lundi 22 mars 2010

Belgique: François Rigaux, pro-Khmers Rouges, anti-israélien et couvert d'honneurs ...

"Les anciens membres de l'Association Belgique-Kampuchéa n'ont, au contraire d'homologues étrangers, jamais exprimé le moindre regret sur cet aveuglement idéologique - pour ne pas dire plus. Par un véritable pied-de-nez à la raison et à l'humanisme, son ancien président François Rigaux est depuis estimé comme un expert des droits de l'Homme et couvert de tous les honneurs académiques et nationaux."

Le pseudo tribunal Russell sur la Palestine est né en Belgique grâce à l'activisme anti-israélien du "pape" de laïcité belge francophone Pierre Galand, un homme couvert de tous les honneurs et considéré comme une grande référence morale. 

Or un des fervents soutiens de ce tribunal fantoche est un "brillant intellectuel" catholique, M. François Rigaux.  On vient d'apprendre qu'il est un fervent admirateur du régime génocidaire des Khmers Rouges, qu'en Belgique il est "estimé comme un expert des droits de l'Homme et couvert de tous les honneurs académiques et nationaux".  En effet, sa page sur Wikipédia indique que François Rigaux est : "professeur émérite de l'Université catholique de Louvain, membre du CA de l'Institut de droit international et du Centre interuniversitaire de droit comparé, membre de l' Académie internationale de droit comparé et membre de l'Académie royale de Belgique.  Last but not least il est également grand officier de l'Ordre de Léopold (2008) et auteur en sa qualité d'"expert" des droits de l'homme de deux ouvrages intitulés "Pour une Déclaration universelle des droits des peuples" et "Un Tribunal pour les peuples" ...

Extraits d'une tribune de A.B. parue dans Le Soir.

"Le cas du massacre du peuple cambodgien par ses dirigeants khmers rouges entre 1975 et 1979 demeure à ce jour une des atrocités du XXe siècle dont l'ampleur et les motivations idéologiques restent méconnues du grand public européen. Plongé dans une guerre civile jusqu'au début des années nonante, le Cambodge n'a guère pu livrer à la justice internationale les auteurs de cette élimination systématique d'un peuple, au nom d'une idéologie prônant l'émergence d'un Homme nouveau. [...]

Transformé en véritable camp de concentration à ciel ouvert, ce pays fut visité par plusieurs délégations dont celle de l'Association Belgique-Kampuchéa. Présidée par le professeur François Rigaux - depuis membre de l'Académie royale de Belgique - cette a.s.b.l. avait publié au retour d'un séjour effectué en 1978 à l'invitation de Pol Pot un bulletin dithyrambique sur la société et la famille au Kampuchéa. Il fut résumé lors d'une conférence de presse tenue le 14 septembre 1978. L'Histoire nous confirmait cependant cinq mois plus tard que le modèle familial khmer rouge reposait sur la dénonciation des parents par leurs enfants et que la société pratiquait l'assassinat de toutes les personnes soupçonnées d'être des intellectuels.

A la chute du totalitarisme khmer rouge, ces amicales essaimées en France, Etats-Unis ou Suède sont tombées dans l'oubli. La révélation au monde entier des horreurs du gouvernement de Pol Pot a amené progressivement d'anciens membres de ces associations à faire leur examen de conscience. Le dernier en date est l'ancien militant suédois Gunnar Bergstrom. Il a présenté ses excuses au peuple cambodgien en novembre 2008, lors d'un retour au Cambodge qu'il avait découvert en 1978 pendant un voyage similaire à celui des militants belges. S'exprimant sur le processus mental qui l'a amené à cautionner un régime totalitaire, il a répondu : "Quand l'idéologie prend le pas sur la vérité, voilà ce qui arrive...". [...]

Les anciens membres de l'Association Belgique-Kampuchéa n'ont, au contraire d'homologues étrangers, jamais exprimé le moindre regret sur cet aveuglement idéologique - pour ne pas dire plus. Par un véritable pied-de-nez à la raison et à l'humanisme, son ancien président François Rigaux est depuis estimé comme un expert des droits de l'Homme et couvert de tous les honneurs académiques et nationaux. Etre un brillant intellectuel n'excuse en rien des agissements inadmissibles."

- Pierre Galand convoque Barroso, Van Rompuy, Ashton et beaucoup d'autres ... à témoigner contre Israël
- Le "secteur" de l'anti-israélisme en pleine expansion à Bruxelles

3 commentaires :

Anonyme a dit…

Il n'est pas étonnant de retrouver Chomsky dans les mêmes bateaux que ce Rigaux:
http://www.mekong.net/cambodia/chomsky.htm

Les deux sont bien des adorateurs des génocidaires du Cambodge et vont faire la leçon à Israël, sans doute pour générer un nouveau génocide des Juifs?

