dimanche 7 mars 2010

Fiasco complet de la campagne "Boycott Israël"

A l'occasion de la "Semaine de Boycott israélien" Jon Haber s'est intéressé aux "avancées" du mouvement Boycott, Divestment and Sanctions (BDS) qui fête ses dix ans.  BDS s'exprime essentiellement pour clamer ses grands succès contre l'entité sioniste.  Or la réalité est bien différente, comme le démontrent ces trois graphiques. 

Au cours de la période où BDS était supposé engranger des succès considérables au détriment d'Israël, la taille de l'économie israélienne (mesurée en termes de PIB) a presque doublé, passant de 110 milliards de $ à 190 milliards de $. Le projet BDS est basé sur le calcul que leurs activités ont des conséquences catastrophiques pour l'État juif.  Or ces chiffres démontrent l'échec de leurs ambitions et qu'on assiste à une véritable explosion de la croissance de l'économie israélienne :


Quelques divestniks ne manqueront pas de contester et d'arguer que ces chiffres ne signifient nullement la déroute de leurs ambitions boycotteuses car leur "mouvement" concentre ses efforts à l'extérieur d'Israël et milite pour que des individus et des organisations cessent d'acheter des produits israéliens ou d'investir dans des entreprises israéliennes (ou dans des entreprises qui pourraient favoriser les intérêts d'Israël). Dans cette hypothèse, les chiffres les plus pertinents seraient ceux des exportations. Bien que cette information soit plus difficile à calculer, le tableau suivant montre une tendance similaire à celle de la croissance du PIB :


En d'autres termes, les exportations israéliennes se développent rapidement et font chauffer l'économie alors que ça fait dix ans que ces aimables farceurs oeuvrent sans relâche pour la mettre à genoux. En matière de désinvestissement (c'est-à-dire l'arrêt du flux d'investissements en dollars en Israël) c'est également raté.  Comme cela a été documenté récemment, les marchés européens de capitaux à risque investissent plus en Israël que dans n'importe quel pays européen. Donc, même en Europe (qui est la cible d'activités de boycott et de désinvestissement plus agressives que les États-Unis), la méthode BDS s'avère inopérante et l'engouement pour l'Etat juif ne désempare pas.

Et cerise sur le gâteau, les dix années de militantisme boycotteur aux États-Unis, l'allié le plus important d'Israël, se solde également par un fiasco retentissant. Le soutien pour Israël a augmenté de près de 20%, passant de 43% en 2000 à 63% en 2010.


En résumé, après une décennie d'efforts inlassables de la part des champions de la cause BDS, Israël est devenu économiquement plus efficace (voire prodigieusement plus efficace) - les exportations et les investissements dans l'Etat juif affichent une croissance rapide et ne montrent aucun signe de ralentissement. Et en dépit (ou peut-être à cause) de leurs essais non-stop de porter le conflit israélo-arabe au sein de toutes les institutions civiles aux États-Unis, le soutien public en faveur d'Israël atteint de nos jours un niveau record.

Tout ceci nous met, nous partisans d'Israël, face à un dilemme intéressant. Devons-nous continuer à lutter contre le mouvement BDS ou tout simplement croiser les bras et laisser le mouvement se tirer une balle dans le pied et involontairement contribuer au succès d'Israël ?

Lire l'article complet Running the Numbers sur Divest This!

1 commentaire :

Anonyme a dit…

Je suis préconise la deuxième solution: laissons-les faire et se ridiculiser, se tirer une balle dans le pied (voire, dans l'cul)et
qu'ils fiascottent comme ils pourront!