dimanche 6 février 2011

ONG belge compare la barbarie portugaise à l'israélienne ...

L'association Belgo-Palestinienne Wallonie-Bruxelles (ABP) ne recule dans sa passion anti-israélienne devant aucune bassesse, contre-vérité.  Elle est présidée par Pierre Galand, conseiller du recteur de l'Université libre de Bruxelles ... et fondateur de plusieurs "tribunaux" anti-israéliens, avec la participation enthousiaste de Stéphane Hessel.  Quelle que soit l'opinion qu'on ait de Hessel, il a de la culture - ce qui semble manquer au Belge dont voici un bel exemple. L'ABP publie un texte : Histoire des juifs du Portugal et raids nocturnes à Nabi Saleh, écrit par un savant, un certain Joseph Danah. Selon Danah, tels les Portugais du XVème siècle, abominables persécuteurs d'enfants juifs, aujourd'hui ce sont les Juifs israéliens qui sont les abominables persécuteurs d'enfants palestiniens:
 
"Attaquer les enfants et les jeunes est l’une des formes les plus perverses de punition collective. Au XVe siècle, le roi Manuel du Portugal [faux Manuel succède à son cousin germain Jean II - c'est pendant le règne de celui-ci que les faits se sont déroulés] a ordonné que le premier-né [faux] de près de deux mille familles juives soit banni vers l’île éloignée de São Tomé dans le but de punir collectivement les Juifs [la réalité est plus nuancée], qui refusaient de se convertir au christianisme à leur arrivée au Portugal depuis l’Espagne. Finalement, le Portugal a converti de force sa population juive, mais plus 2.000 enfants  [faux - plus haut ce sont "près de", ici ce sont "plus de"]  2.000 enfants ont été bannis sur le l’île.  [...] Les Portugais on banni des enfants juifs sur une île lointaine, Israël bannit les enfants palestiniens dans de lointaines prisons de béton."

L'historien Carsten L. Wilke traite ce sujet peu connu dans son livre, Histoire des Juifs Portugais, (p. 70), Chandeigne, 2007 :

"Pendant deux ans et demi, une grande partie des juifs vivant au Portugal fut asservie et placée dans des maisons de l'aristocratie.  Cette dégradation n'a peut-être pas entraîné la perte totale de leur personnalité juridique, mais elle fit perdre aux parents le droit sur leurs enfants en dessous de huit ans, qui leur furent arrachés par ordre royal et baptisés. [...] 

Dom João II [règne entre 1481 et 1495 - portrait ci-dessus] avait donné ces enfants esclaves en cadeau au capitaine Álvaro de Caminha, seigneur de l'île africaine de São Tomé.  Lors de son deuxième voyage en octobre 1493, Christophe Colomb croisa en mer les navires où se trouvaient ces jeunes déportés, qui devaient peupler la colonie.  Les sources juives affirment que ces enfants succombèrent pour la plupart: les uns au cours du trajet, les autres à cause du climat de l'île tropicale.  Cependant le chroniqueur Valentim Fernandes rapporte les propos d'un marin qu'il a rencontré en 1506, lequel affirmait que sur deux mille enfants déportés, six cents étaient encore en vie. Nous savons par ailleurs que Caminha leur a donné, dans son testament de 1499, des fermes, du bétail et des esclaves noirs amenés du continent africain et qu'il a ainsi réussi à établir à peu de frais l'a première économie sucrière des Tropiques.  Fernandes ajoute que "de celles [des juives] qu'on a mariées à des hommes blancs, peu en ont eu des enfants; les blanches enfantent beaucoup mieux des noirs et pareillement les noires des hommes blancs".  A en croire l'affirmation du Néerlandais Gaspar Barlaeus, au XVIIe siècle, la plupart des insulaires étaient encore issus de cette politique de peuplement."

L'observation de Valentim Fernandes fait état crûment de la peur européenne de la perte de la pureté de la race.

4 commentaires :

honorable a dit…

Il y a exactement 5 ans, en France: Ilan Halimi était outrageusement torturé par des antisémites. Il a été trouvé nu attaché à un arbre. Il est mort en chemin vers l’hôpital.

http://www.youtube.com/watch?v=AlikL0ANpHc

Les insinuations malveillantes et diffamatoires d’Amir Khadir (1), combinées à plusieurs autres facteurs, comme des incitations humoristiques à la Dieudonné, des accusations de « double allégeance » faites par certaines personnes haut placées envers des membres importants de la communauté juive, etc., pourraient mener jusque là des esprits influençables et déséquilibrés. Ces mêmes esprits, en France, avaient eu la tête tellement remplie du mythe du pseudo « communautarisme » de la communauté juive française, et du mythe du juif argenté, qu’ils s’attendaient à ce que la « synagogue » paie une rançon faramineuse pour retrouver Halimi vivant.

Il ne faut pas avoir peur de le dire: une suite de diffamations, exagérations et mépris envers Israel peuvent à la longue créer une atmosphère toxique avec conséquences parfois douloureuses.

