new movement wants to recruit people in Sweden. The controversial Mohamed Omar is the front person. The main people around Omar are radical muslims but according to Swedish public radio broadcaster SR, there are also right-wing extremists and persons from the radical left in the movement too.

Mohamed Omar has worked hard the last six months to create a sort of radical anti-sionist movement in Sweden. He is a famous personality in Sweden. Among else, he has been invited to several TV programmes in Sweden with a cultural theme. When he during last winter "came out" as a radical islamist, many were shocked. "We will found a party, probably very soon. It will not be an islamic party but an anti-sionist party", Mohamed Omar says to SR.

The people that he has gathered around him, are known anti-semites and holocaust deniers. One of them is Ahmed Rami [1], earlier sentenced for anti-semistic agitation. Mohamed Omar does not however view himself as anti-semite: "We are only against these views. For example that they have a state which is rascist against Arabs and that they persecute Arabs etc.", he says to SR. On Mohamed Omar´s homepage however, the message is spread that the holocaust is a bluff and that Jews are mentally ill.

Omar is however criticized by other muslims in Sweden. The leader of Sveriges unga muslimer (Sweden"s Young Muslims) Mohamed Amin Kharraki distances himself from these radical views: "An alliance with right-extreme groups is not a good alliance. If we truly want to solve the problem with racism, we must say no to racism in its entirety", he says to SR. Also people from the Swedish movement for Palestine are worried. Andreas Malm is one of them: "This is not a part of the Palestine Movement, but a kind of extreme right grouping which tries to break into the Palestien Movement", he says to SR."
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Gene adds: Swedish public radio reported on Omar’s "anti-Zionist" movement, reminiscent of the French "comedian" Dieudonné’s unsuccessful campaign for European Parliament.
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[1] Sur Ahmed Rami: "En Suède, l’alliance rouge-brun-vert est incarnée par l’organisation de l’opposant islamiste marocain Ahmed Rami, président de l’Union islamique suédoise. Maître d’œuvre de la connexion islamiste-négationniste en Europe, Ahmed Rami publie Les Protocoles des Sages de Sion et développe l’idée selon laquelle "l’islam se trouve actuellement sur la première ligne de front dans la résistance contre la domination juive et peut aujourd’hui apporter les réponses aux problèmes posés par la faillite de l’hégémonie juive occidentale". Sur le site Internet de Rami, Radio islam, les révisionnistes Serge Thion et Robert Faurisson tiennent des tribunes régulières dans lesquelles ils font l’éloge du groupe terroriste Djihad islamique. Ahmed Rami collabore également avec Ernest Zündel, le chef de file du mouvement négationniste néo-nazi au Canada, ainsi qu’avec le révisionniste Ditlieb Felderer en Suède, membre du Congrès de Malmö. Dans une rhétorique empruntée à l’extrême gauche, Rami explique que "l’Occident n’a aucun intérêt à soutenir Israël, qui constitue le dernier colonialisme archaïque et le dernier apartheid. Le soutien contre nature de l’Occident à Israël est le fait du pouvoir illégitime de la mafia sioniste qui décide de la politique intérieure et extérieure de tous les pays occidentaux". Et Rami de citer Roger ("Raja") Garaudy comme référence suprême de la "résistance occidentale"." Source: Les rouges, les bruns et les verts, ou la convergence des totalitarismes (extrait), par Alexandre del Valle

1 commentaire :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

L'Europe reconstruite après guerre sur le ciment "Plus jamais ça" a évolué vers le patriotisme constitutionnel, explique Alain Finkielkraut. De la repentance au combat pour les droits de l’homme, l’Europe reste obsédée par ses vieux démons. Et le Juif de l’après-guerre dans sa situation particulière a nourri les consciences démocratiques, lui a permis de lutter contre ses démons et a créé une situation de vigilance exceptionnelle face à une montée du racisme, de l’extrême-droite ou de l’antisémitisme. Mais curieusement lorsque cet antisémitisme prend un nouveau visage nous explique le philosophe, on ne le voit pas, on l’occulte ou pire encore, on l’excuse.

Les Juifs choyés par la mémoire sont aujourd’hui laissés sans défense devant l’antisémitisme dans une Europe post nationale, où Israël est la dernière "Nation".

Il y a un décalage évident aujourd’hui conclut-il entre l’Europe qui se pense et la manière dont Israël existe.

Comme le rappelle, l’historien Joel Kotek : en 1886 il n'y avait pas d'antisémitisme d'Etat en France mais Dreyfus a été poursuivi parce qu'il était juif, et en 1932, il n'y avait pas plus d'antisémitisme d'Etat en Allemagne, mais on battait les Juifs dans les rues.

Que de constater avec inquiétude l'installation d'un climat antijuif dans le monde accompagné d'actions violentes visant les Juifs dans leurs personnes ou dans leurs biens n’est ni un mirage, ni un indice d'islamophobie, ni une quelconque attitude paranoïaque.

Pour répondre à l’existence des Juifs, de tout temps, on a inventé l’antisémitisme. Pour répondre à la Shoah, on a inventé le négationnisme, pour répondre au mouvement national qui a mené à l’existence du peuple juif en Israël, on a répondu par l’antisionisme. Comment dès lors ne pas lier ces tendances qui s’expriment si violemment à l’encontre des Juifs.

Jacques Tarnero, essayiste et chercheur, explique : "L'antisionisme et l'anti-américanisme constituent les deux matrices du nouveau progressisme des imbéciles. C'est à l'abri de la lutte anti-mondialisation que l'anti-américanisme radical avance. C'est à l'abri de
l'anti-américanisme que l'anti-israélisme radical avance. C'est à l'abri de l'anti-israélisme que l'antisémitisme avance désormais légitimé et auréolé des vertus de la défense des droits de l'homme, des pauvres et des opprimés".

Dans son livre "L’ère des ruptures", Jean Daniel écrit :

" Je fus souvent tenté de préférer l’erreur qui rapproche à la vérité qui sépare ". !!!

Aujourd’hui, préférer l’erreur qui rapproche, c’est, pour les uns tendre la main aux islamistes, et pour les autres faire alliance avec eux contre l’Occident impérialiste et coupable d’avoir été colonialiste.

A quoi ressemblent un mort palestinien et un mort israélien sur nos écrans de télévision ?

Un mort palestinien a la forme d’un enterrement avec drapeaux, foules, corps portés au-dessus des têtes, et l’émotion qui se dégage de visages bouleversés. Des êtres humains expriment devant nous leur douleur.

* Un mort israélien ressemble à une couverture au sol, à la carcasse nette d’un autobus calciné ...

Comme Dieudonné, les ennemis d'Israël ont besoin de "se mettrre en scène" ... parce qu'ils savent très bien qu'il existe un public, lequel est polymorphe, inéxorablement dans l'attente improbable d'un gavage fantasmatique à l'égard de la "perverse'Sion".