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samedi 12 juillet 2014

Faut-il écouter Marek Halter ou Avraham Yeshoshua?

Gilles-William Goldnadel a répondu à Marek Halter qui a publié dans Le Monde une épître aux Juifs, qui sont en danger en France, dans laquelle il leur indiquait que quitter la France n'est pas la bonne solution. Faut-il écouter l'hyper médiatique et sentimental Marek Halter ou le grand écrivain israélien Avraham Yeshoshua? Jake Wallis Simons rapporte qu'au mois de mai, lors du dernier Festival international des écrivains de Jérusalem, A.B. Yeshoshua a répété son point de vue: que vivre hors d'Israël est "a very deep failure of the Jewish people".
La haine quotidienne, rance, anti judaïque,
obsessionnelle, pathologique, violente,
impunie, ne faisant l'objet d'aucune contestation
intellectuelle ou politique, d'une très
grande partie de la société palestinienne.

Blognadel: Mon cher Marek, nous sommes suffisamment amis pour nous dire les choses avec franchise mais sans acrimonie.

Tu as cru devoir, le mois dernier, publier dans Le Monde une épître à tes frères juifs en danger dans laquelle tu leur indiquais en substance que quitter la France n'était pas la bonne solution.
À mon tour de leur dire -et de te dire- que je ne saurais cautionner ni le fond ni la forme de ta missive.

Question tout d'abord du choix du vecteur pour nos lecteurs: pardon de te le dire, mon cher Marek, mais je préfère, pour tenter de porter conseil aux citoyens juifs dans le désarroi, opter pour le principal hebdomadaire de leur communauté plutôt que pour un quotidien dont l'empathie à leur égard ou à celle de l'État d'Israël ne m'a jamais particulièrement frappé.  C'est d'ailleurs une douteuse spécialité que de choisir ce journal pour faire la leçon aux juifs.

J'ai toujours sur le cœur cet appel de J Call dans Le Monde comme dans Libération dans lequel, les responsables évoquaient exclusivement «une faute morale» d'Israël dans l'impasse israélo-palestinienne. Comme si les lecteurs de ces deux quotidiens n'avaient pas suffisamment l'habitude d'une condamnation aussi sélective…

Ces derniers jours, Mme Hélène Sallon du Monde a cru devoir relever un déchaînement sur la toile israélienne des passions anti arabes. J'aurais trouvé un tel article autrement plus édifiant, s'il m'avait été donné de lire ces 30 dernières années dans les mêmes colonnes, un seul article décrivant la haine quotidienne, rance, anti judaïque, obsessionnelle, pathologique, violente, impunie, ne faisant l'objet d'aucune contestation intellectuelle ou politique, d'une très grande partie de la société palestinienne.

Sur le fond, mon cher Marek, et quitte à me répéter ad nauseam, je puis difficilement admettre que tu puisses renvoyer dos à dos la vieille haine d'extrême droite et celle de l'islamisme, sur fond de passivité de l'extrême gauche. Tu sais bien que depuis 1945, seule la seconde a fait verser le sang juif dans les rues Copernic, des rosiers, de Toulouse et de Bordeaux. Admettre une équivalence entre les deux revient à relativiser, à diluer le terrorisme infernal dans le bouillon de l'antisémitisme réchauffé.  SUITE.

mercredi 9 octobre 2013

JCALL/CCLJ belge: Prix Nobel juifs où est donc "la victoire de la diaspora sur Israël"????

Campagne pour le boycotte d'Israël
menée par Pierre Galand
Après avoir déclaré hier que l'octroi du Nobel de Physique à trois scientifiques juifs: François Englert, Randy Schekman et James Rothman qui ne vivent pas en Israël était "Dans une perspective judéo-juive ... une victoire [!] de la diaspora [!] sur Israël [!] qui voyait, bien avant l’annonce finale, le prix Nobel de médecine remporté par Howard Cedar et Aaron Razin de l’Université hébraïque de Jérusalem", Véronique Lemberg du JCALL/CCLJ (Centre Communautaire Laïc Juif belge francophone) a écrit un nouvel article. Cette fois-ci elle s'emporte contre le boycotteurs et les boycotteuses d'Israël. En oubliant de rappeler que la figure de proue du mouvement BDS en Belgique est Pierre Galand de l'ULB, président de l'Association Belgo-Palestinienne Wallonie-Bruxelles, grand timonier du Tribunal Russell sur la Palestine, grand copain de l'égérie du CCLJ, la baronne Simone Susskind avec qui il tape sur des casseroles pour "réveiller l'UE" sur les crimes d'Israël, état voyou etc etc.

Par ailleurs, un lecteur nous a demandé de rappeler ceci:
"Alors que le Prix Nobel de physique est Belge, rescapé des camps, prof à Tel-Aviv, il serait bon de rappeler plusieurs choses : 
- ce cercle étudiant BDS anti-Israel à l'ULB:
http://www.lesoir.be/253101/article/actualite/belgique/2013-05-31/boycott-des-unifs-d-israel-depassionnons-debat
- les manoeuvres de la FEF (Fédération des Etudiants Francophones) pour boycotter les universités israéliennes:

mardi 8 octobre 2013

JCall belge: les Prix Nobels juifs sont "une victoire de la diaspora sur Israël"

Le Roi tweete: François Englert, "Grand honneur pour notre pays!"

Alors que toute la Belgique se réjouit que le prix Nobel de Physique a été décerné au Professeur François Englert, de l'ULB qui est Juif et rescapé de la Shoah, les Juifs belges francophones (représentés par le CCLJ/JCALL) se distinguent une fois de plus en profitant de l'occasion pour se livrer avec une incroyable arrogance à une nouvelle tirade anti-israélienne. (Le Roi félicite chaleureusement François Englert, Prix Nobel de Physique).

En effet, Véronique Lemberg écrit ceci sur le blog du CCLJ: Encore des Juifs au prix Nobel! Et alors?  (extrait):

"Nous sommes évidemment [!] heureux [!] que des Juifs comme François Englert, Randy Schekman et James Rothman aient remporté cette prestigieuse distinction scientifique mais l’essentiel [!] se situe dans les découvertes qu’ils ont faites ainsi que les progrès qu’elles vont permettre de réaliser.

Dans une perspective judéo-juive [!], on ne peut s’empêcher [!] de considérer ces trois récompenses [!] comme une victoire [!] de la diaspora [!] sur Israël [!] qui voyait, bien avant l’annonce finale, le prix Nobel de médecine remporté par Howard Cedar et Aaron Razin de l’Université hébraïque de Jérusalem. Une petite consolation pour Israël: François Englert a également enseigné à l’École de Physique et d’Astronomie de l’Université de Tel-Aviv."

