"Israël est la tête de pont de la démocratie au Moyen-Orient. Il est donc de l'intérêt de l'Europe de le soutenir et de le renforcer. Nous partageons les mêmes racines culturelles, les mêmes intérêts du point de vue de la sécurité et de la politique étrangère."
Article de Benjamin Weinthal, The Jerusalem Post
La politique journalistique du groupe de presse Axel Springer, rappelé dans chaque contrat avec ses journalistes, est le "soutien de l'Etat d'Israël et de son existence, de même que la réconciliation entre les Allemands et les Juifs".
Le PDG de cet important organe de presse européen, le Dr Mathias Döphner [photo], qualifie son agence de "sioniste non-juive".
Il explique au Jerusalem Post la philosophie que sous-tend son entreprise : le fondateur Alex Springer (1912-1985) pensait qu'une nouvelle Allemagne ne peut se développer qu'en relation avec Israël, et qu'après la Shoah, l'Allemagne doit soutenir Israël et son peuple.
Tout en expliquant le besoin de l'Etat hébreu et de l'Europe de défendre la démocratie et les valeurs du monde libre d'Occident, le Dr Döphner ajoute : "Israël est la tête de pont de la démocratie au Moyen-Orient. Il est donc de l'intérêt de l'Europe de le soutenir et de le renforcer. Nous partageons les mêmes racines culturelles, les mêmes intérêts du point de vue de la sécurité et de la politique étrangère".
C'est dans cet objectif que "Dialogue" a été créé il y a dix ans. Prônant le dialogue politique, social, culturel et scientifique entre les deux pays en réalisant des actions concrètes sur le terrain, il aimerait qu'"Israël devienne membre de l'Union européenne".
"Il est très important que nous n'oubliions jamais l'histoire allemande et ce que l'Allemagne a fait, c'est pourquoi nous portons la responsabilité de soutenir Israël. C'est quelque chose que nous devons poursuivre de génération en génération pour être sûr que ce ne sera jamais oublié. D'un autre côté, je pense qu'il est absolument vital de définir un intérêt pour Israël orienté vers le futur", estime le PDG du groupe.
L'importante circulation des magazines et des quotidiens de l'empire Axel Springer - dont Bild - permet de toucher plus de 3 millions de lecteurs.
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Version anglaise plus complète de l'article de Benjamin Weinthal avec la collaboration de Verena Hassler : German firm fights for Israel's security
Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.
4 commentaires :
mes félicitatons au groupe Springer.
Il est curieux qu'à travers l'histoire apparaisse de temps en temps des groupes nettement plus clairvoyants que tous les autres.
Je note en particulier l'idée d'intégration d'Israel dans l'Europe, qui me paraît tellement évidente, que c'est comique de constater la cécité mentale des dirigeants européens.
kelman Wisnia M.D.
Yes, Israël dans l'UE, ne serait-ce que pour faire chier les turcs !
Ceci dit, il faut dire que l'Allemagne n'a pas tellement le choix dans son positionnement pro-israélien...
Parler des relations que l’Europe entretient avec l’État d’Israël revient à parler d’une histoire millénaire. Pendant des siècles, la culture juive a influencé l’esprit de ce continent, d’imminents penseurs comme Maimonide ont contribué à penser et à repenser la culture européenne. En même temps, l’idée moderne d’un État juif est née en Europe, plus précisément en 1896 à Vienne, capitale alors d’un vaste empire austro-hongrois multiculturel.
Même après la fin du mandat britannique sur la Palestine et la déclaration d’indépendance en mai 1948, les rapports entre l’Europe et Israël sont restés complexes.
L’Allemagne, assimilée jusqu'à
aujourd’hui par la droite dure israélienne au pays qui a organisé l’Holocauste, entretient des relations très polies et surtout prudentes. Ancienne puissance coloniale, la Grande-Bretagne conserve une position ambivalente avec Israël : après un bref rapprochement lors de la crise de Suez en 1956, les attaques des médias britanniques contre la politique israélienne, comme récemment celles du Sunday Times, restent fréquentes. Quant à la France, les relations se sont progressivement détériorées après 1967 et la guerre des Six Jours.
Néanmoins, avec la concrétisation du projet européen au cours des années 1970 et 1980, " l’Union européenne est devenue un point de repère fondamental pour Israël ", comme le constatait Avi Primor, ancien ambassadeur d’Israël en Allemagne. Une évolution qui est également due à une forte volonté de Bruxelles d’intégrer Israël dans de nombreux projets européens : un premier traité de libre échange est signé en 1975 et renforcé en 2000 avec l’accord d’association dans le cadre de la stratégie de Barcelone pour la Méditerranée. Depuis 1994, Israël bénéficie du statut de partenaire privilégié de l’Union. Un partenariat avant tout économique : 40 % des importations israéliennes viennent d’Europe, qui constitue le premier associé commercial de l’État juif.
