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jeudi 13 février 2020

"Si j’étais juif, je partirais vers des cieux plus cléments" (Nicolas De Pape)


"Mais que souhaitent les Européens? Faudra-t-il, pour rendre l'Islam soluble dans l'Europe, que le Vieux Continent se désenjuive? Les Juifs seraient-ils le seul obstacle au grand accouplement islamo-européen? La réponse à cette question est imminente. Car, que dit-on lorsqu'un Juif est agressé par un Arabe? "Cela ne sert pas la cause arabo-musulmane." Il n'y a plus guère de question juive. Les Juifs n'intéressent plus personne sauf dans la mesure où ils interfèrent sur la question arabo-musulmane, laquelle est en Europe le grand enjeu de ce XXIe siècle." (Nicolas De Pape, "Sur la nouvelle question juive", Texquis, 2020, p.p. 86-87).  
Drieu Godefridi - entretien avec Nicolas De Pape, auteur de "Sur la nouvelle question juive" @ Causeur:
Causeur. Votre titre m’a interpellé. En quoi cette “question” est-elle actuelle ? Y a-t-il vraiment une “question juive” qui se pose, en 2020, en Europe ? 
Nicolas De Pape. Mon essai s’inscrit dans la filiation de Jean-Paul Sartre dont les Réflexions sur la Question juive avaient fait grand bruit à l’époque. Son argument principal était le suivant: "Ce sont les chrétiens qui ont créé le juif en provoquant un arrêt brusque de son assimilation et en le pourvoyant malgré lui d’une fonction où il a, depuis, excellé. Mais de ce souvenir les sociétés modernes se sont emparées, elles en ont fait le prétexte et la base de leur antisémitisme. Ainsi, si l’on veut savoir ce qu’est le juif contemporain, c’est la conscience chrétienne qu’il faut interroger: il faut lui demander non pas « qu’est-ce qu’un juif?" mais "qu’as-tu fait des juifs?" Le juif est un homme que les autres hommes tiennent pour juif: voilà la vérité simple d’où il faut partir."

Au 21e siècle, qu’avons-nous fait des Juifs? Avec l’arrivée massive d’une immigration musulmane en Europe et l’importation du conflit israélo-palestinien et la mise en place d’une société multiculturelle qui considère que l’Islam est la religion de l’opprimé, quelle est la place résiduaire des Juifs en Europe? Les Juifs ne sont plus que les "anciens opprimés" dans l’inconscient collectif européen. La paupérisation a reculé parmi les communautés juives assimilées à la "bourgeoisie". Face aux avancées de l’islamisme et de l’islamogauchisme, quelques intellectuels juifs ont été les premiers lanceurs d’alerte posant la question de la pérennité d’une Europe laïque, séculière. Mais ils se sont posés immédiatement la question de la place des Juifs dans cette Europe-là. Les Juifs sont-ils devenus les empêcheurs de danser en rond d’une société multiethnique qui nie toute référence identitaire ou toute référence nationale? Gilles-William Goldnadel n’hésite pas à dire que "Hitler était blanc. Les Blancs doivent donc disparaître. Or les Juifs sont les super-blancs." Dans Soumission, Michel Houellebecq décrit une France qui s’apprête à voter pour un président de la République à la tête d’un parti "musulman modéré". Le héros, un professeur d’université, s’apprête à se convertir à l’Islam pour monter dans la hiérarchie. Sa petite amie du moment est une jeune Juive française qui s’apprête à faire son alya (montée en Israël) devant l’évolution politique délétère de la France. Houellebecq a vu juste, une nouvelle fois: y a-t-il encore une place pour les Juifs dans une Europe qui s’islamise ? […]

Les raisons électoralistes sont réelles. Des politiciens avouent en privé se sentir obligés de soutenir la cause palestinienne, d’inhiber leur dénonciation de la recrudescence de l’antisémitisme et de condamner Israël de manière "automatique" pour ne pas mécontenter leur électorat musulman (majoritaire en voix dans certaines villes de France ou de Belgique). 
Mais comme vous le supposez, il y a des motifs plus sombres. En pleine seconde Intifada, Françoise Giroud, elle-même de gauche, a immédiatement saisi la trahison des élites. […]

Pensez-vous que l’exil de la majorité des Juifs d’Europe peut encore être évité? L’Europe est-elle condamnée à se trouver "Judenfrei" — ou Judenrein — comme l’est devenue l’Afrique du Nord? 
C’est la thèse d’Alain Finkielkraut. Le départ, quasi tous les Juifs y pensent sauf quelques juifs antisionistes pratiquant la haine de soi… Déjà, les plus riches fuient aux Etats-Unis, les "moyennement riches" en Israël, les autres déménagent vers des municipalités plus "jew-friendly". Les plus pauvres demeurent dans les cités "sensibles" et rasent les murs. […] 
Le constat est terrible mais, à la lumière de nombreux attentats ou fait-divers récents, un Juif reconnaissable ou observant n’est plus en sécurité en Europe ! Le scandale est que… personne ne trouve que c’est un scandale.