Réaction de Joods Actueel (flamands) qui félicite le Professeur Englert: - Joodse gemeenschap in ons land feliciteert Nobelprijswinnaar Francois Englert

Titres de la presse belge:
Le Roi félicite chaleureusement François Englert, Prix Nobel de Physique
Boson, avec « b » comme belge
François Englert, Nobel de Physique, rend hommage à Robert Brout
Le Belge François Englert prix Nobel de physique
- Consécration pour François Englert, Prix Nobel belge de physique 2013

mercredi 24 avril 2013

Guy Millière interviewé par Jean Robin sur 'L’Etat à l’étoile jaune'

Enquête et DébatGuy Millière publie un nouveau livre, sur l’Etat d’Israël cette fois, intitulé L’Etat à l’étoile jauneque nous annoncions ici. Dans l’interview qu’il nous a accordée, il aborde les questions du sionisme, de Bernard-Henri Lévy, du rabbin Bernheim, du dîner annuel du CRIF, du leadership de la communauté juive et de bien d’autres sujets. Voici la vidéo de l’interview, suivie des questions que nous [Jean Robin] lui avons posées.
Guy Millière interviewé par Jean Robin - vidéo
1. Pourquoi avez-vous écrit ce livre maintenant et quel est son thème?
2. Pourquoi cette couverture avec les symboles de l’islam, du communisme, du christianisme et du nazisme qui viennent s’empaler au cœur de la croix de David?
3. Dans son dernier livre qui vient de sortir, Un monde qui s’embrase, Laurent Arthur du Plessis explique que "Israël est la terre d’une seule bombe. C’est-à-dire qu’elle n’a pas le droit de subir une seule bombe atomique sur son territoire en ce sens que vu son exiguïté (22 000 km²), la première sera la dernière". Ce fait-là est rarement rappelé pour expliquer la situation de tension particulière dans laquelle se trouve les Israéliens, et qui pourrait paraître vu de loin comme de la paranoïa. Les Israéliens sont-ils paranoïaques selon vous?
4. Je vous cite: ”Le peuple juif israélien reconnaît l’antisémitisme, même quand on l’appelle «anti-sionisme». Il sait que l’heure n’est plus au sionisme, parce qu’Israël existe et n’est plus un projet ou un vœu, mais une réalité” . Voilà des années que je dis ça partout dans les milieux juifs que je fréquente, j’ai essayé de convaincre Me Goldnadel, en vain, je l’ai écrit dans Actualité juive en 2008, vous êtes le premier intellectuel pro-israélien à ma connaissance à reprendre cette idée, bravo mais pourquoi selon vous tant d’intellectuels et de politiques sont encore attaché au terme de sionisme, qui délégitimise Israël?

samedi 22 septembre 2012

Un dirigeant de Shariah4Belgium a travaillé dans un cabinet ministériel

Le dirigeant bruxellois du groupe islamiste radical Shariah4Belgium a travaillé un temps en 2005 au cabinet de Fientje Moerman (Open Vld), sans toutefois dépasser la période d'essai, rapporte samedi Het Laatste Nieuws.  Kamal Afettat, qui se fait appeler désormais Abu Abdullah, a été jugé trop obstiné, notamment parce qu'il refusait de recevoir des ordres d'une supérieure parce que c'était une femme.  Het Laatste Nieuws a mené l'enquête sur plusieurs figures de Shariah4Belgium, qui compterait 400 à 500 partisans actifs. 7sur7
______
Ajouté à 16:46.  Un lecteur nous adresse ce commentaire: "L'expression "l'agité du bocal" a été empruntée par notre ami Ouri W. à ... Céline! Voilà de bien étranges références pour un journaliste juif de gauche...".  

Curieusement, le CCLJ/JCALL semble trouver une équivalence entre les membres de Sharia4Belgium et les intégristes juifs. En effet c'est le parallèle que dresse le bien inspiré et facétieux Ouri Wesoly qui traite les membres du groupe islamiste d'"agités du bocal". Et visiblement les Juifs belges francophones ne trouvent rien à redire au sujet de cette prose insultante:

vendredi 14 septembre 2012

JCall/CCLJ accuse un Juif d'être à l'origine du film anti-islam puis se rétracte

Le Centre Communautaire Laïc Juif belge francophone CCLJ/JCall a publié un texte épouvantable de leur plume vedette, Ouri Wesoly. Le CCLJ s'est une fois de plus distingué dans cette affaire aux conséquences dramatiques qui a déjà provoqué plusieurs morts et de nombreux blessés. Ce qui est épouvantable c'est que le CCLJ/JCALL belge, enferré dans ses certitudes et sûr de représenter le "camp du bien" et ayant le désir de proclamer en toutes circonstances haut et fort sa vertu, a cru ce que la presse véhiculait pour lancer ses invectives contre des Juifs "pas comme il faut". Les organisations juives françaises, suisses, flamandes, américaines ne sont évidemment pas tombées dans le panneau.  Le CCLJ (soit Ouri Wesoly toujours satisfait de lui-même) a dû se rétracter en imputant surtout la faute aux autres... Ouri Wesoly oublie également de rappeler que dans les pays occidentaux ou vivent des Chrétiens et des Juifs il n'y a aucun problème de coexistence et que personne ne tue personne.

Offense à l'islam: "Rare moment d’œcuménisme ! Voici que, l’espace d’un film, les extrémistes des trois religions monothéistes agissent en commun [faux c'est ne affaire de deux religions monothéistes connues pour leur hostilité au judaïsme): un Juif [faux - il s'agirait de Chrétiens coptes]provoque, un chrétien l’encourage et un musulman réagit en tuant [vrai, le musulman va tuer]. Des rôles interchangeables pour un même but: semer la haine entre leurs communautés respectives.

N’est-ce pas ignoble? Des islamistes ont assassiné des Américains innocents, dont l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye pour «offense à l’islam»!

N’est-ce pas abject? Sam Bacile, un Israélo-américain, a réalisé un film empli d’insultes ignominieuses contre Mahomet, prophète de l’islam!

N’est-ce pas répugnant ? Ce film a été soutenu par Terry Jones, ce « pasteur » dont la principale activité religieuse semble être de brûler des exemplaires du Coran !

Oui, mais lequel est le pire ? Qui est le principal coupable ? Bacile, qui a écrit, produit et réalisé L'Innocence des musulmans, qu’il présente comme «un film politique et non religieux»?

