dimanche 27 janvier 2013

Bichara Khader: "l’Egypte de Morsi ne rampera pas aux pieds de l’Amérique et d’Israël"

Contexte: les bien chers frères Khader et la guerre occulte contre Israël.  Les frères Khader ont écrit dans la fameuse revue "Eurabia" dont le deuxième numéro (1975) était entièrement "consacré aux impératifs du Dialogue euro-arabe".

Bichara Khader, professeur à l'Université Catholique de Louvain, a été interrogé par La Libre Belgique sur le printemps égyptien. Pour Il s'exprime avec la classe et dans les termes qu'on lui connaît:

"Même si l’Egypte n’a pas remis en question le traité de paix qui la lie à Israël, il est clair que l’Egypte de Morsi ne rampera pas aux pieds de l’Amérique et d’Israël."

On aurait aimé que le journaliste ait interrogé M. Khader sur les déclarations antisémites du président Morsi. Celui-ci prétend que les Juifs sont descendants des singes et des porcs, qu'ils sont des sangsues belliqueuses et avides de sang. Interpellé par le Sénateur John McCain il a affirmé que la presse américaine dominée par les Juifs lui faisait un mauvais procès. Comme l'analyse très bien l'intellectuel américain Walter Russell Mead (via The Warped Mirror):

"La réalité est que les théories anti-juives complètement démentes sur des complots fomentés par des Juifs sont les mamelles de l'analyse politique en Egypte et dans une grande partie du Moyen-Orient. La réaction émotionnelle et viscérale contre la présence d'Israël considérée comme étrangère au monde arabe est vécue comme une humiliation et s'est fondue avec l'antisémitisme occidental hideux et arriéré créant une peur et une haine de l'influence juive et de la puissance juive qui atteint la force d'un turbo compresseur. C'est une culture politique et religieuse qui ne peut pas s'empêcher de s'appuyer sur des idées exagérées du pouvoir juif et qui voit la survie d'un Etat juif dans la région comme un emblème d'humiliation et d'échec.

Le Président Morsi ne croyait pas qu'il disait quelque chose de bizarre lorsqu'il a prétendu qu'un complot juif dominait les médias américains. Dans le monde où il vit, cela revient à dire que le soleil se lève à l'est. C'est un cliché, ce n'est pas une calomnie.


Les politiques israéliennes peuvent aggraver le problème, mais c'est l'existence même d'Israël et non les excès de sa politique qui sont au cœur du problème. Le monde arabe ne prospérera pas et une paix réelle ne verra pas le jour au Moyen-Orient aussi longtemps que le trouble mental que constitue l'antisémitisme ne sera pas guéri. Cela n'arrivera pas de sitôt et aussi longtemps que cela n'arrivera pas, un énorme fossé culturel séparera les les Arabes et les Américains."

On notera avec tristesse que pour ce qui concerne l'antisémitisme, Russell Mead parle du gouffre entre Arabes et Américains et pas du gouffre entre Arabes et Européens!

2 commentaires :

Hermine Leboutte a dit…

Alors que j'étudiais à l'université où Bichara Khader enseigne et où il dirige un centre d'études sur le monde arabe, il me donna, avec beaucoup de fierté, en mains propres, dans son bureau, un gros volume écrit de sa main où l'on peut trouver sa pensée sur la Palestine.

Après la première guerre mondiale, il parle d'emblée de "partage colonial" auquel "on pensait que le Proche-Orient allait échapper", ajoutant "plus grave ... " , se mettant alors à parler de la promesse de Lord Balfour.

Plus loin, il parle de la thèse de Tom Seguev qu'il défend, affirmant que le sionisme a réussi grâce "au soutien par l'armée britannique". Il confie que c'est exactement ce qu'il pense.

Il affirme qu'Israël s'est implanté "sur une terre arabe" et que l' "idéologie sioniste" est "proprement coloniale".

On y lit aussi : "La responsabilité d'Israël dans la tragédie des réfugiés palestiniens a été trop longtemps occultée".

Il explique : "cette volonté délibérée de faire payer au peuple palestinien la tragédie juive, la Shoah, dont il n'est nullement responsable".

Voici donc les responsables : "La principale responsabilité de la tragédie palestinienne incombe à l'Occident, américain et européen qui, poussé par la culpabilité à l'égard des juifs, a voulu se disculper, sans grand mal, en frappant le mea culpa (c'est ma faute) sur la poitrine des Palestiniens".

Et, en conséquence, il précise que seule "la reconnaissance", que refuse les Israéliens, de "leur pleine responsabilité dans la tragédie des réfugiés palestiniens" permettra à un dirigeant palestinien de déclarer "clos" le conflit.

Il se présente bien sûr comme celui qui apporte l'histoire vraie, trop longtemps occultée.

In fine il écrit que "l'injustice donne un droit". Et conclut : "S'échiner, comme le font David Crossman, Amos Os, et la quasi totalité des intellectuels israéliens à décrire le "retour" des réfugiés comme la fin de l' "Etat juif", suscite des crispations inutiles qui rendent encore plus difficile la prise en charge de la mémoire "équitable".

Ce volume reçu est truffé de fautes de français.

Une étudiante en droit qui l'écouta enseigner me dit avoir apprécié, reconnaissant toutefois qu'elle ne connaissait rien en la matière.

Ce genre de professeur discrédite fortement la valeur réelle de l'Universté Catholique de Louvain-la-Neuve en Belgique et fait beaucoup de dégats dans les cerveaux.

Le problème est affolant. On se demande comment le résoudre.

Hermine Leboutte
Belgique, Durbuy.

Anonyme a dit…

De la maniere que les pays arabes et les palestiniens(peuple invente) desirent l'extermination de tous les juifs et l'aneantissement de l'etat hebrey d'Israel nous juifs du monde et il serait un comble que le monde ait a nous le reprocher, nous souhaitons qu'il y ait des millions de morts chez les arabes et les musulmans car il serait debile de souhaiter paix et longue vie a ceux qui veulent notre mort!