Il y a tout juste 75 ans était libéré le camp d’Auschwitz, probablement l’un des pires lieux de l’abomination dont l’homme est capable. 75 ans plus tard, l’Europe se vide à nouveau de ses Juifs. Ma question en conclusion : l’Europe mérite-t-elle ses Juifs? 
Non. Si j’étais juif, je partirais vers des cieux plus cléments. Après avoir accueilli 1,5 million de Syriens essentiellement pour combler des pénuries de main-d’œuvre, l’Allemagne constate qu’une part substantielle d’entre eux est antisémite. Heiko Maas, ministre allemand des Affaires étrangères, s’inquiétant de la résurgence de l’antisémitisme dans son pays constate dans Der Spiegel (26 janvier 2020): "Nous devons prendre des mesures d’urgence pour éviter un départ massif des Juifs d’Allemagne." Peut-être fallait-il y penser plus tôt?
Lire l'article complet @ Causeur

mardi 23 octobre 2018

Arthur Miller: "get aboard a ship to Palestine and leave the graveyard of Europe forever"


Arthur Miller
Arthur Miller (1915-2005), dramaturge américain, auteur notamment de "La Mort d'un Commis voyageur" et "Les sorcières de Harlem",  a visité l'Italie après la guerre.  Dans son autobiographie "Timebends" (1987), Miller relate des fait tragiques dont on parle si peu.  Il a rencontré des Juifs qui veulent quitter pour toujours le "cimetière" qu'est devenue Europe alors que les autorités font tout pour empêcher leur départ en Palestine.  La scène se passe à Mola di Bari et le grand écrivain qu'est Arthur Miller saisit parfaitement l'immense tragédie de ces Juifs:
"The town mayor confided that the "ebrei," Jews out of the German death camps, had been given shelter in the line of grand seafront palazzos that had been built by prominent Fascisti who had fled or were now in prison. Vinny found the way, which was difficult because the British were pressuring the Italian government not to allow concentration camp Jews into the country or, once in, to prevent them from taking ship to Palestine, and no one wanted to mention their presence to strangers. All Mola di Bari and Bari conspired to keep the secret. Finally at evening we found them, hundreds of people camped in perhaps twenty large houses facing the Adriatic, many nearly piled one on top of the other in corridors.

When we walked in I felt an icy hostility such as I had never known, a sense of my nonexistence, of my being transparent.

The women turned away from us to look after children, men and boys passed us by like draughts of air. But I knew that to make a wrong move that could be interpreted as aggression would mean being torn to pieces. I approached two young men, unshaven but clean, who watched me with looks of undisguised threat. I tried English, Vinny did some Italian, and finally I attempted some pidgin Yiddish-German, simply to wish them well and to identify myself as a Jew. They were not interested in my problem and could see no help in me for their own, which was simply to get aboard a ship to Palestine and leave the graveyard of Europe forever. Their mistrust was like acid in my face; I was talking to burnt wood, charred iron, bone with eyes. In coming years I would wonder why it never occurred to me to throw in my lot with them when they were the product of precisely the catastrophe I had in various ways given my writing life to try to prevent. To this day, thinking of them there on their dark porches silently scanning the sea for their ship, unwanted by any of the civilized powers, their very presence here illegal and menaced by British diplomatic intervention, I feel myself disembodied, detached, ashamed of my stupidity, my failure to recognize myself in them."
Lire également:
Ezra Pound appelle à l'extermination des Juifs pendant la guerre à la radio italienne (Arthur Miller)


lundi 17 septembre 2018

"Nous allons amener 1000 autres Juifs éthiopiens en Israël" (Netanyahou)


i24NEWS:
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a promis lundi d'amener 1000 autres Juifs éthiopiens en Israël dans le cadre d'une réunion du comité ministériel sur l'intégration des citoyens israéliens d'origine éthiopienne.

"C’est la 11ème réunion de ce comité ministériel. Lors de la réunion précédente, j’ai promis de soumettre une recommandation concernant les Falash Mura et après avoir consulté les députés Amsalem et Neguise, j'ai décidé qu'environ 1000 membres de la communauté - dont les enfants sont déjà là - doivent être amenés en Israël", a déclaré M. Netanyahou au début de la réunion.

"Ce n’est pas une décision simple mais je suis déterminé à le faire et j'ajoute que ceci vient à la suite de la venue de 1300 Falash Mura qui sont déjà en Israël", a-t-il affirmé.
Lire l'article complet

jeudi 15 février 2018

Une synagogue devient un café branché en Slovaquie

Contexte:
Le triste sort des anciennes synagogues en Europe devenues des piscines, magasins, commissariats de police

Source: Alliance Française
82% des Juifs résidant à Trnava, en Slovaquie, ont été assassinés dans l'Holocauste, annihilés avec leur héritage juif ancien remontant au 12ème siècle. Les synagogues de la ville ont également été démolies - ou converties à d'autres fins. Le voyageur israélien Meir Davidson a trouvé l'une de ces synagogues, reconvertie en café.

Au cours de ses voyages à Trnava - surnommée la "Rome de Slovaquie" en raison de la prolifération des églises - Davidson est tombé sur un café bondé qui tentait de se fondre dans l'espace architectural qu'il occupait sans l'éradiquer totalement.

"La rue principale avait une maquette de la ville contenant deux synagogues près de la basilique locale", a déclaré Davidson à Ynet. "Nous les avons cherchées et nous avons été choqués de trouver un café en activité, rempli de yuppies locaux."

La direction de la cafétéria, a-t-il ajouté, n'a fait aucun effort pour déguiser la désignation précédente de la structure comme lieu de culte et l'a même déclaré explicitement - le café s'appelle Synagóga Café et "l'histoire de la synagogue était imprimée au menu".

Le propriétaire du café était fier du fait que la structure - apparemment une synagogue appartenant à la dénomination Status Quo Ante et construite en 1897 - avait été classée monument historique parmi 18 autres édifices religieux. (...)

Davidson, qui a fait la visite vendredi dernier, a ajouté cyniquement: "Je dois dire que je n'ai pas apprécié l'accueil du shabbat dans une synagogue depuis longtemps. Des sentiments certainement mitigés, car la communauté locale ne s'est pas contentée de disparaître".