Moyennant quoi, il décrit, deux heures durant [faux - il s'agit simplement d'une vidéo de quelques minutes], Mahomet comme un pitre, coureur de jupons et pédophile, qui s’est emparé de la Mecque grâce à son gang de voyous et de tueurs. Preuve à ses yeux que «l'islam est un cancer». [...] Le reste est dans la même veine!


vendredi 4 mai 2012

Graves désaccords entre Juifs belges francophones et flamands

Le journal américain Jewish Telegraphic Agency (JTA) s'est penché sur les profondes différences et divisions entre les communautés juives belges qui se déclinent sur des bases linguistiques et qui reflètent également les divisions politiques et culturelles qui traversent le pays. Nous avons traduit et adapté des passages de l'article de Cnaan Liphshiz (In Belgium, national rupture spreads to Jews):

Une rupture s'est produite récemment entre les Juifs belges néerlandophones et francophones, chaque communauté comptant environ 20.000 membres. Elle a mis au grand jour de profondes divergences idéologiques entre les deux communautés, en particulier sur Israël.

En mars la Belgique voté en faveur d’une commission d’enquête en Cisjordanie au Conseil des Droits de l’homme à l’ONU. La Belgique fut le seul pays de l'Union européenne avec l'Autriche à adhérer à cette initiative. [Note: à l'instar de la communauté flamande, Oskar Deutsch, le président de la communauté juive autrichienne (bien plus petite car ne comptant qu'environ 8.000 membres), avait sévèrement critiqué la décision de son pays. On remarquera également que le Dr. R. Trau, Président du B’nai B’rith Anvers, a adressé une lettre de protestation au ministre des Affaires étrangères Didier Reynders déplorant l'acharnement anti-israélien de la diplomatie belge - ce ne fut pas le cas du B’nai B’rith Bruxelles.]

Les communautés juives flamande et francophone ont pendant longtemps approché les autorités fédérales ensemble. Mais sur le vote sur l'ONU, les deux communautés se sont dissociées.

Le Forum des organisations juives (FJO) qui représente la communauté flamande, après avoir rencontré la ministre de la Justice, fait savoir par un communiqué que "la communauté juive a été choquée et consternée" par le vote.

En revanche, les Juifs de langue française, représentés par le CCOJB, n'ont pas condamné le vote de la Belgique. Au lieu de cela, le président du CCOJB qui a été reçu par un fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères déclare que les relations belgo-israéliennes sont "chaleureuses et franches". Et ajoute que le ministère "regrette que certains exploitent des critiques belges à l’encontre d’aspects ponctuels de la politique israélienne pour importer le conflit en Belgique et au travers d’amalgames participer au développement de l’antisémitisme".

"La réunion au ministère des Affaires étrangères se serait déroulée différemment si nous avions été invités", a déclaré Eli Ringer, président honoraire du Forum basé à Anvers, à la JTA. Il a noté que le CCOJB, l'organisation représentant les francophones, a récemment accueilli un membre de JCall, un groupe de gauche juive qui se décrit comme pro-israélien, mais qui est également critique du gouvernement israélien. JCall s'est inspiré de JStreet aux Etats-Unis.  "J'espère que nous pourrons à l'avenir parler d'une seule voix au niveau fédéral", a ajouté Ringer.

samedi 3 mars 2012

L'échec de JCALL

"Malgré mes opinions libérales j'ai été a pris pour quelqu'un de droite, de favorable aux implantations etc."

A l'occasion de la 12ème édition de la conférence annuelle de l'université d'Herzliya, Claude Kandiyoti a accordé un entretien le 31 janvier à IDC Radio. (Voir également: Belgique: CCOJB/JCALL, même combat?).  Pour JCALL qui escomptait engranger des succès, le bilan n'est décidément pas très reluisant, surtout lorsqu'un de ses représentants est pris dans une université belge par d'éminents spécialistes pour quelqu'un de l'ultra-droite et fidèle soutien des "colons"... On notera que M. Kandiyoti semble intervenir au nom du CCOJB et de JCALL.

Nous avons transcrit et traduit un extrait:

"Je donne des conférences partout dans les universités belges en tant que représentant du CCOJB (Comité de coordination des organisations juives de Belgique). 

Il y a un mois environ j'ai participé à une conférence organisée par le département des Relations internationales [d'une université dont le nom n'est pas communiqué] à laquelle ont pris part d'éminents spécialistes du Moyen-Orient - éminents cela s'entend dans le cadre de la Belgique.  La discussion fut rude.  Israël fut critiqué.  Ce fut une discussion très dure.  Malgré mes opinions libérales [dans le sens de progressistes] j'ai été a pris pour quelqu'un de droite, de favorable aux implantations etc.  Cela ne m'a pas dérangé.  

Mais à la fin de la conférence au moment de conclure, le conférencier principal qui est [ou est lié au doyen ?] le doyen du département en question a déclaré: "Au bout du compte c'est tellement dommage que les Palestiniens doivent souffrir en raison de quelque chose qu'ils n'ont pas commise".  Je l'ai regardé et interpellé: "Que voulez-vous dire?  Etes-vous en train de suggérer qu'Israël n'existerait pas s'il n'y avait pas eu la Shoah, le Holocauste?  Qu'Israël existe seulement à cause de l'Holocauste?"  [Et il répondit:] "Mais la réalité c'est qu'ils paient pour ça."  

Je me suis emporté: "C'est une façon très ahmadinejadienne d'interpréter la situation actuelle.  Ce n'est pas la réalité et en tant qu'historien vous devriez avoir honte."

Je croyais que la salle allait me soutenir.  Mais c'est l'opposé qui s'est produit.  C'est un cas flagrant de délégitimation d'Israël.  De dire en un sens que nous n'avons pas droit à l'auto-détermination.

Et c'est quelque chose contre laquelle je me battrai au sein de JCall, en dehors de JCALL, et c'est quelque chose que JCALL combat aussi.  A-t-on obtenu des résultats?  Si nous pouvons convaincre les Juifs d'être plus ouverts, de s'ouvrir au dialogue et de se sentir moins isolés dans la société où ils vivent je pense que JCall aura accompli quelque chose."


A la 6ème minute:

vendredi 10 février 2012

Belgique: CCOJB/JCALL, même combat?

"Comment gérez-vous le fait que la meilleure propagande anti-israélienne est menée par des Juifs en Israël et en diaspora qui n'ont toujours pas intériorisé les implications de l'indépendence et la souveraineté juive sur la Terre d'Israël? Et dont les meilleurs exemples sont ceux des Juifs qui appellent Israël à collaborer avec des rapporteurs biaisés des Nations Unies ou qui signent des pétitions publiques demandant à des Etats étrangers de mettre la pression sur Israël afin qu'ils agissent selon leur volonté." (Dan Levy)
A la prestigieuse conférence d'Herzliya, tenue chaque année en Israel, un panel important semble avoir été financé par un partisan de JCALL, s'affichant comme représentant du CCOJB (Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique): "Face à la délégitimation et à l'antisémitisme: est-ce que la politique d'Israel affecte la diaspora juive?".