On ne serait pas étonné de retrouver des types comme Pierre Galand parmi cette liste d'adorateurs.

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Le Kampuchea démocratique traitait ses ennemis de microbes, là où les Allemands parlaient de vermine et de lie. Pol Pot considérait que sa révolution était la seule dans l’histoire à être propre, à la manière dont les nazis purifiaient de leurs juifs les territoires occupés, déclarés alors Judenrein. Les deux régimes avaient l’obsession de la pureté raciale. Pol Pot lui-même s’appelait le "Khmer originel" lorsqu’à Paris, dans les années cinquante, il signait d’un pseudonyme ses articles dans la presse communiste de l’émigration, là où d’autres préféraient des appellations plus classiquement marxistes-léninistes, tel "le travailleur khmer". Mais ses préoccupations, elles, n’avaient rien d’original, elles avaient de sinistres précédents.

Le Cambodge médiéval, pour sa part, domina des territoires d’Asie du Sud-Est, comme l’Allemagne médiévale conquit des territoires en Europe. Mais le Cambodge moderne s’est territorialement constitué, à l’instar de l’Allemagne, très tardivement, à la veille de la Première Guerre mondiale. En 1907, le quart nord-ouest fut intégralement restitué au Cambodge, alors sous protectorat français : il avait été sous domination thaïe depuis 1794. En 1914, d’autres parties de territoires à l’Est furent restituées au Cambodge par la France, dans le cadre d’un échange avec leur autre colonie, le Vietnam. Un troisième différend territorial avec la Thaïlande fut réglé au profit du Cambodge en 1961.

La restitution de territoires du Nord-Ouest, qui incluait les fameux temples médiévaux d’Angkor, eut un impact immense sur le nationalisme de l’élite du Cambodge. Quand de larges portions de territoires sont recouvrées, particulièrement par un État colonisé faible, elles soulèvent nécessairement la question des frontières, mais ravivent tout autant le souvenir des terres ancestrales encore perdues. Le nationalisme cambodgien se focalisa donc sur les autres zones, perdues depuis plus longtemps, et khmérophones : plusieurs provinces de la Thaïlande actuelle dont la majorité ethnique khmère s’appelait
encore elle-même les Cambodgiens du haut; et le delta du Mékong intégré au Viêt-nam et dont la minorité ethnique est connue sous le nom de Cambodgiens du bas (le Kampuchea Krom ou Bas-Cambodge). Les gains territoriaux de 1907-1914 encouragèrent le Cambodge à demander à la France le transfert additionnel du delta du Mékong, alors inclut au Viêt-nam, sous la souveraineté cambodgienne, qui ne s’y exerçait plus depuis 1750.

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Lors du deuxième conflit mondial, Bangkok, avec l’appui du Japon, récupéra à nouveau le nord-ouest du Cambodge, comme l’Allemagne récupéra les territoires qu’elle avait perdus lors du premier conflit. En 1946, la roue s’inversa et la Thaïlande dut restituer ses prises au Cambodge. Mais la vulnérabilité khmère avait été révélée tant par la défaite militaire que par l’amputation territoriale. Cela nourrit le cauchemar nationaliste, même s’il ne s’était agi d’une perte — encore avait-elle été provisoire — que par rapport aux gains de 1907. Pour les Khmers rouges comme pour les nazis, la stabilité géographique était impossible. Le Cambodge devait recouvrer ses territoires perdus depuis des siècles, aux dépens de ses voisins.

Hitler, après toutes les annexions auxquelles il avait procédé, voyait encore dans la Tchécoslovaquie "un poignard pointé sur le coeur de l’Allemagne; Pol Pot, lui, ne croyait pas que le déclin du Cambodge fût jamais enrayé par les gains territoriaux au XXe siècle. Sa vision millénariste du passé dénonçait deux mille ans d’exploitation liée aux menées de traîtres qui avaient concédé des territoires. En 1977, dans un discours public auquel large écho fut donné, Pol Pot invitait son peuple à prévenir la perte constante de territoire cambodgien. Cela impliquait d’endurcir la population et de conquérir les territoires perdus. L’année suivante, la radio khmer rouge exhorta ses auditeurs non seulement à "purifier les masses populaires" du Cambodge, mais aussi à sacrifier "seulement deux millions de soldats pour écraser cinquante millions de Vietnamiens ; après cela, nous serons encore six millions de Cambodgiens".

Source : Ben Kiernan, professeur d’histoire à l’université Yale, est le fondateur et le directeur du Programme international sur le génocide au Cambodge. De lui, les Éditions Gallimard (!) ont publié "Le génocide au Cambodge 1975-1979. Race, idéologie et pouvoir" (traduction par Marie-France de Paloméra).