vendredi 23 octobre 2009

Gaza croule sous les marchandises - la mecque du shopping

Source: un billet de Melanie Phillips, suite à un article de Taghreed el Khodary paru dans le New York Times

Les nouveaux riches de Gaza sont les "propriétaires" des tunnels qui gagnent plus $1 million par an/par tunnel. Melanie propose qu'on appelle immédiatement Amnesty International et Christian Aid pour que ces deux ONG bien pensantes enquêtent sur les cas choquants de dénuement, de malnutrition et d'extrême pauvreté à Gaza.
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Those who still think Gaza is starving under the tyrannical Israeli blockade (sic) will not be interested to read this by Taghreed el Khodary in the New York Times, under the headline

Goods Flood Gaza’s Tunnels, Turning Border Area Into a Shopping Mecca

"RAFAH, Gaza — Dusty sacks filled with cans of Coca-Cola were being loaded onto trucks by young boys, headed for supermarkets in Gaza City. Thousands of motorcycles were lined up on display in a nearby stadium, ranging in price from $2,000 to $10,000.

At Nijma market, refrigerators [frigos], flat-screen televisions [appareils TV à écran plat], microwaves [fours à micro ondes], air-conditioners [climatiseurs], generators [générateurs] and ovens [fours] filled the tents, all at inflated prices, having been spirited into this town on the border with Egypt through tunnels under the sand. Some Gazans have even purchased cars smuggled in parts into the isolated Palestinian enclave.

The tunnels emerged as an essential lifeline for Gaza two years ago, when Israel imposed a political and economic embargo after Hamas took over the area. Israel did its best to obliterate them during its three-week military offensive in Gaza last winter, saying they were being used for smuggling weapons and explosives.

But the builders set to work immediately after that, and with little hope of the border crossings with Israel opening anytime soon — and rich profits to be harvested — there are more tunnels now than ever, and Rafah has turned into a shopping mecca where the tunnel owners are kings.

‘If the siege were to be lifted,’ said Osama, 22, a tunnel owner, ‘I would end up in intensive care.’"

And if he did, we all know who would be blamed.

"Osama started out as a day laborer, digging tunnels from the age of 16. He graduated to running drugs and TNT through the tunnels into Gaza. Though he is a supporter of Fatah, the secular rival of Hamas, he says he supplied both parties. He was young but intimidating enough. He says he used to eat in restaurants in Gaza City and leave without paying. ‘Now it is different,’ he said. ‘We fear Hamas.’

For the same reason he no longer smuggles drugs [drogues] or weapons [armes], though the money he made from that illicit trade helped set him up in legitimate business. He says that each of his three tunnels cost about $300,000 to build, and that four friends helped him finance the enterprise.

By night he brings in live animals [bétail vivant], motorcycles [motos], potato chips, Coca-Cola and clothing for women and children [vêtements pour femmes et enfants]. But the most lucrative import is fuel, which he pumps through a pipe fixed on the ceiling of a tunnel more than half a mile long and collects in a large tank on the Palestinian side. Like any smart businessman, Osama does most of his pumping after Israel has blocked fuel supplies from its side or has bombed a few competing tunnels, lifting prices in Gaza.

The tunnel owners, Gaza’s nouveau riche, say they make on average more than $1 million a year from each tunnel."

Quick -- call for Amnesty or Christian Aid to investigate these shocking accounts of destitution, malnutrition and extreme poverty in Gaza.

And what else apart from live animals, motorcycles, potato chips, flat-screen televisions, microwaves, air-conditioners, generators and ovens is coming in through those tunnels? We can all guess.

- Le Hamas et les Madoff de Gaza
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L’industrie des tunnels ou les Madoff de Gaza
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Parc d'attractions dans le 'ghetto' de Gaza
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Scène équestre sur la plage du "ghetto" de Gaza
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Scènes de prospérité dans le "ghetto" de Gaza
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Beach parties dans le "ghetto" de Gaza
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Carte postale de Gaza
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Les jeunes qui fréquentent les cybercafés du "ghetto" de Gaza (filmés par une chaîne chinoise)
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Médecins Sans Frontières serait-il devenu sioniste ?

4 commentaires :

Y.M. a dit…

Un sac de ciment à gaza coûte 60$ contre 10€ en Belgique (information RTBF).

La région subit un embargo culturel et économique total, y compris des produits de première nécessité comme le matériel médical et la nourriture. Israël en est responsable, comme le montre l'affaire récente du "Spirit of Humanity".

La principale conséquence de cette politique d'Israël est principalement de causer une catastrophe humanitaire dans un pays (relativement) riche.

Je considère cette article complètement absurde.

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

C'est la seconde fois que je vous trouve "absurde" !