Le panel comprenait Yuli Edelstein (Ministre israélien de l'information et de la 'hasbara'),  Isaac Herzog (MK), Dan Diker (Congres juif mondial), Malcolm Hoenlein (Conference of Presidents of Major American Jewish Organizationset un homme d'affaires belge - seul européen par ailleurs - Claude Kandiyoti (prétendu représentant du CCOJB). Claude Kandiyoti est également signataire et propagandiste de JCALL.  Dans une tribune parue dans Haaretz, il écrivait en 2010 que  "la bataille [d'Israël] est déjà perdue" [1] et que les dirigeants des communautés juives européennes refusaient d'admettre cette donnée.  Il se flattait que JCALL avait provoqué un "véritable séisme [!] dans scène juive européenne"...  [Notons que JCALL est un phénomène belge francophone absent en Flandre où il n'y a pas non plus l'équivalent de deux organisation juives francophones importantes très critiques d'Israël: le CCLJ et l'UPJB.]

Lors de ce panel, le public fut invité à poser des questions.  Dan Levy [photo] du site www.rethinkingisrael.com, a posé une question cruciale au Ministre Edelstein (voir la vidéo ICI):

"Comment gérez-vous le fait que la meilleure propagande anti-israélienne est menée par des Juifs en Israël et en diaspora qui n'ont toujours pas intériorisé les implications de l'indépendence et la souveraineté juive sur la Terre d'Israël? Et dont les meilleurs exemples sont ceux des Juifs qui appellent Israël à collaborer avec des rapporteurs biaisés des Nations Unies ou qui signent des pétitions publiques demandant à des Etats étrangers de mettre la pression sur Israël afin qu'ils agissent selon leur volonté".

Mais - sans doute se sentant visé - c'est Claude Kandiyoti qui s'est empresser de répondre avant le ministre.  A court d'arguments et agité, il s'est lancé dans une défense de JCALL avec agressivité et peu courtoisement: "I think it's time to cut the crap! JCALL is not anti-Israel." ("Crap" veut dire "merde".  Le dictionnaire Cambridge en ligne donne cette définition de l'expression "cut the crap!": "a rude way of telling someone to stop saying things that are not true or not important").

Non seulement aucun des autres participants ne l'a défendu, mais tous sont restés calmes et courtois bien que très critiques de JCALL. Dan Diker s'est par ailleurs distingu
é du groupe en critiquant ouvertement le prétendu "appel à la raison" en remarquant: 

"Il y a un autre point Claude, aucune organisation iuive de la diaspora [...] peut prendre une position qui menace ou pourrait compromettre la sécurité de l'Etat d'Israel. Si le gouvernement d'Israel déclare qu'il a besoin de telle frontière ou telle autre frontière, afin d'assurer la sécurité de sa population [...], je pense que toute organisation de la diaspora doit s'aligner sur la position du gouvernement israélien à cause des menaces existentielles qui pèsent sur le pays".

mardi 18 octobre 2011

Les Juifs belges ridiculisent le CRIF, Richard Prasquier, Philippe Karsenty

"Dans la population française s’est aussi confirmée l’idée que les Juifs sont plus égaux que les autres, qu’ils réclament toujours un traitement spécial… et qu’ils l’obtiennent. Tout cela sert-il vraiment le judaïsme de France? Et même l’Etat d’Israël?" (Centre Communautaire Laïc Juif, Belgique francophone)

Voir au sujet du même auteur: Les jeunes juifs qui quittent l'Europe sont-ils des lâches?

Source: CCLJ (L'antisémitisme selon le CRIF, par Ouri Wesoly)

Alors que nous sortons d’un débat… hum, animé… sur les relations qu’a -ou devrait avoir- le CCOJB avec le pouvoir et les médias, il est peut être intéressant de voir comment se débrouille de son côté son homologue français, le CRIF…*

Comme on a pu le lire ici** et ailleurs, un ou deux atrabilaires de chez nous ont cru devoir houspiller le CCOJB pour sa modération supposée face à des propos antisémites, ou jugés comme tels.

Ce n’est pas un reproche que l’on peut faire au président du CRIF, M. Richard Prasquier. Prenons la diffusion, ce 3 octobre 2011, dans l’émission «Un œil sur la planète» (France 2) d’un reportage intitulé «Un Etat palestinien est-il encore possible?»

Dès le lendemain, M. Prasquier a réagi. Sur son blog d’abord, puis dans une «lettre ouverte » pour dénoncer les journalistes qui ont «présenté d’un conflit complexe, une image caricaturale et unilatérale (…) sans éviter les insinuations à la limite des théories conspirationnistes antisémites».

Dans la foulée, il a demandé à être reçu par le PDG de France Télévisions. (Après avoir évoqué «un travail de propagande pur et simple», l’ambassade d’Israël à Paris en a fait autant, mais c’est une autre histoire).

Notons que personne ne conteste la véracité de l’émission: «Les faits peuvent être vrais», explique M. Prasquier dans une interview***, «c'est dans les articulations, dans les suggestions, qu'il y a de la « propagande stalinienne».

samedi 15 octobre 2011

Les jeunes juifs qui quittent l'Europe sont-ils des lâches?

Nous venons de poster un extrait d'un excellent reportage du jeune reporter à l'AZD Andreas Kornd'Arte Allemagne sur l'antisémitisme, notamment en Suède, qui pousse les jeunes à quitter l'Europe: "Dans certains pays d’Europe, une nouvelle forme d’antisémitisme sévit depuis quelques années. Un antisémitisme qui n’est plus le fait de l’extrême droite mais d’immigrés musulmans qui font régner la loi dans un nombre croissant de quartiers et s’illustrent par des attaques musclées visant essentiellement les Juifs orthodoxes. A Malmö, en Suède, cette forme d’antisémitisme est très présente, car la ville est un carrefour pour les migrants issus de pays musulmans. Les agressions contre la communauté israélite y sont très fréquentes. A l’instar de Nina Trojzner, une jeune femme de 21 ans, certains Juifs suédois ne voient d’autre solution que l’exil pour échapper à ce climat d’agressivité."  

