mardi 29 septembre 2009

René Dumont, écologie et appel à "régénérer la race"

"Bien que, surtout, ce "pacifiste intégral" ait pendant les heures les plus sombres de notre histoire (!) poussé son engagement jusqu’à inonder d’articles le grand hebdomadaire fasciste rural La Terre française, actif soutien de la Révolution nationale et dont le rédacteur en chef, le Cagoulard André Bettencourt, prêchait l’union du christianisme et du nazisme et appelait au châtiment des juifs et des grands maçons. Dumont lui-même émaillait ses articles de considérations politiques, n’hésitant pas à citer l’agriculture nazie en modèle et à exhorter les paysans à faire des enfants [!] pour "régénérer la race". Ce n’est évidemment pas cela (!) que RIVAROL reprochera (!!) au défunt, mais on a la mémoire courte chez les Verts…"

Source: "Bizarre… Vous avez dit : bizarre ?" de Richard Zrehen
Texte repris du blog de l'auteur

"Dans Rivarol (!) du 11 septembre (!!) 2009, on peut lire ceci dans la "Chronique de l’art… ou du béton ?" de Claude Lorne :

"A propos de la Mairie de Paris, Claude Contassot [1] et son groupe écolo ont demandé, à l’occasion de l’anniversaire de la mort, le 8 août 2001, de l’agronome René Dumont, de donner son nom à la "coulée verte" du XIIe arrondissement. Vœu adopté à l’unanimité par le Conseil de Paris bien que le Jardin tropical [2] y soit déjà dédié à ce père du "développement durable", premier candidat écologiste à une élection présidentielle, celle de 1974…"
***
"René Dumont [a été] élevé dans une famille de républicains laïques militants, dont l’ascension sociale correspond parfaitement à l’idéal de la méritocratie. Cet univers familial explique sans doute certains traits caractéristiques qui suivront le personnage tout au long de sa vie : un grand sens moral et une austérité de vie, le goût de la liberté et de l’indépendance, le respect et l’importance accordés à la "valeur travail". Le "style" René Dumont est empreint d’une grande dimension éthique : l’homme qui, selon les témoignages recueillis, ne supporte ni la corruption ni la paresse, apparaît effectivement comme un travailleur acharné et un moralisateur. Par ailleurs, le futur agronome a toujours été en contact avec l’agriculture : dès son plus jeune âge, il participe aux travaux agricoles lorsque, chaque été, il part "en vacances" à la ferme de son grand-père et de ses deux oncles à Rubécourt près de Sedan…" [3].
***
... Bien que, surtout, ce "pacifiste intégral" ait pendant les heures les plus sombres de notre histoire (!) poussé son engagement jusqu’à inonder d’articles le grand hebdomadaire fasciste rural La Terre française, actif soutien de la Révolution nationale et dont le rédacteur en chef, le Cagoulard André Bettencourt, prêchait l’union du christianisme et du nazisme et appelait au châtiment des juifs et des grands maçons. Dumont lui-même émaillait ses articles de considérations politiques, n’hésitant pas à citer l’agriculture nazie en modèle et à exhorter les paysans à faire des enfants [!] pour "régénérer la race".

Ce n’est évidemment pas cela (!) que RIVAROL reprochera (!!) au défunt, mais on a la mémoire courte chez les Verts…
***
La Terre française "[… publication de propagande, soutenait la Révolution nationale de Philippe Pétain, militait pour le retour forcé des citadins à la terre et pour le corporatisme agricole. Les éditoriaux d’André Bettencourt (alors responsable français de la Propaganda Staffel, aujourd’hui actionnaire de référence de L’Oréal [4] et de Nestlé) prêchaient l’union du Christianisme et du Nazisme et appelaient au châtiment des juifs et des francs-maçons. René Dumont émaillait ses articles de considérations politiques. Il citait l’agriculture nazie en modèle, invitait à s’unir derrière "le Maréchal", et exhortait les paysans à faire des enfants pour régénérer la race et disposer d’une main d’œuvre abondante [!!]" [5]."

Lire la suite du billet de Richard Zrehen ICI

Notes:

[1] L’annuaire des Elus parisiens de la mairie de Paris ne connaît pas de Claude Contassot. En revanche, elle liste M. Yves Contassot, élu du XIIIe arrt., maire-adjoint.
http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?actorlastname=contassot&portal_component=15&page_id=1&elected_official_directory_id=51345&search_name=Afficher%20les%20resultats
[2] Le jardin d'agronomie tropicale René Dumont est situé à l'extrémité nord-est du bois de Vincennes. "Ce jardin de 4 hectares et demi, inauguré en 1907 par l'exposition coloniale, a été racheté par la Mairie de Paris en mai 2003. Ouvert au public depuis le mois d'avril 2006, il abrite le Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD)".
http://www.paris.fr/portail/Parcs/Portal.lut?page_id=5596&document_type_id=5&document_id=10127&portlet_id=11954
[3] Wilfrid Séjeau "
René Dumont agronome", Ruralia, 2004-15, mis en ligne le 1 juillet 2008. [4] Entré au début 1943 dans la Résistance, au sein du Rassemblement national des prisonniers de guerre, André Bettencourt recevra à la Libération la Croix de guerre 1939-1945, la rosette de la Résistance et la Croix de chevalier de la Légion d'honneur. Après avoir témoigné (ainsi que François Mitterrand, lui aussi membre de la Cagoule, qu’il avait aidé à gagner l’Angleterre en 1943) en faveur d’Eugène Schueller, fondateur de l’Oréal et principal financier de la Cagoule, contribuant ainsi à lui éviter l’épuration, il intègrera la direction de l'entreprise et épousera la fille du fondateur, Liliane, le 8 juin 1950.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Bettencourt
– La Cagoule : surnom de l'"Organisation secrète d'action révolutionnaire nationale" (OSARN, vite devenue OSAR après l’abandon de la référence nationale…) fondée en 1935 par des dissidents de L’Action française menés par Eugène Deloncle. Ce mouvement terroriste – plusieurs assassinats politiques sont à son actif –, de tendance fasciste – anti-communiste, antisémite et anti-républicain – est aussi très anti-allemand, ce qui finira par jeter plusieurs de ses membres dans les bras de la Résistance… L’OSAR sera officiellement démantelée en novembre 1938 par le ministre de l'intérieur Marx Dormoy – qui sera assassiné en 1941 par d’anciens Cagoulards. D’après La Cagoule, Wikipedia.org
[5]
René Dumont, pacifiste, fasciste et tiers-mondiste, est mort par Réseau Voltaire, 8 août.