En juin 2009, le manque de structures de stockage adaptées dans les villes d’al-Arish et de Rafah, dans le nord-est de l’Egypte, est en partie responsable des goulets d’étranglement et de l’inefficacité de l’acheminement des aides alimentaires et autres dans la bande de Gaza, selon un ancien haut responsable des opérations
humanitaires "égyptiennes".

Pendant l’offensive israélienne (27décembre 2008 - 18 janvier 2009), la ville côtière d’al-Arish est devenue une plate-forme de transit importante des dons d’aide humanitaire envoyés à Gaza. La SCRE collabore étroitement avec le PAM pour faciliter le passage dans Gaza de la marchandise envoyée par les organismes des Nations Unies et les organisations non-gouvernementales (ONG).

Bekim Mahmuti, directeur logistique du programme du PAM dans les Territoires palestiniens, a toutefois expliqué que l’organisme n’avait rencontré aucun problème d’entreposage, ni d’accès à al-Arish. " Notre matériel d’aide a été acheté localement, en Egypte, et stocké dans notre entrepôt d’al-Arish. Il a pu être transporté à Gaza sans problème ", a expliqué M. Mahmuti, depuis Jérusalem Est, ajoutant que le PAM n’avait plus de réserves d’aide alimentaire entreposées à al-Arish depuis la mi-mai.

Le seul entrepôt en service, à l’époque, à Al-Arish, a été en partie loué au Programme alimentaire mondial (PAM), et seule une partie de l’espace disponible y a été allouée à la Société du Croissant-Rouge égyptien (SCRE), selon Ahmed Orabi, directeur des opérations humanitaires de l’organisme entre juin 2008 et avril 2009. Les dons d’aide alimentaire acheminés à al-Arish ne peuvent donc pas tous être entreposés convenablement, et cela a donné lieu à du gaspillage, a-t-il indiqué.

D’autres raisons expliquent les retards et les difficultés rencontrées pour acheminer l’aide humanitaire à Gaza : la fermeture fréquente et imprévue du point de passage de Rafah, et les détours à faire pour transporter une partie de l’aide.

Une quantité importante de matériel d’aide (principalement envoyé par les pays arabes et musulmans) a en effet dû être acheminée par camion d’al-Arish à al-Ouja (à 50 kilomètres de Rafah, à la frontière israélo-égyptienne), et de là jusqu’au point de passage israélien de Kerem Shalom pour être transportée dans Gaza.

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Kerem Shalom est devenu le principal point d’entrée de l’aide en provenance d’Israël, mais il n’a pas été conçu pour traiter de grandes quantités d’aide et les mesures de contrôle strictes - c'est un minimum ! -mises en place par Israël limitent la vitesse à laquelle les marchandises peuvent être traitées.

Rafah sert principalement à faire passer l’aide médicale, et Kerem Shalom traite l’aide alimentaire, ainsi que d’autres formes d’aide.

Le bulletin d’actualité publié par OCHA en janvier 2009 donne un aperçu des autres obstacles qui empêchent d’acheminer sans problèmes l’aide humanitaire à Gaza.

"Un grand nombre de dons sont arrivés à al-Arish sans les documents requis ou sans indication relative au consignataire. Cela a perturbé leur transfert à Gaza. Le 31 janvier, 3 000tonnes de matériel humanitaire, acheminées à Israël via al-Ouja, avaient ainsi été stockées au terminal de Kerem Shalom, faute d’une autorisation d’importation à Gaza. Cette situation a incité les autorités frontalières d’al-Ouja à ne pas accepter les cargaisons humanitaires qui ne s’accompagnaient pas des documents requis. Nombre de camionneurs n’ont eu d’autre choix que de retourner à al-Arish et de décharger leurs marchandises au stade municipal. Par conséquent, selon les estimations, 12 000 tonnes de matériel humanitaire se sont accumulées au stade".

Une centaine de camions chargés de matériel de secours, envoyé par la Libye, étaient arrivés à al-Arish pendant l’offensive israélienne, mais un grand nombre d’entre eux dépassaient le poids maximal autorisé et n’avaient donc pas reçu l’autorisation d’entrer dans Gaza. Une partie de l’aide avait alors été acheminée par le point de passage frontalier d’al-Ouja après avoir été reconditionnée de façon à respecter les normes de poids, a-t-il expliqué.

Toutefois, selon Abul Magd (1), le stock actuel de vivres et d’aide médicale inutilisés était
"négligeable".

(1) Directeur du bureau de la SCRE à al-Arish.

Une fois de plus, vous étiez sur le terrain, je présume !

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Le blocus de Gaza profite au Hamas.

Le pouvoir islamiste s’accommode très bien des restrictions imposées par Israël. L’économie des tunnels lui assure des rentes solides.

http://www.tdg.ch/actu/monde/
blocus-gaza-profite-hamas-2009-10-29