Or Dan Levy [photo], Vice-président de l’Union des Etudiants Juifs de Belgique et étudiant à l'Université Libre de Bruxelles, avait abordé ce sujet sur Radio Judaïca ainsi que le projet de départ qu'entretiennent beaucoup de jeunes belges.  Ses propos avaient provoqué le courroux d'Ouri Wesoly du CCLJ.  Celui-ci manie l'invective, le mépris et le sarcasme avec brio et l'a purement et simplement accusé d'avoir une "mentalité de Juif de ghetto" qui "courbe la tête".  En somme, d'être un lâche. Quelques mois après on apprenait que le Professeur Jacques Brotchi avait démissionné de l'ULB en raison d'un climat insupportable.  Pour d'autres incidents voir: L'Université libre de Bruxelles devenue "l'université du libre-antisémitisme"? Le CCLJ qui était au courant de tous ces faits n'avait courageusement rien dit.  Et comme cela ne suffisait pas, le même Ouri Wesoly s'est attaqué récemment à quelqu'un qui dit certaines vérités Isaac Franco.  Wesoly n'accuse pas Isaac Franco d'être un méprisable "Juif de ghetto", mais d'être ... un trompeur!

Le texte d'Ouri Wesoly: Etudiants juifs : courage, fuyons! (10/12/2010)

"Etonnant, affligeant même, le peu de hardiesse de certains leaders de l’UEJB : il y a de l’antisémitisme en Belgique? Leur seule solution, l’émigration ! 

Ce vendredi 3 décembre 2010, nombre d’auditeurs ont dû avaler leur café de travers en écoutant M. Dan Levy, vice-président de l’UEJB (Union des Etudiants Juifs de Belgique) sur Radio Judaïca. 

Il venait, déclarait-il, de découvrir l’existence d’un «tsunami d’antisémitisme sans précédent» en Belgique. Cela n’était pas tolérable. Aussi invita-t-il tous nos jeunes à réagir avec force: il fallait prendre la fuite. (Et vite, avant que les nazis qui nous gouvernent ne ferment les frontières…). 

Visiblement, M. Levy s’imagine que notre communauté est aujourd’hui dans la même situation que les Juifs d’Allemagne en 1932, juste avant la venue au pouvoir d’Hitler. Le détromper serait compliqué: il faudrait lui apprendre à quel point la République de Weimar était faible et assaillie par de puissants partis extrémistes: les nazis d’un côté, les communistes de l’autre. 

Alors que la Belgique d’aujourd’hui est une démocratie forte où l’extrême gauche est inexistante, l’extrême droite francophone insignifiante et celle de Flandre en déclin. Ou que, malgré la crise, les contextes économiques sont entièrement différents. Ce n’est pas parce qu’il est étudiant que nous devons lui donner des cours de rattrapage, tout de même. 

N’essayons pas non plus de le rassurer en expliquant que, s’il y a certainement des antisémites en Belgique, la Belgique n’est pas antisémite. Elle n’est même pas antisioniste. Elle critique la politique du gouvernement israélien actuel, ce qui est fort différent. Passons aussi sur le fait qu’il n’est pas très filial d’abandonner ainsi ses vieux parents aux mains des hordes barbares. Reste qu’il s’agit là d’une étrange manière de réagir, surtout chez quelqu’un d’aussi jeune. 

Alors comme cela, face à l’adversité, M. Levy courbe la tête et fait ses valises? Nous n’avons pas cette mentalité de Juifs de ghetto, nous autres. L’antisémitisme (et les autres racismes) nous les combattons, ici et maintenant. Et, avec le soutien de l’écrasante majorité de nos concitoyens, nous comptons bien en venir à bout. Nous avons même la faiblesse de croire, qu’en dehors de M. Levy et ses quelques amis, la jeunesse juive sera à nos côtés." 

dimanche 2 octobre 2011

Un philosophe belge dénonce l'infamie d'Obama pour son soutien à Israël

Daniel Salvatore Schiffer est philosophe et écrivain. Il est signataire du “JCall” (European Jewish Call for Reason – Appel des Juifs européens à la raison).  Il est certainement un fidèle adepte de la bien pensance et écrit des textes comme on en publie des centaines chaque mois en Belgique!  Schiffer semble faire partie de ceux qui alignent leurs indignations sur celles des médias.  Dans cet article frénétique il attaque le Président Obama sur trois fronts: la peine de mort, Guantanamo et son soutien à Israël - ce dernier totalement incompréhensible en Belgique.  Quant à la peine de mort, il semble faire partie de ceux qui comme le fait remarquer Gilles-William Goldnadel ont l'indignation sélective.  Pas pas un mot de pitié pour Lawrence Russell Brewer qui "était exécuté lui aussi, mais dans l’indifférence générale des abolitionnistes. L’explication nous était donnée benoitement par l’un d’entre eux: ce condamné là, un Blanc ayant assassiné un Noir, «n’était pas très sympathique». Avec des opposants comme ça, la peine de mort a encore de beaux jours aux Etats-Unis d’Amérique."

Ses remarques sur la peine de mort en Iran sont outrancières venant de la part d'un philosophe qui clame sa bonne conscience pour avoir signé JCall.  Rappelons, qu'il y a eu 1.303 exécutions capitales en Iran entre 2007 et 2010, contre 177 aux USA. (Photo)  N'oublions pas, surtout parce que la menace n'est pas médiatisée: Exécution imminente du pasteur Youcef Nadarkhani.

Source: La Libre Belgique

Que jamais plus, tant qu’elle n’aura pas aboli l’odieuse et ancestrale peine de mort, l’Amérique ne prétende donner des leçons de démocratie - et surtout pas au nom des droits de l’homme - au reste du monde ! Car cette Amérique, en exécutant froidement Troy Davis ce 21 septembre 2011, vient de prouver à la terre entière qu’elle n’avait que mépris et indifférence pour ces millions d’hommes et de femmes qui réclamaient, à cor et à cri, une justice un peu plus humaine et compassionnelle, tout simplement plus "juste", envers un innocent. [...]

Davantage : il vaut apparemment mieux se voir condamné à mort en Iran, là où l’on peut encore sauver sa peau, comme Sakineh, lorsque l’opinion publique internationale implore la clémence des autorités politico-religieuses, qu’aux Etats-Unis, là où nul ne peut venir à votre secours, comme pour Troy, lorsque cette même opinion publique internationale implore une même clémence aux autorités politico-judiciaires.

Paradoxe consternant: les ayatollahs et autres enturbannés de Téhéran, pour intégristes qu’ils soient, se sont avérés moins fanatiques, au bout de ce sordide compte, que les juges en costume et cravate de Géorgie! Quant à Barack Obama, n’en parlons pas: son fracassant silence, sur cette douloureuse affaire Davis, est indigne, par-delà son manque de courage politique et de clairvoyance intellectuelle, de ce prix Nobel de la paix que la prestigieuse Académie de Stockholm lui a, sur l’unique et très mince base de ses beaux mais seuls discours théoriques, un peu trop vite accordé. [...]

dimanche 18 septembre 2011

Un regard américain sur JCall, une initiative de Juifs français et belges

Source: Standpoint Magazine (An Old Hatred Returns By Europe's Back Door, par Christopher Caldwell). Extraits:

"We [Raison Garder] have 12,000 signatures. More than J-Call. We have won — but it's they who get invited on all the radio shows."