Les relations politiques entre l’Union européenne et Israël demeurent ambiguës, car la question palestinienne pose un problème à bien des égards. L’Union parle des "territoires occupés" et se dit "volontaire pour aider le peuple palestinien ", en soutenant des initiatives comme le mécanisme PEGASE, lancé en février 2008 et subventionné avec 190 millions d’euros, pour le développement du système social et des infrastructures dans les territoires palestiniens. Mais aucun accord politique officiel n’a été établi avec l’Autorité Palestinienne pour le moment. Le récent échec des négociations d’Annapolis rend nécessaire un plus fort engagement européen en faveur de la paix au Moyen-Orient. L’Union fait certes partie avec les Nations unies, la Russie et les États-Unis du fameux Quartet, qui anime les négociations depuis plus de cinq ans, mais elle pourrait user davantage de son influence dans la région à travers son engagement euroméditerranéen. Au-delà des accords économiques déjà existants, l’Union pour la Méditerranée, actuellement rêvée par la France, sera donc jugée sur les solutions politiques qu’elle pourra apporter.
Le Centre Wiesenthal, pour la septième année consécutive, traque la haine à la foire du livre de Francfort : Les éditeurs Turcs blâment le Centre pour l’interdiction de textes antisémites.
Francfort, le 16 octobre 2009.
Dans son rapport annuel au Directeur de la Foire du Livre de Francfort, Jürgen Boos, le Directeur pour les relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, a indiqué que "pour la septième années le Centre Simon Wiesenthal surveille l’incitation à la haine et à la violence, sur les présentoirs des stands de la Foire du Livre de Francfort - le plus grand rassemblement littéraire au monde.
Lors de la conférence de presse d’ouverture, j’ai été frappé par votre allusion à la controverse entourant le choix de la Chine comme invité d’honneur en 2009." Le rapport rappelait qu’"une polémique avait marqué la sélection de la Turquie comme invitée d’honneur à la Foire en 2008, en raison de la quantité de livres traitant des théories de complots que notre Centre avait identifiés, exposés tant dans le pavillon officiel que dans les stands privés des éditeurs." Samuels a exprimé "la satisfaction de constater que cette année, les
présentations de près de 100 éditeurs participants turcs étaient dénuées de haine. Selon Metin Celal Zeynioglu, Secrétaire général de l’association des éditeurs turcs, basée à Istanbul, ‘ ceci est le résultat des plaintes du Centre Wiesenthal. Celles-ci avaient conduit à l’intervention allemande avec les autorités turques pour empêcher la publication en turc des nombreuses versions best-seller de ‘Mein Kampf’, la municipalité de Munich étant détenteur des droits d’auteur."
M. Zeynioglu poursuivait, "le Ministère de la culture turc aurait refusé de délivrer la vignette code barre argentée indispensable pour l’affichage et la vente des livres."
Apparemment, par extension, ce principe a été appliqué à tous les livres à portée antisémite, devant être exposés à cette 60ème foire.
Le rapport insistait que,
"malheureusement, ce ne fût pas le cas pour de nouveaux textes exprimant l’hostilité aux juifs, trouvés – comme les années précédentes – dans les stands des éditeurs égyptiens et –pour la première fois – dans le pavillon de l’Arabie Saoudite et de la Jordanie. De surcroît, les mêmes livres qui suscitaient, déjà, à la foire de l’année dernière, une culture de la mort, étaient à nouveau sur les rayonnages de la littérature pour enfants des Territoires palestiniens et sur deux stands iraniens."
L’importante mise en valeur dans l’affichage de la bravoure nazie - peut-être légale en Allemagne - semble agir comme un aimant sur les visiteurs du genre Skinhead.
Samuels a répété que "les éditeurs égyptiens, palestiniens et iraniens repérés sont des récidivistes annuels. Ils ont ignoré les avertissements antérieurs mentionnant la violation de leurs obligations contractuelles envers la Foire du livre de Francfort." Il a souligné que "permettre que ces livres, année après année, soient exposés à la vue des 300.000 visiteurs durant les cinq jours de la Foire - les couvertures de ces livres sont manifestement évidentes, même pour des lecteurs non arabe ou persan - véhicule le message que, la haine du Juif est acceptable en Allemagne et dans le monde."
Le Centre a demandé instamment à la Foire "de confisquer sans délai ces textes offensants, de dénoncer leur pollution de la Foire et que pour la 61e Foire, en 2010, les exposants précités soient, sans ambiguïté, mis à l’index et interdits de participation. Nous vous demandons également de collaborer avec les autorités allemandes afin de renouveler l’intervention réussie avec la Turquie, pour obtenir des résultats similaires avec l’Égypte, l’Arabie saoudite, la Jordanie, l’autorité palestinienne et l’Iran."
"En conséquence, je souhaite sincèrement que, l’année prochaine, je serai en mesure de déclarer qu’il n’y a rien à déclarer", concluait Samuels.
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