"C'est vraiment assez complexe, une génération entière qui connote le mot "synagogue" et les lettres et symboles hébraïques avec des expériences agréables est apparue aujourd’hui. La nourriture dans le café n'est pas casher, cependant, et les étagères sont surchargées de centaines de livres qui n'ont rien à voir avec le judaïsme."
Lire l'article complet @ Alliance Française

mercredi 1 février 2017

Le Parlement européen reconnaît "le déclin inquiétant de la population juive en Europe"

Source: Le Parlement européen
Le 27 septembre 2016, députés européens et représentants de communautés juives ont débattu de la situation des Juifs en Europe et de leur avenir.  
La conférence, intitulée «l’avenir des communautés juives en Europe», a été organisée dans le cadre de l’article 17 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne.  (...)  
En ouvrant le débat, le Vice-Président du Parlement européen et député démocrate-chrétien italien Antonio Tajani a souligné le déclin inquiétant de la population juive en Europe: «Leur nombre, qui était de 2 millions en 1991, a considérablement chuté à 1,4 million en 2010». 
Antonio Tajani, en charge du dialogue interreligieux au Parlement, a également dénoncé les attaques menées contre les Juifs : «Les Juifs devraient pouvoir vivre en paix en Europe et être respectés comme tout le monde. Ils devraient pouvoir afficher leur foi et leur identité sans être attaqués».  (...) 
La plupart des participants ont exprimé leurs inquiétudes concernant le futur des communautés juives en Europe. «Les Juifs font face aux insultes, à la discrimination, au harcèlement, parfois à la violence physique voire même à la mort comme cela a été le cas à Paris, Bruxelles ou Amsterdam», a expliqué Francis Kalifat, Président du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France. (...)
En janvier, M. Antonio Tajani fut élu Président du Parlement européen.  Le 25 janvier le Parlement a rendu hommage aux victimes de l'Holocauste.  Inquiet, M. Tajani a de nouveau attiré l'attention sur le déclin de la population juive européenne.  En 2010, on estimait la population juive à 1,4 million (contre 2 million en 1991) et on peut supposer que ce chiffre a encore baissé.

Députés européens, représentants du culte juif et responsables politiques se sont retrouvés au Parlement ce mercredi 25 janvier à l’occasion de la journée internationale de commémoration de l’Holocauste, qui sera célébrée vendredi. Qualifiant la Shoah de « pire tragédie de l’histoire européenne», le Président du Parlement Antonio Tajani a souligné que «se souvenir n’est pas seulement un acte de commémoration, c’est aussi un processus essentiel pour éviter de répéter les même erreurs». 
Au cours de la cérémonie, Antonio Tajani a exprimé son inquiétude face aux crimes de haine qui continuent d’être commis contre les Juifs en Europe. Il a souligné l'importance de «se souvenir des terribles erreurs du passé pour pouvoir se rappeler que l'Europe a toujours su tirer les leçons de l'histoire et se diriger ainsi vers un avenir fondé sur la liberté, la démocratie et le respect de la dignité humaine». (...)
Les propos du Président Tajani sur le déclin de la population juive ne figurent pas dans la version française de l'article, alors qu'on les trouve dans les autres langues.  



Voici quelques exemples:
"Tajani expressed concerns over Europe's shrinking Jewish population and the persistence of crimes against Jews." 
"Antonio Tajani drückte seine Sorge bezüglich der Hassverbrechen, die auch heute noch gegen Juden verübt werden und der sinkenden Zahl der jüdischen Bevölkerung in Europa aus."   
"Tajani ha espresso rammarico per la persistenza di crimini d’odio contro gli ebrei anche oggi e per la diminuzione della popolazione ebraica in Europa."

jeudi 12 février 2015

Vidéo: "Je suis Juif belge. Dois-je partir?"



La situation et le discours ont bien changé.  En 2010 le CCLJ/JCALL se permettait encore de traiter par le mépris  (Etudiants juifs: courage, fuyons!) ceux qui envisageaient de quitter la Belgique en considérant publiquement qu'ils avaient une "mentalité de Juifs de ghetto":

"Etonnant, affligeant même, le peu de hardiesse de certains leaders de l’UEJB [Union des étudians juifs de Belgique]: il y a de l’antisémitisme en Belgique? Leur seule solution, l’émigration!  [...]

Alors comme cela, face à l’adversité, M. Levy courbe la tête et fait ses valises? Nous n’avons pas cette mentalité de Juifs de ghetto, nous autres. L’antisémitisme (et les autres racismes) nous les combattons, ici et maintenant.

Et, avec le soutien de l’écrasante majorité de nos concitoyens, nous comptons bien en venir à bout. Nous avons même la faiblesse de croire, qu’en dehors de M. Levy et ses quelques amis, la jeunesse juive sera à nos côtés.
Samedi 11 décembre 2010
Ouri Wesol"

Voir: ICI .

Voir également (2010): Belgique: 3 minutes pour parler du départ des Juifs et d'antisémitisme ...

lundi 1 décembre 2014

Pays-Bas: les jeunes juifs se sentent menacés et veulent partir

Comme partout en Europe...

Le journal Reformatorisch Dagblad rapporte que les jeunes juifs hollandais se sentent très menacés et que beaucoup envisagent de quitter le pays (Jonge joden voelen zich bedreigd en willen weg).  Le discours de haine dans les médias sociaux atteint des proportions intolérables.

L'alerte a été donnée à l'occasion de la visite, notamment à une école, d'une délégation britannique qui se penche sur l'antisémitisme. "Nous avons été surpris par nombre d'élèves qui nous ont dit qu'ils voulaient quitter les Pays-Bas et s'installer en Israël", a déclaré John Mann, député travailliste. La délégation britannique ne comprend pas que le gouvernement néerlandais garde le silence sur cette question.