"JCall is built around media celebrities, mostly intellectuals. Daniel Cohn-Bendit, Alain Finkielkraut, David Grossman, Bernard-Henri Lévy, Pierre Nora and Henry Rousso are among them. (Its manifesto begins: "Nous, personnalités" and its founding statement is called, obnoxiously, "An Appeal to Reason" — as if those who disagree lack it.)

Like the American lobby J Street, on which it is based, JCall is meant to break the power of organised Jewish groups and create pressure on Israel to come to the negotiating table for a two-state solution. But there is a logical problem with this aspiration. France does not have powerful organised Jewish groups. It does not even have politicised ones. Some radical republicans object to President Nicolas Sarkozy's appearances before the CRIF, an umbrella group of leaders of Jewish organisations, but there is no French equivalent of, say, the America-Israel Political Action Committee (Aipac).

In America, J Street's call for more pluralism is understandable, whether one agrees or not with the group's aims — because the United States, and not just its Jewish minority, is almost monolithically pro-Israel. But in France, JCall's pressure on Israel to concede more at the bargaining table is an absurdity — there is no major force in French institutional life arguing for anything else.

JCall's first international meeting — held in June in the town hall of the 13th arrondissement, near Place d'Italie — did not convey that it had much of a raison d'être. The participants described a world in which fostering a more critical attitude towards Israel had a pressing need. One man was shouted down when he said he was a Belgian Jew who was boycotting Israel. The British sociologist Robert Fine laid out with dismay the progress boycott-Israel movements were making in Britain. Editor Meïr Waintrater expressed relief that Badiou and Hazan's book had not become a bestseller, but there was much despair that Hessel's book had made Palestine "la cause des causes" [Stéphane Hessel est pourtant très admiré par le CCLJ, le JCall belge]. Bashir al-Assad's human rights record was compared —

mercredi 14 septembre 2011

J Call: l'adhésion palestinienne à l'ONU est 'porteuse de potentialités prometteuses'

JCall ("ce parchemin élaboré rue de l’Hôtel des Monnaies à Bruxelles, local du Centre communautaire laïc juif de la capitale belge, organisme oxymore qui rassemble la gauche juive du pays de Beulemans et du Manneken Pis" [1]), et dont personne n'en parle plus, a fini - après Raison Garder (Une déclaration de guerre travestie en demande de reconnaissanceet JStreet (Gauche américaine: J Street est contre la demande d'adhésion palestinienne à l'ONU) - par faire connaître, en quelques lignes, le 13 septembre, sa position sur la demande d'adhésion palestinienne à l'ONU. Pour JCall, "cette action «unilatérale» et de portée symbolique serait porteuse de potentialités prometteuses".

(JCall) Le 20 septembre prochain, les Palestiniens demanderont à l’ONU leur admission en tant qu’État membre.

A l’approche de cette échéance, JCall, qui appelle à l’établissement d’une paix entre Israéliens et Palestiniens sur le principe «Deux peuples Deux États», souhaite rappeler les points suivants:

C’est le droit inaliénable des peuples à disposer d’eux-mêmes qui a permis au peuple juif d’accéder à l’émancipation dans le cadre de son mouvement de libération nationale, le sionisme, aboutissant à la création de l’État d’Israël, reconnu par la communauté internationale. De même, ce droit fonde aujourd’hui la démarche engagée par les Palestiniens à l’ONU.

JCall constate avec regret que les insuffisances et les faiblesses des dirigeants de deux bords, les cycles de violence et de terrorisme, la poursuite continue de la politique des implantations en Cisjordanie ont conduit à l’échec des tentatives de négociations engagées depuis 20 ans. Le statu quo qui en résulte n’est plus tenable car il est porteur de menaces, particulièrement dans le contexte du Printemps Arabe.

JCall comprend donc que les frustrations nées de l’absence de perspectives conduisent les Palestiniens à se tourner aujourd’hui vers l’ONU.

mardi 13 septembre 2011

Raison Garder: Une déclaration de guerre travestie en demande de reconnaissance

Communiqué de Raison Garder - Septembre 2011
UNE DECLARATION DE GUERRE TRAVESTIE: EN DEMANDE DE RECONNAISSANCE

Nous sommes à la veille d’une intense campagne de propagande qui vise à pousser les opinions et les gouvernements européens à soutenir la demande unilatérale de reconnaissance d’un Etat de Palestine à l’O.N.U.

Nous sommes inquiets devant la décision à venir de la France et de l’Union Européenne.

Nous nous étonnons, en ces graves circonstances, de l’absence totale de réaction des institutions représentatives du judaïsme français et plus largement européen.

Acquiescent-elles à une entreprise qui falsifie les données de la réalité et instrumentalise le droit international? Croient-elles être épargnées des retombées de cette entreprise qui vise à faire d’Israël un paria mondial?

Le destin de l’Etat d’Israël est, à long terme, désormais en question. Dans la mondialisation, le destin des Juifs sera ce destin, comme les années 2000 l’ont démontré.

Ce qui est en jeu, c’est la légitimité d’un peuple juif, son existence, le respect de son identité, de son histoire, de sa culture, de sa liberté. Les Juifs sont confrontés aujourd’hui à une hostilité tous azimuts, qui prend tous les aspects de son existence pour cible, de l’histoire antique à la politique contemporaine en passant par la religion.

L’Union Européenne, 70 ans après la Shoah, consacrera-t-elle la volonté de destruction de ses ennemis? Est-il admissible qu’une Turquie islamiste belliciste reste dans l’OTAN? L’Union européenne pourrait-elle entrer en guerre à ses côtés?

Un enjeu total se joue aujourd’hui pour la continuité juive. Que peut signifier la reconnaissance par l’ONU d’un Etat de Palestine qui surgirait, sans son accord, au sein même de l’Etat d’Israël, sinon qu’un processus de substitution par étapes serait mis en œuvre, destiné à éradiquer son existence même? L’irrédentisme palestinien et son projet de domination totale de la Terre d’Israël n’est un secret que pour ceux qui n’ont ni yeux ni oreilles.

Cette reconnaissance sonne l’hallali contre l’Etat d’Israël. C’est pourquoi nous appelons à l’union de toutes les familles du monde juif pour s’opposer à cet avenir funeste.

Nous tenons à rappeler un ensemble de faits en rapport avec la conjoncture régionale et internationale, au fondement de notre position:

JStreet s'oppose à la démarche palestinienne à l'ONU, JCall approuve... peut-être

"Well, Obama opposes the statehood move. Doesn’t that mean J Street needs to as well?"