Je ne fais que reprendre ici les thèmes développés par Robert S. Wistrich dans les chapitres 8 (Frenchmen, Arabs, Jews) et 9 (Liberté, Egalité, Antisémitisme) de son excellent livre intitulé "A lethal obsession; anti-semitism from antiquity to the Global Jihad" (Random House, 2010, 1184 pages), livre chaudement recommandé par Jean Ouellette, qui est professeur à la retraite de l'université de Montréal, et qui a servi récemment dans un comité national sur l'antisémitisme.

Notamment, Wistrich note en page 291:

"Communitarianism has become the stigmatizing label (...) Yet in reality, most French Jews (like their American coreligionistes) are far more individualist than communitarian."

A ceux qui préfèrent une vidéo alternative, voici l'opinion de Nicolas Sarkozy:

http://www.youtube.com/watch?v=GQbdyFrvMC0&feature=related

Nicolas Sarkozy affirme, devant ce qui semble être les députés français:

"La vérité, c'est que lors des perquisitions, ont été découverts des documents de soutien au comité de bienveillance et de secours palestinien ainsi que des prescriptions de caractère salafite. Je le dis pour que chacun en soit informé, et on ne peut pas d'un côté avoir l'exigence de la vérité et de l'autre ne pas donner des informations quelles que soient par ailleurs la procédure, le juge et l'instruction."

(1) Khadir (un député québécois considéré comme "le plus populaire qu Québec") prétend que c'est la faute d'Israel si l'Egypte n'est pas en voie vers la démocratie. Donc, les propos de Khadir sont diffamatoires: ils portent atteinte à la réputation d'Israel par des paroles ou des écrits non fondés, mensongers (c'est la définition textuelle du Larousse 2000).

"Parler de liberté n'a de sens qu'à condition que ce soit la liberté de dire aux gens ce qu'ils n'ont pas envie d'entendre." George Orwell

Rudi a dit…

Est-ce que ce fut Bernard Lewis qui avait décrit comment les soldats ottomans jetaient des bébés juifs en l'aire et les attrapaient avec leurs lances? L'ABP devrait relire les classiques sur l'Islam, "religion de paix"

Crabillou a dit…

A Rudi...
Tout au long de l'Histoire on trouve des actes de cruauté inqualifiables...Le summum sans doute fut la Shoah, véritable extermination organisée envers le peuple juif, les Tziganes, et des minorités sociales, tels les handicapés et les homosexuels.
Alors oui, des soldats ottomans ont comme vous le dites embroché des bambins juifs sur leurs lances...
"Islam religion de Paix", comme la religion catholique qui laissa massacrer de 4 à 5 millions d'amérindiens par les conquistadors espagnols...
Pas plus les catholiques que les musulmans ne sont coupables de ces crimes, ce sont les hommes et eux seuls qui se livrent aux atrocités...Les religions ou les idéologies ne sont que des voiles qui masquent leur bassesse.
Alain Driessens.

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Communier et excommunier : telles sont les deux fonctions antagonistes du lien religieux, qui lutte contre l'isolement et broie les rébellions. Ce broyage collectif se retrouve dans toutes les guerres, dont certaines sont dites « de religion » : le concept date du XIXe siècle agnostique, car il suppose que deux doctrines adverses soient tenues pour égales. Auparavant, on avait les guerres de la vérité contre l'erreur, de la « vraie foi » contre la « religion prétendue réformée », des disciples du Prophète contre les Infidèles ...

La religion et la politique ont des aspirations et des vocations communes. Toutes les deux tentent de relier les hommes, de les rassembler autour de projets communs ou de visions du monde communes. Elles peuvent être toute les deux, dans leur champ, des antidotes à la croissance de l'individualisme. Pourtant si elles ont des objectifs communs, ces deux sphères ne relèvent pas du même pouvoir ; la religion appartient au domaine spirituel, elle régit les rapports entre les hommes et Dieu, tandis que la politique relève du pouvoir temporel, de l'organisation de la société terrestre. La séparation progressive des sphères politiques et religieuses a abouti à une nette séparation dans le monde contemporain développé. La collusion entre religion et politique est toujours très forte dans une grande partie du monde.

La religion a été décrédibilisée par la philosophie (Marx, Nietzsche) et surtout la science. Si avant le politique dérivait du religieux, c'est presque le contraire de nos jours. Ainsi, les fondements de la démocratie politique tels que la tolérance, l'ouverture, ou le respect des minorités, infusent le pouvoir religieux qui doit s'adapter aux exigences du monde moderne ou tout au moins se justifier sur ses positions peu en phase avec la modernité (l'avortement, la contraception).

L'idéal politique de démocratie contrecarre directement la hiérarchie interne de l'Eglise qui apparaît archaïque. L'égalité démocratique heurte directement cette hiérarchie rigide où toute prise de position dissonante est immédiatement condamnée. Cette structure non démocratique de l'Eglise romaine s'explique qu'elle est fondée sur une Vérité révélée qui ne peut être discutée. En somme l'évolution politique vers plus de liberté et d'égalité fait apparaître l'Eglise comme dépassée et la relègue au second plan.

Quand à l'islam, pas besoin de longs commentaires !