Lettre très ouverte à Madame le Ministre de la Culture
Madame le Ministre,
Le Ministère de la Culture subventionne le musée du Jeu de Paume. Ce musée propose aujourd'hui à ses visiteurs, une exposition de la photographe Ahlam Shibli. L'essentiel de cette exposition baptisée «Foyer Fantôme» est constituée de 68 photographies de portraits de terroristes palestiniens, membre des brigades des martyrs d'Al Aksa.
L'intention de l'exposition est de montrer comment les familles palestiniennes entretiennent la mémoire de ces hommes et femmes morts dans de nombreux attentats-suicide commis contre les civils israéliens. Les légendes qui accompagnent chaque photo reprennent systématiquement la terminologie sacrificielle: «martyr mort en opération». A aucun moment, il n'est indiqué qu'il s'agit d'attentats terroristes aveugles visant des civils juifs.
Je me permets, en conséquence, de vous poser deux questions: à l'heure où, depuis le massacre de soldats et d'écoliers à Toulouse, le terrorisme islamiste, émanant d'individus isolés et exaltés, frappent la France et le monde, une telle exposition exaltant la mort sacrificielle n'est-elle pas la marque de l'irresponsabilité?
A l'heure où le gouvernement, auquel vous appartenez, avec une sincérité et une détermination dont je ne veux pas douter, prétend lutter contre le terrorisme, cette exposition subventionnée n'est-elle pas également la marque d'une complaisance pour la radicalité violente qui persiste à demeurer chez certains intellectuels ou artistes?
Je vous remercie, en conséquence, de bien vouloir me donner votre point de vue sur cette exposition, ainsi que sur les mesures que vous comptez éventuellement prendre.
Dans cette attente,
Veuillez croire, Madame le Ministre, en ma très respectueuse considération.
Gilles William GOLDNADEL
Président
Association France-Israël
Paris, le 3 juin 2013
1 commentaire :
Rien que cela !
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le bâtiment évacué est réquisitionné et les œuvres confisquées d'artistes juifs et d'autres œuvres volées par les nazis y sont stockées ou y transitent avant de partir pour l'Allemagne. Hermann Goering s'y rend fréquemment pour faire son marché et l'ensemble des équipes de l'Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg y travaille jusqu'à la libération de Paris, en 1944.
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