JStreet, le mouvement juif alternatif de gauche américain qui revendique son attachement au Président Obama et JCall, sa copie belgo-française,  sont tous les deux en perte de vitesse.  

JStreet est évidemment, comme nous tous, pour la création d'un État palestinien mais s'oppose à la démarche d'adhésion de l'Autorité palestinienne auprès de l'ONU. Comme JStreet soutient le Président Obama et que celui-ci est contre la démarche palestinienne, JStreet ne peut en toute logique aller contre la politique d'Obama...  Donc J Street est également contre.  Source: The Tablet (J Street Opposes the Statehood Gambit, par Marc Tracy)

"J Street chose to oppose the move, arguing, “J Street’s interest is not, however, simply the creation of a second state, but in achieving a real two-state solution to the Israeli-Palestinian conflict.” [...]  Because the thing is this: unilateral statehood is bad for the Palestinians. It’s an uneasy conclusion to draw, but an unavoidable one. Whether it should or shouldn’t, it will most likely provoke: a sharp curtailment of U.S. aid; a renewed civil war with Hamas; the sudden anger of a (even more) disenfranchised Palestinian diaspora outside the territories; a weakening of relations with Jordan; a hardening of Israeli stubbornness; and a bunch of other things that not only are bad for average Palestinians but that are in fact worse for average Palestinians than the miserable status quo. J Street’s entire premise is that it is “pro-Israel” wherein it uses its independent judgment to define that rather than rely on the Israeli government’s determinations. If that is possible, then can’t one also be “pro-Palestinian” without supporting what the Palestinian government (one of them, anyway) supports? Moreover, politically, J Street is supposed to be President Obama’s “blocking back.” Well, Obama opposes the statehood move. Doesn’t that mean J Street needs to as well?"

Nicolas Zomersztajn de JCALL/CCLJ et Eric David de l'Université Libre de Bruxelles - un anti-israélien outrancier - n'offrent pas d'analyse mais une critique en règle de la position israélienne (La Palestine, membre de l'ONU?):

vendredi 15 juillet 2011

La claque du Sénat belge à Israël est bien méritée ...

Source: Centre communautaire laïc juif (CCLJ)/JCall: La gifle du Sénat à Israël

Selon Ouri Wesoly, une des éminences grises du  CCLJ et du JCALL belge, la claque qu'ont donnée à Israël les élus au nom du "citoyen de base" belge était plus que méritée. Le peuple belge peu adepte de la pensée nuancée prendrait  fait et cause pour les Palestiniens et serait très remonté contre Israël. M. Wesoly, qui lui-même ne cesse de s'indigner contre Israël et contre les Juifs et non-Juifs qui ne pensent pas comme lui,  va encore plus loin.  Il prédit que bientôt les gifles et les claques pourraient venir (il met quand même le conditionnel) "du continent nord –américain"... et pas seulement de l'aimable Europe.

"Inutile de parler au citoyen de base des souffrances précédentes ni des dangers futurs : tout ce qu’il sait, c’est que depuis 1967, soit 44 ans, ce sont les Palestiniens démunis qui vivent, luttent et meurent face à un Israël surarmé.  Et, quoi que promettent «spin doctors» et communicants, ni un usage intelligent des réseaux sociaux d’Internet ni des campagnes de publicités bien ciblées ne modifieront cette manière de voir.  Non que le «produit Israël» manque de qualités, que du contraire. Mais, si éminentes soient elles, elles pèseront toujours trop peu face aux dix lettres du mot «OCCUPATION».  Tant que cette dernière durera, il est futile de chercher d’autres raisons à l’attitude de nos dirigeants à l’égard d’Israël. Ou à celle du reste de l’Europe, d’ailleurs. Ou demain, du continent nord –américain."

"Pour les Juifs belges, cela a été un choc : sur les 74 membres du Sénat, 43 ont voté en faveur d’une résolution demandant au gouvernement de reconnaître l’Etat palestinien. Onze sénateurs (VLD, Vlaams Belang et trois MR) se sont abstenus. Aucun n’a voté contre.

Encore ces députés MR ont-ils fait savoir qu’ils auraient aussi approuvé le texte s’il avait, comme ils l’avaient demandé, condamné «les visées politiques destructrices du Hamas» contre d’Israël.  [...]

mardi 12 juillet 2011

JCall, une arme de délégitimation massive du gouvernement israélien

“Ce n’est pas en suggérant aux Juifs européens de prendre leurs distances avec leurs frères en Israël que JCall contribuera à les mettre à l’abri des pulsions antisémites qui, comme chacun sait ou devrait savoir, n’ont jamais eu besoin de l’alibi de l’existence d’un Etat juif pour se libérer.” (Isaac Franco)

Isaac Franco était l’un des deux orateurs de la conférence «Pour ou contre JCall» qui s'est tenue le 29 juin 2011 au Foyer culturel juif de Liège. Il y défendait la position «Contre JCall» tandis que son contradicteur, le philosophe Guy Haarscher, professeur à l'Université libre de Bruxelles et l'un des initiateurs de JCall Belgique, défendait la position «Pour JCall». Une version audio de l'exposé d'introduction d’Isaac Franco, intitulé «JCall, une arme de délégitimation massive du gouvernement israélien», est disponible ci-dessous ainsi que le verbatim.

L'enregistrement de l'intervention cliquer ici pour télécharger le fichier mp3)
Dans un article écrit il y a tout juste un an en réaction à l’«Appel à la Raison» de JCall, je disais de cet appel qu’il était une erreur politique et une faute morale. Dans mon intervention, je rappellerai mes objections auxquelles le communiqué de JCall du 22 juin dernier qui rappelle les grands principes cet appel n’a pas répondu.

Je commenterai aussi les développements de l’actualité de ces derniers mois qui ajoutent encore à l’incongruité morale et à l’inopportunité politique de cet appel à la raison lancé par JCall; une initiative, il faut le préciser, de Juifs et non des Juifs européens comme voudraient abusivement le faire entendre ses promoteurs dans leur communiqué de la semaine dernière.

Certes nous partageons tous ici une même soif de paix pour l’Etat d’Israël et ceux des Palestiniens en quête véritable d’un Etat.

Mais l’appel de JCall, et plus généralement ses objectifs réaffirmés le 22 de ce mois, révèlent une représentation essentiellement différente de la nature même du conflit et donc de la langue pour en rendre compte.

jeudi 7 avril 2011

La rétractation de Goldstone fait hululer d'enthousiasme les Juifs de droite ...

