"L’affaire al-Dura a opéré un clivage entre ces médias - du silence à de rares articles prudents -, et une unanimité pour ne présenter aucune analyse des implications de cette affaire. Seuls, mes articles dans Guysen ont éclairé les Internautes sur les enjeux de cette affaire gravissime.
L'Arche lui a consacré un long article au début puis à la fin des années 2000, et une enquête de Luc Rosenzweig, journaliste ayant mené des investigations pendant plusieurs années pour la Metula News Agency, dans son numéro de l'été 2013.
Actu J a couvert les principaux rebondissements de cette affaire en étant divisée. Le 18 novembre 2004, après la conférence de presse au siège de France Télévisions, la journaliste de cet hebdomadaire est restée silencieuse alors que j'interpellais Arlette Chabot, alors directrice de l'information de France 2, sur l'absence de sang sur les vêtements de Jamal al-Dura supposé avoir été blessé par balles, etc. Pour Michaël Blum, un de ses correspondants en Israël, "il n’y a pas eu de mise en scène d’Enderlin et les soldats de Tsahal n’ont pas tué Mohamed Al Dura". Or, Clément Weill-Raynal, chroniqueur judiciaire, a enquêté sur les blessures de Jamal al-Dura et a exprimé des doutes sur l'authenticité des faits allégués par ce reportage controversé. Actu J et Clément Weill-Raynal ont été assignés en justice par Jamal al-Dura. "J’aurais aimé continuer [d’enquêter]. Les poursuites judiciaires ont fait qu’il y a moins d’article sur cette affaire dans Actualité juive. C’est peut-être le but recherché…", a déploré Clément Weill-Raynal devant la XVIIe chambre du Tribunal de grande instance de Paris, 8 février 2011. Ce Tribunal les a condamnés, et la Cour d'appel a confirmé la condamnation du journaliste pour sa réponse à un droit de réponse de Charles Enderlin.
Incompréhension de l'enjeu juridique du procès contre Philippe Karsenty devant la Cour d'appel de Paris en 2013? Actu J a titré à tort "La cour d'appel rejette la thèse de la mise en scène dans l'affaire Al Dura" (n°1261, 4 juillet 2013). Or, la Cour d'appel a jugé diffamatoires des expressions utilisées par Philippe Karsenty en 2004, sans se prononcer sur l'authenticité ou la mise en scène des faits relatés dans ce reportage. Dans son n° 1262 (11 juillet 2013), Actu J a publié une lettre de Philippe Karsenty précisant que "la cour d'appel n'a nullement rejeté ma démonstration de la mise en scène. Elle m'a condamné pour des raisons techniques".