3 commentaires :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

L'écologie : pour une culture du paradoxe !

La Ville de Paris entretient aujourd’hui près de 1 300 plaques commémoratives. Un peu plus de 1 000 plaques sont liées aux événements de la Seconde Guerre mondiale ; presque 300 plaques rappellent des personnages ou des faits marquants tant au plan culturel qu’historique.

Les demandes sont présentées soit par un élu ou un groupe d’élus, sous la forme de vœux adopté en Conseil de Paris ou en Conseil d’arrondissement, soit par une personne physique ou morale : parents proches ou associations pour un hommage à une personne ayant accompli une action ou afin d’évoquer le lieu où un Résistant a été tué durant la semaine de l’insurrection et de la Libération de Paris (18 – 26 août 1944).

Des hommages sont aussi rendus à des organisations de la Résistance, à des associations ou à des fondations.

L’hommage ne peut être rendu qu’après l’écoulement d’un délai de 10 ans à compter du décès de la personnalité à honorer ou de la date de l’événement à commémorer. Cependant, dans le cas de personnalités ou d’évènement d’une notoriété ou d’une importance exceptionnelles, ce délai peut être réduit par une décision motivée du Conseil de Paris.

Au cours de la mandature 2001-2008, 84 hommages publics ont été adoptés par le Conseil de Paris concernant :

- des Résistants (Léo Hamon, Albert Ouzoulias, Jean-Pierre Levy…)
- des écrivains Résistants (Gabriel Peri, Robert Desnos…)
- des hommes politiques (Emile Combes Aristide Briand, Edgar Faure…)
- des journalistes (Bernard Lazare, Anna Politkovskaya…)

* - des chercheurs et universitaires (René Dumont, Marie Curie…)

- des écrivains (André Breton, Marguerite Duras, Max Aub…)
- des cinéastes (François Truffaut)
- des sculpteurs (Alfred Boucher)
- des événements (17 octobre 1961, création de la brigade des sapeurs pompiers de Paris…)
- des lieux de souvenir (QG du Colonel Rol Tanguy, camp de travail du quai Panhard et Levassor…)
- des structures à caractère éducatif, social ou caritatif (Association des jeunes sourds.

* L’hommage aux enfants juifs morts en déportation.

Par délibération en date des 24 et 25 septembre 2001, le Conseil de Paris a décidé solennellement de rendre un hommage particulier aux 11 000 enfants juifs des écoles parisiennes, morts en déportation.

A ce jour, ce sont 6 403 enfants dont le souvenir est nominativement rappelé sur 332 plaques commémoratives réparties sur les établissements scolaires de la capitale.

Grâce au travail des associations qui dressent, école par école, la liste des enfants déportés, la Ville appose des plaques sur la façade et dans le hall des établissements, principalement des maternelles et des primaires, où ces enfants étaient élèves. Les noms des jeunes victimes sont gravés sur chaque plaque située à l’intérieur des établissements.

Ces associations effectuent un travail considérable de recherches longues et minutieuses dans les archives des établissements scolaires, en étroite collaboration avec des enseignants de chaque arrondissement, en lien avec les déportés rescapés ou les enfants sauvés et par recoupement avec l’ouvrage de Serge Klarsfeld.

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

La Ville de Paris, quant à elle, soutient et accompagne les démarches entreprises et les opérations à réaliser, tout en respectant l’indépendance des travaux de recherche des Associations pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés (A.M.E.J.D.).

Cependant, un certain nombre d’enfants ont été déportés avant l’âge de leur scolarisation.

La Ville de Paris a donc décidé d’aider les associations souhaitant implanter une stèle ou une plaque en mémoire des enfants non scolarisés ou qui n’ont pu être rattachés à aucune école, morts en déportation.

Ces plaques ont été apposées aussi dans les parcs et jardins publics interdits aux Juifs aux termes de la réglementation antisémite du Gouvernement de Vichy.

Dans les squares du Temple (Paris 3), Villemin (Paris 10e), Léon Serpolet (Paris 18e) et Edouard Vaillant (Paris 20e), le nom de ces enfants est gravé, accompagné de ce texte court :

" Passant, lis leur nom ; ta mémoire est leur unique sépulture ".

La campagne d’hommage se poursuit, d’autres plaques seront apposées dans les mois prochains et les années à venir ...

NOEL a dit…

Président du Conseil National pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés (organisme fédérant toutes les AMEJD )Je tiens à témoigner et à remercier la mairie de Paris ainsi que tous les Maires d'Arrt ainsi que le Rectorat et tous les chefs d'établissement scolaire pour l'aide et le soutien dans le "travail" mémoriel qu'effectue nos associations depuis plus d'une décennie.Avec l'expression de toute notre gratitude. Noël Veg
noel;veg@orange.fr