mercredi 11 mai 2011

François Mitterrand, ami de Bousquet et dénonciateur du lobby juif

"Mitterrand, ami de Bousquet et dénonciateur du lobby juif, est la contrepartie de l'Europe réussie" (Jean-Claude Milner [1])

"Vous constatez là l'influence puissante et nocive du lobby juif en France"

A l'occasion des commémorations de l'élection de François Mitterrand à l'Élysée, il y a 30 ans, son amitié "diabolique" pour René Bousquet a été évoquée par Philippe Alexandreancien éditorialiste politique de RTL, dans Le Figaro (Les 7 erreurs de Mitterrand, article réservé aux abonnés) :

"Mais c'est surtout son amitié imperturbable pour René Bousquet, l'artisan de la rafle des Juifs au Vél' D'Hiv pour le compte des nazis, que Mitterrand va payer de la perte de ses derniers amis.  Et ses explications télévisées, à la fin de son règne, n'ont pas chassé le trouble dans son propre parti. [...] Bousquet [...] tué sur le pas de sa porte par un déséquilibré sans que l'on ne sache rien, jamais, de cet assassinat précipitamment escamoté."

Rappelons également les déclarations de François Mitterrand sur "l'influence puissante et nocive du lobby juif en France" et sur l'existence d'un "lobby sioniste": 

"Dans le Rapport Gabriel, vrais-faux mémoires à paraître début septembre chez Gallimard, l'écrivain raconte son ultime entrevue avec le défunt. La scène se passe à l'Elysée, le 17 mai 1995, quelques minutes avant que le Président ne transmette ses pouvoirs à son successeur, Jacques Chirac. Entre thé, confitures et discussion à bâtons rompus sur «la maladie des hommes d'Etat», Jean d'Ormesson aborde l'affaire Bousquet. L'automne précédent, le journaliste Pierre Péan a révélé que François Mitterrand a conservé jusqu'au soir de sa vie des relations d'amitié avec René Bousquet, ancien secrétaire général de la police de Vichy. «Beaucoup reprochent au Président les liens qui l'unissent à ce personnage qui a joué un rôle important dans la collaboration avec l'Allemagne hitlérienne, écrit Jean d'Ormesson. François Mitterrand m'écoute sans irritation apparente. Et il me regarde. "Vous constatez là, me dit-il, l'influence puissante et nocive du lobby juif en France. Il y a un grand silence.» [...]

Confirmant que d'Ormesson lui avait confié les propos de Mitterrand une semaine après que celui-ci les avait tenus, Jean Daniel, le directeur du Nouvel Observateur, assure que l'ancien président avait évoqué, «à plusieurs reprises» devant lui, «l'existence d'un lobby sioniste qu'il ne faisait nullement coïncider avec l'ensemble de la communauté juive». (Quand Mitterrand parlait du «lobby juif». Jean d'Ormesson révèle des propos tenus en 1995, Libération)

Libération rapporte également les propos du fils du président, Jean-Christophe Mitterrand: «Les lobbies juifs existent»



"Dans une interview accordée, hier, au quotidien Il Corriere della sera, le fils de l'ancien président assure que son père était «contre toute discrimination de race, de foi et même d'amitié». Mais il ajoute: «Je ne vois aucun accent antisémite dans la phrase attribuée à mon père ["] Je n'étais pas présent au déjeuner mais je ne trouve rien d'antisémite dans cette phrase et cela ne me surprend pas que mon père ait abordé la question des lobbies juifs. Pourquoi pas? Ils existent.» Selon lui, la politique moyen-orientale de l'ancien chef de l'Etat déplaisait à «certains lobbies juifs»: «Ils ont fait du combat contre Mitterrand leur fonds de commerce. Ils soutiennent les partis de droite en Israël et ensuite, grâce à leur appui, ils font des affaires.» Au passage, Jean-Christophe Mitterrand s'en prend au quotidien le Monde («toujours intellectuellement malhonnête envers mon père») qui a récemment titré: «Mitterrand et l'antisémitisme»: «Le Monde n'est pas seulement un journal, c'est la caisse de résonance de certains mondes. Qui sait, peut-être également d'un certain lobby juif»."


[1]  (Jean-Claude MilnerLes Penchants criminels de l'Europe démocratiqueVerdier, 2003, p. 75)

 Quant à Mme Mitterrand: Danièle Mitterrand soutient la création d'un tribunal anti-Israël

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