Commentant la rétractation du juge Richard Goldstone, le CCLJ (Centre Communautaire Laïc Juif, belge francophone), sous la plume d'Ouri Wésoly se moque de la réaction les Juifs, qu'il qualifie de droite.  Rappelons que le CCLJ a toujours défendu le Rapport Goldstone tout comme il défend bec et ongles Charles Enderlin et sa version de l'affaire al Durah.  Extraits:

"Dans un texte, qui avait fait scandale dans le monde juif à l’époque, le juge accusait tant Israël que le Hamas de crimes de guerre et/ou contre l'humanité durant l’opération «Plomb durci» (déc. 2008-janv. 2009). Il vient d’exonérer Israël d’avoir délibérément pris des civils pour cible. C’est une bonne nouvelle. Petite mais bonne: le juge Goldstone, auteur d’un rapport de l’ONU sur l’opération «Plomb durci» lancée par Israël début 2009 contre la bande de Gaza est revenu sur une partie de ses propos. Il n’accuse plus l’Etat juif d’avoir attaqué volontairement des non-combattants. Une évolution due aux enquêtes menées par Israël sur 400 de ces accusations [...]. 

La nouvelle a bien sûr fait hululer d’enthousiasme nos amis de droite, en Israël comme en diaspora. Après avoir roulé dans la boue le juge et l’avoir traité sur tous les tons de menteur, ils découvrent tout à coup, que chacun des mots qu’il vient d’écrire sont corrects, justes et véridiques."

La violence et le mépris de ce texte paru dans un site communautaire juif est à mettre en parallèle avec celui, lucide, de Jonathan Freedland, journaliste, juif également et de gauche, The Guardian, quotodien britannique de gauche et connu pour ses positions critiques d'Israël, mais ce qui est un comble plus modérées que la ligne des JCALListes du CCLJ. Extraits:

Where's the Goldstone report into Sri Lanka, Congo, Darfur – or Britain? The Arab spring proves that Israel is not even the biggest issue in the Middle East – yet it gets all the attention

"That particular battle has been reignited by the op-ed piece the judge wrote last week in the Washington Post "reconsidering" his own report and withdrawing what had been his most devastating finding. Goldstone wrote that the latest evidence "indicate[s] that civilians were not intentionally targeted as a matter of policy".

The import of that sentence can hardly be exaggerated. His original suggestion that Israel had been guilty of "wilful killings" of "protected persons" had been received as the most damning indictment possible, an international mark of Cain on Israel's forehead. Anti-Israel activists had seized on it; many Israel supporters branded Goldstone a traitor, ignoring his own description of himself as a proud Zionist. [...]

For who was it that commissioned Goldstone and his team to look into Gaza? It was the UN Human Rights Council. That sounds like an eminently respectable body – until you look at its record. A 2010 analysis showed that very nearly half of all the resolutions it had passed related to Israel: 32 out of 67. And guess which country is the only one to be under permanent review, on the agenda for every single meeting? Israel. There is only one rapporteur whose mandate never expires. No, it's not the person charged with probing Belarus, North Korea or Saudi Arabia, despite the hideous human rights records of those nations. It is Israel. The UNHRC, whose predecessor body was once, laughably, chaired by Libya, had originally asked Goldstone to probe just one side of the Gaza war: it was only the judge's own insistence that he investigate Hamas too that widened his remit. No wonder Goldstone says now of the body he served that its "history of bias against Israel cannot be doubted".

We can laugh at an organisation so potty it would put a murderous tyrant like Muammar Gaddafi in charge of monitoring human rights around the globe. But in its belief that no country in the world behaves worse or matters more, a belief expressed by the sheer volume of attention it pays to Israel, it reflects a view that is alarmingly widespread.

mercredi 16 février 2011

Gilles-William Goldnadel indigne les Juifs belges bien pensants de JCALL

A l'occasion de la publication de "Réflexions sur la question blanche", son ami Alexandre Adler écrit dans Le Figaro : "ce titre musclé de Gilles-William Goldnadel est évidemment l’ouverture d’une polémique contre les tous les bien-pensants, les politiquement corrects et les docteurs-tout-va-bien qui nient aujourd’hui l’existence d’une idéologie agressive qui pèse sur toute la société française. [...] L’ouvrage de Gilles-William Goldnadel, nourri par sa longue expérience des prétoires et le goût de la polémique, toutefois toujours respectueuse des adversaires et jamais insultante, renvoie au même projet : défendre une intégration qui ne soit pas complaisante à l’islamisme, soulever des lièvres du prêt-à-penser idéologique, et défendre, le cas échéant, les brebis galeuses de notre faux consensus, qui s’étend, il est vrai, de feu le général de Gaulle à l’État d’Israël, ce dernier toujours vivant."

Il est donc consternant que, dans un article consacré à l'extrême droite en France accompagné de la photo de Marine Le Pen, le Centre communautaire laïc juif belge (CCJL)[1]  ait brossé un portrait caricatural de Gilles-William Goldnadel (France : Des alliances sulfureuses).  C'est Daniel Bensoussan-Bursztein, militant associatif [!], qui signe l'article.  (Sa qualité fut jugée si exceptionnelle qu'il fut repris par Resistances.be, site de l'observatoire belge de l'extrême droite : "Contre l'islamisation de l'Europe, Juifs ultras sionistes et extrême droite française même combat !")  Extraits :

"Suivant cette logique implicite de rapprochement entre ennemis communs de l’ islamisation de l’Europe», Gilles-William Goldnadel, figure de proue de la droite sioniste en France (lire notre encadré), défend gratuitement Anne Kling, compagne de route du mouvement Alsace d’abord, pour un tract jugé islamophobe. Responsable pour l’Alsace de Droit à la sécurité, association fondée en 1995 par le même Gilles-William Goldnadel suite aux attentats islamistes, Anne Kling se révèle, après avoir écrit une lettre ouverte appelant la communauté juive alsacienne à un rapprochement, une antisémite fanatique : auteur d’un ouvrage sur La France Licratisée, ses écrits sur la Toile font, entre autres, la promotion d’Hervé Lalin/Ryssen, publiciste antisémite qui associe judaïsme et inceste."

Encadré: "France-Israël à droite toute !

Fin janvier 2010, Gilles-William Goldnadel est élu «triomphalement» au comité directeur du CRIF. Un des premiers dans la communauté juive à avoir rencontré Jean-Marie Le Pen et sa fille, cet avocat parisien ne cache pas ses sympathies pour une certaine «droite nationale». Pour preuve, la création d’une section jeunesse de l’association, France-Israël Jeunes, par un ancien membre du Front national. A sa tête, il s’emploie à jeter des passerelles entre «patriotes français» et sionistes de droite. Benoît Fleury,