lundi 31 mai 2010

Marielle de Sarnez et Eva Joly veulent plus d'argent pour Gaza et condamnent Israël

Contexte: Marielle de Sarnez et Eva Joly dans une mission anti-israélienne du Parlement européen

Dans le communiqué des eurodéputés (Levez le siège maintenant” demandent les députés), on ne trouve aucune condamnation du Hamas seulement d'Israël.  Des neuf eurodéputs qui ont effectué "une mission d’enquête" à Gaza, quatre étaient des Françaises (et une Belge): Eva JolyMichèle Striffler, Marielle de Sarnez et Nicole Kill-Nielsen.

"Une délégation conjointe composée de neuf députés des commissions des affaires économiques, des budgets et du développement a quitté la bande de Gaza ce vendredi, après avoir participé à une mission d’enquête organisée par l’UNRWA. La délégation a procédé à l’évaluation de la situation humanitaire à Gaza et des résultats de l’assistance financière de l’UE. La visite a été rendue possible grâce au soutien des autorités égyptiennes dont l’aide précieuse a été vivement appréciée par la délégation.

“La situation humanitaire alarmante, et de plus en plus catastrophique, requiert une levée immédiate, totale et durable du blocus imposé par Israël” indique la délégation. Cet appel est lancé alors que la violence à Gaza a fortement diminué. La délégation fait observer que le siège a complètement isolé les habitants, condamnés à vivre dans une pauvreté extrême. Environ 80 % de la population dépend aujourd’hui de l’aide alimentaire. Le siège affecte profondément la population et crée un marché noir, mais il fait également le jeu des factions les plus radicales qui renforcent leur pouvoir en gagnant de plus en plus d’argent: “Le siège doit être levé afin de donner libre accès à l’aide humanitaire, de permettre la reconstruction et d’offrir une nouvelle chance à l’activité économique légale et un espoir à la population” ont indiqué les députés. [Sur la pauvreté de Gaza voir: Merci à l'Europe pour cette flotille de la haine, Gaza, une "crise alimentaire" qui dure depuis 17 ans ? et Secondo protocollo: rapport sur la collusion entre les ONG et le Hamas à Gaza].


“L’UNRWA fait un travail fantastique, mais il manque de fonds. Il est urgent que l’Union européenne et les autres bailleurs de fonds dégagent davantage de moyens pour financer l’action de l’UNRWA, notamment dans le domaine de l’éducation, qui représente 80 % de son budget. Chaque année, il nous arrive plusieurs milliers d’enfants en âge scolaire en plus, mais il n’y a pas d’argent pour construire de nouvelles écoles et payer les enseignants”. Les députés déclarent qu’ils ne ménageront aucun effort pour que le Parlement augmente le soutien financier à l’UNRWA.

“L’UE doit lancer, sans délai, une action politique afin que le siège de Gaza soit levé et que la reconstruction des infrastructures de base puisse commencer. Lorsqu’on se rend sur place, on comprend la situation de Gaza. À ce jour, seuls deux ministres des affaires étrangères ont visité Gaza. Nous invitons les 25 autres à s’y rendre pour se rendre compte de la situation sur le terrain. L’UE doit s’employer activement à devenir un véritable acteur de paix”.

Information sur les activités de la délégation

La délégation s’est rendue sur le site du projet de logements de l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient ) à Khan Younis, qui a été interrompu en raison du blocus de Gaza, même s’il est intégralement financé, et elle a procédé à un échange de vues avec le comité directeur de la “Banque de Palestine”, chargée de verser les aides financières accordées aux familles en difficulté de Gaza, dans le cadre du programme humanitaire PEGASE. Le directeur opérationnel de l’UNRWA à Gaza, John Ging, s’est entretenu avec les députés des défis de son organisation et de la situation désespérée de la population gazéenne. La délégation a également rencontré des défenseurs des droits de l’homme et des chefs d’entreprise; elle a visité le tunnel de Rafah et a pu observer les activités de marché noir.

Députés faisant partie de la délégation à Gaza :

- Eva JOLY (présidente de la commission du développement, Verts/ALE, FR),
- Michèle STRIFFLER (vice-présidente de la commission du développement, PPE, FR),
- Ivailo KALFIN (vice-président de la commission des budgets, S&D, BG),
- Lajos BOKROS (commission des budgets, ECR, HU),
- Véronique DE KEYSER (commission des affaires économiques, S&D, BE),
- Marielle DE SARNEZ (commission des affaires économiques, ADLE, FR),
- Göran FÄRM (commission des budgets, S&D, SE),
- Nicole KIIL-NIELSEN (commission des affaires étrangères, Verts/ALE, FR),
- Ivo VAJGL (commission du développement, ADLE, SL).

1 commentaire :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

* 2012 : Europe Ecologie brandit Joly !

http://www.liberation.fr/
politiques/0101627627-2012-
europe-ecologie-brandit-joly

Quand Joly déclarait : "On ne peut pas empêcher un dictateur corrompu de mettre son pays en coupe réglée. En revanche, en luttant contre les paradis fiscaux, on peut l’empêcher de toucher son argent sale."

Ou bien encore : " L’Europe est la seule échelle politique où l’on peut s’attaquer à ces questions de corruption, qui sont aussi des questions d’environnement. En combattant les mécanismes financiers, je peux contribuer avec les Verts à rendre ce combat plus efficace."

Gaza ne serait-il pas en train de devenir un nouveau paradis fiscal ?