Via: The New Antisemite

Et sur un autre registre.  Selon un sondage, la majorité des Néerlandais estime que l'intégration a échoué. A peine 14% considèrent que l'intégration a été un succès.  BNFN.

mercredi 29 octobre 2014

Une Belgique "judenrein" dans 20 ans?

Extrait d'un article paru dans Paris Match Belgique (23/10/2014):

"Une autre question dérange depuis quelques années et se précise: l'exode, motivé par un sentiment croissant de défiance et d'insécurité.  Des juifs commencent à quitter la Belgique, un exode silencieux qui vaut pour la France aussi, entre autres.

"Ils partent pour la plupart en Israël, aux Etats-Unis ou au Canada", dit encore Joël Rubinfeld [président de la Ligue Belge Contre l'Antisémitisme].

"L'an dernier, 273 Belges juifs sont partis vivre en Israël.  Cela représente une nette évolution par rapport aux années 2000.  Si cette courbe exponentielle se poursuit, on risque bien, dans une vingtaine d'années, de se retrouver avec une Belgique "judenrein".  Rares sont les familles juives qui ne se posent pas cette question aujourd'hui: l'avenir de nos enfants est-il encore ici, en Belgique ou en Europe?  J'ai personnellement une tradition familiale de la valise.  Mon père a quitté clandestinement l'Autriche en 1939 et a trouvé refuge en Belgique.  Son propre père a dû fuir les persécutions antisémites en Pologne.  Quand à son grand-père, il a fui la Russie suite à un pogrom.  Aujourd'hui, je me des questions...""

Il est intéressant de noter qu'alors que la petite communauté juive européenne part ou envisage de partir, le célèbre chroniqueur britannique Peter Hitchens prédit que dans un siècle environ l'Europe sera musulmane: "My guess is Britain – and Europe – will become Muslim in a century or so, without anyone needing to fire a shot or explode a single bomb. We’ve given up our own faith, and left the door wide open. Why be surprised by such a change?"  Et que Dov Maïmon, comme bien d'autres, déclare: "Nous nous approchons doucement de la fin du judaïsme européen." 

mercredi 20 août 2014

Jeune leader juif suédois: "Moi et tous mes amis recevons des menaces de mort"

Algemeiner (adaptation): Menaces de mort, agressions antisémites quotidiennes, harcèlement poussent beaucoup de jeunes Suédois juifs à envisager leur départ. La petite communauté de 20.000 membres diminue sans cesse.

"Mes amis et moi avons décidé de partir", déclare Victor Borsolov, 22 ans, après avoir reçu une onzième menace de mort après avoir posté des messages pro-Israël sur sa page Facebook.

Borsolov est de Göteborg et étudie les Relations internationales et l'économie note qu'on n'a jamais vu un tel niveau d'antisémitisme en Suède et que depuis l'opération militaire Bordure protectrice contre le Hamas à Gaza lui et ses amis ont commencé à considérer l'antisémitisme et l'antisionisme sous un autre angle.

"Nous avons toujours su qu'il y a des gens ici en Suède qui nous haïssent.  Mais maintenant c'est exprimé avec plus de violence.  Il y a énormément de remarques antisémites et d'agressions antisémites au point qu'on n'arrive plus à les suivre.  Des célébrités, politiciens et journalistes n'ont pas critiqué l'intervention à Gaza mais exprimé une vraie haine contre les juifs", a-t-il confié.

"Avant il était inacceptable de parler comme ça ouvertement mais aujourd'hui les propos antisémites sont devenus monnaie courante", a-t-il ajouté.

Pendant l'opération à Gaza les jeunes de la communauté juive suédoise ont exprimé la position d'Israël sur des réseaux sociaux.  Ca n'a pas fait plaisir à une partie des dizaines de milliers de musulmans qui ont immigré en Suède les dix dernières années.  Chaque fois que Chaque fois que Victor Borsolov postait des messages sur Israël sur les réseaux sociaux il recevait des menaces de mort - environ trois par semaine.

"Ca deviendra plus difficile d'être juif en Suède, et il n'y a personne à nos côtés; nous devons nous battre seuls. La communauté juive ne pense pas qu'il y a une montée de l'antisémitisme - il était toujours là.  Mais le mois dernier nous avons vu l'antisémitisme de nos propres yeux - ça n'arrive pas du jour au lendemain mais il n'avait jamais pris de telles proportions."

"Tous mes amis reçoivent des menaces de mort, c'est sinistre et ce n'est pas normal."

"Hitler a eu tort de ne pas vous avoir tous tués, mais nous nous en chargerons", a-t-on écrit sur sa pages Facebook.  Victor Borsolov n'a pas voulu répéter d'autres exemples de messages encore plus violentes.  Il ne pense pas que la police arrêtera les auteurs qui utilisent de faux profils mais, pense-t-il, de toute façon ça n'intéresse pas la police. "Il n'y a que 20.000 juifs dans tout le pays.  Les musulmans sont beaucoup plus nombreux et au final les politiciens ont besoin de leur suffrage mais pas du nôtre".

Europe Israël rapporte cette agression violente.

Une femme suédoise sauvagement agressée à cause de son Etoile de David.  Une bande de musulmans à Uppsala, en Suède, la semaine dernière, s’est jetée sur une mère juive qu’elle a rouée de coups, parce qu’elle portait un pendentif à l’Etoile de David, a rapporté dimanche, NRG News d’Israël. Suite.

samedi 12 juillet 2014

Faut-il écouter Marek Halter ou Avraham Yeshoshua?

