"En lançant ses racailles juives contre les racailles arabes, la LDJ a-t-elle amélioré la situation de ceux qu’elle prétendait protéger? Poser la question, c’est y répondre. Nos amateurs de rodomontades belges seraient bien inspirés d’en tenir compte".
L'auteur reconnaît que la lutte contre l'antisémitisme menée par les organisations juives, les politiques et les associations anti-racistes est un échec sur toute la ligne: "Face au retour de l’antisémitisme en Europe..." et "l’antisémitisme nouveau est arrivé. Et il est, en bonne part, le fait de jeunes musulmans. On peut ergoter, nuancer, expliquer mais telle est la brutale réalité. Depuis une dizaine d’années, il fait de moins en moins bon être juif chez nous, en France, en Europe…".
Malgré cet échec patent il affirme que les seules aptes à "réagir à cet état de fait" sont "les "coupoles" qui coiffent les organisations juives, comme notre CCOJB ou son équivalent français, le CRIF". En bon belge francophone il oublie le Forum der Joodse Organisaties flamand. Notons qu'il est extrêmement "osé" de comparer le CRIF ou le Forum au très timide CCOJB... Il convient donc de "s’appuyer sur les institutions" et "Compter sur la police pour réprimer et sur la justice pour condamner cet antisémitisme qui est, selon la loi, un délit".
L'auteur méprise et se moque de ceux qui, hors du sérail, osent évoquer cet échec. Car, ironise-t-il, ils le feraient "dans le langage fleuri qui fait [leur] charme, condamne[nt] la mollesse des "notables" et autres "Juifs de cour" qui "collaborent" avec les non-Juifs dont l’Histoire a montré à maintes reprises, combien ils se préoccupaient peu de nos souffrances".
Et ce qui l'irrite c'est le toupet des "gens de cette tendance" qui osent faire preuve d'un minimum d'esprit critique, surtout lorsqu'il s'agit de Belges: "Que proposent donc les gens de cette tendance? En gros, de montrer que "plus jamais les Juifs ne se laisseront faire, reprenant ainsi -sans le vouloir, on n’en doute pas,- la très antisémite thèse de la passivité juive face à la Shoah."
En fait, reconnaît-il, ils ne sont, en Belgique, qu'une poignée à se comporter "mal" et à oser défier les "experts" aux piètres résultats: "Concrètement, pour certains Juifs belges, cela signifie tonner contre le moindre soupçon de dérive de la classe dirigeante, intenter des procès à des politiciens, polémiquer avec les médias, etc."
Pour finir l'auteur s'intéresse à la France ("Outre-Quiévrain", écrit-il) où la situation est bien pire qu'en Belgique car, dans l'imbécilité, les Juifs français sont "toujours en avance sur nous". L'objet de sont attention est la Ligue de Défense Juive. L'auteur conclut en faisant un lien scandaleux entre la LDJ avec les Juifs belges déçus par l'impuissance des associations comme le CCLJ et le CCOJB à lutter contre l'antisémitisme voire tout simplement de tenir un discours cohérent:
"En lançant ses racailles juives contre les racailles arabes, la LDJ a-t-elle amélioré la situation de ceux qu’elle prétendait protéger? Poser la question, c’est y répondre. Nos amateurs de rodomontades belges seraient bien inspirés d’en tenir compte".
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