samedi 21 mai 2011

Inquiétante ignorance d'une majorité d'Européens sur la Shoah

“Les Européens ont déjà oublié la Shoah et maintenant les politiciens officialisent cet oubli” 


Six millions de Juifs, dont 1,5 million d'enfants, furent industriellement exterminés par les nazis et leurs bourreaux volontaires, mais 60 ans après on constate chez Européens "un inquiétant manque de connaissance de l'Holocauste".  Une enquête réalisée par le European Jewish Congress auprès de 3.233 Européens révèle que 2/3 des personnes interrogées âgées de moins de 45 ans ne savent pas que 6 millions de Juifs ont péri dans l'Holocauste.  Et seulement 1/3 savent qu'Adolf Eichmann "fut responsable de la logistique de la "solution finale" (Endlösung) et qu'il organisa notamment l'identification des victimes de l'extermination raciale et leur déportation vers les camps de concentration et d'extermination".  (Lire également: The new ‘D’s’ of European anti-Semitism,  Denis Mac Shane)

European Jewish Congress (EJC) President Dr. Moshe Kantor slammed Belgian Justice Minister Stefaan De Clerck for his comments about forgetting the Nazi period, especially due to the current ignorance of Europeans about the Holocaust.

A recent European Jewish Congress survey on Holocaust awareness, undertaken in several European countries demonstrated that there is a disturbing lack of knowledge about the Holocaust.

The survey asked five questions about the Holocaust and found that many European respondents were especially ignorant as to the basic facts of the Holocaust. Two thirds of respondents under-45 surveyed did not know that six million Jews died in the Holocaust.

Similar ignorance was displayed to the question, “Who was Adolf Eichmann?” Only around a third of those under 45 in Europe knew that Eichmann was the chief organizer behind the Nazi mass murder of Europe’s Jews. [...]

The poll was conducted by Toluna on behalf of the European Jewish Congress using 3,233 participants.

3 commentaires :

Anonyme a dit…

C'est bien la peine de leur casser les couilles trois fois par semaine au moins, depuis des années, avec des émissions de télé sur la Shoah, etc...

C'est peut-être bien l'intensité de ce bourrage de crâne forcé qui les décourage ?

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

* Entre surenchère mémorielle et oubli ...

Enseigner la mémoire signifie parler du passé, du présent et du futur.

C’est à partir des valeurs et des idéaux qui ont animé la vie de ses ancêtres qu’un groupe élabore son unité et assure sa continuité.

Et c'est bien là, le problème : quelle crédit accorder aujourd'hui à l'unité et à la continuité, dans un Occident qui a perdu ses valeurs et ses repères ?

Avons-nous réellement trouver les bons outils pédagogiques, et si oui, pourquoi restent-ils inefficaces et sans prise sur la mémoire collective ?

Mémoriser pour un groupe, c’est se constituer, au regard du présent qu’il vit, un ensemble de modèles et de leçons en vue de l’action. C’est donc une appropriation sélective d’évènements qui permet de tirer les leçons du passé.

Pourtant, ce processus de fabrication du passé semble s’être emballé avec la crainte de perte de traditions provoquée par la "crise" et la mondialisation. Henri Rousso parle même de frénésie commémorative, comme si notre époque manquait de confiance en elle-même". Ainsi, à partir des années 1980, on peut énumérer des commémorations aussi diverses que le millénaire capétien fêté en 1987, le bicentenaire de la Révolution française en 1989, le baptême de Clovis en 1996 !

Commémorer, c’est construire aussi une identité nationale collective. Les cérémonies commémoratives instituées par l’État sont destinées à rassembler le peuple et à inculquer des valeurs comme la morale du devoir ou la glorification de la liberté à travers une figure hautement symbolique, comme celle de Jean Moulin célébrée en décembre 1964.

Cette stratégie de la mémoire peut passer aussi par des oublis à des degrés divers : négation du génocide arménien en Turquie, occultation en France d’épisodes de la guerre d’Algérie comme le 17 octobre 1961, amalgame du souvenir en commémorant, par exemple, en un acte unique le Pétain de la Grande Guerre et de la Seconde Guerre mondiale.

Il y a toujours reconstruction du passé dans un but pédagogique. La volonté de de Gaulle de rassembler les Français dans une France unanimement résistante le pousse à refouler l’épisode de la collaboration.

Comme il l’écrit dans ses Mémoires de guerre : "Vichy fut toujours et demeure nul et non avenu".

Quand les Hommes qui ont fait l'Histoire, l'instrumentalisent insidieusement eux-mêmes, comment peut-on ensuite produire une Unité mémorielle et collective ?

C'est de fait, ouvrir un espace de polémique et de toutes les remises en causes possibles, source de division et donc de "rupture de transmission".

Si on voulait être cynique, je dirais qui'il ne faudrait pas que la Résistance, devint "résistance"
à la Mémoire ...

Eliker a dit…

Chacun retient ce qu'il veut ou ce qu'il peut de son histoire.

L'Europe a parfaitement le droit d'oublier qu'elle est le continent d'ou sont parties toutes les plus grandes catastrophes, toutes les pires atrocités. D'ailleurs, c'est grace a cette amnésie qu'elle s'autorise a donner des leçons de morale a toute la terre et tout particulierement a Israel.

Le Peuple juif et Israel, quant a eux, ont le devoir de ne jamais oublier ce qu'est l'Europe. Ils doivent rester bien conscients qu'aucune confiance ne doit jamais etre accordée a l'Europe et que -bien plus que n'importe quelle autre région, pays ou groupe terroriste- elle est et restera la source de tous les dangers pour nous et notre ennemi n°1.