Gilles-William Goldnadel a répondu à Marek Halter qui a publié dans Le Monde une épître aux Juifs, qui sont en danger en France, dans laquelle il leur indiquait que quitter la France n'est pas la bonne solution. Faut-il écouter l'hyper médiatique et sentimental Marek Halter ou le grand écrivain israélien Avraham Yeshoshua? Jake Wallis Simons rapporte qu'au mois de mai, lors du dernier Festival international des écrivains de Jérusalem, A.B. Yeshoshua a répété son point de vue: que vivre hors d'Israël est "a very deep failure of the Jewish people".
La haine quotidienne, rance, anti judaïque,
obsessionnelle, pathologique, violente,
impunie, ne faisant l'objet d'aucune contestation
intellectuelle ou politique, d'une très
grande partie de la société palestinienne.

Blognadel: Mon cher Marek, nous sommes suffisamment amis pour nous dire les choses avec franchise mais sans acrimonie.

Tu as cru devoir, le mois dernier, publier dans Le Monde une épître à tes frères juifs en danger dans laquelle tu leur indiquais en substance que quitter la France n'était pas la bonne solution.
À mon tour de leur dire -et de te dire- que je ne saurais cautionner ni le fond ni la forme de ta missive.

Question tout d'abord du choix du vecteur pour nos lecteurs: pardon de te le dire, mon cher Marek, mais je préfère, pour tenter de porter conseil aux citoyens juifs dans le désarroi, opter pour le principal hebdomadaire de leur communauté plutôt que pour un quotidien dont l'empathie à leur égard ou à celle de l'État d'Israël ne m'a jamais particulièrement frappé.  C'est d'ailleurs une douteuse spécialité que de choisir ce journal pour faire la leçon aux juifs.

J'ai toujours sur le cœur cet appel de J Call dans Le Monde comme dans Libération dans lequel, les responsables évoquaient exclusivement «une faute morale» d'Israël dans l'impasse israélo-palestinienne. Comme si les lecteurs de ces deux quotidiens n'avaient pas suffisamment l'habitude d'une condamnation aussi sélective…

Ces derniers jours, Mme Hélène Sallon du Monde a cru devoir relever un déchaînement sur la toile israélienne des passions anti arabes. J'aurais trouvé un tel article autrement plus édifiant, s'il m'avait été donné de lire ces 30 dernières années dans les mêmes colonnes, un seul article décrivant la haine quotidienne, rance, anti judaïque, obsessionnelle, pathologique, violente, impunie, ne faisant l'objet d'aucune contestation intellectuelle ou politique, d'une très grande partie de la société palestinienne.

Sur le fond, mon cher Marek, et quitte à me répéter ad nauseam, je puis difficilement admettre que tu puisses renvoyer dos à dos la vieille haine d'extrême droite et celle de l'islamisme, sur fond de passivité de l'extrême gauche. Tu sais bien que depuis 1945, seule la seconde a fait verser le sang juif dans les rues Copernic, des rosiers, de Toulouse et de Bordeaux. Admettre une équivalence entre les deux revient à relativiser, à diluer le terrorisme infernal dans le bouillon de l'antisémitisme réchauffé.  SUITE.

samedi 28 juin 2014

You Only Live Twice, Michel Gurfinkiel

"Over the years, the entire European political class has been reeducated into a culture of Israel-bashing." (Michel Gurfinkiel)

"Any clear-sighted and sensible Jew who has a sense of history would understand that this is the time to get out." (Robert Wistrich)


Un essai indispensable de Michel Gurfinkiel sur l'avenir ou le manque d'avenir des Juifs en Europe.

You Only Live Twice. Vibrant Jewish communities were reborn in Europe after the Holocaust. Is there a future for them in the 21st century?, By Michel Gurfinkiel.  Extraits:

[...] The Zionist leader Ze’ev Jabotinsky once famously distinguished between the “anti-Semitism of persons” and the “anti-Semitism of things.” The former category, made up of individuals (including some Jews) with their particular moral or political shortcomings, can be fought, at least up to a point. The latter, which has to do with deep-seated social factors, with demographics, and/or with hard, obdurate, ingrained ideology, is another matter entirely. Of the two varieties, European Jews now confront the second. What will they do?

Emigration, either to Israel or to America, is an option being actively considered. Should this become a widespread choice, it will inevitably be followed by the shrinkage of Jewish institutions, the drying-up of religious and cultural life, the deepening erosion of morale, growing anxiety and fearfulness—and more emigration.

The signs are everywhere. Recently, a leading rabbi in Paris reported that four-fifths of the young people being married at his synagogue no longer see their future in their country of birth. Admittedly, right now everybody in France is pessimistic about the future, especially the economic future; according to a recent poll, more than one in three citizens are considering emigration, and the proportions are higher among the young and the working class. Still, French Jews, and young French Jews in particular, appear to be considerably more pessimistic than others, and more serious about their pessimism.

And it must be said that they have reason. A sense of history, even if unarticulated and perhaps barely conscious, inevitably hovers over today’s situation. Almost a half-century ago, in an essay entitled “Jews and Germans,” the great scholar Gershom Scholem endeavored to locate the “false start” that led from Germany’s guarded mid-19th-century enfranchisement of its Jews, and from German Jews’ grateful embrace of all things German and the dream of a unique German-Jewish “symbiosis,” to the savage German attempt in the mid-20th century to annihilate all the Jews of Europe. While granting that the key to the mystery remained elusive, and that in any case the past could never be “completely mastered,” Scholem dared to hope that increased communication between the parties might yet yield the “reconciliation of those who have been separated.” Dying in 1982, he was spared the need to witness the outcome of his brave hope.

mardi 24 juin 2014

France: jamais dans le monde libre autant de Juifs n'ont fait leur alyah (Natan Sharansky)

Evoquant la France, Natan Sharansky a déclaré qu'on n'a jamais vu le départ vers Israël d'un nombre si élevé de membres d'une communauté juive vivant dans le monde libre - la France est un cas unique dans le monde libre.  L'Agence juive, a-t-il observé, n'est pas responsable du fait que tant de Juifs, et notamment de jeunes juifs, quittent la France, mais le fait qu'Israël est devenu leur principale destination témoigne du succès de l'Agence à créer un lien entre eux et l'Etat juif.

