mardi 3 mai 2011

Elimination de jihadistes: la France condamne Israël mais félicite les US

"Le Hamas est une organisation terroriste – d’ailleurs reconnue comme telle par les Etats-Unis et l’Union européenne –, c'est-à-dire un ramassis d’assassins, et Cheikh Yassine était le “terroriste numéro 1” de cette organisation." (Claude Moniquet, Président de l’ESISC, 2004)

Quand Israël a éliminé en mars 2004 le cheik Ahmed Yassine, fondateur et chef spirituel du groupe terroriste palestinien Hamas et partisan des bombes humaines qui perpètrent des attentats suicide, Dominique de Villepin, qui était ministre des Affaires étrangères avait condamné Israël. Son homologue belge Louis Michel, avait "qualifié cet attentat [!] meurtrier [!] d'"inacceptable"" et de "source de grande préoccupation pour la continuation du processus de paix". Et tenez– vous bien : que des "actions extra-judiciaires de ce type ne peuvent être légitimées d'aucune manière".  L'Amérique avait soutenu Israël.

La France, comme d'autres pays européens (Autriche, Allemagne (le pays qui évidemment croule sous la culpabilité de la Shoah), Irlande, Italie, Pays Bas, Suède, UK) s'était courageusement abstenue lors d'un vote d'une résolution de la célèbre Commission des droits de l'homme de l'ONU, condamnant férocement Israël.

Apprenant l'élimination du terroriste saoudien Ossama Ben Laden, le son de cloche est diamétralement opposé.  Louis Michel, en profite pour attaquer à nouveau Israël, et approuve sans états d'âme l'élimination du terroriste:  "C’est une grande victoire politique pour Barack".

Quant à la France, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé évoque "le sentiment que justice a été faite".

Une belle démonstration de deux poids deux mesures et de suite dans les idées. 
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La mort de Cheikh Yassine est une bonne nouvelle du point de vue de la lutte anti-terroriste, par Claude Moniquet

De l’ONU au Vatican, en passant par la France, la Ligue arabe, le Kremlin et l’Union européenne (à la notable exception de l’Allemagne), le monde entier s’est répandu, hier, en émouvantes lamentations sur le décès de Cheikh Ahmed Yassine, guide idéologique du Hamas. Ainsi, pour Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU, “semblables actes sont contraires au droit international”, tandis que pour le Vatican, de tels actes ne peuvent se justifier “dans aucun Etat de droit”.

Pour un peu, devant tant de sympathies exprimées à l’heure de son grand passage, on pourrait confondre Cheikh Yassine avec un quelconque humaniste dont la perte serait irréparable pour l’humanité souffrante.

Devant tant d’hypocrisie, nous voudrions rétablir quelques faits simples.


Certes, nous comprenons – ou espérons – que la plupart des larmes versées hier sont des larmes de crocodiles, justifiées par le fait que les dirigeants de la planète craignent une nouvelle escalade au Proche-Orient. Mais le choix des mots, comme l’unanimisme qui s’est dégagé à l’occasion de la mort de Cheikh Yassine ont de quoi troubler. Voire choquer.

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1 commentaire :

Anonyme a dit…

de Villepin, la secrétaire général de l'Elysée quand les para françaises aidaient les génocidaires au Rwanda?