"Du 14 au 18 septembre, Israël s’est transformé en un hôte particulièrement accueillant à l’occasion de la 26e édition de la Conférence des Maires, qui réunit cette année plus de 60 chefs de municipalités du monde entier. Certains d’entre eux font partie des pays qui n’entretiennent pas de relations diplomatiques avec l’Etat hébreu, et l’enjeu est donc de taille.
La Conférence des Maires de Jérusalem est un événement international unique en son genre. Chaque année, différents leaders du monde entier se retrouvent dans la ville sainte pour aborder des sujets liés à la qualité de vie. Au-delà ces thématiques, l’enjeu est également politique.
Incontestablement, Jérusalem veut profiter de son atout historique et culturel pour être un centre de rayonnement mondial. (...)
La diversité des langues montre l’importance de l’évènement. Moment d’échange privilégié, le repas permet à tous les convives d’échanger des propos avec, pour toile de fond, le magnifique horizon de Jérusalem.
C’est le moment qu’Yitzhak Herzog, ministre des Affaires sociales, de la diaspora et de la lutte contre l’antisémitisme a choisi pour intervenir : "je suis heureux de m’adresser à vous aujourd’hui car j’en suis convaincu, nous sommes tous amis". "Cette réunion constitue un pas de plus vers la place centrale que Jérusalem doit occuper dans le monde".
Avant d’aborder les thèmes directement liés à la conférence, le ministre tient à interpeller les maires sur un sujet qui lui tient à cœur :
"Nous voulons vous faire part de notre inquiétude face à la montée de la haine antijuive dans certains endroits du monde. Cette haine passe aujourd’hui par celle d’Israël. Je vous demande de vérifier ce qu’il se passe dans vos villes. En tant qu’élus, vous devez être des modèles d’éducation et de lutte contre l’antisémitisme". (...)
Le dirigeant de la ville du Turin, en poste depuis 2001, découvre Israël pour la première fois de sa vie. Il explique à Guysen International News les liens qui unissent sa ville à Israël :
"L’équipe municipale précédente avait mis en place un jumelage tripartite qui réunissait Turin, Haifa et Gaza. Malheureusement, pour les raisons que vous connaissez, nous n’entretenons plus de relations, ni avec l’une, ni avec l’autre". "Juste après le salon du livre de Paris, Turin a également convié Israël en tant qu’invité d’honneur lors de sa foire du livre. En dépit du millier de manifestants anti-israéliens, qui n’ont d’ailleurs pas hésité à brûler le drapeau d’Israël, le nombre de visiteurs a été plus élevé que les années précédentes".
A la question de savoir comment les Turinois jugent la venue de leur maire à Jérusalem, il répond : "presque tout le monde était d’accord. En réalité l’opposition, comme lors de la foire du livre, venait de quelques partis d’extrême gauche, mais ils sont minoritaires". "Je suis content d’être ici parce que, contrairement aux réunions européennes auxquelles je suis habitué, l’occident n’est pas la seule partie représentée". En ce qui concerne le statut de Jérusalem il affirme qu’en cas d’accord avec les Palestiniens, il serait "heureux de pouvoir se rendre en paix dans ce qui sera la capitale d’Israël".
La République de Guinée, qui n’entretient pas de relations diplomatiques avec l’Etat hébreu, était elle aussi représentée en la personne du maire de Conakry, capitale du pays. M. Yamoussa Yass Sylla a ainsi expliqué à Guysen que sa visite a été organisée par l’ambassadeur d’Israël au Sénégal.
"J’espère que ma venue sera le point de départ vers la création d’un partenariat, en particulier sur l’agriculture. Nous sommes très impressionnés des prouesses israéliennes et nous aimerions partager les savoirs de ce pays". "Je suis venu à Jérusalem car j’étais curieux de découvrir cette ville. Et, après l’avoir un peu visité, je peux dire qu’elle mérite qu’on parle autant d’elle. C’est un lieu universel ! C’est à Israël de décider où doit-être sa capitale, aucune nation extérieure n’a son mot à dire".
La Turquie, alliée de longue date de l’Etat juif, a pris part au débat via la voix du maire de Kadıköy, district d’Istanbul.
"Notre ville n’a aucun lien avec une municipalité israélienne, mais nous en sommes en négociations avec Petah Tiqva pour établir un jumelage. Nous y tenons réellement". Le maire explique que beaucoup de Juifs turcs ont immigrés en Israël mais n’ont pas oublié pour autant leurs origines. A la question de savoir comment sa municipalité a régi à l’annonce de son voyage en Terre sainte, le maire de Kadıköy explique : "j’en ai parlé à beaucoup de monde et tous étaient très enthousiastes. Ils estimaient que c’est un voyage intéressant. Si Jérusalem est la capitale d’Israël, elle est aussi la capitale mondiale de la foi".
Le pari semble donc réussi pour l’Etat d’Israël qui, en ce 60ème anniversaire, tient plus que jamais à faire connaitre la réalité de son pays, son histoire, sa culture, ses forces mais aussi ses faiblesses."
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