France and Ukraine push global aliyah to new highs, By Aryeh Savir, Tazpit News Agency et Jewish Chronicle

Global aliyah is up 55 per cent, due largely to dramatic increases in immigration from France and Ukraine, Jewish Agency chairman Natan Sharansky announced yesterday.

The Jewish Agency estimates French aliyah will surpass 5,000 by the end of 2014, an all-time record and a full 1 per cent of the 500,000-strong French Jewish community. It will be the largest proportion of a Western Jewish community to make aliyah in a single year.

Mr Sharansky said: "Never in the history of the state of Israel has there been a Jewish community in the free world that has sent such a large proportion of its Jews to Israel. We cannot take responsibility for the fact that so many Jews and so many French young people in general are leaving France, but the fact that Israel has become the number one destination for young French Jews is a testament to our success in connecting them to the Jewish state."

Mr Sharansky noted that the Jewish Agency's Israel experience programmes, including Masa Israel Journey and Bac Bleu Blanc, for teens, have attracted record numbers of young French Jews over the past two years, adding that it is The Jewish Agency's responsibility not only to facilitate French Jewish aliyah but also to strengthen Jewish life in France.

L’Alyah de France augmente de 388% sur 5 mois - l’alyah globale de 55%!

Il faudrait également tenir compte des Juifs qui partent aux États-Unis, au Canada, en Australie... Suite à la tuerie au Musée juif à Bruxelles perpétrée par un Français, Simon Heffer va jusqu'à dire que la Grande-Bretagne devrait accueillir les Juifs qui veulent échapper à l'antisémitisme en Europe.

Par Elyes Kahn – JSSNews: L’Agence juive pour Israël affirme, ce dimanche qu’une augmentation de 55% de l’immigration en Israël est en cours actuellement, par rapport aux 5 premiers mois de l’an dernier.

Selon les statistiques, le nombre d’immigrants juifs qui est arrivé en Israël cette année s’élève à 7.900 par rapport à 5.092 dans la même période l’année dernière.

Les chiffres montrent que 2.250 français sont venus s’installer dans l’Etat Juif, contre seulement 580 l’an passé à la même époque, soit une augmentation de 388% !

Israël s’attends à ce que 5000 juifs de France montent en Israël d’ici décembre 2014, et 15.000 d’ici décembre 2017.

dimanche 22 juin 2014

France: le Washington Post, le New York Times, le Guardian se penchent sur la résurgence de l’antisémitisme en France

Ajouté le 23/06/2014: France and Ukraine push global aliyah to new highs

Visiblement ces journaux ne sont pas penchés sur la politique pro-arabe et anti-israélienne des différents gouvernements français,  des ONG, des églises dans la diabolisations d'Israël, la passivité des dirigeants et des intellectuels juifs pourtant très médiatisés etc.  Le rôle des médias est évoqué "attaques permanentes dans les médias français sur la politique israélienne envers les palestiniens".  Alors même qu'il y a de nombreux journalistes et de patrons de presse juifs en France...  Sans parler des médias juifs.

Slate: Dieudonné, Jean-Marie Le Pen, Mehdi Nemmouche, Mohammed Merah, Youssouf Fofana et le gang des barbares. Qu’ont-ils en commun s’interroge la presse anglo-saxonne? Les journaux américains et anglais multiplient les articles depuis plusieurs jours sur le «nouvel antisémitisme» qui grandit en France, pour reprendre l’expression du Washington Post.
Le New York Times met lui en avant l’augmentation rapide du nombre d’émigrants juifs qui quittent la France pour Israël. Le quotidien cite Taieb Nizard, une femme de 32 ans, mère de deux enfants qui s'explique: «j’aime la France et c’est mon pays, mais je suis dégoûtée. En Israël il y a une armée qui va nous protéger. Ici, je ne vois pas d’avenir pour mes enfants».
«L’anxiété française illustre l’anxiété générale des juifs d’Europe qui craignent pour leur sécurité et leur avenir», explique au quotidien de New York Serge Cwajgenbaum, un Français qui est le Secrétaire général du Congrès juif européen à Bruxelles. «Si cette situation continue, il y aura une accélération des départs d’Europe», ajoute-t-il.
Pour le Washington Post, le succès des spectacles antisémites de Dieudonné qui en a fait sa marque de fabrique, son principal message au fil des années et pour finir un mouvement politique est le symptôme d’un problème bien plus large de la société française. Le «nouvel antisémitisme» est le résultat de la convergence de quatre facteurs principaux. A savoir, la recherche classique d’un bouc-émissaire en période de crise économique, la force grandissante de l’extrême-droite nationaliste, la détérioration des relations entre les noirs et les juifs et les tensions grandissantes avec la population musulmane en expansion rapide en Europe. Mais en Europe occidentale «aucune nation n’a vu le climat se détériorer pour les juifs comme la France».

mardi 27 mai 2014

La Belgique dans le peloton de tête des pays européens où 'la situation et la sensation de vulnérabilité des Juifs semblent les pires'

"La Belgique figure dans le peloton de tête des pays européens où 'la situation et la sensation de vulnérabilité des Juifs semblent les pires'.  Loin devant l'Allemagne, la Pologne et d'autres pays où la haine des Juifs s'est manifestée dans le passé."

Via Victor Perez
Suite à l'assassinat de trois personnes et à la tentative d'assassinat d'une autre dans le Musée juif à Bruxelles, le journal belge francophone a le mérite d'évoquer dans un article signé Serge Dumont, bien qu'assorti des circonvolutions habituelles, les réels problèmes auxquels la minuscule communauté juive de Belgique est confrontée. L'article intitulé "Pour les Israéliens, un sentiment anti-juif règne en Belgique" fait état du rapport annuel rédigé par le Stephen Roth institute for the study of contemporary antisemitism and racism de l'Univeristé de Tel-Aviv.  Dumont précise:

Manifestation anti-israélienne
à Bruxelles
"Il s'agit d'un instrument unique en son genre, souvent ignoré hors d'Israël, et qui recense quasiment pays par pays l'évolution des attaques antisémites ou racistes.  Outre les incidents proprement dits, il traite de la dégradation de l'atmosphère dans les pays concernés, voire de l'évolution de leur législation et de leur paysage politique."

Le rapport de 2014 "endosse les conclusions d'autres études notamment menées par l'Union européenne et pour lesquelles la Belgique figure dans le peloton de tête des pays européens où "la situation et la sensation de vulnérabilité des Juifs semblent les pires".  Loin devant l'Allemagne, la Pologne et d'autres pays où la haine des Juifs s'est manifestée dans le passé." [1]

Et il ajoute ce point intéressant que les dirigeant communautaires belges francophones semblent avoir passé sous silence, alors qu'il est évoqué en France.  Il y a en Israël un "plan concret destiné à favoriser l'alya (la "montée" vers Israël) des Juifs de France et de Belgique, les deux pays où ils se sentent plus menacés par l'antisémitisme".  Ce plan vient d'être présenté à la Knesset.

Voir l'excellent article d'Isaac Franco: Incohérences, l’heure des comptes

samedi 12 avril 2014

"L'affaire Mohammed al-Dura est l'équivalent moderne d'une affaire Dreyfus", Michèle Tribalat

Le Figaro a interviewé la démographe Michèle Tribalat sur les conclusions du rapport du CNCDH: Les Français sont-ils vraiment islamophobes et racistes? (via le blog eXtrême-centre)

Question: Le rapport fait état d'un antisémitisme, qui contrairement au racisme anti-musulman diffus et ordinaire, serait propre à une extrême-droite radicale et à certains milieux musulmans. On observe une hausse significative du nombre d'«alya» (+54% en 1 an) qui s'expliquerait par un mauvais climat général pour les juifs de France. Est-ce une réalité? La nouvelle judéophobie est-elle intrinsèquement liée au conflit israélo-palestinien ou est-ce un prétexte?

Michèle Tribalat: Les juifs sont très sensibles au climat détestable qui sévit en France depuis les années 2000 avec des crimes extrêmement graves: il y a eu la lente torture à mort du jeune Ilian Halimi, puis l'attentat dans l'école juive de Toulouse par Mohamed Merah. Ajoutons à cela une manière partisane en France de rendre compte du conflit israélo-palestinien qui donne systématiquement un blanc-seing aux Palestiniens, victimes héroïsées par les jeunes d'origine arabe, tout en accusant systématiquement Israël. Enfin, n'oublions pas l'affaire Mohammed al-Dura qui est l'équivalent moderne d'une affaire Dreyfus. On comprend aisément que les juifs soient inquiets et songent à aller vivre en Israël. Ne sous-estimons pas non plus les effets de la crise qui suscite de nombreux départs de jeunes Français. Pourquoi pas à destination d'Israël où la croissance est de l'ordre de 3 à 3,5 %?

Pour l'affaire Al-Durah consulter le blog de Véronique Chemla en cliquant ICI.  Voir également The 2nd Draft.

mercredi 12 février 2014

Le Huffington Post (USA) évoque l'antisémitisme en France

Le blog The New Antisemite, News of Jew hatred from Europe rapporte cet article paru dans le Huffington Post américain:

Similarly to his Belgian coreligionist, it's not just the antisemitism that bothers him, but the lack of response from the public, the media and the government.

Huffington Post (French Jews Migrate to Israel Citing Rising Anti-Semitism). Extraits:

"But rising anti-Semitism may be the strongest driver, manifest not only through rhetoric but also action. In 2012, a radical Islamist gunned down four people at a Jewish school in Toulouse.

More recently, two of Tibi’s children were taunted on a tram. Tibi filled out immigration papers three weeks ago, making good on a project he had contemplated for years.  “My son is always asking me why there are police in front of his Jewish school, why we need to be searched each time we go to the synagogue,” he said. “We are raising our children to live with this fear.”

What troubles Tibi most is the lack of response on the part of the French. “Once we had one million French on the streets against anti-Semitism. Now we have three million on Facebook and Twitter who are supporting Dieudonne,” he said, referring to a controversial French comic who is known for his anti-Jewish discourse."  SUITE.

Commentaire d'un lecteur américain du site: "As a Jew living in the U.S., I have experienced anti-semitism from time to time, but rare and widely spaced. To have to leave the country of your birth in a situation like this would be heart-wrenching. But this does not surprise me in the least about Europe."

Il faut rappeler cette constatation de Roger Cukierman, président du CRIF: "La majorité des Juifs ont peur de mettre leurs enfants à l'école publique"

samedi 25 janvier 2014

Alyah de France: les fonctionnaires israéliens apprennent à dire "Bienvenue"

Les médias américains s'intéressent beaucoup à la vague de départs de nombreux Juifs de France. Départ attribué à la montée de l'antisémitisme et à la crise économique. La manière dont l'affaire Dieudonné (unique en Europe) avec ses ramifications ne fera qu'accentuer ce mouvement.  Tablet, l'un des plus importants journaux en ligne juifs, y consacre encore un article très intéressant. (Lire également ce récit d'une cadre et blogueuse norvégienne qui témoigne d'une alyah très réussie)

Israeli Bureaucrats Learning To Say ‘Bienvenue’ Amid French Immigration Wave. Officials have a plan for recognizing French qualifications—to stop new arrivals from heading back to Europe.

Photo
Karine Aziza, a 29-year-old physical therapist who recently moved to Israel, savors finally settling down. Since childhood, her family has straddled France and Israel, moving back and forth every few years. It was an experience, she says proudly, that endowed her with the necessary chameleon qualities to seamlessly code switch between languages and social mores. Of Ashkenazi and Algerian heritage, Aziza has always balanced various cultural identities while knowing that one day she would return to her “real roots” in Israel.

But when she arrived a year and a half ago—one of thousands of French Jews to join in a new wave of immigration to Israel prompted by rising anti-Semitism and a weak economy in Europe—Aziza discovered that Israel’s labyrinthine bureaucracy was less than interested in making her feel at home. Like other French-trained medical professionals, she was told that her four-year physical therapy degree, and the five years she spent working in her own private practice in Paris, are worthless in Israel.

dimanche 19 janvier 2014

Selon le lobby français de la Knesset: 60% des juifs de France envisagent l’alyah

"Je propose à tous les juifs de venir en Israël, mais c'est absolument nécessaire pour les juifs de France et ils doivent bouger immédiatement" (Ariel Sharon, 2004, Source)

Le lobby français du parlement israélien a été inauguré mercredi à la Knesset, le parlement israélien sur une initiative du député Yoni Chetboun [photo] (qui en est le président).

Presque 200 dirigeants d’organisations francophones d’Israël, d’associations ou de médias, étaient présents (comme Jonathan-Simon Sellem de JSSNews, Avraham Azoulay du Plus Hebdo, des journalistes d’I24News)… Mais assistaient aussi à l’événement Madame le ministre de l’absorption Sofa Landver , le responsable de l’immigration Oded Forer, le directeur de l’Agence juive Josh Schwartz, le Président de la Fédération sioniste mondiale Avraham Duvdevani, le ministre adjoint de la Défense Danny Danon et les députés Nissan Slomiansky, Shuli Mouallem, Orit Struk, Karine Elharar et Dov Lipman. Autre personnalité présente, le député français de la 8ème circonscription des Français de l’étranger, Meyer Habib.

Yoni Chetboun, qui est né dans une famille qui a immigré de France, a déclaré que le lobby entend apporter des changements pratiques et immédiats pour accélérer la aliya des Juifs de France. "L’urgence est grande", a t-il averti, "et il est important de comprendre qu’il s’agit d’un projet national pour le gouvernement et tous ses membres".  Chetboun dit qu’à l’heure actuelle, les politiques erronées bloquent le flux potentiel d’immigrants de France. "Vous ne pouvez pas attendre des immigrants et les empêcher de venir en même temps.  Le ministre Landver affirme qu’un comité interministériel d’encouragement à l’alya de France est actuellement en cours. Si nous ne supprimons pas les obstacles, les Juifs ne vont pas immigrer en Israël".

Selon l’Agence Juive, 60 % des Juifs français envisagent d’émigrer et la moitié des personnes préfèrent ne pas aller en Israël pour des raisons pratiques.  La suite.

samedi 4 janvier 2014

Témoignage d'une Norvégienne qui a fait une alyah très réussie

"My Jewish identity is of tremendous importance to me, and it gives me an energy boost beyond description when, blessings over a Shabbat meal is shared between various backgrounds such as Sephardic, Mizrachi, Ethiopian and Ashquenaz, and our different customs converge over the millennia old prayers and blessings that have kept us together as a people for thousands of years."

Son blog, que nous suivons depuis longtemps, Norway, Israel and the Jews est l'un des meilleurs.  La blogueuse norvégienne McGonagall (pseudo) qui le gère, a renoncé à une carrière brillante en Europe et a fait son alyah. Elle a abandonné une vie très confortable en Norvège et en Grande-Bretagne pour s'installer en Israël, où elle a créé sa propre entreprise.  Elle est très heureuse de son choix.  Voici son témoignage en anglais:

Unsurprisingly – for anybody who knows me, that is – I decided to make the habit of staying in Israel for long periods of time a permanent change and made aliyah about 1 year ago. Well, to be honest about it, closer to two, if somebody wants to be really fidgety about it. The process, which involved tons of papers to be filled out, boxes ticked and check and double check of Jewishness, was actually quite smooth and all things considered, quick as well. So after about 3 months of doing the paper trail, my passport was adorned with an Israeli visa, where it simply stated, category: Law of Return. So, putting my money where my mouth is, I crossed the Rubicon. On closer reflection, I might have gotten my feet wet once or twice in the crossing, and it is questionable whether I have crossed the full distance yet.

It is a massive change. It does not matter how much you have lived here on a semi-permanent base for years, its not until you have successfully opened a bank account, started to pay national insurance and otherwise getting registered in the many and various offices that you start to appreciate the immense process of change you are about to embark on. Most of the technical aspects of making aliyah are very simple, like getting your national ID card (ready to collect once you arrive and all you have to do is to go to your local interior office to tick some boxes and you leave with your card hot off the press in hand!) and other such essentials. No, the real challenge is is getting involved in your community and getting out of your comfort zone even for buying a loaf of bread. Not to mention reconstructing your professional life, in particular when your profession requires licensing and sitting exams to obtain your permanent license for practice.